Interview de Mahmoud Saadi, responsable politique du mouvement 
du Jihad islamique
dans la région de Jénine
Réalisée par CIREPAL
 
Mahmoud Saadi vit dans la région de Jénine. Plusieurs membres de 
sa famille ont été assassinés. Jeune responsable dans 
le mouvement du Jihad islamique, mouvement ciblé par la féroce 
répression de l'armée d'occupation, il est sans cesse aux aguets. Il 
est recherché comme tous les autres militants de son mouvement. 
S'il a de la "chance", il sera seulement arrêté et condamné par un 
tribunal militaire.  
 
CIREPAL : Depuis les élections législatives et la victoire du Hamas, la 
situation politique en Palestine est bouleversée et notamment avec 
le conflit entre la présidence et le gouvernement. Vous avez refusé, 
en tant que mouvement, de participer aux élections législatives. 
Quelles sont les raisons de ce refus ? Et comment considérez-vous la 
situation actuelle ? 
 
M.S. Concernant les élections, nous considérons que le conseil 
législatif palestinien est une structure des accords d'Oslo. C'est 
pourquoi nous jugeons que notre participation à cette structure ne 
peut modifier la situation concernant nos droits légitimes. Si nous 
sommes par exemple en situation minoritaire dans cette structure, 
nous devons approuver et suivre la politique de la majorité. Mais si 
nous sommes en situation majoritaire, comme l'est le Hamas 
aujourd'hui, les problèmes deviennent insurmontables. Que peut 
faire actuellement le mouvement Hamas ? Ce n'est pas Hamas qui 
est responsable de cette crise, mais Israël. Parce que cet Etat refuse 
de discuter avec tout Palestinien. Il a déjà combattu Yasser Arafat, 
avec la bénédiction des Etats-Unis. Puis lorsque Abu Mazen est 
venu, cela a été la même chose, car tout au long du règne de 
Mahmoud Abbas, quel pas a fait Israël ? Aucun. Les assassinats, les 
arrestations, les invasions se sont poursuivis. Concernant notre 
mouvement, nos militants sont assassinés, arrêtés, par centaines, 
depuis les accords du Caire. Nos militants ont été arrêtés à 
Bethlehem, Jénine, Ariha, Nablus, partout. Même l'Autorité a procédé 
à l'arrestation de nos membres, à tel point que nous avons été voir 
Abu Mazen pour mettre fin à cette situation.
Israël considère le mouvement Hamas comme un mouvement 
terroriste, et tous les membres du Hamas sont pour lui des 
terroristes. Avec la présence du Hamas dans l'Autorité, c'est toute 
l'Autorité qui devient terroriste. Il ne veut pas avoir des contacts 
avec quiconque. Même les personnes qu'il avait choisies, acceptées, 
au début, comme Yasser Arafat, il n'en a plus voulu comme 
partenaire. C'est à cause de cette attitude israélienne que nous 
jugeons qu'il n'y a rien à faire dans ces structures mises en place par 
Israël et que lui-même refuse.
C'est la cause de notre refus de participer aux élections du conseil 
législatif. 
Actuellement, quels sont les résultats de ces élections ? Avec la 
victoire du Hamas, les problèmes internes sont apparus en surface, 
et nous assistons tous les jours à des conflits à Gaza, à Ramallah, 
entre les diverses forces palestiniennes. Les forces d'Abu Mazen ne 
veulent pas accepter les résultats de ces élections, et Abu Mazen est 
même allé jusqu'à considérer l'opération martyre menée par notre 
mouvement comme un acte vil. Jusque là, les opérations martyres 
n'avaient jamais été caractérisées par des termes aussi graves. Il a 
insulté les martyrs et les familles des martyrs, en parlant ainsi. Tout 
cela est dû au fait que les élections et le recul des forces d'Abu 
Mazen ont créé une situation intenable. 
Pendant ce temps, pendant que nos forces se combattent, les 
Israéliens poursuivent leurs invasions quotidiennes. Ils arrêtent et 
assassinent, et nous sommes engagés dans nos luttes internes. 
Nous avons eu des élections, nous avons un gouvernement, un 
président, un conseil législatif, mais nos mains sont liées, 
entièrement. 
Et il faut surtout considérer que dans ce cadre, il ne peut y avoir de 
paix. C'est un mensonge. Il n'y a pas non plus d'accalmie. L'ennemi 
ne nous laisse aucun répit. Depuis que nous avons accepté 
l'accalmie, depuis presque un an, ils envahissent et assassinent : les 
militants du Hamas, du Jihad islamique, mais aussi les militants du 
Fateh. Toutes les formations sont touchées par les arrestations, et 
cela de façon programmée. Pour eux, l'accalmie c'est qu'on accepte 
de se faire assassiner sans broncher. 
 
Cirepal : Est-ce à cause de cela que vous reprenez de temps à autre 
vos opérations militaires ?
M.S. Nous avons expliqué les raisons qui nous poussent à 
entreprendre des actions militaires contre l'occupant. Tous les jours, 
les forces de l'occupation envahissent nos terres, nos maisons, nos 
champs. Tous les jours, elles pénètrent dans nos maisons 
et arrêtent nos fils, nos filles, nos soeurs, nos frères, tous les 
jours, 
elles nous humilient dans nos maisons et sur les routes. Les forces 
de l'occupation font ce qu'elles veulent. Personne ne les empêche 
d'agir. Mais lorsqu'une opération est menée à Tel Aviv ou Khudayra, 
le monde semble ému. Pourquoi ? Par nos opérations, nous voulons 
attirons l'attention du monde et lui dire qu'une calamité quotidienne 
et programmée pèse sur nous. Et lui montrer aussi que nous n'avons 
pas les moyens de résister. Quels sont nos moyens ? Des revolvers 
? Des fusils ? Ce sont nos moyens en Cisjordanie. Nous n'avons rien 
d'autre. Nous utilisons nos corps pour expliquer au monde ce qui se 
passe ici, dans notre pays.
Ils parlent de civils. Par les seuls moyens qui nous restent, comment 
ne pas toucher les civils ? Mais les civils palestiniens, 
n'existent-ils 
pas ? Des femmes, des enfants, des vieillards, les malades et les 
handicapés, ce ne sont pas des civils ? Tous les jours, les forces de 
l'ennemi sioniste sont là et commettent les pires crimes, mais 
personne ne voit ou n'entend nos civils.
 
Cirepal : Concernant les civils, certains affirment que si les 
opérations visaient plutôt l'armée de l'occupation ou les colons, 
comme vos opérations au début de l'Intifada, l'opinion internationale 
serait peut-être moins hostile ?
M.S. Nous n'avons pas les moyens d'agir comme agit un Etat. Au 
début de l'Intifada, nous avions les moyens de toucher les bus des 
militaires, et nous l'avons fait, en privilégiant les cibles 
militaires. 
Mais actuellement, nous sommes encerclés et nous n'avons pas les 
moyens d'étudier et de mettre au point des cibles de ce genre. Mais 
l'ennemi sioniste, l'Etat super équipé de moyens militaires, ne 
tue-t-il 
pas nos civils ? Puis, nous considérons la société israélienne comme 
militarisée, dans son ensemble. Depuis 58 ans, depuis la fondation 
de cet Etat, sur les ruines de notre société, la société israélienne 
est 
militarisée. Les Israéliens âgés et moins âgés ont participé 
et ont commis leurs crimes et leurs guerres contre notre peuple. Mais 
il ne faut pas considérer que c'est à cause de cela que nous menons 
nos opérations dans les lieux fréquentés. Mais c'est surtout parce 
que nous n'avons pas les moyens de mener des actions militaires 
ciblées. Que ceux qui critiquent nos opérations, mettant en avant les 
civils, qu'ils nous donnent des armes. Que ceux qui nous 
critiquent ou nous dénoncent, nous donnent des armes, des chars, 
des avions. Et puis, ensuite, qu'ils nous jugent si nous commettons 
une seule action touchant des civils. Quand nous aurons des chars 
face à leurs chars, des armes aussi puissantes que les armes qui 
nous tuent, nous saurons cibler. Aujourd'hui, comme tous les jours, 
je regarde autour de moi, et quelle est la situation ? Les soldats 
sont entrés dans le camp, ils ont tué, ils ont arrêté des jeunes, ils 
ont humilié des familles en les faisant sortir au milieu de la nuit 
de leurs maisons. Qu'avons-nous à leur opposer ? De vieux fusils. 
Mais nous les prenons quand même, même en sachant que nous 
n'avons aucune chance, nous résistons avec ces armes, car dans 
tous les cas, ils nous massacrent, autant leur opposer une 
résistance. 
Au lieu de mourir dans ma maison, je prends la défense de ma 
famille et de mon peuple, et j'organise ma mort. Nous ne pouvons 
pas protéger nos familles, les Israéliens rentrent dans nos maisons, 
comme ils le souhaitent. C'est cela qu'on nous demande d'accepter ? 
C'est pour les laisser faire que nous devons proclamer une accalmie 
? Il nous faut oublier nos martyrs, il me faut oublier mes frères 
martyrs, les 25 membres de ma famille assassinés ? C'est cela qui 
est exigé de nous ?
 
Cirepal : Que pouvez-vous nous dire à propos du mouvement du 
Jihad islamique ? Quels sont ses fondements ? Quelle a été son 
évolution ?
M.S. Au début des années 80, les fondateurs du mouvement, à leur 
tête le martyr Fathi Shiqaqi, avaient considéré que sur la scène 
palestinienne, deux courants principaux existaient, l'un proclamant le 
jidah, la lutte contre l'ennemi sioniste et l'autre, proclamant 
l'Islam. 
Les fondateurs ont considéré qu'il fallait un mouvement capable de 
porter les deux traditions : la lutte pour la Palestine, contre 
l'ennemi 
sioniste et la lutte pour l'Islam. C'est ainsi que le mouvement du 
Jihad islamique est né. Il s'est rapidement développé en mettant en 
avant la lutte pour les aspirations de notre peuple, dans les 
territoires occupés et dans l'exil. Il fallait mener la lutte contre 
l'occupation qui a spolié notre terre, et qui nous a expulsé. C'est 
dans la lutte contre l'occupation que le mouvement s'est largement 
développé. Des actions exemplaires ont été menées avant la 
première Intifada contre les forces militaires de l'occupation, et 
quelques mois avant le déclenchement de la première Intifada, des 
combattants du Jihad ont réussi à s'enfuir de prison. Nos opérations 
de qualité ont permis de redonner confiance à notre peuple et à lui 
montrer la voie de la lutte. Et dès le début de la première Intifada, 
notre mouvement fut férocément poursuivi et réprimé par les forces 
de l'ennemi sioniste. Les années 87 et 88 furent terribles. Plus tard, 
nous nous sommes relevés et développé nos actions.
Comme toutes les organisations de la résistance, nous avons subi 
des coups durs, mais nous nous sommes relevés. C'est la nature de 
notre résistance.
 
Cirepal : Les nombreuses campagnes d'arrestations des militants du 
mouvement n'ont-elles pas limité la formation des cadres ? 
M.S. Il est vrai que la féroce répression, les assassinats et les 
arrestations de nos dirigeants ont eu un impact. Mais la prison est 
un lieu de formation. Lorsque j'ai été arrêté pour la première fois et 
emprisonné, je me suis formé. J'ai étudié, j'ai réfléchi. Nous étions 
nombreux à avoir été arrêtés ces dernières années et nous avons 
été libérés récemment. Nous avons beaucoup appris en détention. 
Nous avons étudié la situation, nous sommes au courant de tout ce 
qui se déroule sur le terrain et dans le monde. A notre sortie de 
prison, nous avons commencé à organiser les gens autour de nous. 
Il faut savoir que plusieurs de nos dirigeants sont en prison.
Ce sont les conditions actuelles, un pays sous occupation. Nous 
nous organisons et agissons en fonction de cette situation.
 
Cirepal : une partie de la direction du mouvement du Jihad est à 
l'extérieur de la Palestine. Est-ce que cela a-t-il une influence sur 
votre décision ? Des décisions sont-elles prises à l'extérieur ? Si 
oui, 
ont-elles des répercussions, positives ou négatives, sur le 
mouvement à l'intérieur ?
M.S. Les décisions prises ne viennent pas de l'extérieur. Nous avons, 
entre la direction à l'extérieur et celle de l'intérieur, des 
consultations 
permanentes (la shura). Toute décision est discutée et élaborée en 
commun. Avec tout le respect que nous portons pour notre direction 
de l'extérieur, nous avons également, nous qui sommes sur le 
terrain, notre opinion et mot à dire. De plus, le fait qu'une partie de 
la direction soit à l'extérieur ne la coupe pas de la situation à 
l'intérieur. Nous avons de nombreux dirigeants en prison, aussi, mais 
nous avons des décisions communes. Les discussions et 
consultations sont régulières et permanentes. Il n'y a pas de 
décision prise uniquement par l'extérieur ou par l'intérieur. Nous, à 
l'intérieur, notre point de vue est très important. 
Les dirigeants à l'extérieur ont davantage de possibilité de 
s'exprimer, de bouger, d'entreprendre des contacts. Ici, sous 
occupation, nous ne pouvons pas par exemple organiser des 
conférences de presse, nous ne pouvons pas contacter les médias, à 
tout moment. Nous vivons, à certains moments, dans une 
semi-clandestinité car nous pouvons être arrêtés à tout moment. 
Ceux qui sont à l'extérieur, par contre, peuvent s'exprimer plus 
librement, mais eux aussi sont visés par le Mossad. 
Parfois, cependant, il peut y avoir de légères différences 
d'appréciation d'une situation donnée, mais cela reste très limité, et 
n'a pas une importance décisive.
 
Cirepal : Quelle est la position du Jihad islamique au sujet de l'OLP ? 
Pensez-vous, comme certains, que l'OLP est actuellement utilisée par 
l'Autorité de M. Abbas pour mettre des batons dans les roues du 
gouvernement dirigé par le mouvement Hamas ? Quelles sont vos 
conditions pour faire partie de l'OLP ?
M.S. Nous sommes en situation d'occupation : la terre a été spoliée, 
des millions de réfugiés attendent leur retour au pays. Il ne faut pas 
que l'OLP soit un organisme qui gère les territoires occupés au profit 
de l'occupant. Il est nécessaire que les forces politiques s'entendent 
pour élaborer un programme de lutte pour la libération.
 
Cirepal : le Fateh dirigé par Abu Mazen a rattaché l'OLP à l'Autorité 
palestinienne. De votre côté, pensez-vous qu'elle doit être un 
organisme indépendant ?
M.S. Les responsables de l'Autorité se sont accaparés l'OLP car ils 
ont, suite aux élections, perdu le gouvernement. Ils essaient d'agiter 
l'OLP contre le gouvernement. Actuellement, ils essaient de donner 
toutes les prérogatives à Abu Mazen alors qu'avant, ils ont tout fait 
pour donner les prérogatives au chef du gouvernement précédent 
au temps du président Arafat, qui était aussi Abu Mazen. Avant, ils 
luttaient pour que toutes les prérogatives soient au main du premier 
ministre, maintenant, ils veulent tout arracher du premier ministre. 
Les choses sont claires pour le peuple, tout le monde comprend ce 
qui se passe et la signification de ces luttes internes. Ils ont été 
surpris par la victoire du Hamas aux élections législatives car ceux 
qui ont voté pour le Hamas dépassent largement l'audience acquise 
du Hamas. Mais c'est ainsi. Les gens voulaient changer de direction, 
changer d'équipe, en finir avec la corruption, avec le pouvoir 
personnel de quelques-uns. 
Concernant l'OLP, il faut reformuler une nouvelle charte, tout comme 
doit être recomposé le conseil national palestinien, par des élections. 
Toutes les formations politiques palestiniennes doivent se mettre 
d'accord sur les modalités de recomposition de l'OLP et de ses 
institutions. Pour le mouvement du Jihad islamique, l'OLP doit 
représenter l'ensemble du peuple palestinien, les réfugiés comme les 
Palestiniens de 48. L'essentiel est que l'OLP puisse faire avancer la 
lutte contre l'occupation, pour que notre peuple vive dignement, sur 
sa terre, débarrassé de toutes les humiliations.
 
Cirepal : S'il vous est demandé d'accepter une accalmie, dans la 
situation actuelle, quelle sera votre réponse ?
Sur les principes d'une accalmie, nous ne sommes pas contre, mais il 
nous faut regarder les faits tels qu'ils sont sur le terrain. Je peux 
déclarer une trêve, affirmer que je n'organise aucune opération 
militaire contre l'ennemi sioniste. Mais en face, acceptent-t-ils la 
trêve que je proclame ? Ce que nous faisons, c'est que nous 
proclamons des accalmies ou trêves unilatérales. Nous arrêtons nos 
opérations, mais l'ennemi sioniste poursuit son invasion, assassine, 
arrête. Nous acceptons une trêve, mais il faut qu'elle soit acceptée 
par l'autre bord aussi.
 
Cirepal : C'est-à-dire une trêve sous occupation, ou malgré 
l'occupation ?
M.S. Si les sionistes cessent leurs invasions, leurs agressions, leurs 
assassinats, oui. Nous pouvons accepter une trêve pour des mois ou 
des années. Elle nous permettra d'ordonner notre situation 
intérieure. Nous souhaitons vivement que notre peuple puisse 
reprendre ses forces, et vivre une vie plus ou moins normale, mais 
c'est l'ennemi qui ne le souhaite pas. C'est lui qui refuse la trêve. 
Tout au long de la période qui a suivi les accords du Caire, il a 
poursuivi ses assassinats et ses arrestations. Finalement, que nous 
soyions ou non en trêve, lui, il poursuit ses agressions. C'est sur 
Israël qu'il faut faire pression pour qu'il admette le principe d'une 
trêve ou d'une accalmie.
 
Cirepal : le Jihad islamique a souvent joué le rôle de médiateur lors 
de conflits entre les formations palestiniennes, et notamment entre 
le Fateh et le Hamas. Quel rôle pouvez-vous jouer actuellement pour 
empêcher l'explosion de la situation intérieure ?
M.S. Nous avons toujours affirmé que notre unité est importante, 
que nous devons tout faire pour éviter les luttes internes. Nous 
avons fait des efforts dans ce sens, entre le Fateh et le Hamas, et 
entre les diverses organisations, en partant du principe que nos 
luttes internes servent l'ennemi sioniste, avant tout, et que nos 
mouvements doivent diriger leur lutte contre l'occupation et pour la 
libération de notre patrie. Si le Fateh ou le Hamas sont affaiblis, qui 
en profite ? Notre ennemi, c'est évident.
Actuellement, la situation est très tendue dans la bande de Gaza, 
plus qu'en Cisjordanie, pour plusieurs raisons : l'espace restreint, la 
surpopulation et les problèmes sociaux (pas de travail surtout), et le 
blocus exercé par les forces de l'occupation. En Cisjordanie, les 
relations dans les villes, les camps et les villages restent plus 
aisés, 
et malgré l'occupation, la tension est moins vive. De plus, en 
Cisjordanie, nous faisons quotidiennement face aux invasions et aux 
humiliations, ce qui, non seulement limite les tensions entre nous, 
mais nous rapproche.
 
 
Centre d'Information sur la Résistance en Palestine