Le judaïsme et ses avatars
chrétien et musulman, et le taoïsme, ou
l'hyperconditionnement et le déconditionnement, les deux
voies antinomiques. Texte de Michel Dakar, chercheur en
politique globale, autonome, Villequier ex-France, province
coloniale de l'Empire israélo-US en voie de désagrégation
rapide, le 3 mars
2019.
http://www.aredam.net/hyperconditionnement-et-deconditionnement-les-deux-voies-antinomiques.html
Bibliographie :
Lao tseu et le
taoïsme, Max Kaltenmark, Éditions du Seuil,
Collection Points, 1965. Histoire de la Chine, Danielle
Élisseeff, Éditions du Rocher, 1997. Extrait
scannés :
http://www.aredam.net/histoire-de-la-chine-danielle-elisseeff.html
1 – Généralités.
Le
taoïsme et le judaïsme sont des
idées
mises
en
pratique.
Ces deux idées sont antinomiques, et
illustrent bien les deux voies possibles au groupe humain, celle
de l'aliénation psychique et celle de la libération
psychique.
Le judaïsme et ses avatars chrétien
et musulman sont l'idée du conditionnement poussée
à l'extrême.
Le taoïsme est l'idée
du déconditionnement de même poussée à
l'extrême.
Le bouddhisme est l'idée moins
poussée du déconditionnement.
Le tout petit
livre de Max Kaltenmark, Lao tseu et le taoïsme suffit à
explorer la totalité du taoïsme.
Ce livre est
sans que l'auteur n'en ait eu la conscience, la continuation du
livre fondamental du pseudo Lao tseu, le Daode jing (ou Tao tö
king), le livre de la voie et de son efficience (ou vertu), de
même, sans que les auteurs chinois n'en aient eu la
conscience, l'ensemble de ce qui est dénommé
taoïsme n'est qu'une entreprise de déconditionnement.
2
– Tentative de définition de ce qu'est le
déconditionnement.
Autant il est aisé de
concevoir ce qu'est le conditionnement, car à travers le
comportement évident des « croyants »
juifs, chrétiens et musulmans il est quasi impossible
d'ignorer ce qu'il en est, soit pour faire bref la transformation
d'êtres en automates, de plus destructifs, autant il est
déjà quasi impossible de concevoir ce qu'est le
déconditionnement.
En effet, comment un individu
conditionné dès sa naissance, et même avant
dans le ventre de sa mère durant les neufs mois de sa
grossesse, durant lesquels il est en symbiose avec elle, et
ressent ses joies, craintes, entend ce qu'elle entend, subit même
les coups qu'elle peut recevoir, profite des caresses qui lui
sont faites, sans même aborder sa sortie de son ventre où
cet individu est soumis immédiatement à un dressage
dénommé éducation, plus ou moins virulent
selon les cultures, peut-il concevoir voir le monde, le
réfléchir, construire sa représentation
mentale, hors les limites et contraintes qui lui ont été
insérées quasiment au cœur même de la
moelle de ses os ?
C'est pourtant ce que tente le
taoïsme, dont la signification du terme est simplement et
sans plus la voie, la direction.
L'unique définition
donné par les enseignants originels du taoïsme à
la voie, est l'ineffabilité, ce qui signifie qu'on ne peut
même en parler.
Pourtant il a bien fallu avancer
dans ce dont on ne peut même pas parler, et ce d'autant que
c'est à travers le langage que se forme le
conditionnement, dont la forme la plus destructrice est le
mensonge, qui peut être considéré comme le
stade ultime du conditionnement.
L'ensemble des ouvrages
originels du taoïsme sont donc des ouvrages écrits,
soit le langage inscrit dans des signes visuels, dont le but est
d'ouvrir un chemin, une voie, court-circuitant le langage,
libérant l'esprit du lecteur du langage même et des
représentations du monde qu'il impose.
Il s'agit
d'une succession d'images de type oniriques, paradoxales,
contradictoires, destinées sciemment à déconcerter,
à lui faire abandonner les repères qui l'orientent
dans une direction obligée, à lui faire tomber ses
œillères.
Autant les livres des trois
religions dites du Livre, sont des manuels de conditionnement,
autant les rares ouvrages originels taoïstes sont des
manuels de déconditionnement, dont la lecture suffit à
provoquer ce déconditionnement.
[Traduction
prévue de ce texte en
chinois]
|