Aujourd'hui, face aux ambitions de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.
                                       Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 
                                                     Sa diffusion est un acte de résistance
            journal de kaboul n°47 / du 17-04 au 29-04
                                                      Par M.Lemaire 
                  
Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne  (Afp- ats - Ap - Reuters, XINHUANET) ainsi que les sources d'informations de la résistance.
 

Ps : Avant de vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda'  & Al-Zarqaoui, Ben Laden Mollah omar  = concept réducteur inventé par les Usa, pour désigner la résistance 

idem pour le mot terrorisme employé par les Usa & ces acolytes- traduisez-le immédiatement en résistant

2eme Ps : Ne soyer pas surpris d’entendre Bush & consort parler de résistants, en lieu & place de terroristes : j’ai programmé mon ordinateur dans ce sens.

3eme Ps : L'ordinateur ne corrige pas lorsque je parle d’action terroriste des occupants

 

Le "journal de kaboul " est  visible dès maintenant sur le site http://www.aredam.net
NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be
  Ps : # veut dire important (a mes yeux)
Sommaire :
1 En Afghanistan

Analyse

Des résistants

Des occupants

2-1 Collaborateurs afghan
2-2 Usa
3 Lutte pour la libération du territoire

Brèves

1 Six ex-détenus français de Guantanamo vont être jugés à Paris

Les dossiers

1 Point de vue de Maxime Vivas : Confidences d’un avocat à RSF

2 Point de vue de Tahar Selmi : Le camp des horreurs

5 Médias

5-1 Adriana Evangelizt : Negroponde dit que Ben Laden est au Pakistan

5-2 La nouvelle censure

5-3 Le gouvernement canadien n’autorisera plus l'accès public aux images de cercueils

6 Brèves

6-1 Le général Jones sceptique sur un "retour des talibans"

6-2 Les autorités US ont peu sanctionné les sévices sur prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains

6-3 Les Exécutions par injection exposent  les condamnés à mort à un "risque inutile de douleur atroce". 

6-4 Enlèvement et détention illégaux sur le territoire des Etats membres : Un rapport du Parlement européen accable la CIA

6-5 Jean-Pierre Stroobants : Débat à La Haye sur la conduite des opérations spéciales en Afghanistan

6-6 Trafic d'informatique à la plus grande base américaine d'Afghanistan

7 Dossier & Point de vue

7-1 Point de vue de Jean-Dominique Merchet : La guerre pour quotidien dans le piège afghan.

7-2 Point de vue de www.prisonplanet.com : "Mon suspect N°1 serait Dick Cheney..."

8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

8-1 Acoury Nadine : La CIA vire l'officier qui a révèle l'existence des centres de détention et de torture hors USA : Mary McCarthy

8-2 Le Marxiste-Léniniste : Ramenez les soldats ! Non à la participation du Canada à l'agression, l'occupation et la guerre des USA 
9-0 Annexe
9-1 Provinces Afghanes

Editorial  :

Bonjour,

Voici quelques citations et réflexions

# Ali Khamenei, prévoit l'échec des complots américains :" "Si, par accident, les Américains retrouvaient la raison, ils respecteraient la volonté du peuple irakien, respecteraient le gouvernement palestinien, libéreraient les prisonniers de Guantanamo (Cuba) et d'Abou Ghraib (Irak) et cesseraient de créer des tensions dans la région du Golfe Persique"

# Les forces de la coalition sont en situation d'alerte partout en Afghanistan à la suite des avertissements lancés par les services de renseignement américain et australien.

# Selon M. Fraser, assurer la sécurité dans le sud de l'Afghanistan s'avérerait un exercice périlleux.
L'arrivée de nouvelles troupes et une armée afghane nouvellement entraînée vont faciliter le travail des forces de la coalition, estime le général Fraser.

# John Reid a laissé supposer que les soldats britanniques resteraient en Afghanistan pendant au moins trois années de plus, y compris dans la province d'Helmand, qu'il a décrite comme l'une des régions les plus dangereuses du pays.

# Le secrétaire britannique à la Défense, John Reid, à annoncé que 3.000 soldats supplémentaire vont être déployés dans les prochains mois à Helmand

# Karzaï a accusé des "étrangers" d'être responsables de la poursuite des attaques dans le pays en octroyant des fonds et en fournissant des armes aux résistants. Vous pouvez être "sûrs que ce ne sont pas des Afghans" qui ont commis ces attaques mais "l'ennemi des Afghans", a déclaré le président."Ils obtiennent de l'argent, des armes" d'"étrangers" qui les encouragent, a-t-il ajouté sans autres précisions.

# La mort des deniers quatre soldats canadiens incite le syndicat des TCA, un des principaux syndicats au pays, par la voix du président Buzz Hargrove  à exiger un vote libre à la Chambre des communes sur le retrait immédiat des troupes canadiennes en Afghanistan..
# Buzz Hargrove, réclame que les membres des Forces canadiennes reprennent leur rôle traditionnel de maintien de la paix sous l'autorité de l'ONU.

En clôture et pour réfléchir :

Guerre faite au monde entier :

Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD):
Les 3 personnes les plus  riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.
Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliards d'habitants.
Les 225 personnes les plus riches disposent d'une fortune équivalente au revenu annuel cumulé des 47% d’individus les plus pauvres de la planète, soit plus de 3 milliards de personnes.
Selon le même organe des Nations-Unies, il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grosses fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars) pour donner à toute la population du globe l'accès aux besoins de base et aux services élémentaires : santé, 
éducation, alimentation

Conclusion, un  journal riche en informations, dossiers vous attend : bonne lecture

Je tiens a remercier une fois encore les lecteurs qui m’encouragent et me sont de bon conseil dans la sauvegarde des informations.
Marc


Décompte des pertes humaines  du  17-04 au 29/04/06 

tués

blessés

Usboys/Autres boys

4

5

Policiers, armée et collaborateurs

53

20

Peuple Afghan

32

20

 


1 La résistance
Analyse

Des résistants

14-04
Ali Khamenei, prévoit l'échec des complots américains :"Les complots des Etats-Unis contre l'Iran, l'Irak, la Syrie et le Liban qui visent à permettre aux sionistes de dominer le Proche-Orient sont voués à l'échec.

# "Si, par accident, les Américains retrouvaient la raison, ils respecteraient la volonté du peuple irakien, respecteraient le gouvernement palestinien, libéreraient les prisonniers de Guantanamo (Cuba) et d'Abou Ghraib (Irak) et cesseraient de créer des tensions dans la région du Golfe Persique", a-t-il conclu

(afp- 16h13)

Des occupants

USA

20-04

Negroponte : "Je pense qu'il opère(ben Laden) dans une zone de plus en plus réduite à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan".

Selon lui, la capacité opérationnelle d'Oussama ben Laden a diminué de manière substantielle. "Il n'a plus de sanctuaire à partir duquel il peut agir dans l'impunité" et "son haut commandement n'est plus ce qu'il était", Même si ben Laden est affaibli, il est "souhaitable qu'il soit capturé ou tué à la première occasion", a-t-il ajouté.

Rappel : .Negroponte, ancien ambassadeur en Irak, est devenu l'an dernier le premier directeur du renseignement national (DNI), chargé de chapeauter la quinzaine d'agences spécialisées, dont la CIA.

# Un an après avoir pris ses fonctions, John Negroponte est critiqué au Congrès aussi bien par des élus démocrates que républicains. Ces parlementaires estiment que l'amélioration du fonctionnement des services de renseignement américains reste pour l'instant très limitée….

 (afp- 20h31)

Canada.

29-04

Les progrès du Canada en Afghanistan seront lents
Le brigadier-général David Fraser, qui commande une brigade multinationale, a déclaré à la Presse Canadienne que le travail nécessaire à l'expulsion des résistants demanderait temps et courage…

«Les résistants ne sont pas invincibles et le manque d'intensité(…) voir ndlr -  de leurs attaques indique que nous avons un effet sur eux», a dit le brigadier-général Fraser.
Les tirs et les bombardements sont quotidiens en Afghanistan.

«Les attaques se font nombreuses et la situation semble de plus en plus difficile, mais la plupart de ces combats ont été menés par des Afghans avec l'appui de la coalition», a expliqué M. Fraser.
Les forces de la coalition sont en situation d'alerte partout en Afghanistan à la suite des avertissements lancés par les services de renseignement américain et australien.

Les risques d'attaques seraient élevés.

# Selon M. Fraser, assurer la sécurité dans le sud de l'Afghanistan s'avérerait un exercice périlleux.
L'arrivée de nouvelles troupes et une armée afghane nouvellement entraînée vont faciliter le travail des forces de la coalition, estime le général Fraser.
Ndlr : Fraser n’a pas lu le dernier journal : ou je montrais que dans 16 des 32 provinces des actions de résistance avaient eu lieu et que dans certaines provinces plus de 50 attaques avaient été répertoriées…

Murray Brewster

Presse Canadienne 

UK

23-04

 (AP)

Les forces de la coalition en Afghanistan doivent poursuivre leur offensive pour empêcher le retour de talbans au pouvoir, a déclaré dimanche le ministre britannique de la Défense John Reid, lors d'une visite à Kaboul.

# John Reid a également laissé supposer que les soldats britanniques resteraient en Afghanistan pendant au moins trois années de plus, y compris dans la province d'Helmand, qu'il a décrite comme l'une des régions les plus dangereuses du pays.

AP


Occupation de l'Afghanistan
Sur le terrain

20-04

# Baptisé DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion), un premier programme désarmement a concerné 60 000 combattants et permis la collecte de 35 000 armes et de 11 004 armes lourdes.

Depuis juin 2005, une nouvelle initiative vise les 1 800 à 2 000 groupes armés qui possèdent environ 3 millions d’armes. Pour le nord de l’Afghanistan, il y aurait encore un million d’armes en circulation.

Arun Dhoj Adhikary, représentant de la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) dans la province de Faryâb, estime que les gens ne désarment pour des raisons politiques, ou sécuritaires. Ainsi, « il ne peut pas y avoir de stratégie globale. Chacune de ces raisons appelle une réponse différente », affirme-t-il.

22-04 

# Karzaï a accusé des "étrangers" d'être responsables de la poursuite des attaques dans le pays en octroyant des fonds et en fournissant des armes aux résistants. Vous pouvez être "sûrs que ce ne sont pas des Afghans" qui ont commis ces attaques mais "l'ennemi des Afghans", a déclaré le président."Ils obtiennent de l'argent, des armes" d'"étrangers" qui les encouragent, a-t-il ajouté sans autres précisions.

(AP)

29-04

Le ‘président’ Karzai a demandé aux résistants de cesser la violence et les a invités à se joindre à son gouvernement.

Il a tenu ces propos alors que les attaques notamment dans le sud et l'est du pays, sont actuellement en  augmentation..  

Ps : La plupart des commandants de la coalition croient que l'invitation du président Karzai restera lettre morte.

(AP)


Les forces en présence
Les prédateurs occupants

29-04

Les forces de la coalition compteront 1600 personnes, a dit le général Fraser

Canada

23-04

# La mort des deniers quatre soldats canadiens incite le syndicat des TCA, un des principaux syndicats au pays, par la voix du président Buzz Hargrove  à exiger un vote libre à la Chambre des communes sur le retrait immédiat des troupes canadiennes en Afghanistan.
Le syndicat à fait parvenir une lettre au premier ministre Stephen Harper lui demandant de tenir un débat en Chambre sur le retrait immédiat des troupes canadiennes en Afghanistan.
Buzz Hargrove, réclame que les membres des Forces canadiennes reprennent leur rôle traditionnel de maintien de la paix sous l'autorité de l'ONU.

Presse Canadienne

Espagne

18-04

 540 militaires espagnols appartenant à la coalition internationale de l'Otan (Isaf) sont stationnés en Afghanistan, la moitié à Herat et les autres sur la base de Quala-i-Now, plus au nord.

Agence France-Presse

21-04

Le gouvernement espagnol décidera dans les prochains jours l'envoi de 140 militaires supplémentaires en Afghanistan, a affirmé vendredi le quotidien espagnol El Pais.
Agence France-Presse

Kirghistan

18-04

# Le ministre kirghiz des Affaires étrangères, Alikbek Jekchenkoulov, a déclaré que  son pays avait instamment demandé aux Etats-Unis un un montant 100 fois plus élevé pour l'utilisation de la base. En 2005, le Kirghizistan avait établi un comité interministériel chargé de  préparer un avant-projet d'accord portant sur la hausse de loyer. 

Selon des informations issues de Bichkek, capitale kirghize,  parvenues à Alma-Ata, M. Jekchenkoulov a indiqué que le loyer de  la base militaire était extrêmement faible à l'heure actuelle

En 2005, le  Kirghizistan avait établi un comité interministériel chargé de  préparer un avant-projet d'accord portant sur la hausse de loyer,  a précisé Jekchenkoulov. 

Les Etats-Unis sont en train de mettre en place un panel  d'experts pour étudier l'affaire, en raison de sa complexité, a-t- on appris de l'ambassadrice américaine au Kirghizistan, Maria  lovanovich. 

 Rappel : Les Etats-Unis emploie la base aérienne pour soutenir ses  opérations de combat en Afghanistan depuis décembre 2001.

Environ  1 500 soldats provenant des Etats Unis et des alliés de  l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) y sont  stationnés.

(XINHUA)

Pays-Bas

24-04

Il est probable que le contingent néerlandais qui s’installe dans la province d’Ourouzgân, autre bastion de la résistance, subisse lui aussi des assauts répétés

# En effet, l’envoi en Afghanistan de soldats néerlandais ne bénéficie pas d’un consensus fort.

Avec Pajhwok

UK

24-04

# Le secrétaire britannique à la Défense, John Reid,  à annoncé que 3.000 soldats supplémentaire vont être déployés dans les prochains mois à Helmand. 

Xinhua


2  Occupation
2-1 Collaborateurs afghan
Confection d'un gouvernement fantoche

20-04

# La chambre basse du parlement afghan (Wolesi Jirga) a voté la confiance à seulement 20 des 25 ministres du nouveau gouvernement Karzaï ..

Au cours d'une session parlementaire Rangin Dadfar Spanta a été le premier ministre confirmé comme nouveau chef de la diplomatie.

Il était jusque-là conseiller du président pour les affaires internationales et remplace Abdullah Abdullah.

Soraya Rahim Sobhrang, qui devait prendre la tête du ministère de la Condition féminine, n'a pas obtenu la confiance des parlementaires.

Parmi les portefeuilles les plus important, le parlement a approuvé les nomination suivantes :

Général Abdul Rahim Wardak, ministre sortant de la Défense,

Anwar-ul-Haq Ahady (Anouar oul-Haq Ahadi )maintenu au ministère des Finances

Zarar Ahmad Muqbel, nouveau ministre de l'Intérieur.

En revanche, le ministre de l'Economie Mir Mohammad Farhang, celui du Commerce et de l'industrie, Haidar Reza, celui des Transports Gul Hussein Ahmadi et Sayed Makhdoum Rahin, pressenti pour l'Information et la culture, ont été recalés.

Une coupure d'électricité, … a forcé à interrompre momentanément le dépouillement des bulletins en début de soirée.

(afp- AP -18h15)

Prisons, exactions & torture

# Depuis 2002, la commission indépendante des droits de l’Homme a fait fermer plus de 29 prisons privées dirigées par des chefs de guerre ont été fermées. Il en resterait actuellement une dizaine.

Avec IRIN

Proces Zacarias Moussaoui

24-04

# L'accusation a réclamé la peine de mort pour Zacarias Moussaoui, soulignant que le Français n'avait plus sa place sur la planète en raison de son rôle dans les attentats du 11 septembre 2001….

Le procureur a évoqué les circonstances aggravantes présentées contre Moussaoui durant la seconde phase du procès, en invitant les jurés, lors de leurs délibérations, à toutes les considérer comme "prouvées" et certaines même "avec un point d'exclamation", 

Rappel : Le 3 avril, les douze jurés (9 hommes et 3 femmes) avaient estimé que le Français de 37 ans, et qui a plaidé coupable de complicité, était "passible de la peine de mort".

(afp-)


2-2 -Usa
Extension des guerres ?

25-04

# Rumsfeld a souhaité répondre à ceux qui estiment que les missions américaines en Irak et en Afghanistan sont trop coûteuses et trop longues. : "Aussi la plupart des gens qui suggèrent que le coût est trop élevé ou que cela prend trop de temps et que nous ne devrions pas poursuivre notre mission devraient penser à ce que cela signifierait pour l'Iran et comment cela ferait avancer sa cause qui est dangereuse pour le monde",

Le succès en Afghanistan et le succès en Irak sont cruciaux pour contenir les pulsions extrêmes que nous voyons émaner de l'Iran",déclar un Rumsfeld (totalement dément…)

 (afp- 23h57

Occupation de l'Afghanistan
Sur le terrain

25-04

Les Etats-Unis, L'Afghanistan, et le Pakistan ont décidé de d'effectuer des manoeuvres militaires conjointes début mai, a déclaré mardi le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Zahir Azimi. 

"Les manoeuvres militaires conjointes visant à renforcer la  coopération dans la guerre contre le terrorisme commenceront à  partir du 1er mai et prendront fin le 12 mai", a dit M. Azimi à  des journalistes lors d'une conférence de presse.  

C'est le premier exercice militaire conjoint entre les Etats- Unis et ses deux alliés de front dans la guerre dirigée par  Washingto. 

 Au cours de l'exercice conjoint de 12 jours, les troupes des trois pays assiègeront des reconstitutions de caches de ‘terroristes’ et les détruiront.

(XINHUA 

Prisons, exactions & torture
"Les Etats-Unis font plus attention quand ils tuent les chiens que les hommes", déplore Jamie Fellner, directeur de programmes pour Human Rights Watch/Etats-Unis
 26-04

# Un jeune Américain de 23 ans d'origine pakistanaise a été reconnu coupable mardi par un tribunal californien de s'être entraîné dans un camp d'Al-Qaïda au Pakistan pour commettre des attentats aux Etats-Unis.

Il risque 39 ans de prison.

Selon le jury du tribunal fédéral de Sacramento, l'accusé a fourni "un soutien matériel" à l'ennemi en s'entraînant dans un camp  au Pakistan et en mentant au FBI à son retour aux Etats-Unis. Il avait été arrêté le 8 juin 2005 à Lodi, bourg rural près de Sacramento qui compte une forte communauté d'origine pakistanaise, avec son père.

Selon le FBI, l'accusé a d'abord nié avoir participé au camp mais a fini par l'avouer après avoir échoué à un test de détecteur de mensonge. La police a affirmé que son séjour s'est déroulé sur six mois entre 2003 et 2004 et que le jeune homme avait l'intention de mener des attaques  contre des supermarchés et des hôpitaux californiens.

Le père de l'accusé, un livreur de crèmes glacées de 48 ans, qui était jugé dans le même tribunal mais par un jury différent, a été quant à lui relaxé. Il était accusé d'avoir menti aux enquêteurs sur son fils. Le FBI avait affirmé qu'il lui donnait 100 dollars par mois pour vivre quand il était au Pakistan.

(ats - 04:48)


3 Lutte pour la libération du territoire
Détails
Pertes des forces locales  - Province non précisée

23-04

Deux policiers afghans et trois résistants ont été tués  dans des affrontements séparés, et 18 résistants ont été arrêtés samedi par la coalition internationale et l'armée nationale afghane.

23-04

Deux policiers, dont un commandant local, ont été tués dans le sud de l'Afghanistan, ont indiqué les autorités locales.
Agence France-Presse


Kaboul

19-04

Une roquette a explosé mercredi soir près du complexe militaire américain à Kaboul, capitale  afghane, ont dit des témoins. 

La roquette a explosé très près du quartier général de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) et du complexe de la coalition.

Il n'y aurais pas eu de perte du côté américain lors de l'attaque à la roquette qui a frappé l’édifice du gouvernement afghan près de l'ambassade américaine  dans le centre de Kaboul, la capitale afghane, mercredi dans la  nuit, a annoncé le département d'Etat américain. 

Tom Casey, le porte-parole du département d'Etat :  "Tous les employés américains sont présents et il n'y a pas de  perte connue", a-t-il affirmé.

Ndlr : vu les mots employésil y aura bien eu des pertes américaines

(XINHUA)

25-04

L'explosion d'une roquette, tombée mardi soir à proximité du quartier général de la force de réaction rapide de la police afghane à Kaboul, a fait deux blessés  parmi les civils, a expliqué le chef de la force, Mahbob Amira.
Afp-

25-04

Une énorme explosion a secoué mercredi soir le centre de Kaboul, dans l'enceinte où se trouvent les bureaux de la télévision nationale. Ils sont proches de l'ambassade des Etats-Unis et d'une base des forces de l'OTAN .

Au moins un policier a été blessé dans la déflagration qui pourrait être due à une attaque à la roquette, selon un responsable de la police.

Des dizaines de soldats afghans et la police ont empêché les journalistes de s'approcher des lieux de l'explosion.

(AP)    

Province de Faryab (nord-ouest)

23-04
Le gouverneur de la province, Abdul Latif Ibrahimi, a indiqué avoir été attaqué mercredi soir.
«Des hommes armés ont tiré sur mon véhicule, et blessé deux de mes gardes du corps», a-t-il déclaré.

Agence France-Presse

Province de Ghanzi (centre de l’Afghanistan) 

23-04

Un policier et trois résistants sont morts lors d'affrontements entre force de sécurité et résistants dans le district de Gelan, a indiqué le gouverneur local à Haji Shir Alam.

"Les forces de sécurité ont encerclé lesrésistants dans un village et la bataille se poursuit", a indiqué le gouverneur.

(Afp-13h47)

24-04

Des combats ont éclaté dimanche vers 13h30 dans un village du district de Gelan Ils ont opposé des résistants encerclés à des policiers.

Un premier bilan fourni par Hâdji Sher Alam, gouverneur de la province, fait état de quatre morts, dont 3 policiers et 1 résistant.

La résistance est également accusée d’avoir exécuté un fonctionnaire travaillant dans le district de Waghaz.

Avec BBC et Pajhwok

Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan) 

19-04

Deux soldats canadiens ont été blessés par une explosion au passage d'un convoi qui allait ravitailler une base avancée canadienne, dans un véhicule blindé+bison+, a indiqué mercredi un porte-parole des Forces canadiennes

(afp- 16h59 & (XINHUA)  )

23-04
Le chef de la police du district, Abdul Manan et deux policiers ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans le district de Musa Qala de la province selon le gouverneur du district, Haji Mohammed Wali,

Agence France-Presse

23-04

Les forces américaines ont lancé un raid aérien sur un camp de résistants dans les environs de Lashkar Gah. Elles ont tué trois combattants, selon un communiqué de l'armée américaine.

Avec Pajhwok

24-04

Vers 11h30, un Antonov-32 affrété par un  bureau du département d'Etat américain chargé de la lutte contre  la drogue, a quitté la piste d'atterrissage de Lashkargha, et s'est écrasé sur  une zone résidentielle et des tentes de nomades., proche de la base de Lashkar Gah, capitale  de la province d'Helmand. 

Deux des 16 personnes qui se trouvaient à bord ont été tuées, tandis que huit autres ont été blessées, a indiqué à l'agence Xinhua le commandant Quentin Innis, porte-parole des forces de la coalition

Dans la zone résidentiellen au moins cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées, ont indiqué les autorités ajoutant que cinq personnes étaient portées disparues. 

L'identification des personnes n'est pas encore terminée, a-t- il précisé. 

Plus tôt dans la journée, l'ambassade américaine en Afghanistan avait confirmé que des citoyens américains se trouvaient à  bord. 

(Xinhua)

29-04.

Trois policiers ont été tués et un blessé dans l'attaque de leur patrouille samedi matin dans la province méridionale de Helmand.

 (afp- 15h42)

Province d'Herat (ouest de l'Afghanistan)

18-04

Des soldats espagnols en Afghanistan ont été l'objet samedi de tirs, a-t-on appris mardi de source officielle.
Il y a eu des tirs contre une "section" de reconnaissance de la Légion espagnole dans la localité d'Adraskan, à environ 6O km au sud de Herat (ouest), a reconnu un porte-parole du ministère espagnol de la Défense, confirmant une information du quotidien El Pais.

Rappel : Officielement le contingent espagnol de l'Isaf a perdu 79 hommes depuis 2002, mais il s'agissait selon l'agence d'accidents de transport en 2003 (62 morts après la chute en Turquie d'un Yak ukrainien vétuste) et 2005 (17 tués après la chute d'un hélicoptère Cougar en Afghanistan).

Agence France-Presse

Province de Kandahar (sud) 
22-04

4 soldats canadiens ont été tués samedi matin par l'explosion d'une puissante bombe télécommandée au passage de leur convoi près de Goumbad, bourgade située à environ 75 km au nord de Kandahar.

L’explosion s’est produite vendredi matin vers 07H30 dans le district de Shah Wali Kot. Elle a visé un convoi de quatre véhicules légers blindés de type G-Wagen qui rentraient à Kandahâr. Un seul a été touché. « L'explosion a été très forte. J'ai pu voir une photo du cratère creusé par l'engin. Il était profond, d'une taille significative », a indiqué le général Rick Hillier, chef d'état-major de l’armée canadienne.

(afp-13h47)

22-04

10 policiers ont été tués vendredi à l’aube au cours de combats les opposant aux résistants dans le district de Maiwand, à l’ouest de Kandahâr.

Les résistants ont pris d’assaut un poste de police.  

23-04

Les résistants ont attaqué la firme Tawazo, une société de construction routière faisant 1 policier  tué et deux autres blessés dans l’attaque contre une entreprise de bâtiment dimanche après deux heures de fusillade, a  affirmé dimanche le responsable de la société.  Les militants ont également mis feu à 14 véhicules après avoir pris le contrôle du siège de Tawazo. 

 La société Tawazo construit une route entre le district de Shawali Kot et la province voisine de l'Oruzgan.

(afp-13h47- XINHUA)

23-04

Deux roquettes ont touché la piste de la base aérienne principale de la coalition à Kandahar, tôt dimanche matin, ont indiqué les autorités militaires, qui n’ont pas parlé du bilan des tués
Un porte-parole du quartier-général de la brigade, le major Scott Ludy, a expliqué que deux roquettes de 107 mm avaient été tirées en direction de la base, selon les experts en explosifs.
Les hélicoptères de la coalition ont décollé immédiatement après l'attaque.
La base est demeurée fermée pour la plus grande partie de la nuit.

XINHUA)  

24-04

Un policier est mort lundi soir lors de l’attaque d’un poste de police, ont rapporté mardi des responsables des forces de sécurité afghanes. Deux autres policiers ont été blessés.

L’attaque, qui s’est produite dans le district de Mianashin, aurait également fait cinq victimes dans les rangs des assaillants.

Avec Pajhwok

29-04

Une opération de ratissage menée par les forces de sécurité afghanes et la coalition dans deux districts de la province depuis vendredi, a mené à des affrontements avec les résistants qui auraient coûté la vie à neuf d'entre eux, tandis que 3 membres des forces de sécurité ont été blessés

ps : Les autorités afghanes avaient seulement fait état de 10 arrestations.

(afp- 18h04)

29-04

"Trois policiers ont été tués et un a été blessé par une attaque à la roquette antichar dans le district de Baghran", a indiqué le porte-parole du Ministère de l'Intérieur Yousuf Stanizai.

(afp- 18h04)

29-04

Dans un second affrontement, des éléments de l'armée nationale afghane (ANA) et de la police ont échangé des coups de feu pendant une heure dans le district de Kajaki, dans le cadre d'une opération de ratissage lancée dans le Helmand, a indiqué le commandant en chef de l'armée afghane pour le sud, le général Rahmatullah Raufi.

"Un policier et un soldat ont été blessés et deux corps de résistants ont été trouvés sur le site (de l'affrontement), a indiqué le général.

(afp- 18h04)

Province de Kunar (est de l'Afghanistan)

23-04

Quatre soldats afghans ont été tués au cours d'une opération des forces américaines dans la région orientale du Kunar, où leur convoi a été bombardé près de la frontière pakistanaise, a déclaré le gouverneur régional, Assadullah Wafa.

Avec Pajhwok

26-04

Quatre soldats afghans participant à l’opération « Mountain Lion » dans l’est de l’Afghanistan, ont été tués mardi soir dans l’explosion d’une bombe.

L’incident s’est produit dans le district de Sawkey.

Avec Pajhwok & Bassirat.net

Province de Khost (sud-est)

18-04

Des soldats américains ont blessé un nouveau-né, sa mère et quatre autres personnes dans le sud-est de l'Afghanistan, en ouvrant le feu sur des véhicules qui auraient ignoré leurs ordres de s'arrêter, ont annoncé la police et un témoin mardi.

(afp- 14h09)

Province de Nangarhar(orientale)

19-04

Des soldats américains en panique ont abattu le conducteur  d'une jeep qui essayait de se glisser dans leur convoi sur la route principale qui relie Jalalabad, la capitale de la province de Nangarhar à la frontière pakistanaise, a-t-on appris auprès des autorités américaines.

(afp- 14h09)

Province d'Oruzgan (sud de l'Afghanistan)

21-04

Vendredi, une patrouille américano-afghane à la recherche d’une cache d’armes a été attaquée dans le district de Deh Rawoud.

Bilan : Un soldat américain a été tué et un soldat afghan blessé.

Bassirat.net Avec BBC 

Province de Zaboul (sud-est)

16-04

Des tirs et des contre-attaques  ont fait environ 14 morts ou blessés parmi les résistants où ils ont pris d'assaut trois postes de police  près de Qalat, chef-lieu de la province de Zabul, sur la route  reliant Kaboul à Kandahar, la veille à 22H00. La police les a  affrontés dans la nuit de samedi à dimanche, a affirmé dimanche  à Xinhua le chef de la police provinciale Mohammad Nabi Mullah  Khil. 

 De son côté, Qari Yusuf Ahmadi, porte-parole  des résistants a revendiqué l'attaque et fait savoir qu'un groupe  composé de 10 activistes avaient pris d'assaut des  points de contrôle de la police dans la nuit de samedi en tuant 9  policiers sur place. 

Il a précisé que deux membres du groupe d'action avaient été  blessés lors de l'échange de tirs. 

(XINHUA)

18-04

Mardi matin, deux soldats américains ont été blessé dans l'explosion d'une bombe, a précisé le lieutenant Tamara Lawrence, ajoutant qu'ils étaient dans un état stable.

(afp- 19h56)


Enlèvement
28-04

"A 17h00, un ingénieur indien a été capturé sur la route menant de Kaboul à Kandahar.", a déclaré un porte-parole,

L'ingénieur travaillant pour une société sous-traitante de Roshan, la principale compagnie de téléphonie mobile du pays a été enlevé dans le district de Sharjoy, dans la province méridionale de Zabul, a indiqué un responsable local ayant souhaité garder l'anonymat.

(Afp- 19h55)

30-04

Surya Narayan, l'ingénieur indien enlevé vendredi a été tué alors qu'il tentait de s'échapper é, a-t-on appris de sources concordantes dimanche.

Les hommes qui le détenait avaient exigé que toutes les entreprises indiennes et ressortissants indiens travaillant en Afghanistan fassent des préparatifs pour quitter le pays avant 18H00 dimanche.

Afg

 


3-2 Décompte : Pertes humaines (vérifiée par recoupement) depuis octobre 2001(guerre  injustifiable  appélée "Enduring Freedom ")
 

 
Civils tués                                                : ? +  486
Civils blessés                                           : ? +  932
 
Résistances afghans tués :                       :?  +  466
Résistances afghans blessés                   : ?  +  116
Résistances afghans arretés :                 : ?  +   505

Militaires Occupant tués                              :     385
Militaires Occupant blessés                       : ?+  354
Suicides                                                     :  +  20
CIA tués :                                                  :         4
 
Soldats /policiers tués                               : ?+ 1.718
Soldats gouvernementaux Blessés             : ? + 2.517
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) :         325
Collaborateurs Blessés                              : ? +  167
Collaborateurs disparus                             : ? +    12

Depuis le mois d'octobre 2001, plus de dix avions de l’armée américaine se sont écrasés en Afghanistan sous des tirs hostiles ou de manière accidentelle...

 

22-04- L'armée américaine a indiqué que 83 de ses soldats s'étaient donnés la mort en 2005, dont plus d'un quart lorsqu'ils étaient déployés en Irak ou en Afghanistan.

Ce taux est en nette augmentation par rapport aux années précédentes.

En 2004, 67 soldats en service actif se sont suicidé.

En 2003, ce nombre était de 76 soldats.

Pour 2005, le taux de suicide parmi les militaires en service actif a été de 1,29 pour 10'000 personnes, contre 1,10 pour 10'000 en 2004,

(La moyenne est de 1,24 pour 10'000 au cours des 25 dernières années, selon l'armée.)

 (ats-03:51


4 Guantanamo

4-3 Les Brèves 
1 Six ex-détenus français de Guantanamo vont être jugés à Paris

Six ex-détenus français de Guantanamo (Cuba), arrêtés fin 2001 à la frontière pakistano-afghane et remis aux Américains seront jugés dans trois semaines par le tribunal correctionnel de Paris pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

Mourad Benchellali, Nizar Sassi, Brahim Yadel, Imad Achab Kanouni, Khaled Ben Mustapha et Redouane Khalid doivent comparaître du 15 au 31 mai devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris présidée par Jean-Claude Kross.

Deux d'entre eux, Sassi et Benchellali, arrêtés en possession de faux passeports, sont également renvoyés pour "détention et usage de faux documents administratifs".

Parmi les six prévenus, seul Brahim Yadel reste à ce jour détenu en France. Déjà mis en cause dans une procédure française avant son départ en Afghanistan, il avait violé son contrôle judiciaire pour se rendre dans ce pays.

Les cinq autres ont été écroués à leur retour en France en juillet 2004 et mars 2005. Ils ont été progressivement remis en liberté entre juillet 2005 et mars 2006 et comparaîtront libres devant le tribunal.

Le juge Jean-Louis Bruguière en charge du dossier a signé lundi l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel (ORTC) en suivant les réquisitions du parquet signées la semaine dernière, selon une source judiciaire.

Selon une source proche du dossier, la signature de l'ordonnance de renvoi a pris du retard en raison d'une demande d'acte qui est intervenue dans le délai de vingt jours après la clôture de l'instruction début mars. Fait inhabituel, les dates du procès avaient été fixées et rendues publiques avant même le renvoi en correctionnelle.

En juillet 2004, après environ deux ans et demi de détention sur la base américaine, les quatre premiers Français de Guantanamo, Sassi, Benchellali, Yadel et Kanouni, avaient été transférés en France. Ils avaient alors été mis en examen et écroués.

En mars 2005, deux autres ressortissants français Ben Mustapha et Khalid avaient à leur tour été rapatriés, mis en examen et écroués. Khalid, brièvement remis en liberté, avait été de nouveau incarcéré après un appel du parquet.

Un septième homme, Mustaq Ali Patel, également rapatrié en mars 2005, avait été relâché sans poursuites.

Dans la procédure française, il est principalement reproché aux six prévenus d'avoir participé à une filière de recrutement et de formation de combattants pour le djihad.

Par ailleurs, les avocats de Sassi et Benchellali, Mes William Bourdon, Claire Chaillou et Jacques Debray s'élevant contre la "détention arbitraire" subie à leurs yeux par leurs clients, ont déposé une plainte en France.

Depuis juin 2005, les juges parisiens Sophie Clément et Nathalie Frydman instruisent cette procédure pour "arrestation illégale et détention arbitraire".

Selon plusieurs témoignages d'anciens détenus de la base américaine, des "mauvais traitements" leur ont régulièrement été infligés

 (AFP) -


4-4 Les dossiers 
1  Point de vue de Maxime Vivas : Confidences d’un avocat à RSF

Après notre polémique dans les pages du quotidien Métro (5, 6 et 10 avril 2006), RSF, en guise de papier bleu dont elle m’avait menacé s’est mise à m’envoyer par mails des documents de son organisation.

Le premier était un communiqué de presse du 19 avril 2006 qui claironne : « L’avocat de Sami Al-Haj se confie à Reporters sans frontières ».

Petit rappel des faits. Arrêté en 2001, le journaliste soudanais Sami Al-Haj est incarcéré à Guantanamo sans que quiconque sache pourquoi. Le malheureux a disparu des rapports annuels 2004 et 2005 dans lesquels RSF liste TOUS les journalistes emprisonnés dans le monde.

Dans un article du 11 mars 2005 dans le Northern California Media Guild, la journaliste états-unienne Diana Barahona s’en offusque : « Mais un exemple révélateur sur la manière dont RSF modère ses critiques contre les Etats-Unis est l’exemple de l’enlèvement du cameraman d’Al-Jazeera Sami Al Haj. Al Haj a disparu en décembre 2001, lors d’un reportage en Afghanistan, pour se retrouver dans le camp de concentration de Guantanamo, où il est toujours enfermé. Non seulement Al-Haj a physiquement disparu, mais a aussi disparu toute référence à lui sur le site Internet de RSF, où il n’est mentionné qu’une seule fois depuis un communiqué sur Al-jazeera du 27 janvier. Par contraste, RSF lance régulièrement de grandes campagnes pour les journalistes européens enlevés par la résistance Irakienne. »

J’avais remarqué pour ma part la propension de RSF de parler de Sami Al-Haj en rappelant plus que de raison qu’il travaillait pour la chaîne Al Jazira « qui a publié à plusieurs reprises des enregistrements vidéos de Ben Laden. » Bref, cela ressemble à : « Qu’est-ce qu’il vous a fait le Soudanais d’Al Jazira qui fréquentait Ben Laden ? »

En m’écrivant, RSF veut me convaincre qu’elle défend ce dossier. Je dois dire que c’est raté. Et pour plusieurs raisons.

La première est que c’est l’avocat qui, se battant contre des murailles et frappant à toutes les portes, est arrivé devant celle de RSF. Ce n’est pas RSF qui est allée vers lui ! Je remarque en outre que RSF renvoie dans ce communiqué à son rapport « Quand l'Amérique emprisonne des journalistes », sans signaler qu’il date du 13 février 2006 alors qu’il est question ici d’un journaliste arrêté en 2001.

La deuxième est que les termes utilisés par RSF dans son communiqué, sont dix degrés en dessous de ceux qu’elle utilise quand le fautif n’est pas états-unien. RSF « est inquiète…scandale juridique et humanitaire que représente la base de Guantanamo… journaliste retenu depuis quatre ans sans chef d’inculpation… ». Le mot le plus fort est « scandale » s’appliquant à Guantanamo sans que RSF poursuive sa phrase en exigeant sa fermeture et sans qu’elle se départisse de sa farouche volonté de changer radicalement et prioritairement dans l’île tout ce qui est autour de ce bagne à l’exception de ce dernier.

La troisième raison est que si RSF constate l'acharnement contre la chaîne Al-Jazira, elle le fait en 2006 pour une arrestation intervenue en 2001 et alors que la Fédération Internationale des Journalistes, l’avait fait dès 2003 au moment de l’arrestation de Tayssir Alouni, autre journaliste d’Al Jazira dont l’arrestation n’avait aucunement ému RSF à l’époque.

La quatrième est que les mots forts sont exclusivement dans la bouche de l’avocat (c’est normal, il défend un journaliste, n’est-ce pas ?) : « Conditions de détention lamentable... il a parlé de suicide ... situation insensée » et cet constat : « Aucun protocole, aucune convention de suivi ne régit la relation entre l'accusé et son avocat. Guantanamo est une zone de non-droit, soumise au bon vouloir des autorités américaines. »

La cinquième est que, loin d’organiser une action spectaculaire et bien médiatisée comme elle sait en faire ou de lancer une pétition, RSF en appelle une fois de plus à la bienveillance du geôlier : «  Ne serait-ce qu'à titre humanitaire, les autorités américaines doivent le libérer. »

La vérité RSF, puisque aucune charge n’a été retenue contre cet homme, ce journaliste, depuis plus de quatre ans de martyr, est qu’il faut le libérer au nom de la justice et du droit avant de l’indemniser. La vérité est que ses bourreaux doivent être mis en prison. La vérité est qu’on ne demande pas aux dirigeants d’un pays qui va rafler des journalistes à des milliers de kilomètres de son territoire de faire un geste d’humanité. On doit les menacer d’avoir un jour à comparaître devant un tribunal international créé à l’initiative (c’est une suggestion) d’organisations de défense des journalistes.

La vérité enfin, quand on est une ONG qui fait dans l’information, c’est qu’on ne publie pas sans commentaire comme vous le faites l’information suivante : « The Guardian, le 26 septembre 2005 : Sami Al-Haj aurait reçu des autorités américaines la promesse d'une libération et l'octroi d'un passeport américain s'il consentait à espionner sa propre chaîne pour le compte de Washington. » Car ici vous est dit pourquoi Sami Al-Haj est encore encagé, ici vous est dit que les USA manipulent la presse, chose que vous ne tolérez pas dans les pays du tiers-monde et vous le faites assez bien savoir.

Je n’envoie pas copie de ce texte à RSF, je sais qu’ils l’auront par ailleurs et, autant j’aime discuter avec des contradicteurs, autant l’idée même d’un échange avec des interlocuteurs masqués m’est pénible.

Maxime Vivas

"Les Etats-Unis font plus attention quand ils tuent les chiens que les hommes", déplore Jamie Fellner, directeur de programmes pour Human Rights Watch/Etats-Unis


2 Point de vue de Tahar Selmi : Le camp des horreurs

«Quand les rats quittent le navire, le naufrage est imminent», dit un proverbe chinois. Aux Etats-Unis d’Amérique on n’en est pas encore là, même si la barque gouvernementale craquèle de toutes parts. Cependant, les dérives politiques, combinées à la boue des scandales qui font rage, acculent le pouvoir à lâcher prise sur de nombreux terrains.
La décision de la Maison-Blanche de rendre publique la liste des détenus de Guantanamo est une conséquence directe des lourdes pressions exercées suite à cet effroyable gâchis.
La nomenclature du Pentagone recense 558 prisonniers originaires de 40 pays dont 130 Saoudiens, 125 Afghans, 107 Yéménites, 25 Algériens, 22 Chinois, 10 Tunisiens et 10 Libyens. On trouve aussi des ressortissants du Tchad, des Maldives, de Russie ou d’Ouzbékistan, tous transférés d’Afghanistan à partir de janvier 2002. Parmi ceux-là, 38 ont été considérés comme n’étant «plus des combattants ennemis»; et 29 autres ont été remis à leurs pays d’origine pour y être jugés. Reste donc quelque 490 prisonniers dont le sort demeure incertain.
Contrairement aux prétentions du Pentagone, le décompte ne reflète pas le nombre exact des «pensionnaires» de Guantanamo, ni leur situation juridique. Au total, ce ne sont pas 558 mais au moins 750 personnes qui sont passées dans cet enclos carcéral. Qu’est-il advenu des 192 manquantes? Seuls dix terroristes présumés ont été inculpés et déférés devant les tribunaux militaires d’exception installés sur la base. Aucun procès n’a été mené à son terme.
On s’attendait à voir figurer dans cette liste le nom de plusieurs «gros poissons» jihadistes, proches de Cheikh Oussama Ben Laden et de Mollah Omar; on a eu droit à des «sous-fifres» sans aucune envergure, voire à de parfaits inconnus, la plupart ramassés chez eux, loin du champ de bataille, arrêtés illégalement, torturés et privés du droit à un jugement équitable.

Que n’a-t-on rapporté sur l’ineffable supplice enduré derrière les grilles de Guantanamo, cette prison qui fonctionne en marge des Conventions de Genève ! Des récits effrayants rapportés par des détenus relâchés sur l’extrême brutalité des traitements infligés par les geôliers américains, les humiliations physiques et les tortures psychologiques ont été corroborés par les rares organisations humanitaires qui ont pu pénétrer à l’intérieur de cette enceinte lugubre. Des traitements parfois à hauteur des atrocités nazies.
Comble de cruauté : comme si cela ne suffisait plus, Washington a inventé un procédé inédit de supplice : la «sous-traitance» de la torture, en envoyant des captifs se faire désosser dans les geôles de pays «amis» au Proche-Orient. Une enquête d’Amnesty International, rendue publique en octobre dernier, indique que la Central Intelligence Agency (CIA) enlève des suspects à travers le monde — en Italie, en Allemagne, en Suède et ailleurs — pour les livrer à des gouvernements pro-US, où ils peuvent être torturés sans limite.

Que n’a-t-on rapporté sur l’ineffable supplice enduré derrière les grilles de Guantanamo, cette prison qui fonctionne Des récits effrayants rapportés par des détenus relâchés sur ont été corroborés par les rares organisations humanitaires qui ont pu pénétrer à l’intérieur de cette enceinte lugubre.Comble de cruauté : comme si cela ne suffisait plus, Washington a inventé un procédé inédit de supplice : la «sous-traitance» de la torture, Une enquête d’Amnesty International, rendue publique en octobre dernier, indique que la Central Intelligence Agency
Plus récemment, des rapports ont montré que la CIA disposait d’un véritable réseau de prisons secrètes à travers le monde — qualifiées par Amnesty International de «goulags de notre époque» —, dont certaines «seraient» situées dans des pays de l’Union Européenne.

Plus récemment, des rapports ont montré que la CIA disposait d’un véritable réseau de prisons secrètes à travers le monde — qualifiées par Amnesty International
Disparitions, transferts secrets, tortures, tribunaux militaires, exécutions extrajudiciaires : autant de méthodes ordinairement appliquées par les régimes dictatoriaux que l’Administration américaine reprend à son compte. Une Administration qui prétend livrer une guerre planétaire contre les terroristes, mais qui emprunte, en fait, les mêmes procédés et suit un chemin similaire. Désavouant son vassal de mari, Chérie Blair a eu récemment le courage d’affirmer sans équivoque que «la torture peut être considérée comme le terrorisme d’Etat, employée pour les mêmes raisons que les terroristes emploient la violence, pour briser la volonté de ceux qu’ils ne peuvent pas convaincre par des moyens légaux». Rien n’est aussi clair et limpide.
«Nous ne torturons pas», affirme le pensionnaire de la Maison-Blanche. Nous aurions aimé le croire sur parole. Hélas, mille fois hélas ! N’avait-il pas affirmé, pour envahir l’Irak, que le régime du président Saddam Husseïn avait des liens avec le réseau d’Al-Qaïda ? Et que Bagdad possédait des «armes de destruction massive», deux gros mensonges sur la base desquels il a livré la guerre à ce pays, détruit son infrastructure et tué des milliers de ses habitants!

Tahar Selmi

Sources : TUNIS HEBDO

Posté par Adriana Evangelizt


Médias

Et pour bien montrer comment ils mettent en place la manipulation, le fameux Négroponte, trois jours avant le message de Ben Laden donne de ses nouvelles.

Il opèrerait dans une zone "de plus en plus réduite" à la frontière pakistano-afghane. Vous parlez d'une explication et d'une grande précision. Quand on connait le passé de Négroponte, ce dont il est capable et que l'on sait qu'il est à la tête de la CIA actuellement, on a tout compris. Un des plus grands menteurs du siècle. Il ne devait pas rigoler sardoniquement au fond de lui en disant aux journalistes que "la capacité opérationnelle d'Oussama ben Laden a diminué de manière substantielle. "Il n'a plus de sanctuaire à partir duquel il peut agir dans l'impunité" et "son haut commandement n'est plus ce qu'il était", Des mots qui ne veulent absolument rien dire. Il fait du vent. Il noie le poisson dans l'eau et pour couronner le tout, il rajoute "Même si le chef d'Al-Qaïda est affaibli, il est "souhaitable qu'il soit capturé ou tué à la première occasion" alors qu'il est déjà mort. Ils ont du le congeler par là et quand le besoin s'en fera sentir, ils le ressortiront du freezer en se livrant à toute une mise en scène. Mais d'abord, il faut qu'Oussama Ben Laden commette un attentat... du moins son fantôme. Et pour l'occasion, ils sont même capables de dire qu'il est en Iran... car enfin franchement, s'il est dans une zone aussi réduite qu'il le dit, localisée de surcroît, comment se fait-il qu'ils ne l'attrapent pas ? On nous prendra pour des imbéciles jusqu'au bout.

(Adriana Evangelizt)

Le chef du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden, opère dans une zone "de plus en plus réduite" à la frontière pakistano-afghane, a affirmé jeudi le chef des services de renseignement américains, John Negroponte.

Capture souhaitable
"Je pense qu'il opère dans une zone de plus en plus réduite à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan", a dit M. Negroponte dans un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC. Selon lui, la capacité opérationnelle d'Oussama ben Laden a diminué de manière substantielle. "Il n'a plus de sanctuaire à partir duquel il peut agir dans l'impunité" et "son haut commandement n'est plus ce qu'il était", a également dit M. Negroponte. Même si le chef d'Al-Qaïda est affaibli, il est "souhaitable qu'il soit capturé ou tué à la première occasion", a-t-il ajouté.
Dysfonctionnements
L'opposition démocrate américaine reproche à l'administration Bush de ne pas avoir tué Ben Laden et s'est engagée à faire de son élimination la priorité de la lutte contre le terrorisme si elle revient au pouvoir. M. Negroponte, ancien ambassadeur en Irak, est devenu l'an dernier le premier directeur du renseignement national (DNI), chargé de chapeauter la quinzaine d'agences spécialisées, dont la CIA. Son poste a été créé pour remédier aux dysfonctionnements constatés entre les différentes agences au moment des attentats du 11 septembre 2001.
Critiques
Un an après avoir pris ses fonctions, M. Negroponte est critiqué au Congrès aussi bien par des élus démocrates que républicains. Ces parlementaires estiment que l'amélioration du fonctionnement des services de renseignement américains reste pour l'instant limitée. "Cela prendra du temps. Certainement plus d'un an", a plaidé M. Negroponte. Il a toutefois noté que des succès avaient déjà été enregistrés, notamment dans l'échange d'informations entre les différentes agences.

Sources :  7 sur 7

Posté par Adriana Evangelizt


5-2 La nouvelle censure

Le principe de base de la censure moderne consiste à noyer les informations essentielles dans un déluge d'informations insignifiantes diffusées par une multitude de médias au contenu semblable. Cela permet à la nouvelle censure d'avoir toutes les apparences de la pluralité et de la démocratie.

Cette stratégie de la diversion s'applique en premier lieu au journal télévisé, principale source d'information du public.

De l'info sans infos...

Depuis le début des années 90, les journaux télévisés ne contiennent quasiment plus d'information. On continue d'appeler "journal télévisé" ce qui devrait en réalité être appelé un "magazine".

Un J.T. moyen contient au maximum 2 à 3 minutes d'information. Le reste est constitué de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.

...et une censure sans censeurs

Toute la subtilité de la censure moderne réside dans l'absence de censeurs. Ceux-ci ont été efficacement remplacés par la "loi du marché" et la "loi de l'audience". Par le simple jeu de conditions économiques habilement crées, les chaines n'ont plus les moyens de financer le travail d'enquête du vrai journalisme, alors que dans le même temps, le reality-show et les micro-trottoirs font plus d'audience avec un coût de production réduit.

Même les évènements importants sont traités sous un angle "magazine", par le petit bout de la lorgnette. Ainsi, un sommet international donnera lieu à une interview du chef-cuistot chargé du repas, à des images de limousines officielles et de salutations devant un batiment, mais aucune information ni analyse à propos des sujets débattus par les chefs d'états. De même, un attentat sera traité par des micro-trottoirs sur les lieux du drame, avec les impressions et témoignages des passants, ou une interview d'un secouriste ou d'un policier.

A ces insignifiances s'ajouteront le sport, les faits-divers, les reportages pitoresques sur les villages de la France profonde, sans oublier les pubs déguisées pour les produits culturels faisant l'objet d'une campagne de promotion (spectacles, films, livres, disques...).

Information destructurée pour mémorisation minimale

Tous les psychologues et spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d'autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.

La structuration et la hiérarchisation de l'information sont aussi des principes de base enseignés à tous les étudiants en journalisme.

Or depuis 10 ans, les journaux télévisés font exactement le contraire, en enchainant dans le désordre des sujets hétéroclites et d'importance inégale (un fait divers, un peu de politique, du sport, un sujet social, un autre fait divers, puis à nouveau de la politique, etc) , comme si le but recherché était d'obtenir la plus mauvaise mémorisation possible des informations par le public. Une population amnésique est en effet beaucoup plus facile à manipuler...

© Syti.net, 1998


5-3 Le gouvernement canadien  n'autorisera plus l'accès public aux images de cercueils

24-04

Le gouvernement conservateur n'autorisera plus l'accès public aux images de cercueils recouverts d'un drapeau lorsque les dépouilles de soldats canadiens morts au combat sont rapatriés d'Afghanistan.
Pour la première fois depuis le début de la mission afghane, le gouvernement interdira l'accès à un aérodrome militaire de l'Ontario où les dépouilles sont rapatriées.

Des représentants du gouvernement ont indiqué que cette mesure serait permanente.
Il s'agit d'une mesure semblable à celle mise de l'avant par l'administration Bush. La Maison blanche n'avait pas réussi (totalement) à empêcher la publication d'images de cercueils recouverts du drapeau américain.

Le gouvernement conservateur a également décidé de mettre fin à la mise en berne du drapeau au Parlement à Ottawa chaque fois qu'un soldat canadien est tué au combat.

Le Parti libéral, a accusé le Premier ministre Harper de tenter de camoufler le coût humain de l'engagement canadien en Afghanistan.

Presse canadienne

26-04

Le gouvernement canadien a interdit aux médias de couvrir le rapatriement des quatre soldats tués récemment en Afghanistan, soulevant la colère de l'opposition et de certains proches des victimes.

Au moins une des familles a été choquée par la décision du gouvernement de bannir les médias de la cérémonie. L'oncle du caporal Matthew Dinning a dénoncé ce qu'il considère comme une opération de camouflage.

Les médias n'ont pu assister à la cérémonie lors de laquelle les cercueils drapés de la feuille d'érable ont été déchargés de l'avion, une décision qui rappelle la politique américaine depuis l'invasion de l'Irak en 2003. Tout comme le Pentagone, le ministre de la Défense du Canada, Gordon O'Connor, invoque le caractère privé de la cérémonie..

Les conservateurs élus en janvier renouent ainsi avec une tradition vieille de 80 ans. Le drapeau canadien est mis en berne uniquement le 11 novembre, Jour du souvenir, en mémoire des soldats morts au combat.

Au moins une des familles a été choquée par la décision du gouvernement de bannir les médias de la cérémonie. L'oncle du caporal Matthew Dinning a dénoncé ce qu'il considère comme une opération de camouflage.

NB : la télévision publique avait donné en direct précédemment le rapatriement des 11 autres soldats tués au combat.

AP


6 Les Brèves
Ndlr :  la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
6-1: Le général Jones sceptique sur un "retour des talibans"
Le général US James Jones, commandant en chef des forces de l'Otan en Europe, a rejeté lundi la notion selon laquelle la multiplication des attaques en Afghanistan serait due à un retour des talibans, prévoyant même une diminution des violences à terme.
"Il est tentant de voir (dans ces attaques) un retour des talibans. Mais je suis convaincu que tel n'est pas le cas", a affirmé le général Jones à des journalistes au Quartier général des forces alliées en Europe (Shape) à Mons (sud de la Belgique).
"Je pense que les talibans sont une réalité (...) mais il est trop facile de décrire les violences actuelles comme marquant une résurgence des talibans", a-t-il ajouté, en référence au régime des milices islamistes, au pouvoir à Kaboul depuis septembre 1996 et renversées par les Etats-Unis en novembre 2001, après les attentats de New York et Washington.
Selon lui, la multiplication des attaques en Afghanistan est liée à l'expansion progressive de l'Otan dans le sud du pays .
Mais, a poursuivi le général Jones, "le nombre de combattants auxquels nous avons à faire dans les provinces du Sud est relativement bas, ne leur permettant pas de mener des attaques massives".
Il a estimé en outre qu'une fois achevée l'expansion de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) dirigée par l'Otan "il y aura, à un moment donné, une baisse correspondante de la capacité de l'opposition, quelle qu'elle puisse être, à exécuter le types d'attaques qu'ils exécutent jusqu'à présent".
L'Otan, qui est présente à Kaboul, dans le nord et l'ouest de l'Afghanistan, doit prendre fin juillet -- le 31 juillet, a dit espérer le général Jones -- en charge la sécurité dans le sud du pays, avant de s'étendre assez rapidement à l'est, à la frontière avec le Pakistan.
"Les plans actuels sont bons et le niveau de troupes engagées par les pays membres satisfaisant", a estimé le général Jones, ne prévoyant pour ce qui est du commandement militaire aucune modification du dispositif actuel à cause des violences.
Le Royaume-Uni doit prendre le 4 mai le commandement général de l'Isaf en Afghanistan, succédant à l'Italie, a-t-il enfin confirmé.
(afp-14h10)

6-2 Les autorités US ont peu sanctionné les sévices sur prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains

Les autorités US ont peu sanctionné les sévices sur prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains en Afghanistan dénoncent les organisations américaines de défense des droits de l'Homme : Human Rights Watch, Human Rights First et le Centre sur les droits de l'Homme de l'Université de New York..

"Deux ans après le scandale d'Abou Ghraib, de nouvelles recherches montrent que les sévices sur des détenus dans des prisons américaines en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo étaient répandus et que les Etats-Unis n'ont pris que des mesures limitées pour enquêter et punir les personnes impliquées", affirment t’ils

"Le gouvernement semble plus préoccupé de gérer le scandale des sévices sur des prisonniers que de répondre aux problèmes qui en ont été la cause", estime Tom Malinowski, de Human Rights Watch,

Dans un rapport commun, les trois organisations estiment que "plus de 600 militaires et civils américains ont été impliqués" dans des sévices commis sur "plus de 460 prisonniers".

"De nombreux sévices n'ont jamais fait l'objet d'une enquête et les enquêtes ouvertes ont souvent été closes prématurément ou bien retardées", ajoutent-elles. Ainsi, seulement 40 personnes ont été condamnés à une peine de prison sur les 600 impliquées.

Dans le cas où les accusations de sévices étaient consistantes et les responsables identifiés, les commandants militaires ont souvent choisi des mesures disciplinaires comme punition au lieu d'un passage en cour martiale, dénonce le rapport.

Quand des militaires ont été traduits en cour martiale, la plupart ont été condamnés à des peines de prison de moins d'un an, ajoute-t-il. Il s'agissait également pour la plupart de soldats du rang et non d'officiers.

Le rapport relève par ailleurs qu'il n'y a eu aucun cas d'officier tenu responsable des sévices commis par un de ses subordonnés, alors que la loi militaire le permet.

Il note enfin qu'environ 20 civils, dont des agents de la CIA, ont été signalés au ministère de la Justice pour faire l'objet d'une enquête criminelle en raison de sévices commis mais que le ministère n'a inculpé pour l'instant qu'un seul civil mais aucun agent de la CIA.

26-04 - (afp- 16h02)


6-3 Les Exécutions par injection exposent  les condamnés à mort à un "risque inutile de douleur atroce". 

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch publie un rapport de 65 pages dans lequel il exhorte les USA à suspendre les exécutions par injection, estimant que cette procédure exposait les condamnés à mort à un "risque inutile de douleur atroce".

Le rapport note également que les exécutions sont souvent pratiquées en l'absence de toute supervision médicale, et sans matériel susceptible de déterminer correctement le niveau de conscience du condamné. Il met en cause l'utilisation d'un agent paralysant, qui ne sert ni à tuer le détenu ni à le protéger de la douleur, mais uniquement à l'empêcher de se contorsionner pendant la mise à mort. Ce produit paralysant occulte totalement les souffrances du condamné et ne permet pas de déterminer s'il est correctement anesthésié avant l'administration du chlorure de potassium.

"Les responsables de l'administration pénitentiaire s'inquiètent plus de la sensibilité des exécuteurs et des témoins que de protéger le condamné de la douleur", ajoute Jamie Fellner.

Nb : Ces injection mortelle viole le huitième amendement de la Constitution, car constituant un traitement "cruel" et "inhabituel".

Si l'ONG s'oppose totalement à la peine de mort, elle rappelle aussi que les pays qui la pratiquent se doivent d'utiliser des méthodes de mise à mort qui "réduisent, autant que possible, le risque de souffrance mentale et physique".

Les preuves sont de plus en plus nombreuses que les condamnés " subissent des souffrances atroces pendant leur exécution", estime l'ONG. Et de citer les témoignages selon lesquels des condamnés n'auraient pas été correctement anesthésiés et souffraient atrocement, tout en étant incapables de communiquer cette souffrance pendant leur mise à mort, car paralysés.

Rappel : L'injection mortelle est devenue la procédure classique d'exécution aux Etats-Unis, pratiquée au niveau fédéral et dans les 37 des 38 Etats ayant rétabli la peine de mort. Seul le Nebraska utilise toujours la chaise électrique.

En vertu de la procédure initiée en 1977 dans l'Oklahoma, le condamné à mort est attaché sur une table d'exécution et un cocktail de trois produits lui est injecté: tout d'abord un anesthésiant, le penthotal sodium, suivi de pancuronium bromure, qui paralyse entièrement les muscles mais laisse la personne consciente, et enfin le chlorure de potassium qui arrête le coeur.

Dans son rapport, Human Rights Watch note que les associations de vétérinaires interdisent l'usage du chlorure de potassium pour euthanasier les chiens et chats, car il cause de terribles souffrances à moins que l'animal ne soit totalement inconscient.

24-04

 (AP) – 

Human Rights Watch pense que la Cour suprême, où siègent deux nouveaux membres conservateurs nommés par George W. Bush, va confirmer la légalité de la procédure.

AP


6-4 Enlèvement et  détention illégaux sur le territoire des Etats membres  : Un rapport du Parlement européen accable la CIA
La CIA a enlevé des suspects de terrorisme sur le territoire de l'Union européenne avec la complicité passive de ses Etats membres et les a envoyés dans des pays où ils ont été torturés, peut-on lire dans le rapport d'une commission d'enquête du Parlement européen.
Ce projet de rapport, qui fait le point sur les travaux de la commission jusqu'à aujourd'hui, confirme les accusations qui ont suivi la révélation, en novembre dernier par le Washington Post, des pratiques des services secrets américains.
"La CIA a été, à plusieurs reprises, clairement responsable de l'enlèvement et de la détention illégaux de terroristes allégués sur le territoire des Etats membres ainsi que de restitutions extraordinaires", explique dans son texte le rapporteur Claudio Fava, un socialiste italien.
Le terme "restitutions extraordinaires" couvre la "livraison" des prisonniers à des pays où la torture a été utilisée pour tenter de leur extorquer des renseignements ou leur interrogatoire dans des bases de la CIA en Europe.
Fava juge également "invraisemblable (...) que certains gouvernements européens n'avaient pas connaissance des activités de restitution extraordinaire qui avaient lieu sur leur territoire et dans leur espace aérien ou leurs aéroports".
L'Italie, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Irlande, mais aussi les pays de l'Est, sont visés dans ce texte qui arrive aux mêmes conclusions qu'un rapport du Conseil de l'Europe, institution basée à Strasbourg.
Le projet de rapport, qui pourrait donner naissance en juillet prochain à une résolution du Parlement condamnant certains gouvernements européens pour leurs manquements aux conventions internationales, se base sur de nombreuses auditions d'ex-captifs de la CIA ou de responsables gouvernementaux.
"Nous sommes persuadés qu'il ne s'agit pas d'incidents isolés", a expliqué Fava lors d'une conférence de presse. "Il s'agit de groupes organisés qui ont agi à plusieurs reprises en plusieurs lieux du territoire européen."
Deux avions affrétés par la CIA et qui ont servi à transporter les prisonniers ont fait des escales déroutantes et multiples - Fava parle de plus de 1.000 vols - qui auraient dû mettre la puce à l'oreille des autorités aéroportuaires.
Mais seule l'Espagne a demandé des explications.
L'Ouzbékistan a, selon les témoins qui ont déposé devant la commission d'enquête, dont l'ex-ambassadeur britannique sur place, servi de centre de torture d'islamistes présumés après la destruction des tours jumelles de New York le 11 septembre 2001.
Selon Fava, sept ambassadeurs européens à Tachkent étaient au courant mais aucun n'a mené de démarche particulière.
Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, savait quant à lui que les prisonniers de la CIA étaient torturés dans ce pays mais s'est réfugié derrière le fait que les services britanniques n'étaient pas impliqués et se contentaient de se servir des informations obtenues par ce biais.
Des personnes ont été détenues pendant des années à Sarajevo sans jugement et, quand il n'a plus été possible de les y garder, elles ont été transférées vers la base américaine de Guantanamo, une zone de non-droit sur l'île de Cuba.
L'Italie, où le ressortissant italien Abou Omar a été enlevé selon le parquet de Milan, est mise sur la sellette.
"Il est difficile de croire que les autorités italiennes n'étaient pas au courant que l'enlèvement de l'imam était planifié depuis plusieurs mois", a estimé Fava.
Quant aux 300 kilos de glace commandés pour un avion de la CIA à l'aéroport de Palma de Majorque pour "rafraîchir les boissons", Fava se demande à quoi ils ont bien pu servir.
mercredi 26 avril 2006


6-5 Jean-Pierre Stroobants : Débat à La Haye sur la conduite des opérations spéciales en Afghanistan

Les forces spéciales néerlandaises ont, en Afghanistan, à deux reprises au moins, remis des résistants présumés, liés aux talibans ou à Al-Qaida, à l'armée américaine. Le ministre de la défense, Henk Kamp (libéral), n'a pas donné au Parlement de La Haye les informations qu'il détenait quant au sort de ces détenus, auxquels Washington refuse l'accès au statut de prisonnier de guerre.

L'affaire, révélée samedi 18 mars par le quotidien néerlandais NRC Handelsblad, embarrasse le gouvernement de centre droit, qui a critiqué plusieurs fois les violations du droit humanitaire auxquelles se livrent les Etats-Unis dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme". Elle intervient dans le contexte, très sensible aux Pays-Bas, du prochain envoi vers la province d'Uruzgan de 1 200 soldats chargés d'assurer la sécurité et la reconstruction de cette zone difficile du sud pakistanais.

Le vote de cette mission, qui se déroulera dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) conduite par l'OTAN, a divisé le gouvernement et n'a été possible que grâce au ralliement de l'opposition travailliste. Cette dernière devrait interpeller, mardi 21 mars, le ministre de la défense sur des déclarations qu'il a faites en janvier. M. Kamp avait alors évoqué un incident ayant opposé les forces spéciales néerlandaises à un groupe de talibans. Deux d'entre eux, blessés, auraient été enfermés dans un centre de détention américain, avait expliqué le ministre. En réalité, six hommes auraient été remis à l'armée américaine. Au début du mois de février, les membres d'un autre groupe armé auraient été appréhendés et livrés de la même manière. Enfin, le sort d'un troisième groupe, arrêté en décembre 2005, reste incertain.

Le général Dick Berlijn, commandant en chef des forces armées, a affirmé, dimanche 19 mars, que les commandos néerlandais "respectaient les règles de droit international". Bert Koenders, député travailliste, met en doute ces déclarations. Il entend demander au ministre de la défense si les forces spéciales, qui doivent préparer l'arrivée des troupes à Uruzgan, participent ou non à des opérations dites "Kill or capture" au cours desquelles les suspects sont soit tués, soit arrêtés.

Jean-Pierre Stroobants

Article paru dans l'édition du 21.03.06 - LE MONDE | 20.03.06 | 17h09  •  Mis à jour le 20.03.06 | 17h09


6-6 Trafic d'informatique à la plus grande base américaine d'Afghanistan

Dans le bazar de Bagram, près de Kaboul en Afghanistan, les échoppes continuent de revendre du matériel informatique volé dans la gigantesque base militaire américaine à  deux pas de là , malgré les efforts des militaires pour colmater les brèches.
"Personne, mais personne ne peut les arrêter", lance à  un reporter de l'AFP un commerçant qui préfère garder l'anonymat pour éviter la police militaire.
Eux, ce sont les employés afghans qui ont décidé de profiter de leur travail sur la plus grande base américaine du pays, pour arrondir leurs fins de mois.
Selon le marchand, des mémoires informatiques, plus petites qu'une boîte d'allumettes, continuent à  être sorties en douce, essentiellement par les employés de la buanderie de la base.
Les fuites, parfois d'informations ultra-sensibles comme une liste d'informateurs des Américains infiltrés parmi les résistants avaient été révélées à  la mi-avril par un journaliste du quotidien américain Los Angeles Times.
Depuis lors, les responsables militaires ont accru les mesures de sécurité et même dépensé des milliers de dollars pour racheter ce qu'ils pouvaient dans le bazar, où les marchands ont profité de la demande accrue pour augmenter sensiblement leurs prix.
Mais sans le succès escompté.
Quand on lui demande si les fuites continuent, le colonel Paul Fitzpatrick, porte-parole de l'armée américaine en Afghanistan ne nie pas: "je pense que c'est possible".
"Mais je peux vous dire que l'enquête est toujours en cours. Bagram et d'autres bases de la coalition prennent des mesures significatives pour enquêter, passer en revue et mettre à  jour les procédures concernant la sécurité physique des matériels", affirme-t-il.
Un employé afghan de la base, qui a préféré lui aussi garder l'anonymat, a confirmé que les mesures de sécurité ont été renforcées.
"La fouille est devenue très serrée depuis deux semaines", a-t-il confié.
Des centaines d'Afghans travaillent tous les jours sur la gigantesque base de Bagram, notamment à  des travaux d'entretien ou de construction.
A leur entrée comme à  leur sortie, leur identité est normalement contrôlée par des soldats et chaque visiteur ou employé doit passer devant un scanner.


© Emmanuel Dunand
Des soldats américains dégustent un hamburger sur une terrasse de la base de Bagram, le 10 octobre 2004

Les marchands visités ont empêché le correspondant de l'AFP d'avoir accès aux mémoires mais l'un d'eux l'a laissé regarder un appareil photo numérique d'occasion. Outre une photo d'un homme et d'une femme en uniforme endormis sur un lit, on pouvait y voir des images de l'intérieur de la base.
Le reporter du LA Times retourné sur place lundi à  eu plus de chance et a pu découvrir de nouvelles clés USB contenant un mémo sur des méthodes d'interrogatoire et de contrôle des prisonniers, mais aussi des numéros de téléphone et des noms d'officiers américains.
Fidèles à  leur réputation de fins commerçants, les marchands afghans semblent même avoir trouvé à  la fois une parade, au cas où leur source d'approvisionnement se tarirait, et un moyen de profiter de l'avidité des Américains de vider les étals de leur matériel sensible.
Selon une source bien informée dans la base, certaines des mémoires sont neuves et ont été achetées à  Kaboul.
L'espoir est ensuite de les vendre - bien plus cher - à  un soldat américain chargé de récupérer coûte que coûte les matériels suspects, en les faisant passer pour volés.
"Je suis convaincu que certains de ces équipements sont neufs et achetés ailleurs, comme à  Kaboul par exemple, les commerçants les ramènent pour tromper les soldats américains", a indiqué cette source.
Plusieurs milliers de soldats américains, mais aussi de nombreuses autres nationalités (britanniques, polonais, etc...) sont stationnés à  Bagram.
BAGRAM (AFP)
28 Avril 2006 13h21

7 Dossiers
Ndlr :  la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
7-1 Point de vue de Jean-Dominique Merchet : La guerre pour quotidien dans le piège afghan.
Face aux troupes françaises à Kaboul et dans le Sud, les «militants anticoalition», multiplient attaques et action kamikazes  meurtriers.

En Afghanistan, la guerre n'est pas finie. Dans le sud et l'est du pays, elle a même plutôt tendance à repartir de plus belle. Depuis le début de l'année, les attaques des ACM (anti-coalition militants) ont fait en moyenne plus de trois morts par jour. Sous cette appellation américaine d'ACM se cachent des talibans et des membres d'Al-Qaeda. Une coalition de «méchants» que, plus de quatre ans après la chute du régime islamiste fondamentaliste des talibans, les 26 000 soldats occidentaux déployés dans le pays sont bien en peine de contenir. Qu'ils opèrent sous le drapeau de l'opération américaine Enduring Freedom ou sous celui de l'Otan, au sein de l'Isaf (International Security Assistance Force).

«Contrôle de zone». Traqués par les forces d'élite du monde entier (SAS britanniques, Special Forces américaines, COS français...), les «militants anticoalition» semblent même en train de se renforcer. «Les plus mauvais ont été tués. Mais ceux qui survivent sont de plus en plus aguerris», constate un haut gradé français.

Sur les hauteurs de Kaboul, un jeune capitaine français du 1er RCP (Régiment de chasseurs parachutistes) montre les quartiers nord de la ville : «Avec ma compagnie de 183 hommes, j'ai la responsabilité d'un secteur peuplé d'environ un million d'habitants», confie-t-il. Ses hommes ont beau multiplier les patrouilles à pied dans les rues poussiéreuses de la capitale afghane, sa connaissance du terrain reste superficielle. «Nous ne savons pas exactement combien il y a de mosquées et de madrasas [écoles coraniques] dans notre secteur, avoue-t-il. De toute façon, nous n'avons pas réussi à entrer en contact avec les responsables religieux. Et les police districts [mairies d'arrondissement, ndlr] sont toujours tenus par les barbus.» Quelques kilomètres plus au nord, dans la plaine de Shamali, les hussards du 1er RHP sont en charge du «contrôle de zone». Là, les soldats français de l'Isaf regrettent «le peu de bonne volonté à coopérer de la police afghane» et l'accueil «mitigé» dans les villages pachtouns, plus hostiles que les secteurs peuplés de Tadjiks.

«Dans la province de Kaboul, la situation est paradoxale : très calme, mais avec des risques», explique le lieutenant-colonel Jacques de Montgros, chargé des opérations au bataillon français. En langage prudent, l'état-major parle d'un «bon accueil» de la part de la population, insistant toutefois sur «la barrière culturelle et linguistique». Un officier du renseignement traduit : «Si la population a connaissance de la préparation d'un attentat contre nous, elle s'éloignera... sans forcément nous avertir !» C'est ce que constatent les militaires occidentaux dans le reste du pays, notamment dans les provinces méridionales et orientales, zones pachtounes qui étaient le fief des talibans. Entre janvier et mars, 19 soldats occidentaux, 141 membres des forces de sécurité afghanes et 129 civils y ont été tués. «C'est un théâtre d'opérations particulièrement dangereux», reconnaît le chef d'état-major des armées françaises, Henri Bentégeat, qui a effectué une visite éclair en Afghanistan la semaine dernière.

Combats violents. Dans le Sud-Est, 200 hommes du Commandement des opérations spéciales (COS) tiennent le secteur de Spin Boldak. Depuis l'été 2003, ils sont installés dans un vieux fortin à cinq kilomètres de la frontière avec le Pakistan. C'est une région aride, moins montagneuse que le nord du pays. L'opération Arès, entièrement intégrée dans le dispositif américain, est couverte par le plus grand secret. Ces forces spéciales traquent les résistants qui s'infiltrent depuis le Pakistan voisin, notamment par la vallée du Maruf. «Cela ressemble aux opérations de commandos de chasse durant la guerre d'Algérie», note un officier. Au cours des six derniers mois, ils ont perdu deux hommes au combat et échappé à un attentat-suicide, les roquettes du véhicule piégé n'ayant pas explosé ! Loïc Le Page, maître principal au commando Trepel de la Marine, n'a pas eu cette chance. Le 4 mars, il a été tué alors qu'il effectuait une reconnaissance dans le village de Salam Kalay. «Son escouade a rencontré par hasard un groupe d'une vingtaine de talibans, qui ont ouvert le feu», rapporte un officier français. Les combats ont été très violents : trois talibans ont été tués et cinq autres faits prisonniers, puis remis à la police afghane. Loïc Le Page était le fils d'un général qui a commandé les opérations spéciales. En septembre, un caporal-chef du COS avait déjà été tué par l'explosion d'un engin piégé sur la route.

Avec les attentats-suicides, plutôt commis par des islamistes étrangers, ces IED (improvised explosive devices, engins explosifs improvisés) sont la principale arme des militants anticoalition. «Il y a trois ans, on nous tirait des roquettes dessus, mais il n'y avait pas d'IED», indique le lieutenant-colonel de Montgros. Ces bombes bricolées sont déclenchées à distance, par des systèmes électroniques, comme un téléphone portable. Spécialiste du déminage, le capitaine Billy précise que ceux qui les posent sont «très réactifs, car l'expérimentation vient d'Irak», où ces armes sont couramment utilisées. Sur le terrain, l'armée française teste actuellement des systèmes de brouillage, mais c'est la première fois qu'elle est confrontée à ce type d'armes.

«Insécurité». «Le potentiel des militants anticoalition, dont le savoir-faire tactique est élaboré, reste à un niveau suffisant pour maintenir l'insécurité, contrairement à ce qui était attendu», reconnaît un officier du renseignement. «En 2005, une stabilisation progressive était annoncée. Aujourd'hui, un retour rapide à la normale est plus difficile à prévoir», ajoute-t-il. Ce regain de tension serait en partie dû aux campagnes d'éradication de la drogue, expliquent les militaires français. Privés de leurs ressources, des seigneurs de la guerre, des trafiquants ou de simples paysans rejoindraient l'opposition armée...

Jean-Dominique MERCHET
QUOTIDIEN : jeudi 13 avril 2006


7-2 Point de vue de www.prisonplanet.com : "Mon suspect N°1 serait Dick Cheney..."
La liste des personnalités qui avouent publiquement que la thèse officielle du 11 septembre n'est pas crédible à leurs yeux s'allonge. L'acteur CharlieSheen, il y a deux semaines, exprimait ses doutes à la télévision et était raillé pour son manque de crédibilité. Hier, dans une émission de radio (The Alex Jones Show, GCN Radio Network) c'est un des pères du projet Star Wars, le Dr. Robert M. Bowman, lieutenant-colonel de l'US Air Force, qui affirmait ne pas croire à la thèse officielle des attentats.
Vétéran de la guerre du Vietnam, pour laquelle il a effectué 101 missions de combats, Robert Bowman est un militaire éminemment décoré. Entres autres décorations, il arbore la Médaille Eisenhower, deux médailles d'or de la Société des Ingénieurs Militaires ainsi que six médailles de l'US Air Force. Docteur en Ingénierie Nucléaire et Aéronavale de l'université de Caltech (Los Angeles, CA), il a présidé pas moins de 8 conférences internationales sur le sujet ; c'est également un des experts pour la Sécurité Nationale le plus décoré.
Robert Bowman a travaillé sur le projet Star Wars des États-Unis jusqu'à ce qu'il découvre que ce "parapluie nucléaire" ne serait en fait pas une arme défensive, mais bel et bien une arme d'attaque contre l'URSS. Il a alors quitté le projet Star Wars et n'a cessé de militer contre.
Alors que Charlie Sheen a été très largement attaqué pour son soit-disant manque de connaissance du dossier, il est évident que de telles critiques ne peuvent être appliquées au Dr. Bowman. En outre, les détracteurs de Charlie Sheen ont oublié de mentionner la liste de personnalités des plus crédibles qui ont avoué publiquement ne pas croire qu'Al Qaeda était derrière les attentats du 9/11. Steven E.Jones, professeur de physique à la Brigham Young University; Ray McGovern, pendant 27 ans analyste à la CIA sous les administrations Reagan et Bush; Paul Craig Roberts, Assistant au Trésor de l'administration Reagan et père des "Reaganomics"; Morgan Reynolds, ancien Secrétaire au Trésor de G.W.Bush pendant son 1er mandat; Andreas von Buelow, ancien ministre allemand de la défense. Tous ont affirmé publiquement leur défiance à l'égard de la thèse officielle. Tous ont cependant été largement ignorés par les grands médias américains, voir occidentaux.

 Hier, dans les propos qu'il a tenu dans cette émission de radio, le Dr. Bowman a commencé par affirmer qu'au minimum, si Al Qaeda et Oussama Ben Laden étaient impliqués dans ces attentats, le gouvernement américain était au courant et a laissé faire. Il a cependant affirmé qu'il estimait possible que la chaîne de commandement de l'armée n'ait pas eu connaissance de tels agissements.
En premier lieu des preuves qu'il entend apporter, Robert Bowman souligne combien les exercices de l'US Air Force mené le matin même du 11 septembre ont dérouté le NORAD (l'entité responsable de la sécurité de l'espace aérien américain). En effet, au moins cinq exercices avaient été planifiés par le gouvernement lui-même, des mois avant le 9/11. Les opérations "Biowarfare Exercise Tripod II," "Northern Guardian" et "Vigilant Warrior" restent peu connues, l'US Army ne communiquant que très peu sur de telles opérations. En revanche, deux exercices sont relativement connus. L'opération "Northern Vigilance" consistait en une série de manoeuvres d'avions de combats, au Canada et en Alaska. Bien loin de New York, leur base habituelle.
L'opération "Vigilant Guardian" consistait quant à elle, au matin du 11 septembre et dès 8H00, à simuler une série de détournements d'avions sans en informer le NORAD. Grâce aux témoignages d'officiers telle la Lieutenant-Colonel Dawne Deskins, responsable ce matin-là au poste de commandement du NORAD, on sait aujourd'hui que sur les écrans de la sûreté aérienne américaine, pas moins de 20 appareils piratés apparaissaient. Parmi eux, les "vrais" avions détournés qui allaient se crasher dans les Tours Jumelles.
"Les exercices qui ont eut lieu ce matin-là, qui simulaient exactement ce qui s'est passé dans la réalité, ont semé un telle confusion au NORAD ou à la FAA (l'administration fédérale de l'aviation)... Ils ne savaient plus ce qui était réel et ce qui ne l'était pas," souligne donc Bowman. "Je pense que les personnes qui ont ordonné ces exercices sont celles que l'on devrait soumettre à une investigation," ajoutait-il.
Sur les ondes de GCN, Bowman allait en plus lâcher une petite bombe, allant jusqu'à mettre un nom publiquement sur celui qui serait selon lui l'architecte de cette manipulation. "Si je devais m'en tenir à un seul nom... mon suspect numéro un serait Dick Cheney." Le vice-président Dick Cheney, rien de moins.
Le Dr. Bowman a également fait sienne les critiques que nombre de spécialistes rapportent concernant l'effondrement du World Trade Center.
Soulignant que jamais dans l'histoire des buildings à structure d'acier un incendie n'a réussi a atteindre si gravement la structure, il s'est également demandé comment le bâtiment N°7 du WTC, touché par aucun débris, a pu s'effondrer comme un château de carte. "Il faut une véritable investigation, a-t-il dit, et non le genre de farce qui nous a été présenté comme une investigation." Fustigeant par la suite le Patriot Act, "qui a détruit plus de liberté civile pour les américains que tous nos ennemis
réunis," Robert Bowman s'est inquiété de ce qui pourrait arriver dans le futur. Et lorsqu'on lui demande s'il imagine qu'une nouvelle "fausse attaque" puisse arriver, il affirme sans ambages : "Je l'imagine, oui, même si j'espère qu'ils ne pourront pas y arriver. Mais je suis absolument persuadé qu'ils aimeraient en faire une deuxième."
Pour le Dr. Bowman, le futur des États-Unis n'est donc pas rose. "Je pense qu'il n'y a rien de plus proche du fascisme que le comportement actuel du
gouvernement," confiait-il en conclusion. L'ensemble des propos tenus par Robert Bowman est inquiétant, tant par leur contenu que par la personnalité même de leur rapporteur. Et si de plus en plus de voix aux États-Unis s'élèvent pour réclamer une nouvelle enquête, la voix du de Robert Bowman devrait peser, au moins aux yeux des médias, pour que la simple idée de rouvrir une enquête avance. Hors dans la presse américaine, qu'elle soit écrite, télévisée ou même à la radio, c'est pour l'instant un black-outquasi total.


Cet article a été réalisé grâce aux très nombreuses informations sur le 9/11 disponilbes sur www.prisonplanet.com. Un grand merci à tous ceux qui contribuent à ce site
.


8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Acoury Nadine
la CIA vire l'officier qui a réveèe l'existence des centres de détention et de torture hors USA :  Mary McCarthy, entree en 1984, avait servi sous Clinton et Bush pere
pour rappel, les revelation du Washington Post (2 novembre 2005)
par Dana Priest gagnante du prix Pulitzer 2006
 


8-2 Le Marxiste-Léniniste : Ramenez les soldats! Non à la participation du Canada à l'agression, l'occupation et la guerre des USA!


9-0 Annexe
9-1  Provinces Afghanes
L'Afghanistan est divisée en 32 provinces, ou velayat:

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Pour ne plus recevoir d'e-mail de notre part, il vous suffit de renvoyer ce message en intégralité et d'écrire "stop, merci" dans l'objet