Site internet http://www.aredam.net
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Titre de cette page :
http://www.aredam.net/genocide-uranium-238-documentation-3.htm
Article 13. Génocide à l’uranium
appauvri à Gaza : le dossier. Site Internet : Mondialisation.ca.
Article 14. Gaza: de la concentration à
l'extermination. Site Internet : Mondialisation.ca.
Article 15. Site Internet : aipri.blogspot.com.
Uranium appauvri, tumeur à
vil prix.
Article 16. Site Internet aipri.blogspot.com.
Demande d’enquête de l’ONU sur la présence de
matières radioactives dans la région de la bande de Gaza.
Article 17 (Site Internet horizons-et-debats.ch).
Les bombes à l’uranium sont extrêmement dangereuses
pour la santé
par Maurice-Eugène André, officier nucléaire retraité
(Belgian Air Force).
Article 13
Génocide à l’uranium appauvri
à Gaza : le dossier
par ACDN
Mondialisation.ca, Le 14 janvier 2009
Depuis plus de 12 ans, l’Action des Citoyens
pour le Désarmement Nucléaire poursuit obstinément,
avec patience et détermination, les objectifs qu’elle s’est
fixés lors de sa création en 1996.
Totalement indépendante de tout parti, toute Eglise, tout syndicat,
tout organisme public, toute organisation occulte, ACDN n’a pas
pour habitude de s’aligner sur une quelconque pensée "politiquement
correcte", ni d’épouser la cause d’un "camp",
quel qu’il soit. Nous avons déjà eu l’occasion
de le dire, "nous récusons la logique des camps, qui mène
régulièrement à la guerre (serait-elle faite pour
cela ?), aux camps de réfugiés, aux camps de prisonniers,
aux camps de concentration, parfois même aux camps d’extermination."
Nous n’avons qu’un seul camp, celui de l’humanité.
Nous ne contestons pas à Israël le droit de se défendre.
Nous lui contestons seulement le droit d’attaquer avec les armes
qu’il utilise. Quand une offensive militaire prend des allures de
génocide, nous refusons de nous taire. Un génocide est l’extermination
d’un groupe humain. Les armes à Uranium Appauvri sont des
armes d’extermination. Elles frappent de façon indiscriminée
une population entière, jusque dans son patrimoine génétique.
Le groupe humain qu’elles frappent est la population qui en respire
ou en ingère les retombées. Ce groupe ne se limite donc
pas selon ses appartenances politiques, nationales, religieuses ou ethniques.
S’il en est la victime prioritaire pour des raisons physiques et
météorologiques, aucune frontière ne protège
ses voisins de partager son sort tragique.
En ce sens, l’utilisation sur la bande de Gaza d’armes à
Uranium appauvri, en l’occurrence de bombes GBU-39 et probablement
d’autres armes à UA, constitue bien, à double titre,
un crime contre l’humanité : l’humanité des
Gazaouis, l’humanité en général.
C’est pourquoi l’humanité tout entière, à
commencer par le peuple israélien, doit se mobiliser pour faire
cesser immédiatement ce crime.
________________________________________
L’alerte
Dimanche 4 janvier 2008, 13h 16 GMT - L’agence de presse iranienne
Press TV diffuse une dépêche intitulée : "De
l’uranium appauvri trouvé dans des victimes à Gaza"
On peut y lire que "des médecins norvégiens ont déclaré
au correspondant de Press TV, Akram al-Sattari, qu’ils avaient trouvé
des traces d’Uranium Appauvri dans le corps de certains habitants
blessés depuis le début de l’offensive lancée
par Israël le 27 décembre sur la bande de Gaza. Ce témoignage
vient après que les tanks et les troupes israéliens aient
franchi la frontière dans la nuit de samedi à dimanche et
lancé une offensive terrestre, après huit jours de bombardements
intensifs par l’aviation et la marine israélienne."
La dépêche ajoute que "le ministre de la défense
d’Israël, Ehoud Barak, a averti ce dimanche que l’offensive
serait "pleine de surprises". Suggère-t-elle ainsi que
l’usage d’armes à l’Uranium Appauvri pourrait
être l’une de ces surprises ?
En fait, la déclaration des médecins norvégiens citée
par Press TV avec quelque retard semble correspondre à l’interview
télévisée donnée par le Dr Mads Gilbert et
retransmise par la chaîne Al-Jazeera dans la nuit du 31 décembre
(http://www.gnn.tv/B30595). C’est dès cette date, en effet,
que le médecin norvégien mentionne des traces de radioactivité
trouvées chez des blessés, donc chez des victimes de la
première phase de l’offensive israélienne, lors des
tout premiers bombardements aériens.
Durant cette phase, les autorités israéliennes ont révélé
avoir fait usage en nombre des GBU-39, des bombes de fabrication américaine
fraîchement livrées (à 1000 exemplaires) début
décembre 2008, par les États-Unis à Israël.
Les caractéristiques "miraculeuses" de cette bombe d’avant-garde
ont largement été vantées dans la presse israélienne
: elles sont censées pouvoir opérer des frappes encore plus
« chirurgicales » que d’habitude, au beau milieu de
la population Gazaouie. Si les Israéliens sont largement prolixes,
pour une fois, sur leur arsenal, ils taisent pourtant l’essentiel
de l’information, la seule qui soit à même d’expliquer
les "performances" de ces nouveaux engins de terreur : le fait
qu’ils doivent contenir de l’Uranium appauvri.
Plusieurs questions se posent : comment, dans les conditions aussi difficiles
que celles où ils travaillent, le Dr Gilbert et ses collègues
ont-ils pu déceler des « traces de radioactivité »
? Ont-ils prélevé les tissus ou les liquides organiques
nécessaires ? Ont-ils eu le temps nécessaire pour réaliser
des analyses complexes, qui d’ordinaire demandent plusieurs semaines
à des laboratoires spécialisés ? Comment des médecins
urgentistes ont-ils pu les réaliser ? Personne ne sait.
Alors, pour tenter de vérifier l’accusation du Dr Gilbert,
une autre approche s’impose : étudier les armes dont les
blessés de Gaza ont été les victimes. Mais pour admettre
que les GBU-39 contiennent de l’Uranium Appauvri, pour pénétrer
leur secret de fabrication (à chacun sa pénétration...),
il faut passer outre la « classification » militaire et le
« secret défense ». C’est ce que nous faisons,
en raisonnant à partir d’indices épars afin de combler
les lacunes des descriptifs techniques. Et comme la conclusion logique
à laquelle conduisent toutes les présomptions se révèle
positive, nous estimons devoir la rendre publique immédiatement,
sans attendre le « nihil obstat » du « DOD » (Department
of Defense) ou la confirmation écrite du ministre de la défense
israélien. Au risque de nous voir opposer un démenti cinglant
et de subir la bronca de tout ce que le complexe militaro-industriel international
peut compter comme partisans ou comme alliés, conscients ou inconscients.
Nous prenons ce risque, l’estimant préférable à
celui de voir les Gazaouis - et la population de la région, Israéliens
compris - subir ou faire subir sans le savoir un génocide "à
retardement", dans le silence complice des chefs militaires, des
dirigeants politiques et des savants inféodés au complexe
militaro-industriel.
Le lendemain, 5 janvier, dans une autre interview publiée par Press
TV, à la question : "Que pouvez-vous dire à propos
de ce que vous avez trouvé concernant l’uranium ?",
le Dr Gilbert répondra prudemment : "Sur nos découvertes
concernant l’uranium, je ne peux pas vous en dire beaucoup, mais
ce que je peux vous dire, c’est que la preuve est faite que les
Israéliens utilisent un nouveau type d’armes avec un puissant
explosif appelé "Dense Inert Metal Explosive" (DIME)
composé d’un alliage au tungstène." Il attire
l’attention sur un autre aspect des armes utilisées et des
terribles blessures qu’elles font. Ce que d’aucuns interprètent,
à tort sans doute, comme un désaveu de ses propos précédents.
Dix jours après avoir publié en français et en anglais
notre premier article d’alerte sur ce sujet, "A Gaza, le génocide
à l’Uranium Appauvri a commencé", alors que celui-ci
a été repris par de très nombreux sites francophones
et anglophones (à défaut de l’être par la presse
française...), nous attendons encore le démenti officiel
des autorités. Et pour cause : ce que nous annoncions était
vrai. Et nous constatons avec horreur que, malgré la résolution
1860 du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant le 9
janvier un cessez-le-feu immédiat, le massacre continue à
Gaza. Le génocide aussi.
Uranium il y a. Génocide il y a. Pour permettre aux journalistes
et aux intellectuels de s’en convaincre, à tout le moins
de prendre la chose suffisamment au sérieux pour mener leur propre
enquête, c’est-à-dire faire leur travail, nous allons
exposer les pièces du dossier.
Puisse l’opinion publique européenne et internationale s’en
saisir, prendre le relais, et forcer les hommes politiques à prendre
leurs responsabilités et les décisions d’urgence qui
s’imposent.
Nos sources
Nos premières sources sont du domaine public. Elles se trouvent
sur Internet et sont accessibles à tout le monde. Il s’agit
par exemple de sites spécialisés dans les questions de défense,
comme GlobalSecurity.com, Defensetech.com, la Federation of American Scientists,
globalisation.ca, etc. Il s’agit aussi, tout simplement, des dépêches
d’agence et des articles de presse.
Il est vrai que le décryptage des données publiques se trouve
facilité par la familiarité avec les questions relatives
à l’armement, à la technologie nucléaire et
à l’Uranium Appauvri ; par l’expérience des
pratiques de dissimulation du complexe militaro-industriel et des lobbies
nucléaires ; par l’habitude de repérer la désinformation
ou le mensonge pur et simple qui sont si souvent à l’œuvre
dans les discours du pouvoir (quel que soit d’ailleurs ce pouvoir,
et quelle que soit sa nationalité).
Nous sommes aussi en relations avec d’éminents spécialistes
de l’UA. Pour le présent article, nous avons mis en commun
nos connaissances et bénéficié plus particulièrement
de l’aide précieuse de l’un des meilleurs spécialistes
de la pollution à l’Uranium Appauvri. Qu’il en soit
remercié. Nous l’appellerons Jim.
Le contexte
Parfaitement décrit par Jim :
« Les problèmes de l’uranium appauvri sont à
la fois du ressort des scientifiques (filière de la recherche nucléaire)
et des militaires.
« Les scientifiques sont des physiciens et des chimistes ayant acquis
généralement une longue pratique professionnelle ainsi qu’une
très forte notoriété. Pour une grande majorité
des populations, ce sont des Hommes de Science, qui ont accédé
à La Connaissance. De ce fait ils sont considérés
comme des responsables qui ne peuvent pas mentir, d’autant plus
qu’ils s’appuient sur des analyses a priori objectives et
cautionnées par des experts rattachés à des agences
internationales. Or que disent les scientifiques ? L’uranium appauvri
n’est pas véritablement un danger ni pour l’environnement
ni pour l’Homme, sauf à de très rares exceptions en
quelques points de contamination. Pour l’ensemble (ou presque) de
cette communauté scientifique, l’uranium appauvri est "40%
moins contaminant que l’uranium naturel".
« Les militaires (utilisateurs mais aussi chercheurs du secteur
de l’armement), appuient leurs connaissances sur les rapports de
recherches des scientifiques (cités ci-dessus), reprenant à
leur compte leurs affirmations. Mieux, lors des différentes phases
de mise en œuvre de ces armements, aucune précaution spécifique
n’est utilisée (ni masque de protection, ni combinaison spéciale,
ni décontamination par douches ...) encore moins durant les batailles
qu’après. Les hommes, en effet, manipulent sans précaution
toutes les charges (obus d’artillerie, accrochages de missiles aux
ailes des avions, transbordement de pénétrateurs dans les
soutes à munitions des chars, chargement des bandes de mitrailleuses
à bord des avions ...), comme s’ils manipulaient des charges
classiques.
« Ces attitudes, cette gestuelle, relayées par les medias,
ne pouvaient que renforcer le sentiment de sécurité des
populations civiles et de leurs responsables vis-à-vis de l’opinion
publique en général et des populations locales en particulier.
Un sentiment d’autant plus profondément ancré dans
l’esprit du grand public que les scientifiques tiennent un discours
qui se veut rassurant quand ces problèmes sont abordés.
« Et puis, les médias eux-mêmes sont là pour
en "remettre une couche". Lorsqu’on voit les envoyés
spéciaux devant un tas de décombres fumant à la suite
d’un bombardement, sans protection, comment arriver à faire
comprendre aux populations civiles les dangers qu’elles courent
? Des dangers qui sont invisibles, inodores, sans saveur... Sans compter
que les résultats de ces dangers ne se voient pas toujours immédiatement
et qu’ils ne présentent pas d’atteintes physiques directes...
Les contaminations conséquences de l’uranium appauvri ne
sont pas aussi spectaculaires que des bombes au napalm (la photographie
d’une jeune adolescente Vietnamienne, marchant nue, avec la peau
qui partait en lambeau à la suite d’un bombardement américain
au napalm a été l’une des images choc qui ont réveillé
les consciences mondiales et accéléré le processus
de paix au Vietnam).
« Pour l’uranium appauvri, point de photo choc... D’autant
plus que nous sommes là dans le concept de la "guerre propre",
médiatisée et orchestrée d’une main de fer
par les services des relations publiques des armées américaines...
Aussi est-il facile d’imaginer les difficultés que peut éprouver
un simple (citoyen) à venir contrecarrer et mettre en doute les
paroles d’experts, de scientifiques ou d’officiers généraux,
pour ne citer que ces premiers niveaux hiérarchiques. Que peut
représenter le poids d’une parole isolée lorsque,
officiellement, les dits experts affirment péremptoirement la quasi-innocuité
de ces armements... ».
Les effets de l’UA
Pourtant, en août 1996, la sous-commission des Droits de l’Homme
des Nations Unies classait les armes à uranium appauvri parmi les
armes considérées comme produisant « des effets traumatiques
excessifs », frappant « sans discrimination les populations
civiles » et causant « des dommages graves et durables à
l’environnement » selon la Convention sur Certaines Armes
Classiques (CCAC), dite Convention sur les armes inhumaines, adoptée
à Genève par les Nations Unies le 10 octobre 1980 et entrée
en vigueur le 2 décembre 1983. Au même titre que les armes
à fragmentation, incendiaires, aveuglantes, ou les mines anti-personnel...
Cependant, faute de « protocole spécifique additionnel »
à la CCAC, la résolution N° 96-16 n’a eu aucun
effet concret. De plus, ce type d’armement n’entre dans aucun
protocole international de déclaration, de limitation ou d’interdiction
des armes nucléaires stratégiques car, bien qu’il
s’agisse d’uranium, le fait qu’il soit appauvri en U-235,
le métal à la base des armes nucléaires, lui permet
d’échapper aux contrôles. Ainsi, le seul effet concret
de ce classement de 1996, c’est que l’uranium appauvri a disparu
du vocabulaire militaire, des catalogues et des notices des fabricants
- mais pas des armes fabriquées ni des armes en cours de développement.
L’uranium appauvri est, entre autres et en dépit du fait
qu’il n’est jamais cité comme tel, l’une des
principales causes du « syndrome de la guerre du Golfe »,
syndrome désormais officiellement reconnu, du moins aux Etats-Unis.
Il a fait parmi les vétérans américains (sans parler
des autres, notamment des français...) des milliers de morts post-conflit
(au moins 18 000), et quelque 200 000 malades selon le Rapport officiel
(minimaliste) du « Research Advisory Committee on Gulf War Veterans’
Illnesses » remis au Sénat des Etats-Unis et publié
en novembre 2008. Plus d’un soldat sur quatre... et selon d’autres
sources, un sur deux.
Il va sans dire que la population irakienne fait également les
frais de l’UA. Ainsi, selon le Dr Jawad Al-Ali, du Centre oncologique
de Bassora, les cancers mortels dans la région de Bassora sont
passés de quelque 25 en 1988 à plus de 600 en 1998. Les
malformations de nouveaux-nés se sont multipliées et ont
pris des formes monstrueuses.
Selon Dan Bishop, docteur en chimie et président de l’International
Depleted Uranium Study Team (Colorado, USA), “les études
de plusieurs vétérans de la guerre du Golfe ont montré
une charge initiale du corps égale à 0,34 gramme d’Uranium
appauvri, qui a été absorbé et reste en permanence
dans les tissus des poumons. Ceci s’élève à
4,3 millions de particules d’un diamètre de 2,5 microns.
L’activité alpha pour 0,34 gramme d’UA est de 5,2 Becquerel
(5,2 désintégrations alpha par seconde, 160 millions de
désintégrations alpha par an), aboutissant à une
activité totale (alpha, beta et gamma) égale à 26
désintégrations par seconde, ou 800 millions d’événements
radioactifs par an.” Ne pouvant pas être tous « réparés
», les dommages causés aux cellules, les coupures chromosomiques,
les altérations de l’ADN -tout cela dûment constaté
en laboratoire- et leurs conséquences (cancers, leucémies,
lymphomes, diabète, stérilité, malformations fœtales...)
deviennent irréversibles.
Les enjeux
Reconnaître l’extraordinaire nocivité des armes à
Uranium Appauvri aurait d’immenses conséquences - avant tout
économiques et financières.
Cette reconnaissance impliquerait que les États responsables de
leur emploi versent des indemnités compensatoires aux victimes
de ces armes - si tant est que leurs effets puissent jamais être
compensés- ou à leurs familles lorsque les victimes sont
décédées.
Elle impliquerait de soigner les victimes encore en vie, tant civiles
que militaires, ce qui coûterait fort cher ; il est donc préférable
qu’elles meurent à petit feu, dans le déni des causes
de leur malheur. Car comment prouver aux commissions de pension militaire,
des mois ou des années après avoir été exposé
à de l’uranium appauvri, que le cancer des reins ou des poumons
qu’on développe ou la malformation congénitale de
son enfant sont dus à cette exposition ? De nombreux phénomènes
peuvent les expliquer. Seuls les militaires blessés (en général
par un « tir ami »...) et ayant conservé dans leur
corps des particules décelables d’Uranium appauvri ont quelque
chance d’en être reconnus victimes.
Cette reconnaissance impliquerait que toutes les armes comportant de l’uranium
appauvri -munitions de toutes sortes : balles, obus, bombes, missiles,
mines, mais aussi chars blindés à l’UA, comme le char
Leclerc des Français (et d’eux seuls : son prix prohibitif
lui interdit l’exportation) ou le char Abrams des Américains,
des Israéliens, etc.- soient retirées du service, donc remplacées
(les armées ont horreur du vide), ce qui coûterait une fortune.
De plus, l’uranium « réformé » devrait
être rendu inoffensif, ce qui est impossible, ou stocké en
lieu sûr et surveillé, ce qui coûterait encore plus
cher.
Elle impliquerait aussi qu’on cesse de produire ces armes, ce qui
mettrait au chômage nombre de « travailleurs de l’armement
», accroîtrait donc la crise du capitalisme avancé.
Il est vrai qu’on pourrait recycler lesdits travailleurs dans la
production d’armes écologiques. Mais comme chacun sait, l’écologique
coûte plus cher, pour un résultat moins destructeur, ce qui
n’est justement pas le but recherché par les armes. De plus,
il pourrait se trouver des écolos pour prétendre que le
concept d’ « armes écologiques » est contradictoire
en soi. Ce qui mettrait en péril le « Grenelle de l’Environnement
» et autres oxymores du même genre.
Elle impliquerait que l’on procède à la réhabilitation
des sites contaminés, ce qui coûterait encore une fortune.
A titre d’exemple, les 88 bombes à sous munitions CBU-105
WCMD-SWF, pesant chacune 417 kg, qui ont été larguées
par les bombardiers B-1B pendant la guerre d’Irak de 2003 ont dispersé
leur uranium sur une surface cumulée de 44 km2. Les 818 CBU-103
WCMD (autres bombes à sous munitions, de 429 kg), l’ont dispersé
sur une surface cumulée de 218 km2. Et ce n’est là
qu’une toute petite partie de l’uranium appauvri déversé
au total en Irak : au moins 350 tonnes en 1991, et certainement plus de
1200 tonnes depuis 2003.
Elle impliquerait que les responsables de ces crimes à l’Uranium
appauvri soient traduits en justice.
Elle exigerait enfin que soit remis en cause l’ensemble de l’industrie
nucléaire civile et militaire, grande pourvoyeuse d’Uranium
appauvri dont on ne sait que faire et que l’on « recycle »
dans le secteur militaire. C’est là le « cauchemar
de Darwin » des nucléocrates du monde entier.
Dans ces conditions, on comprend que certains dirigeants préfèrent
conduire insidieusement la population du globe à sa perte. Avez-vous
un cancer ? Si ce n’est pas de votre faute (vous fumez trop, vous
stressez trop, vous mangez mal, vous avalez trop de médicaments,
vous avez une prédisposition génétique...), c’est
la faute à pas de chance. Et puis, si vous êtes Gazaoui,
vous ne l’avez pas volé ! Jamais vous n’auriez dû
voter pour le Hamas. Ou vous auriez dû résister davantage
lorsque, en juin 2007, le Hamas a éliminé par la violence
ses concurrents du Fatah. (Et si vous êtes Israélien, vous
n’auriez pas dû soutenir « Plomb durci »... On
vous expliquera bientôt pourquoi.)
La GBU-39
Fabriquées par Boeing, les GBU-39 (Guided Bomb Unit-39) sont des
bombes (sans réelle autonomie de vol, à la différence
des missiles qui ont leur propre moyen de propulsion). La GBU-39, également
désignée sous le nom de SDB1, est la première des
SDB (Small Diameter Bomb), des bombes de petit diamètre conçues
pour être bon marché, à dommages collatéraux
réduits, mais à hautes possibilités de pénétration
des aciers et des bétons spéciaux. Malgré ses dimensions
modestes, c’est un authentique « bunker buster », un
« casseur de bunker » (de bunker enterré), vendu comme
tel à Israël.
On dispose dans le public de deux notices : l’une signée
par les bureaux d’études du constructeur Boeing, l’autre
accessible sur le site de GlobalSecurity, qui ne reprend que certaines
données du constructeur. Ces notices se complètent, mais
se contredisent sur un point : le poids total de la bombe, qui serait
de 250 livres britanniques (113 kg) selon GlobalSecurity (GS), mais qui
est de 285 livres (130 kg) selon Boeing. On préférera la
version constructeur (GS a sans doute retenu que la SDB1 était
« de la classe » des bombes de 250 livres). Boeing indique
le poids de la « tête explosive » ("Warhead")
: 206 livres (93 kg), et précise qu’elle est « pénétrante,
à souffle et à fragmentation » ("penetrating
blast fragmentation"). GS ne donne pas ces précisions mais
en donne d’autres : la tête aurait une « enveloppe pénétrante
en acier » ("steel case for penetration") et elle comprendrait
50 livres d’explosif de grande puissance ("50 lbs of high explosive").
Cet explosif n’est autre que le DIME (Dense Inert Metal Explosive),
un explosif connu depuis plusieurs années, mais qui entre véritablement
et massivement en action avec cette offensive sur Gaza (même s’il
semblerait que des GBU aient déjà été expérimentées...
sur Gaza et peut-être au Liban). Le Dr Mads Gilbert, entre autres,
a décrit ses effets horribles sur les corps des victimes (notamment
dans une interview que vient de publier Le Monde ). Outre ses effets immédiats,
cet explosif est jugé hautement cancérigène, de sorte
que les victimes qui survivent à l’explosion ont de bonnes
chances de finir avec un cancer. De telles caractéristiques devraient
entraîner son interdiction pure et simple par la CACC.
La GBU-39 ressemble à un grand crayon. Elle mesure selon Boeing
70,8 pouces (1,80 mètre) de long, pour 7,5 pouces (19 centimètres)
de diamètre seulement. Elle a un système avancé de
guidage laser et de positionnement par GPS, capable de résister
aux brouillages. Elle est « intelligente » : une fois larguée
par l’avion porteur, elle se cale sur la cible qui lui a été
désignée et corrige sa trajectoire, un peu comme un planeur,
grâce à son empennage et à des ailes qui se déploient
sitôt après le lancement.
Les GBU-39 appartiennent aux nouvelles générations d’armements
qui utilisent des aciers "très spéciaux" mais
dont les usineurs et les autorités taisent la composition. Or,
pour obtenir à des prix de plus en plus serrés pour des
performances de plus en plus importantes, il est indéniable que
l’Uranium appauvri a les meilleurs atouts. En effet, la capacité
de pénétration d’un projectile dans une cible dépend
de la conjonction de quatre facteurs : elle est directement proportionnelle
à sa masse (son poids), à sa vitesse, à sa dureté
- et inversement proportionnelle à la surface de sa section (l’aiguille
pénètre plus facilement dans un tissu que le dé à
coudre...). On le conçoit sans peine : un lourd javelot à
pointe dure et mince, lancé à pleine vitesse, a plus de
chance de pénétrer en terre qu’une balle de pingpong
tombant par terre. L’uranium appauvri remplit tous ces critères
: il est lourd, très dur -contrairement au plomb-, et sa densité
permet d’obtenir une masse maximale dans un minimum de volume, donc
aussi une surface de choc réduite au minimum.
La capacité de pénétration attribuée par Boeing
à la GBU est « supérieure à trois pieds [près
d’un mètre] de béton armé renforcé »
(« >3 feet of steel reinforced concrete ») . GS laisse
le choix entre deux citations : « more than three feet of steel-reinforced
concrete » (la même chose, donc) et « six feet of reinforced
concrete » (six pieds, ou deux mètres, de béton renforcé).
Contrairement aux apparences, ces deux citations qui font passer la capacité
de pénétration du simple ou double, ne sont pas forcément
contradictoires. Elles pourraient correspondre à deux types de
béton : les bétons à Ultra Hautes, et à Très
Hautes Performances.
En France, les BFUP (Bétons Fibrés à Ultra-hautes
Performances), ainsi nommés par l’AFGC (Association Française
du Génie Civil), ces nouveaux bétons sont apparus dans les
années 1990, sous l’impulsion conjuguée d’Électricité
de France et des entreprises Bouygues et Eiffage, sous-missionnaires des
travaux de réfection des tours de refroidissement des centrales
nucléaires de CATTENOM et de CIVAUX. Issus des recherches scientifiques,
ces bétons ont comme particularité d’avoir de très
hautes résistances (8 à 10 fois celles du béton classique),
de ne pas avoir besoin d’armatures passives, sources de corrosion,
d’être étanches à l’eau, et d’être
d’une durabilité exceptionnelle. Il existe aujourd’hui
une gamme étendue de formules, développées et brevetées
par les industriels de la construction. Les Bétons à Très
Hautes Performances (BTHP) et les Bétons à Ultra Hautes
Performances (BFUP) résultent d’une synthèse des progrès
réalisés ces trente dernières années par l’optimisation
du squelette granulaire, l’apport d’adjuvants et l’utilisation
de renforts de fibres. Concernant la résistance à la compression
et selon la définition donnée dans les recommandations de
l’AFGC, les BFUP dépassent 150 MPa (Mégapascal, une
unité de résistance). Par définition, les performances
des BTHP se situent entre celles des Bétons à Hautes Performances
(BHP) et celles des BFUP. Les résistances mécaniques des
BTHP sont donc comprises entre 100 et 150 Mpa.
Voici comment IsraelValley, le site officiel de la Chambre de Commerce
France/Israël, se référant à une revue de presse
de l’Ambassade d’Israël en France, annonçait l’achat
des GBU-39 dès le 16 septembre 2008 - (http://www.israelvalley.com/news/2008/09/16/19550/israel-defense-1000-bombes-penetrantes-de-type-gbu-39-de-boeing-vont-renforcer-de-facon-considerable-les-capacites-de-larmee-de-lair-israelienne)
: « Le ministre américain de la Défense a approuvé
la vente à Israël de 1000 bombes pénétrantes
de type GBU-39, fabriquées par la société Boeing
et considérées comme les plus modernes au monde, rapporte
le Maariv. Ces bombes sont capables de pénétrer une couche
de béton armé de 90 centimètres d’épaisseur
de manière très précise (un périmètre
de 3 mètres). Le journal note toutefois qu’avant d’être
entérinée, cette vente doit encore être approuvée
par le Congrès américain. Selon une source militaire israélienne
citée par le journal, la combinaison de ces bombes avec les futurs
avions de chasse de Tsahal, les F-35, devrait renforcer de façon
considérable les capacités de l’armée de l’air
israélienne. » Les "90 centimètres de béton
armé" que les GBU-39 sont capables de transpercer représenteraient
en fait au moins 4 ou 5 mètres de béton du mur de l’Atlantique.
A la lecture de toutes leurs caractéristiques techniques, il est
clair que ces armes sont à base d’UAm (Uranium Appauvri métal),
ou plus brièvement, d’UA. De l’acier, même de
qualité exceptionnelle, ne pourrait faire l’affaire. Le mot
« steel » (acier), absent de la fiche technique de Boeing
et ajouté par GS pour décrire l’enveloppe de la tête
explosive (« steel case for penetration ») est donc impropre
-à moins de désigner un alliage métallique non précisé
(qui se dirait alloy). Il sert à combler une lacune manifeste et
certainement délibérée dans la notice du constructeur.
Il est vrai qu’en dehors de l’acier, l’UAm pourrait
avoir un concurrent sérieux : le tungstène. Mais il a sur
lui un double avantage. D’une part, il est beaucoup moins cher et
on ne sait pas quoi en faire (50 000 tonnes en sont produits annuellement
dans le monde, comme résidu de l’industrie nucléaire
civile et militaire), alors que le tungstène reste est un métal
précieux. D’autre part et surtout, contrairement au tungstène,
il est pyrophore. C’est à dire qu’il a la propriété
de s’enflammer. Ainsi, non seulement un corps de bombe usiné
en UA va-t-il voler en tout petits éclats sous l’effet de
l’explosif, mais en plus il va brûler en carbonisant l’intérieur
de la cible atteinte. La caractéristique pyrophorique permet au
"pénétrateur à l’UA" de s’enflammer
par simple frottement de ses parois au passage du "trou de perforation"
qu’il réalise, avant que les systèmes de mise à
feu de l’explosif ne soient activés. Ainsi, le premier effet
de ces armements est-il de déclencher "un feu d’enfer",
à près de 1200°C. Les occupants d’un char transpercé
par un obus à UA ne meurent pas déchiquetés, mais
carbonisés. Les expertises (Kosovo, Afghanistan, Guerre d’Irak...),
sans oublier les photos et vidéos publicitaires des GBU, confirment
cette donnée.
En résumé, des bombes à qui l’on demande :
une ultra haute capacité de pénétration (bétons
très haute performance, aciers spéciaux) ;
un poids très important proportionnellement à leur volume
(donc sous forme compacte) ;
un impact local resserré (pour amuser la galerie en parlant de
"frappe chirurgicale", de "guerre propre", de «
bombes à effets collatéraux réduits) ;
un effet incendiaire ;
un prix compétitif (« low cost ») ont toutes les chances
d’être à l’UAm, dans des proportions situées
entre 75% et 85%, le reste pouvant être du tungstène (aussi
présent dans l’explosif DIME), du titane, du molybdène...
des métaux spéciaux et précieux.
Nous sommes aujourd’hui en mesure d’affirmer que :
les 1000 bombes livrées début décembre 2008 par les
Etats-Unis à Israël sont des bombes GBU-39B ;
elles sont de la classe des bombes de 250 livres britanniques (113 kg)
mais pèsent en fait chacune 130 Kg (285 lb)
leur partie explosive (« warhead ») pèse 93 kg (206
lb) ;
le reste, soit 37 kg, correspond à la coque extérieure en
carbone, au système de navigation inertiel comprenant l’empennage,
les deux ailes, le système électronique, le GPS, les capteurs,
une batterie, des servomoteurs électriques...
la partie explosive (« warhead ») se compose de deux éléments
: l’explosif et le corps de bombe ;
l’explosif est du DIME (Dense Inert Metal Explosive) et pèse,
jusqu’à preuve du contraire, 55,8 kg (60 %) ;
le corps de bombe est en métal et pèse 37,2 kg (40 %) ;
ce métal est constitué d’un alliage Ti-UA, 20/80,
soit 20% de titane pour 80% d’Uranium ;
l’uranium appauvri incorporé dans la bombe pèse 29,7
kg.
Au total, il y a donc près de 30 kg d’uranium par bombe GBU-39B.
Autres armes à uranium mises en œuvre à Gaza
S’il n’y a pas de raison que la « petite dernière
» ne soit pas dotée d’un « pénétrateur
» à l’UA comme ses grandes sœurs de génération
précédente, il n’y en a pas non plus pour que les
dirigeants et les chefs militaires israéliens se soient interdit
l’emploi d’autres armes radioactives, par exemple de munitions
d’artillerie, de chars, de mitrailleuses, renforcées à
l’UA, et à plus forte raison l’emploi de « bunker
busters » plus puissants, comme les GBU-28, d’un poids global
supérieur à 2 tonnes. Même si officiellement Israël
n’en est pas doté, on imagine sans peine qu’elles aient
pu être utilisées contre les tunnels de la ligne «
Philadelphie », entre Gaza et l’Egypte. En tout cas, dès
le 1er janvier, des sources parlaient « de dizaines de couloirs
souterrains détruits par les GBU-28 de 5000 livres »
Comme nous venons de l’expliciter, toutes ces bombes contiennent
de l’uranium. Lors de l’explosion, de l’ignition, elles
répandent autours d’elles un nuage de fumées composé
de milliards de très fines particules radioactives qui s’oxydent
au contact de l’air et vont, pour partie, se (re)déposer
sur place après avoir contaminé les gravats et la terre
arrachés lors de l’explosion, et pour partie, se mélanger
aux poussières que les vents transportent et se mêler à
l’atmosphère que nous respirons.
Les milliards de particules issues des "bunker buster bombs"
transportent une radioactivité multi-millénaire. Une partie
de ces particules fines s’élève dans les airs et finira
dans les poumons de toutes les populations environnantes d’abord,
et du monde ensuite. En bombardant la Bande de Gaza avec ces engins à
l’uranium, l’Etat d’Israël contamine inéluctablement
ses propres cultures vivrières, ses propres exportations, ses propres
soldats et sa propre population.
Les engins atomiques, quels qu’il soient, ont des effets directs
et « collatéraux » plus ou moins « limités
» selon la puissance de l’explosion, mais ils ont aussi et
toujours des effets collatéraux « contaminants », illimités
dans l’espace et dans le temps.
Conclusion
Aujourd’hui, la charge de la preuve n’appartient plus aux
simples citoyens ou aux observateurs civils. C’est aux armées
israéliennes, américaines, françaises, russes et
autres de démontrer qu’aucune des armes qu’elles emploient
n’est radioactive. Car ce sont, répétons-le, des armes
triplement criminelles : en tant qu’armes de guerre ; en tant qu’armes
génocidaires ; en tant qu’armes écocidaires.
Et c’est aux journalistes, aux scientifiques, aux institutions internationales
d’enquêter sur place pour faire la lumière. En fait,
on devra chercher à Gaza, une fois revenue « la paix »,
non seulement de l’U238 (qui compose à 98 % l’Uranium
appauvri) mais encore plusieurs autres actinides (y compris du plutonium)
présents dans les déchets de combustion, car il apparaît
que l’uranium appauvri dont se sert l’armée américaine
pour fabriquer ses armes à UA n’est pas de l’UA issu
directement du processus d’enrichissement. Alors, si nos hypothèses
se confirment, l’opération « Plomb durci » se
révélera pour ce qu’elle est : une opération
employant des armes radioactives - des armes génocidaires.
Pour qui ne se pose pas les bonnes questions, le nom même de l’opération
représente une énigme. Pourquoi donc « Plomb durci
» ? Etrange, non ? Pourquoi pas « Stop Hamas », «
Gaza Freedom » ou « Peace for Ever » ? Et qu’est-ce
que pourrait bien être le « Plomb durci » ?
La bonne question est : Qu’est-ce qui peut être aussi lourd
que du plomb, voire davantage, mais bien plus dur ?
Réponse : De l’uranium.
Comme pour la « lettre volée » d’Edgar Poe, invisible
car posée sur la cheminée sous les yeux mêmes des
enquêteurs, il arrive que la signature du crime soit donnée
en même temps que le crime.
Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme
est sans borne.
Aux dernières nouvelles, ce 13 janvier 2009, selon Serge Dumont,
envoyé du Temps à Tel-Aviv, « l’armée
israélienne affirme avoir détruit 225 souterrains. Il en
existerait plus de 1000 » sur le « corridor de Philadelphie
». Les 1000 GBU-39B leur étaient-elles donc destinées
? Dans ce cas, à raison d’au moins une bombe par souterrain,
225 bombes GBU-39 auraient déjà été larguées,
libérant à elles seules 6,7 tonnes d’uranium - près
de 30 kg par bombe. On ignore combien de GBU-39B sont tombées sur
la ville de Gaza et sur le reste du territoire, mais quand le stock aura
été épuisé, il y aura 30 tonnes d’uranium
appauvri dans la nature de Gaza et de ses environs. On ignore combien
d’autres « bunker busters » et combien d’autres
types de munitions à uranium auront été utilisées.
On l’a vu un tiers de gramme d’UA inhalé peut rendre
gravement malade un militaire américain et le faire mourir. Il
n’en faut pas davantage pour tuer à petit feu un homme, une
femme ou un enfant, à Gaza, à Sderot ou ailleurs.
Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme
est sans borne.
Le 14 janvier 2009
ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)
Jean-Marie Matagne, président
A.I.P.R.I. (Association Internationale pour la Protection contre les Radiations
Ionisantes)
Paolo Scampa, président
Explosion photographiée le matin du 14 janvier 2009 au centre de
Gaza.
Cette explosion atteste l’usage certain de GBU-39 en centre ville.
Le panache de fumées et surtout la boule de feu indiquent des chaleurs
"torrides" qu’aucune bombe ni au phosphore ni "classique"
ne peut atteindre. La couleur blanche dans cette "boule de feu"
semble indiquer une température supérieure à 1000°C,
qui ne peut être obtenue que par l’apport de l’UA...
Le panache de fumées noires est le résultat d’une
"surcombustion" due à la carbonisation des éléments
arrachés lors de l’explosion. Un panache qui monte à
plusieurs dizaines de mètres d’altitudes au-dessus des maisons...
Gare aux retombées.
Article 14
Gaza: de la concentration à l'extermination
par Jules Dufour
Mondialisation.ca, Le 7 janvier 2009
La Bande de Gaza est un camp de réfugiés
palestiniens qui est maintenu comme tel par Israël avec le concours
de l’Occident comme étant un territoire destiné à
contrôler les destinées de tout un peuple, celui de la Palestine,
Héritage de la création de l’État d’Israël
en 1948 la Bande de Gaza s’avère d’ores et déjà
une prison ou un camp de détention à ciel ouvert, bien délimité
et emmuré et dont les accès sont contrôlés
à l’instar de tout établissement pénitentiaire
dans le monde. L’administration des affaires politiques, économiques
et sociales de ce territoire est sous la gouverne du Hamas depuis 2007.
Il s’agit d’un état de fait qui s’est matérialisé
à l’intérieur d’un processus démocratique,
la population de Gaza ayant donné sa préférence pour
le Hamas et rejeté par le fait même l’Autorité
palestinienne de Mahmoud Abbas dont l’autorité ne s’exerce
désormais que sur la Cisjordanie (cartes 1 et 2).
Carte 1. Localisation de la Bande de Gaza
Source : http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/06/16/vers-deux-etats-palestiniens.html
Carte 2. La bande de Gaza
Source : http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/middle_east/5122404.stm
I. L’agression armée d’Israël contre Gaza et le
Hamas
La politique de l’État d’Israël vis-à-vis
des mouvements de résistance des Palestiniens contre l’occupation
d’Israël des terres qui appartiennent de droit aux Palestiniens
s’est développée, au cours des dernières décennies,
autour d’un concept de domination hégémonique sur
le peuple palestinien. Tous les pourparlers, négociations, médiations
dans la recherche de la paix n’ont pas pu se faire dans un rapport
d’égal à égal et c’est l’une des
raisons pour laquelle les efforts diplomatiques ont été
voués à l’échec ou n’ont pas connu de
lendemains prometteurs. Des traités ont été signés,
mais ils l’ont été dans un contexte donnant toute
la légitimité à Israël au détriment des
droits fondamentaux du peuple palestinien. Nous nous référons
ici aux Accords de Camp David de même qu’aux conclusions des
discussions à l’intérieur du processus d’Oslo.
Même la proposition de créer un état palestinien n’a
jamais été développée dans un contexte d’une
véritable velléité d’un règlement durable
dans les relations entre Israël et les Palestiniens.
C’est dans cette atmosphère d’une confrontation inégale
entre une puissance militaire (l’une des plus importantes dans le
monde) appuyée et largement supportée sur tous les plans
par les puissances occidentales qu’Israël a maintenu une politique
d’apartheid systématique vis-à-vis du peuple palestinien.
Les opérations armées conduites par Israël depuis le
27 décembre dernier ne sont que la poursuite de ce processus politique.
Israël justifie ses interventions armées actuelles contre
Gaza et le Hamas en ayant pour objectif de détruire les bases de
lancement des roquettes effectué par les branches armées
du Hamas sur le territoire d’Israël et d’assurer ainsi
la sécurité des habitants vivant à proximité
de la Bande de Gaza. Dans les faits, il ne s’agit pour Israël
qu’un élément à la base de son agression contre
Gaza; Israël cherche avant tout à affaiblir la puissance du
Hamas voire même, sinon à le rayer de la carte, du moins
à le convertir de facto non seulement en un mouvement terroriste
inscrit sur la liste de Washington, mais à le criminaliser aux
yeux de l’opinion publique internationale. Toutes les interprétations
concernant la responsabilité entourant la rupture de la dernière
trêve illustre bien que la raison du plus fort finit toujours par
triompher et c’est ce qui semble se dessiner jusqu’à
présent.
II. Des efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu bien timides ne faisant
que déplorer le sort vécu par les habitants de Gaza
Dès le début des bombardements aériens un responsable
du Hezbollah libanais, Hachem Saffieddine, a résumé la chose
de manière concise et forte. « Les Américains ont
pris la décision, les Israéliens l’ont exécutée
et les Arabes ont été complices ».
À nos yeux, par la suite, les déclarations de quelques états
condamnant les bombardements aériens ainsi que l’offensive
terrestre de même que les déclarations plutôt laxistes
du secrétaire général de l’ONU ont été
très timides et, dans la majorité des cas, ont minimisé
la part réelle de la responsabilité d’Israël
dans ces opérations d’envergure. Encore une fois, l’État
hébreu semble être encore considéré comme la
victime qui ne fait que se défendre ou ne fait que mener des opérations
dites préventives contre le terrorisme. Les efforts diplomatiques
déployés pour en arriver à un cessez-le-feu s’avèrent
ainsi dérisoires par rapport à l’ampleur de la tragédie
que vit le peuple palestinien laissé seul à lui-même.
Depuis le 27 décembre 2008 une partie importante des infrastructures
publiques ont été détruites, plus de 600 palestiniens
ont été tués et près de 3 000 autres ont été
blessés.
Dans une déclaration récente, le chef du Hezbollah, Hassan
Nasrallah, « a critiqué…sans le nommer le président
français Nicolas Sarkozy qui achevait une tournée au Proche-Orient,
estimant que ses efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza
n'avaient aucune valeur ».
« L'Europe n'a aucun poids. Elle réclame d'Israël une
trêve pour des raisons humanitaires, mais celui-ci fait la sourde
oreille. Elle propose une initiative politique, mais personne ne l'écoute
», a affirmé Nasrallah dans un discours diffusé sur
grand écran devant des milliers de partisans dans la banlieue sud
de Beyrouth.
« Elle (l'Europe) condamne la victime et soutient le bourreau, et
là encore le bourreau ne l'écoute pas », a-t-il insisté.
»
Plusieurs questions sur ce conflit armé posées dans les
derniers jours sont restées sans réponses. Quelles sont
les véritables visées d’Israël dans cette opération
qui peut sembler suicidaire à moyen terme pour beaucoup d’Israéliens
en présumant que les branches armées du Hamas sont mieux
préparées? Réaffirmer sa suprématie politique
et militaire au Moyen-Orient après avoir essuyé un cuisant
revers en 2006 au Sud-Liban? Répondre à un ordre de Washington
qui envisage depuis déjà quelques années, une attaque
à l’arme nucléaire contre l’Iran qui serait
conduite principalement par l’armée israélienne? Engendrer
un climat d’instabilité propre à déstabiliser
ou tester les régimes favorables aux mouvements de résistance
islamistes dans la région comme la Syrie et l’Iran?
Israël, par la voie du ministre de la Défense, a déclaré
à plusieurs occasions qu’Israël ne voulait pas réoccuper
la Bande de Gaza et, encore moins, assumer les coûts de la reconstruction
et de la restauration des services publics. Est-ce qu’il ne s’agit
ici tout simplement pas d’une phase additionnelle dans le processus
d’extermination du peuple palestinien qui a été précédée
par l’installation systématique des colonies juives dans
les territoires occupés et par la construction du Mur de la honte
au cours des dernières années venant ainsi annihiler toute
tentative sérieuse de création d’un état palestinien
viable sur un espace vital continu? Il est clair cependant que le mouvement
de résistance du Hamas dans le monde arabe va sortir glorifié
dans cette autre aventure belliqueuse d’Israël et qu’en
cette matière il n’est pas sûr que les citoyens israéliens
soient désormais très enclins à apporter leur appui
à leur gouvernement comme ils l’ont démontré
au cours des dernières semaines.
La paix au Moyen-Orient ce n’est pas le triomphe de la justice mais
plutôt la recherche continuelle d’un positionnement qui soit
favorable aux intérêts des grandes puissances. Les appels
répétés pour un cessez-le-feu s’avèrent
un leurre, car les intentions profondes des pays qui supportent Israël
ne sont pas d’établir un climat favorable à la paix,
mais bien plutôt de préparer la trame des prochains conflits
et affrontements armés qui risquent d’embraser toute la région.
________________________________________
Références
Accords de Camp David : Encyclopédie Wkipédia En ligne :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Camp_David
Accords d’Oslo. Encyclopédie libre Wikipédia En ligne
: http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d'Oslo
Argentine: Condamnation ferme d'Israël par le gouvernement argentin.
Le 5 janvier 2009. En ligne : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=20090105&articleId=11618
Bande de Gaza. L'armée israélienne lance son offensive terrestre
sur la bande de Gaza. Le BN de l'Union Juive Française pour la
Paix. Le 3 janvier 2009
En ligne : http://akinorev31.mabulle.com/index.php/2009/01/04/171024-gaza-03-01-2009-offensive-terrestre-d-israel
Condamnation d'Israël par Union juive française pour paix
Du blocus à l’assassinat collectif. Le 28 décembre
2008. En ligne : http://groups.google.fr/group/israel.francophones/browse_thread/thread/0630a648d665791e
DUFOUR, Jules. 2006. La recherche de la sécurité par les
fortifications la surveillance des frontières et les murs : Une
illusion. Saguenay, Association canadienne pour les Nations Unies –
Section Saguenay-Lac-Saint-Jean. Centre de recherche sur la mondialisation.
Octobre 2006.
En ligne : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=DUF20061023&articleId=3579
FARAJ, R., 2005. Palestine. Le refus de disparaître. Montréal,
Les Éditions de la Pleine Lune. 238 pages.
Gaza: Israël espère «faire tomber» le Hamas. Libération.fr.
Le 29 décembre 2008.
En ligne : http://www.liberation.fr/monde/0101308261-une-nouvelle-nuit-de-raids-sur-la-bande-de-gaza
Israël a entamé la "solution finale". Le 28 décembre
2008.
K. Selim - Le Quotidien d’Oran. En ligne : http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5621
Gaza: le chef du Hezbollah critique la tournée de Sarkozy. Le 6
janvier 2009.
En ligne : http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/200901/06/01-815249-gaza-le-chef-du-hezbollah-critique-la-tournee-de-sarkozy.php
.
Israel taking fresh ceasefire proposal 'very seriously': Israeli UN envoy.
Le 6 janvier 2009. En ligne : http://www.cbc.ca/world/story/2009/01/06/gaza-attacks.html.
Jules Dufour, Ph.D., est président de l'Association canadienne
pour les Nations Unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, professeur
émérite à l'Université du Québec à
Chicoutimi, membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, membre
chevalier de l'Ordre national du Québec.
Jules Dufour est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca
Article 15
Site Internet : aipri.blogspot.com
Uranium appauvri, tumeur à vil prix.
Parmi les nombreux polluants mortifères
fabriqués par des scientifiques sur la planète TERRE, on
trouve l’uranium métallique issu de la dénaturation
des roches uranifères naturelles. L’uranium est en effet
un élément qui se trouve sous forme de minerai partout dans
la couche terrestre mais en aucun cas sous forme de métal. Il y
a en moyenne moins de 3 grammes d’uranium par tonne de terre et
de roche et les mines les plus riches contiennent de 1,5 kg à au
plus 5 kg de minerai uranifère par tonne. (La croute terrestre
pèse environ 2,36E19 tonnes et contient environ 6,37E13 tonnes
d'uranium dont 6,33E13 t. de U238 et 4,59E11 t de U235. Cf. CRC Handbook
of Chemistry and Physics selon lequel l'uranium représente 0,00027%
de la masse de la croute terrestre.)
Ce minerai uranifère est formé de
3 isotopes intimement mélangés et rassemblés en infimes
échantillons que l’on retrouve épars en nature dans
les proportions stables suivantes: U234: 0,0054%, U235: 0,7110%, U238:
99,2830%. De ces trois isotopes seul l’U235 est à la fois
fissile et capable d’entretenir une réaction en chaîne.
(La fission d’un seul atome d’U235, à savoir sa division
en au moins deux atomes «plus petits», par l’intermédiaire
des 2 neutrons libérés stimule la fission de 2 autres atomes
de U235 qui à leur tour entraînent la fission de 4 autres
atomes et ainsi de suite.) Ce sont ces deux caractéristiques prisées
de l’U235 qui sont exploitées dans le carburant des centrales
nucléaires et dans les explosifs des bombes atomiques.
Le minerai naturel, trop dilué et insuffisamment
radioactif, est toutefois impropre à entretenir cette réaction
en chaîne. Pour ce faire il faudra l’«enrichir»
en le portant à la densité radioactive voulue. Un premier
«enrichissement» partiel produit le «Yellow cake»
par concentration artificielle des atomes radioactifs dispersés
dans le minerai. Grain uranifère après grain uranifère
on désolidarise par agression chimique l’uranium des terres
et des roches avec lesquels la nature l’avait entremêlé.
Un second et plus délicat «enrichissement» ultérieur,
par centrifugation ou diffusion gazeuse, viendra ensuite élever
la teneur en U235 avant d’en faire un métal uranium artificiel.
Ce second enrichissement portera l’uranium 235 à au moins
1,5% de la masse d’uranium pour en faire du carburant ou à
au moins 90% pour en faire un explosif. L’enrichissement final consiste
donc à augmenter la teneur en uranium 235 d’une masse en
y prélevant une partie de l’uranium 238.
La partie prélevée et inutilisable
comme carburant ou explosif est dénommée «uranium
appauvri» en ce sens qu’il contiendra maintenant une moindre
proportion d’atomes d’uranium 235 (il en restera toujours
une portion) qu’il n’en avait au départ. L’uranium
«appauvri» est également récupéré
par retraitement des déchets du carburant atomique. Là l’U238
sera partiellement appauvri non seulement de l’U235 non consommé,
mais aussi des divers sous-produits d'activation, dont le plutonium et
l’uranium 236, et des produits de fissions créés durant
le cycle de production d’énergie.
L’Uranium «appauvri» est un
métal artificiel, lourd, toxique et radioactif qui contient une
moindre proportion d’uranium 235 qu’il n’y en a dans
les minerais uranifères mais une plus grande quantité d’uranium
par gramme que n’en ont les minerais !
Ce terme si commun d’uranium «appauvri»
est l’un des plus trompeur qui soit. Il laisse entendre qu’il
n’est pas dangereux. Malgré les folles dépenses occasionnées
par son délicat stockage civil et militaire, malgré les
sévères réglementations qui le concernent, malgré
l’interdiction qui frappe les citoyens d’en disposer chez
eux à leur gré, malgré les preuves scientifiques
irréfutables, malgré les grands cimetières des jeunes
soldats tombés bien après la bataille[1] et les gigantesques
contingents malades à plus de moitié [2], malgré
la fulgurante croissance des maladies dans les pays martyrisés
à l’uranium et autour du globe, malgré les innombrables
monstres génétiques mis au monde en ces terres maudites,
on ose encore le clamer sans danger. Afin de nous en convaincre, on le
compare aux minerais uranifères pour le déclarer moins agressif
qu’eux; mêlant là une vérité de proportion,
la moindre teneur en U235 de l’UA, à un confondant mensonge
de densité, en rapportant l’UA, en fait non pas aux minerais,
mais à un autre uranium industriel «non appauvri» que
l’on décrète «naturel». C’est là
une pure et simple escroquerie. Tout d’abord que l’uranium
métallique soit «appauvri» ou non change peu à
sa dangerosité. C’est un émetteur Alpha et il le reste
entier et mortel en cas de contamination interne même si débarrassé
d’uranium 235. Avec quelques Becquerel «235» de moins
il lui reste encore artificiellement condensés quelques Becquerel
«238» de trop. L’uranium «appauvri» c’est
encore le cancer radiologique induit. Ensuite que si l’UA contient
certes une moindre proportion d’uranium 235 que celle que l’on
trouve en nature, sa densité en uranium 238 par gramme y est par
contre résolument supérieure. La nature ne concentre pas
les atomes d’uranium, l’industrie nucléaire si. Dans
un gramme d’uranium, appauvri ou pas, il y a en effet 98% d’uranium
alors que dans un gramme de minerai il n’y en au mieux que 0,5%.
(On pourra également remarquer que l’uranium 235 représente,
au plus, 0,00356% de 1 tonne de minerai mais, au moins, 0,0142% de 1 tonne
d’uranium «appauvri». Il y a donc 4 fois plus d’uranium
235 dans de l’uranium «appauvri» que dans une masse
équivalente de minerai.) En nature on ne trouve jamais un gramme
d’uranium pur, qui plus est métallique, d’un seul tenant.
Du simple fait qu’il s’agit d’un concentré préfabriqué,
l’uranium artificiel est plus radioactif que l’élément
naturel d’où on l’a tiré. Même si appauvri
à 100%, 1 gramme d’uranium est toujours plus radioactif qu’un
gramme de minerai uranifère. Qu’on leur passe donc un détecteur
dessus ! Il crépite plus avec l’UA ! Etrange, n’est-il
pas, pour un élément moins agressif que nature ?
C’est pourtant bien cet uranium 238 «appauvri
en uranium 235 mais plus radioactif que nature» que les industries
nucléaires ont vendu aux militaires et introduit dans divers projectiles
en guise de perforateur pyrophore de blindage. Nonobstant les conventions
internationales qui en interdisent l’usage, depuis la chute du mur
de Berlin déjà plus de 8000 tonnes d’uranium «appauvri»
ont «flambé» dans les différents théâtres
d’opération et les différents champs de tir. Or l’uranium
238 est un poisson toxique et radiologique reconnu[3] qui a une demie-vie
radioactive de 4,5 milliards d’années et une demie-vie biologique
de 5 ans sous forme métallique (qui est une forme insoluble) alors
qu’elle n’est que de 3 jours sous forme minérale (qui
est une forme soluble). C’est un isotope qui expulse à chaque
tir un rayon électromagnétique Gamma de 48 KeV à
la vitesse de 300.000 km/s et une lourde particule Alpha de 4,268 MeV
à la vitesse de 20.000 km/s comportant 2 protons et 2 neutrons
accolés. Métal lourd et pyrophore, la densité de
18,95 Kg par litre fait de l’uranium un perforateur de blindage
sans rival et un incomparable pollueur radiologique de biosphère
et de poumons. Plus de 70% du métal uranium des projectiles se
pulvérise en un nombre colossal de particules en brûlant
lors de la perforation de la cible qu’il fond littéralement
tant la température est élevée (3000°). Chaque
gramme d’uranium qui brûle produit en effet au moins une centaine
de milliards de poussières ultra-fines (de 0,1 nanomètre
à 100 micron pour une taille moyenne de 0,5 micron). 60% de ces
poussières mesurent moins de 2 microns et, comme les gaz, peuvent
ainsi traverser toutes les barrières protectrices pour pénétrer
directement dans les poumons avant de passer dans le sang qui les transportera
ici et là dans les tissus.
Les effets biologiques internes de l’uranium.
Tirées au contact des tissus les particules
Alpha peuvent chacune les pénétrer sur 1/20 de millimètre
(50 microns) en traversant environ cinq cellules biologiques. Ces particules
alpha émises par divers radio-éléments, dont l’uranium,
si inoffensives lorsque émises de l’extérieur du corps
se font létales lorsque tirées depuis l’intérieur
de l’organisme. (Un peu comme l’arsenic qui est inoffensif
dans sa fiole mais mortel dans l’estomac.) Toute l’énergie
ionisante sera encaissée par une masse de tissus réduite
à l’extrême. C’est l’effet de proximité
interne démontré et calculé dès 1978 par Maurice
Eugène André[4] et plus tard même photographié.
C’est cet effet de proximité interne que les industries nucléaires
occultent tant elles savent combien criminels sont à terme les
inodores effluents radioactifs qu’elles relâchent et que nous
tous respirons. Ces particules Alpha sont des projectiles «radio-biologiques»
sub-atomiques qui attaquent des cibles vivantes de taille atomique. Elles
perturbent le fonctionnement des «atomes de vie» en minant
les bases physiques et chimiques de la vie de la cellule. Elles ionisent
les molécules.
Les poussières radioactives sont dès
lors d’autant plus dangereuses qu’elles se font petites. Minuscules
elles pénètrent l’organisme sans obstacle; s’immobilisent
pour des années à proximité des cellules, les envahissent
même, les mettant à portée de leur court mais puissant
rayon d’action ionisant. Installées dans les tissus ces insolubles
métaux réduits en poussières micrométriques
voire nanométriques bombardent alors à répétition
les cellules, les ionisent de manière chronique sans leur permettre
de se restaurer. Cette action nocive des Alpha est d’autant plus
sournoise qu’elle opère au niveau histologique de manière
invisible et insensible. Nos sens, autant que les dosimètres, sont
en effet incapables de détecter l’intromission de si petites
particules radioactives au sein des tissus, ils sont incapables de capter
la douleur que ressentent pourtant les quelques cellules ionisées.
Ils leur faudra des années, une fois le mal étendu et la
douleur perceptible, pour qu’ils lancent leur tardive alarme. Les
poussières radioactives «alpha» sont pour cela de véritables
armes atomiques microscopiques qui contaminent clandestinement chaque
organisme qui les respire ou les ingère.
La dispersion d’indécelables aérosols
radioactifs par milliers de tonnes durant les dernières guerres
met pour cela en péril l’humanité et la vie. Chaque
mètre cube d’air est empoisonné. Les nanoparticules
volent de plus au loin et beaucoup resteront à jamais en suspension
dans les airs. La biosphère se transforme en une lente et éternelle
chambre à gaz radiologique dans une indifférence générale
soutenue par l’imperceptibilité du danger et le mutisme complice
de la science. Les particules volent, les tumeurs croissent, la loi du
silence règne. Inspirer, expirer. Business must go on jusqu’au
bout de la solution terminale.
Paolo Scampa
Vice-président de l’AIPRI.
Association Internationale pour la protection contre les Rayons ionisants.
BIBLIOGRAPHIE et SITOGRAPHIE.
André M.A. (1978), Plutonium, poumons et
effets de proximité, M.E. André, in ETUDES & EXPANSION,
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sous le titre URANIUM et PLUTONIUM c’est pas du chocolat.
Busby C., Morgan S. (2006), "Did the use
of Uranium weapons in Gulf War 2 result in contamination of Europe? Evidence
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http://www.llrc.org/aldermastrept.pdf
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et la cellule. http://www.cea.fr/fr/Publications/clefs2.asp?id=43
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à l’uranium appauvri, des séquelles à long
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Dirty bombs, dirty missiles, dirty bullets. A death sentence here and
abroad, San Francisco Bay, USA, http://72.14.221.104/custom?q=cache:BjgmaYunS7IJ:www.sfbayview.com/081804/Depleteduranium081804.shtml+580400&hl=en&ct=clnk&cd=1&ie=UTF-8
Moret L. (2006), Un holocauste nucléaire
mondial nous menace, Interview de Leuren Moret, spécialiste des
sciences de la Terre par W. Leon Smith et Nathan Diebenow, journalistes
au «Lone Star Iconoclast», Texas ; in Express N°3, 24
août 2006. http://www.horizons-et-debats.ch/
Rokke D. (2003), Le Major Doug Rokke (Pilote de
l’US AIR FORCE) expose les dangers très graves de l’uranium
appauvri dans les armes. http://users.skynet.be/mauriceandre/
Weast, R.C. (1972), Handbook of chemistry and
physics, CRC Press, Cranwood Parkway, USA, 53 Rd Edition 1972-1973.
[1] Le Major Doug Rokke (Pilote de l’US
AIR FORCE) expose les dangers très graves de l’uranium appauvri
dans les armes. 2003. http://users.skynet.be/mauriceandre/ - Le Présentateur
: Vous avez dit que 36% des vétérans qui ont participé
à la guerre du Golfe 1991 mourront du cancer, que 160.000 sont
invalides et que 8.000 sont déjà morts mais les USA continuent
à employer l'uranium. Estimez-vous qu’il y aura encore plus
de cas d’infection par l'uranium ? Professeur Rokke : Absolument.
Nous avons déjà des cas supplémentaires. Bien que
la guerre soit finie depuis l’automne de 1991, les USA ont continué
à envoyer des troupes dans cette région. Aujourd'hui nous
savons, par le Département aux Affaires des Vétérans
des USA, qu'il y a maintenant plus d'un quart d’un million de soldats
américains malades qui ont servi pendant la guerre du Golfe ou
sont restés dans la région jusqu'en mai 2002. Ils sont maintenant
invalides permanents en raison d’expositions complexes. Et nous
savons également maintenant (2002) que plus de 10.000 sont mort
et que le taux de mortalité actuel est supérieur à
140 par mois.-
[2] Depleted uranium: Dirty bombs, dirty missiles,
dirty bullets. A death sentence here and abroad, Leuren Moret, 2005 -
Just 467 U.S. personnel were wounded in the three-week Persian Gulf War
in 1990-1991. Out of 580.400 soldiers who served in Gulf War I, 11.000
are dead, and by 2000 there were 325.000 on permanent medical disability.
This astounding number of disabled vets means that a decade later, 56
percent of those soldiers who served now have medical problems. The number
of disabled vets reported up to 2000 has been increasing by 43.000 every
year. Brad Flohr of the Department of Veterans Affairs told American Free
Press that he believes there are more disabled vets now than even after
World War II. http://72.14.221.104/custom?q=cache:BjgmaYunS7IJ:www.sfbayview.com/081804/Depleteduranium081804.shtml+580400&hl=en&ct=clnk&cd=1&ie=UTF-8
[3] The effects of nuclear weapons, S. Glasstone,
J. Dolan, 1957. “Internal hazard”, chapitre 12.163: "Biological
effects" http://www.princeton.edu/~globsec/publications/effects/effects12.pdf
-The general biological effects of nuclear radiations from internally
deposited sources are the same as those from the external sources. However,
it should be noted that even a small quantity of radioactive material
present in the body can produce considerable injury.- Au chapitre 1.66
on lit: - The uranium (or plutonium) present in the weapons residues does
not constitute a hazard if the later are outside the body. However, if
plutonium enters the body by ingestion, through skin abrasions, or particularly
through inhalation, the effects may be serious.- Au chapitre 9.42 on lit:
-Although there is negligible danger from uranium and plutonium outside
the body, it is possible for dangerous amount of these elements to enter
the body trough the lungs, the digestive system, or breaks the skin. Plutonium,
for example, tend to concentrate in bone and lungs, where the prolonged
action of alpha particles can cause serious harm.-
Handbook of chemistry and physics, CRC Press,
USA, Edition 1972-1973, page B-25. -Because of the high rate of emission
of alpha particles and the element being specifically absorbed by bone
marrow, plutonium, as well as all the other transuranium elements except
neptunium, are radiological poisons and must be handled with special equipment
and precautions.-
[4] Plutonium, poumons et effets de proximité, M.E. André,
in ETUDES & EXPANSION, n° 276, 1978. Sur toile in http://users.skynet.be/mauriceandre/
sous le titre URANIUM et PLUTONIUM c’est pas du chocolat -Le tir
alpha est le tir ionisant le plus lourd qui existe et qui fut erronément
ignoré dans sa nocivité il n’y a pas très longtemps
encore, parce que tiré de l’extérieur du corps il
ne franchissait pas la barrière de la peau… Mais tiré
de l’intérieur du corps par des amas d’atomes ayant
passé la barrière cutanée, il est redoutable pour
le déclenchement des cancers qu’il provoque.-
Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 5:03:00 PM
Etichette: Radiobiologie, UA; ADN; Toxicité; Particules fines;
Uranium 238
Article 16
Articles site Internet aipri.blogspot.com
domenica 18 gennaio 2009
Demande d’enquête de l’ONU sur la présence de
matières radioactives dans la région de la bande de Gaza
Le 18 janvier 2009
M. Ban Ki Moon
Secrétaire général
Organisation des Nations Unies
Fax : 001 212 963 48 79
E-mailmailto:inquiries2@un.org
Objet : Demande d’enquête de l’ONU
sur la présence de matières radioactives
dans la région de la bande de Gaza
Monsieur le Secrétaire général,
Nous avons l’honneur et le regret de devoir
attirer votre attention sur un aspect du conflit dans la bande de Gaza
qui nous paraît de la plus extrême gravité et dont
les effets persisteront lorsque la paix sera revenue : l’emploi
d’armes à Uranium Appauvri.
Nous avons en effet de sérieuses raisons
de penser que l’armée israélienne a fait un usage
intensif de bombes GBU-39. Or, d’après nos informations,
la tête explosive de ces bombes comprendrait non seulement le nouvel
explosif DIME (Dense Inert Metal Explosive) dont les effets sur les victimes
présentent un caractère inhumain, mais encore une enveloppe
constituée d’un alliage métallique à base d’uranium
appauvri, servant de pénétrateur anti-bunker et souterrain,
à raison d’une trentaine de kilos d’uranium par bombe.
Sachant que, dès les premiers jours de
l’offensive « Plomb durci », des dizaines de ces bombes
ont été utilisées contre les tunnels du « corridor
Philadelphie » à Rafah, que très certainement plusieurs
centaines d’entre elles ont été utilisées depuis
lors, et que, début décembre 2008, Israël a reçu
des Etats-Unis 1000 GBU-39, on peut craindre qu’une trentaine de
tonnes d’uranium appauvri soient finalement dispersées dans
l’environnement de la bande de Gaza.
A ces quantités pourraient s’être
ajoutées celles incluses dans d’autres bombes encore plus
puissantes et d’autres types de munitions (comme les obus US APFS-DS
tank rounds couramment utilisées par les chars Abrams). Il est
possible enfin que les roquettes à plus longue portée dernièrement
lancées contre Israël depuis la bande de Gaza contiennent
elles aussi de l’uranium appauvri.
Les armes à Uranium appauvri sont, selon
de nombreux scientifiques, en bonne partie responsables du « syndrome
du Golfe » qui, d’après le rapport officiel remis au
Sénat des Etats-Unis en novembre 2008, a rendu malades au moins
le quart des vétérans de la « guerre du Golfe »
de 1991, soit entre 185 000 et 210 000 d’entre eux. Des milliers
en sont morts.
Depuis 1991, que ce soit en Irak, dans les Balkans
ou en Afghanistan, les populations vivant et respirant dans les régions
où l’uranium appauvri a été répandu
sous forme de micro et de nanoparticules, sont elles aussi dramatiquement
affectées. Ainsi, d’après le directeur du centre oncologique
de Bassora, les décès dus au cancer sont passés de
quelque 25 en 1988 à plus de 600 en 1998. Les naissances d’enfants
atteints d’anomalies se sont multipliées et ont pris des
formes monstrueuses.
Le même malheur risque de survenir dans
la bande de Gaza et dans les pays voisins, comme l’Egypte, la Jordanie,
et Israël lui-même. En outre, les nanoparticules d’uranium
en suspension dans l’atmosphère peuvent voyager beaucoup
plus loin encore, de sorte qu’aucune partie de la planète
ne se trouve à l’abri de leur contamination.
En s’attaquant à l’ADN des
cellules, l’uranium inhalé, ingéré ou passé
dans le sang ne multiplie pas seulement les cancers et diverses pathologies,
il s’attaque aussi au patrimoine génétique de ses
victimes. Il contamine l’environnement pratiquement pour l’éternité,
puisque l’U238, principal composant de l’UA, a une demi-vie
radioactive de 4,5 milliards d’années.
Les armes à Uranium appauvri présentent
donc un caractère génocidaire, voire anthropocidaire, et
leur emploi relève du crime contre l’humanité.
Nous avons conscience que seuls des prélèvements
sur place et des analyses scientifiques approfondies, multiples, contradictoires
et objectives, permettraient soit de vérifier nos craintes en mettant
en évidence la présence de matières radioactives,
soit de les écarter, ce dont nous nous réjouirions au plus
haut point. Dans le premier cas, des mesures de décontamination
des lieux et de protection de la population, pour autant qu’il en
existe, devraient être prises d’urgence.
C’est pourquoi nous vous demandons instamment
de bien vouloir ordonner dans les plus brefs délais une enquête
sur le terrain, à la recherche de traces radioactives. Nous présumons
que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement pourrait
en être chargé, puisque lors d’une précédente
affaire sur laquelle l’une de nos associations avait eu l’occasion
d’attirer votre attention et celle de l’AIEA, cette dernière
nous a fait savoir que ce type d’enquête n’entrait pas
dans le cadre de ses missions.
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire général,
l’expression de notre très haute considération.
Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)
Jean-Marie Matagne, président
Association Internationale pour la Protection
contre les Radiations Ionisantes (A.I.P.R.I.)
Paolo Scampa, président
Alain Acariès
Père d’un casque bleu de la FORPRONU (Balkans) décédé
des suites d’une contamination avec des nanoparticules issues de
l’usage d’armes à l’uranium appauvri
To His Excellency Mr Ban Ki Moon
Secretary-General
United Nations Organisation
Fax : 001 212 963 48 79
E-mail: mhtml:{82435340-89D2-4302-BFA7-DB6758DA1E2C}mid://00000016/!x-usc:mailto:inquiries2@un.org
Purpose : Request for the UN to conduct an investigation
into the presence of radioactive materials in the Gaza Strip region.
Mr Secretary-General,
With respect and with regret, we feel obliged to draw your attention to
an aspect of the Gaza conflict which seems to us to be extremely grave
and to have effects that will last long after peace returns : the use
of Depleted Uranium weapons.
We have serious reasons for believing that the Israeli Army has made intensive
use of GBU-39 bombs. According to our information, the explosive heads
of these bombs seem to contain not only the new explosive DIME (Dense
Inert Metal Explosive), whose effects on victims can be called inhumane,
but also a coating composed of a metallic alloy based on Depleted Uranium,
which serves as an anti-bunker and anti-tunnel penetrator - each bomb
containing about thirty kilos of uranium.
It is known that from the first days of "Operation Cast Lead"
dozens of bombs were used against the tunnels of the "Philadelphia
Corridor" at Rafah, and that several hundreds more have certainly
been used since then, and that in early December 2008 Israel received
from the USA a consignment of a thousand GBU-39s. One can fear therefore
that in the end about thirty tonnes of Depleted Uranium will have been
dispersed into the environment of the Gaza Strip.
In addition to these quantities, we may include other even more powerful
bombs and other types of uranium munitions (such as the US APFS-DS tank
rounds which are commonly used by Abrams tanks). It is possible also that
the longer-range rockets recently launched against Israel from the Gaza
Strip might also contain Depleted Uranium.
In the view of many scientists, Depleted Uranium weapons are largely responsible
for the "Gulf War Syndrome" which - according to an official
report submitted to the US Senate in November 2008 - caused illness in
at least a quarter of the veterans of the 1991 Gulf War, that is between
185 000 and 210 000 of these veterans. Thousands of them have died.
Since 1991, notably in Iraq, the Balkans and Afghanistan, the populations
living and breathing in areas where Depleted Uranium was dispersed as
microparticles and nanoparticles have likewise been dramatically affected.
Thus, the Director of the Oncology Centre in Bassora reports that cancer
deaths rose from about 25 in 1988 to more than 600 in 1998. Births of
babies with genetic anomalies have multiplied and taken monstrous forms.
The same misfortunes are now likely to occur in the Gaza Strip and in
neighbouring areas such as Egypt, Jordan and Israel itself. Furthermore,
the nanoparticles of uranium in the atmosphere can travel great distances,
so that no part of the world is totally sheltered from their contamination.
When inhaled, ingested or entering the bloodstream, uranium attacks the
DNA of the cells and causes increases in cancers and various other pathologies.
It also attacks the victims’ genes and genetic inheritance. And
it contaminates the environment practically for ever, since U238 - its
main component - has a radioactive half-life of 4.5 billion years.
Depleted uranium weapons thus have a genocidal character, and threaten
humankind as a whole. Their use amounts to a crime against humanity.
We are aware that nothing short of on-the-spot sampling and scientific
analyses of a thorough, multiple, objective and rigorous nature can truly
verify our fears by showing the presence of radioactive materials - or
can prove our fears to be groundless (for which we would be extremely
glad). If radioactive materials are found, measures must be taken urgently
to decontaminate the areas, and to inform and protect the local population,
as far as possible.
For these reasons we request that you give orders as soon as possible
for an investigation on the spot to search for traces of radioactivity.
We presume that the UN Environment Program could do this, because one
of our groups was told (concerning a previous matter which it had drawn
to the attention of your secretariat and the IAEA) that such missions
fell outside the scope of the IAEA.
With the highest respect to yourself and your high office.
Yours sincerely,
- Jean-Marie Matagne, President, Action des Citoyens
pour le Désarmement Nucléaire (Action of Citizens for Nuclear
Disarmament)
- Paolo Scampa, President, Association Internationale pour la Protection
contre les Radiations Ionisantes (International Association for Protection
against Ionising Radiation)
- Alain Acariès
Father of a UN blue-helmet peacekeeper in the FORPRONU mission (Balkans)
who died as a result of nanoparticles caused by the use of Depleted Uranium
weapons.
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Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 1:43:00 PM
Etichette: ONU, surveillance radiologique, uaranium
Article 2
Les bombes à soi-disant effets collatéraux limités.
Les bombes à soi-disant effets collatéraux
limités contiennent pour la plupart un dard à l’uranium
« appauvri », « naturel », voire même enrichi.
La pulvérisation de ces dards pyrophores au moment de l’impact
produit en moyenne 4 milliards de milliard de particules fines d’uranium
par gramme de matière « brûlée ». La plus
petite bombe téléguidée pour la perforation des bunkers
(bunker-buster) comme la GBU-39 contient selon toute vraisemblance au
moins 30 kg d’uranium métal *. En admettant qu’en moyenne
seulement 20 des 30 kg de ces « bunker-buster » sont «
aérosolisés », chaque engin produit à l'impact
la bagatelle de 8E22 particules fines qui transportent une radioactivité
multi-millénaire. Une partie de ces particules fines s’élèvera
dans les airs et finira dans les poumons de toutes les populations environnantes
d’abord et du monde ensuite. En recommençant à bombarder
la Bande de Gaza avec des armes à l’uranium (balles, obus,
bombes, bunker-buster, missiles, etc.) l’état d’Israël
contamine inéluctablement ses propres cultures vivrières,
ses propres exportations, ses propres soldats et sa propre population.
Les engins atomiques, quels qu’il soient, ont toujours des effets
collatéraux « explosifs » limités mais ils ont
aussi et toujours des effets collatéraux « contaminants »
illimités dans l’espace et dans le temps. La science NBCR
n’est pas une opinion.
---------------------------
P.S. Que des engins soient éventuellement dotés de dards
au tungstène, autre métal lourd mais non radioactif, ne
les rend cependant pas moins dangereux d'un point de vue toxicologique
que les engins à l'uranium. Eux également se fragmentent
en une quantité gigantesque de nanoparticules inhalables très
agressives pour les organismes.
------
* Estimation minimale car elles pourraient en transporter plus. Quand
aux GBU-28 également employées contre les tunnels profonds
et qui, pesant plus de 2 tonnes, sont capables de rentrer jusqu'à
20 mètres dans certains sols avant d'exploser. Chaque GBU-28 contient
au moins 1500 kg d'uranium... (N.B. La longueur de la perforation peut
aller au plus de 4 à 5 fois la longueur de l'engin.)
------
Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 9:49:00 AM
Article 3
La guerre "appauvrie" au moyen orient.
La guerre "appauvrie" dans Gaza et autour de Gaza conduite de
part et d'autre avec des armements radioactifs contenant de l'uranium
est une guerre suicidaire. Aucune frontière ne stoppe les milliards
de milliards de particules qui se forment lors de la combustion de ces
engins pyrophores. Tel Aviv en souffrira les inéluctables conséquences
tumorales tout autant que Gaza. Avec les armes radioactives il n'y a ni
vainqueurs ni vaincus mais un seul et même génocide. Cessez
immédiatement de part et d'autre le feu atomique. Nous en vous
en conjurons au nom de vos enfants et au nom des nôtres.
Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 11:17:00 PM
Article 17 (Site Internet horizons-et-debats.ch).
Les bombes à l’uranium sont extrêmement
dangereuses pour la santé
par Maurice-Eugène André, officier nucléaire retraité
(Belgian Air Force)
On sait que la nature a doté la terre de minerais d’uranium
(U-235 et U-238) dont nous recevons une partie de notre radioactivité
naturelle en rayons gamma à travers les couches de sols interposées
entre nous et ces minerais.
Mais depuis la recherche pour acquérir la bombe atomique qui explosa
à Hiroshima, les scientifiques de l’atome parvinrent à
extraire les atomes radioactifs hors des minerais uranifères, notamment
les atomes de l’uranium 238 pour en présenter un métal:
le métal uranium 238 qui est un poison chimique et radiologique
de 4,5 milliard d’années de demi-vie radioactive, métal
qui n’existe pas naturellement dans la nature.
Ce métal est très lourd (+ de 18 kg au litre) et est actuellement
mis sous forme de dards dans les bombes et obus pour servir de volant
cinétique qui perce aisément les cuirasses blindées.
Mais l’uranium métallique qui est un redoutable poisons chimique
et radiologique a «un talon d’Achille»: il brûle
aisément à l’impact et se réduit à 90%
en particules radioactives extrêmement petites (particules nanométriques
de quelques milliardièmes de mètre) qui échappent
à tous les masque à gaz au monde. Ces combustions répétées
d’uranium voyagent avec les courants météo contaminant
l’atmosphère et pénétrant dans les organismes
via la respiration. Donc presque tout l’uranium dont se servent
les artilleurs et les aviateurs se retrouve quasi en totalité sous
forme «de gaz métallique radioactif invisible dans la biosphère»
que les troupes et les populations respirent. Déjà plus
de 500 000 soldats américains sont contaminés et malades
de l’uranium. Contamination qui déstabilise l’ADN,
nos défenses naturelles et augment les cas de cancers. Beaucoup
de pays se dotent d’obus à l’uranium parce ces obus
percent facilement les cuirasses «ennemies». Où sont
nos ennemis?
Qui parmi nos dirigeants pensent au fait que leurs électeurs doivent
avant toute chose, respirer pour vivre? •
(Horizons et débats, numéro 38, août 2006)
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