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Coups de feu à la mosquée de Nîmes
pendant la prière Depuis plusieurs mois, les incidents se multiplient à la mosquée de la Miséricorde de Nîmes. Deux clans de la communauté musulmane s'y affrontent. Dimanche soir, des coups de feu ont été tirés dans le lieu de culte. , VERS 20 heures, une rixe a éclaté entre plusieurs personnes à l'intérieur d'une mosquée de Nîmes. Une bagarre qui s'est terminée dans le sang. Deux fidèles ont été blessés dans la salle de prière, dont un grièvement par arme à feu. Hospitalisé, il souffre de multiples traumatismes aux jambes et aux pieds et a été opéré. Trois hommes, dont le tireur présumé, étaient hier soir en prolongation de garde à vue au commissariat. La mosquée de la Miséricorde est, quant à elle, fermée pour une durée indéterminée afin de tenter d'apaiser les vives tensions qui y règnent. Ce lieu de recueillement situé au chemin bas d'Avignon, un quartier populaire de Nîmes, est le deuxième site de prière musulman de la ville. Depuis l'arrivée de l'imam Driss Saoudi en 2003, deux clans se font la guerre. Les plaintes s'accumulent de part et d'autre. « La mosquée est divisée en deux groupes, explique Gildas Pavy, le procureur adjoint de Nîmes. Le conflit s'intensifie depuis quelques semaines entre les pro et les anti-imam. Six plaintes ont été déposées en un mois pour des violences, des insultes et des menaces de mort. » Dimanche soir, la situation a donc totalement dérapé. « Après une altercation, un homme proche de l'imam affirme avoir été agressé alors qu'il se trouvait dans la mosquée. Des coups de feu ont éclaté », ajoute le magistrat. Le sujet de discorde semble toujours être le même selon la communauté musulmane : « La personnalité de l'imam, son attitude de dictateur, ses comportements violents, sa gestion opaque des finances de l'association qui gère la mosquée », témoignent plusieurs fidèles. « Mais l'imam a été élu démocratiquement à la tête de l'association qui gère la mosquée. Ceux qui ne veulent plus de lui sèment la zizanie pendant les prêches afin d'envenimer la situation qui est en train de devenir incontrôlable. Ceux qui reprochent des malversations à l'imam doivent porter plainte et c'est à la justice, et à elle seule, de dire s'il y a des fautes », estime Abderrahim Berkaoui, président du Rassemblement régional des musulmans, qui regroupe une vingtaine de mosquées en Languedoc-Roussillon, dont celle de la Miséricorde, surveillée de près depuis ses récents dérapages. Déjà des échauffourées le mois dernier Une information judiciaire a été ouverte il y a un mois à l'encontre de deux hommes, dont le fils de l'imam, pour « violences volontaires ayant entraîné des blessures »... Des échauffourées avaient éclaté à l'issue de la prière. Des hommes encagoulés et munis de bâtons s'étaient affrontés aux portes du lieu de culte, faisant plusieurs blessés. Des incidents qui s'étaient prolongés avec la fermeture temporaire de la mosquée, tandis que les pratiquants devaient prier dans la rue. Depuis, les deux groupes adverses ne se recueillaient plus ensemble. Les trois individus suspectés d'être à l'origine des violences de dimanche dernier, dont le tireur présumé, doivent être présentés aujourd'hui au parquet.
Une violente altercation a éclaté dimanche à la mosquée Al-Rahma de Nïmes. Comment ça a commencé ? Qui a été blessé ? Quelle arme a été utilisée
? Qu'a fait l'imam ? Et ensuite ? D'où vient le conflit ? |