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1 - Introduction :

Qu'est-ce-que l'uranium dit "appauvri" ?

C'est un gaz radioactif qui se loge au coeur même de la vie, et qui la détruit irrémédiablement. L'appellation "uranium appauvri" est une création de la propagande militaire, tendant à faire apparaître comme innoffensif ce produit. Il s'agit en réalité d'uranium pur, d'isotope 238. L'isotope 235 qui est utilisé comme combustible pour les centrales nucléaires et pour les bombes atomiques, est simplement sous représenté par rapport à l'isotope 238. C'est un type de produit mortel inconnu jusqu'alors, qui n'a pas d'équivalent comme arme mortelle produite par l'homme, car il s'attaque au mécanisme fondamental de la vie, à la capacité de reproduction. Disséminé comme il l'est actuellement, depuis sa première utilisation par Israël dans les années 70, contre les armées arabes, lors de la guerre du kippour, dans toute l'atmosphère de la planète, il vise à l'extinction générale de l'espèce humaine.

L'uranium dit "appauvri", est de l'uranium 238 quasiment pur (99,8%), radioactif sur 4,5 milliards d'années, que se transforme en nanoparticules sous l'effet d'un choc, d'une explosion, ou simplement lors du frottement de l'air, particules de l'ordre du milliardième de mètre, transportées par le moindre vent sur toute l'étendue de la planète, et qui vu leur petite taille, traversent sans problème les muqueuses, et mieux encore, les parois des cellules, pour se loger à l'intérieur même des cellules (jusque dans les mitochondries - organes assurant la respiration cellulaire), et donc à proximité du matériel génétique. Elles bombardent de rayonnements alpha les chromosomes, détruisant les gènes, modifiant le code génétique, induisant des cancers, et faisant naître des monstres dans les populations touchées. Ces nanoparticules (de la grosseur de l'ordre de dix atomes), parviennent ainsi au coeur des organes vitaux (cerveau, poumon, foie etc ...). On a là non pas un métal, mais un gaz radioactif, qui se disperse dans l'atmosphère de toute la planète et que chacun inhale. Il suffit d'une extrême petite quantité de ce type de particules pour qu'un cancer ou qu'une malformation génétique se déclare. Hors, des tonnes d'uranium 238 ont déjà et continuent à être lâchées par les armements, dans la nature. Ce qui est laché sur Gaza, empoisonne immédiatement toute la population sioniste d'Israël, mais aussi, se dispersera sur toute la planète, un peu plus tard.

 

Article n°1 L'uranium (site Internet : ccnr.org). Exposé fondamental sur l'uranium 238, dit "appauvri". L'uranium au Canada.

Article 2 (site Internet : lpsc.in2p3.fr) Previous: nucléaire_énergie_environnement
L'Uranium Appauvri.

Article 3 (site internet wikipedia.org, article typique de la désinformation institutionnelle du lobby militaro industriel).

Article 4 (site Internet monde-diplomatique.fr) " Chimiquement toxique".

Article 5 (site Internet monde-diplomatique.fr). DES MENSONGES COUVERTS PAR LES NATIONS UNIES. Loi du silence sur l’uranium appauvri.

Article 6 (site Internet www.alterinfo.net)
http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1
La poussière d'uranium appauvri est une catastrophe pour les irakiens et les afghans.


 

 

Article n°1 L'uranium (site Internet : ccnr.org)

• L'uranium au Canada
• Les risques pour la santé
• Les sousproduits d'uranium
• Les risques pour les mineurs
• Les désastres dans l'environnement
• La filière des armes
• Les désastres d'ordre économique
• Documentation recommandée

Site Internet : http://www.ccnr.org
L'uranium au Canada
La fabrication de combustible et d'armements nucléaires commence avec l'uranium, métal extrêmement lourd présent sous forme de minérale dans des gisements souterrains de plusieurs régions du monde, y compris le Canada, l'Australie, l'Afrique du Sud, les États Unis et la France. Après son extraction, le minerai d'uranium est broyé, traité, affiné et, dans certains cas, enrichi avant de servir à la fabrication de combustible nucléaire ou d'armes nucléaires -- ou les deux.
Le Canada est le plus important producteur et exportateur d'uranium au monde. Il abrite également le siège social de Cameco, la plus importante société d'exploitation de l'uranium au monde, formée en 1988 avec la fusion de deux sociétés de la Couronne, soit Eldorado nucléaire Limitée et la Saskatchewan Mining Development Corporation. Aujourd'hui, la Saskatchewan et l'Ontario exploitent des mines d'uranium tandis que les Territoires du Nord-Ouest l'ont fait dans le passé. On a fait de l'exploration pour l'uranium partout au Canada. La Colombie Britannique a imposé un moratoire de sept ans sur l'exploitation minière en 1980, tandis que la Nouvelle Écosse a mis l'exploitation et l'exploration en veilleuse.
En dépit d'une baisse des prix, les sociétés de l'exploitation d'uranium poursuivent leurs efforts d'expansion en Saskatchewan et dans les Territoires du NordOuest.
L'exploitation de l'uranium comporte certains atouts, comme les revenus de l'exportation et la création d'emplois (quoique dangereux et relativement éphémères). Toutefois, les effets négatifs de l'exploitation sur l'environnement, l'économie, les autochtones et la santé l'emportent sur ces avantages.
Les risques pour la santé
Lorsqu'il se désintègre, l'uranium émet de l'énergie et se transforme en substances diverses qui se désintègrent à leur tour, tout en produisant de l'énergie radioactive (voir tableau, page 2). Ces matières émettent des radiations de faible intensité capables de pénétrer les cellules et de modifier les molécules nécessaires à un fonctionnement normal. C'est cela qui pose le risque le plus important pour la santé.
Les effets nocifs des radiations atomiques -- cancer, leucémie, problèmes de reproduction et troubles génétiques -- ont fait l'objet d'importants débats. Des documents récents, comme le rapport «BEIR V» publié aux ÉtatsUnis, concluent que les radiations atomiques sont beaucoup plus dangereuses qu'on ne le croyait. Aujourd'hui, la plupart des scientifiques considèrent que toute exposition aux radiations atomiques constitue un risque pour la santé.
À l'état naturel, l'uranium est dangereux parce qu'il peut émettre des produits de désintégration radioactifs comme le radon et le radium dans l'environnement. Le minerai d'uranium extrait du sol et broyé est plus dangereux encore, car il expose davantage les humains, la faune et la flore à la radioactivité de l'uranium lui-même et des gaz et solides radioactifs qu'il répand dans l'environnement.
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Voici la chaine de désintégration radioactif de l'uranium-238
Le tableau ci-dessous énumère, dans leur ordre d'apparition, tous les produits de désintégration de l'uranium-238. Chaque élément radioactif présenté ici émet de la radiation alpha ou béta -- et quelquefois de la radiation gamma également -- et se transforme donc en l'élément qui le suit dans la liste.

 


Pendant l'étape de broyage de l'uranium, presque tout l'uranium lui- même est extrait de la roche écrasée, mais les produits de désintégration sont laissées dans les résidus -- ce qui fait en sorte que 85 pour cent de la radioactivité du minerai originel est abandonée dans les résidus.
Dans le tableau, la bande horizontale à côté du nom de chaque produit de désintégration indique la « demi-vie » de cette substance, selon une échelle logarithmique -- où chaque demi-pouce vers la droite représente une multiplication par un facteur de mille. Le plomb-206, dernier élément de la liste, n'est pas radioactif. Il ne fait pas l'objet de désintégration et n'a donc pas de demi- vie.

Qu'est-ce que la « demi-vie » d'un élément radioactif?
La demi-vie d'un élément radioactif c'est la temps que ça prend pour que la moitié de ses atomes se désintègrent -- et se tranforment en quelque chose d'autre. Par exemple, la demi-vie du radium-226 est de 1 600 ans (tel qu'indiqué sur le table ci-dessus). Par conséquent, en 1 600 ans, un gramme de radium-226 va se transformer en un demi-gramme de radium-226 et en un demi-gramme de quelque chose d'autre (d'autres produits de désintégration radioactif). Après qu'un autre 1 600 ans se sont écoulé, il ne reste qu'un quart de gramme du radium-226 originel.
Une quantité de n'importe quel élément radioactif diminue d'un facteur de mille (1 000) en l'espace de 10 demi-vies. Par conséquent, en 16 000 ans, un gramme de radium-226 se décomposera en un milligramme de radium-226 et en 999 milligrammes d'autres produits de désintégration. De même, en 760 000 ans, un gramme de thorium-230 sera réduit à un milligramme, à cause de la demi-vie de 76 000 ans du thorium-230, tel qu'indiqué dans le tableau ci-dessus.
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Les sousproduits d'uranium
Libéré en grande quantité par l'activité minière, le gaz radon-222 peut parcourir des milliers de kilomètres en quelques jours sans jamais trop s'éloigner de la surface du sol, à cause de sa pesanteur. Le radon s'émane aussi en grande quantité des montagnes de résidus miniers radioactifs entassés à proximité de ces mines. Or plusieurs personnes sont mortes du cancer après avoir été longtemps exposées à d'infimes quantités de radon. Des programmes élaborés dans plusieurs pays (le Canada exclu) permettent de contrôler la quantité de radon chez soi.
Le radon se désintègre en sousproduits appelés les produits de filiation du radon. Absorbées par le corps, ces substances peuvent provoquer le cancer du poumon, des maladies du sang, des troubles rénaux et des problèmes de reproduction. Poussé par le vent, le radon dépose sur le sol ses produits de filiation, qui s'infiltrent dans la faune et la flore.
Le radium-226 est un autre sousproduit de l'uranium en désintégration. Il est un métal lourd radioactif. Il servait autrefois à la fabrication de peintures luminescentes. Parmi ceux qui ont fabriqué ou utilisé ces produits, plusieurs sont morts d'un cancer des os, du sinus ou de l'apophyse mastoïde (extension osseuse du crâne située derrière l'oreille. C'est pourquoi le radium est utilisé aujourd'hui en quantités infimes, à des seules fins médicales. En dépit de son caractère dangereux, le radium est rejeté avec les résidus miniers, où il continue toujours à produire le gaz radon par désintégration radioactive.
De tous les sousproduits de la désintégration de l'uranium, le thorium-230 a la demivie la plus longue, soit 76 000 ans. Il est particulièrement toxique pour le foie et les reins. Les radiations qu'il émet peuvent pénétrer le corps même à grande distance. De toute façon, il est dangereux même s'il n'est pas absorbé par le corps. Il se désintègre en radium-226.
Les risques pour les mineurs
Bien que nous soyons tous exposés aux dangers de l'exploitation minière de l'uranium, les personnes qui courent le plus grand risque sont les mineurs qui transportent l'uranium vers la surface. Les produits de filiation du radon sont présents dans la poussière microscopique qu'ils respirent. Ces particules radioactives s'infiltrent à demeure dans les poumons, dont ils endommagent les tissus.
Au Canada, de nombreux témoignages font ressortir la nature meurtrière de l'exploitation de l'uranium. Publié en 1982 par la Commission de contrôle de l'énergie atomique, le rapport Thomas/MacNeil a révélé qu'un mineur exposé pendant 50 ans aux doses maximales de radiations permises par la loi serait quatre fois plus susceptible de contracter un cancer du poumon que le grand public. À ce rythme là, on pourrait s'attendre qu'un mineur d'uranium sur cinq meure d'un cancer du poumon au Canada.
«The Health Dangers of Uranium Mining», rapport publié en 1980 par la British Columbia Medical Association dans le cadre de la Commission royale d'enquête sur l'exploitation minière de l'uranium, signale «une moisson grandissante de cancers dûs aux radiations chez les mineurs.» La Commission royale a préparé le chemin pour le moratoire de sept ans sur l'exploitation de l'uranium en Colombie Britannique.
Le gisement de Cigar Lake, un site d'exploitation proposé en Saskatchewan, constitue un risque encore plus grand pour les mineurs à cause de niveaux très élevés de radioactivité. On y trouve des teneurs allant jusqu'à 60 pour cent uranium, soit 500 fois plus élevées que celles des minerais d'Elliot Lake en Ontario. Jubilants, les dirigeants de cette exploitation ont qualifié «d'uranium pur» le gisement de Cigar Lake. Il se pourrait même que leur exploitation exige le recours à des robots.
Or écologistes et travailleurs sont très inquiets. Au dire d'un représentant du syndicat des mineurs (United Steel Workers), Cameco procédera à l'extraction de l'uranium au moyen de méthodes qui n'ont pas fait leurs preuves. En d'autres mots, les travailleurs serviront de cobayes.
En dépit des préoccupations qui entourent la question des radiations atomiques, le gouvernement de la Saskatchewan est allé de l'avant avec ses projets pour Cigar Lake. La mine ne fera pas l'objet d'audiences publiques. Tout ce que le gouvernement exige est que l'Étude d'impact environnemental de la société minière soit accessible au public durant 30 jours pour commentaire.
Les désastres dans l'environnement
L'uranium peut nuire à l'environnement de plusieurs façons. Voyons d'abord l'impact du processus minier luimême. Pour extraire l'uranium, il faut détruire de grandes surfaces de terres qui resteront stériles des années durant. Le traitement du minerai exige l'usage de produits chimiques toxiques: ammoniaque, acide chlorhydrique, kérosène et eau oxygénée. Ces substances sont systématiquement déversées dans l'environnement.
Le plus grand risque pour l'environnement est dû aux résidus miniers laissés par le broyage et le traitement du minerai d'uranium. Ces résidus conservent 85 pour cent de la radioactivité du minerai d'origine sous forme de produits de désintégration qui se regénèrent sans cesse. Les tas de résidus miniers contiennent également des matières chimiques toxiques: acides, arsenic, nitrates et métaux lourds. Environ 175 millions de tonnes de résidus jonchent le sol canadien.
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Ce mur de sable radioactif, de 10 mètres de haut, retient un véritable lac de ce matériel résidu des opérations de la défunte mine d'uranium Stanrock. Il y a 130 million de tonnes de cette substance dans la région d'Elliot Lake; elle va rester dangereusement radioactive pendant des centaines de milliers d'années. Les compagnies minières cherchent à obtenir du gouvernement canadien la permission de les recouvrir d'eau et de tout simplement les abandonner là.

 


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photo de Robert Del Tredici
tiré de son livre intitulé
At Work In The Fields Of The Bomb
(Harper and Row, 1987)
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Or personne n'a encore abordé le problème de l'élimination de ces déchets radioactifs. Personne ne s'est encore demandé à qui reviendra cette tâche. En fait, d'immenses tas de résidus ont simplement été abandonnées lors de fermetures de mines. Laissés dans l'environnement immédiat, ces résidus laissent échapper des poussières radioactives et du radon dont les retombées radioactives se répandront sur de vastes étendues pour des milliers d'années à venir.
Des études ont démontré que les radiations des résidus miniers ont atteint la végétation des Territoires du NordOuest, les caribous et même la population Inuit de la région. En Ontario dans les années soixantedix, toute la région de la rivière Serpent, soit un réseau de 88 km de ruisseaux, de lacs et de rivières, est devenu impropre à la consommation car des résidus émanant d'Elliot Lake s'y sont infiltrés.
Les mines d'uranium modernes ont également leur part de problèmes: des pannes et des erreurs dans les systèmes de gestion des déchets ont provoqué plusieurs accidents de pollution. A cause d'une soupape défectueuse, la mine de Rabbit Lake en Saskatchewan a répandu plus de deux millions de litres d'eau radioactive dans le lac Wollaston. Les sociétés d'exploitation de l'uranium avaient affirmé qu'il n'y aurait pas d'accidents. Or ils se sont avérés nombreux. En 1990, l'International Uranium Congress a précisé que depuis 1980, les trois sites miniers de la Saskatchewan ont été le théâtre de plus de 150 déversements accidentels d'eau radioactive ou autrement contaminée.
La filière des armes
Suite à l'exploitation et au traitement du minerai, l'uranium est destiné à deux fins ultimes: les centrales nucléaires et les armes nucléaires. (Voir nos autres fiches techniques pour en apprendre davantage sur les centrales, les déchets et les armes.) Bien que le Canada ne soit pas doté d'armes nucléaires, son rôle d'exportateur de combustible et de technologies nucléaires le place parmi les premiers au monde dans la course aux armements. Aux ÉtatsUnis, la fabrication d'armes nucléaires à partir d'uranium canadien remonte à 1942. Les premières bombes larguées au Japon avaient été fabriquées avec de l'uranium du Canada et du Congo. C'est grâce à l'exportation d'uranium et de technologies nucléaires canadiens que l'Angleterre, la France et l'Inde ont pu élaborer des armes nucléaires.
Aujourd'hui, le Canada exporte de l'uranium dans une douzaine de pays y compris les ÉtatsUnis, la France, la GrandeBretagne et la Corée du Sud. Depuis 1965, les dirigeants de l'industrie affirment que notre uranium ne sert qu'à l'approvisionnement des centrales en combustible, sur la foi de «garanties» très complexes visant à vérifier que les matières et installations fournies par le Canada ne servent pas à la fabrication de bombes. Toutefois, ces garanties sont nonexécutoires et peuvent être annulées n'importe quand.
Le Canada demeure le plus grand vendeur de cet ingrédient clé pour la production d'armes nucléaires. Notre pays l'exporte aux pays mêmes qui fabriquent ces armes.
Dans les faits, la plus grande partie de l'uranium exporté aux ÉtatsUnis est destinée à l'armement nucléaire. Quant au processus d'enrichissement, on compte cinq livres d'uranium appauvri pour chaque livre de produit enrichi. Or cet uranium appauvri ne fait l'objet d'aucune garantie. Cependant, il constitue un ingrédient important de l'arsenal nucléaire: bombes à hydrogène, fabrication du plutonium et obus pour canons militaires.
Les Canadiens et les Canadiennes doivent s'interroger: notre pays doit-il poursuivre son rôle de premier plan dans la prolifération des armes nucléaires? Dans la négative, il faut absolument stopper l'exportation de l'uranium vers les pays qui fabriquent des armes nucléaires. C'est la moindre des choses que nous puissions faire.
Les désastres d'ordre économique
Quand on considère les riques pour la santé et l'environnement, de même que les risques d'ordre militaire, pourquoi avoir si longtemps encouragé et subventionné l'exploitation de l'uranium? Entre autres raisons, à cause de l'attrait qu'exercent l'activité économique à court terme et la création d'emplois précaires. Au Canada, on a exploité des mines d'uranium surtout dans des régions extrêmement défavorisées où les emplois étaient très rares.
Tout bien considéré, toutefois, il est évident que l'exploitation de l'uranium est un échec économique. Entre 1978 et 1985 environ, l'industrie a créé quelque 5000 emplois qui ont coûté un milliard de dollars, soit plus de 200 000 $ par emploi. L'industrie du matériel de transport a exigé presqu'un tiers de cette somme, alors que les industries de services comme les garderies et le logement auraient pu créer dix fois plus d'emplois.
En outre, le développement qu'apporte l'exploitation de l'uranium n'est guère plus qu'un feu de paille: quand les mines ferment, les emplois sont perdus. C'est ainsi qu'on crée des villes fantômes. Uranium City a été atteinte en 1982, lorsqu'Eldorado nucléaire a fermé la mine de Beaverlodge. De plus de deux mille, la ville est passée à quelque deux cents âmes. Des licenciements récents à Elliot Lake en Ontario et dans plusieurs mines de la Saskatchewan ont entraîné la perte de plus de trois mille emplois.
Plusieurs licenciements dans l'industrie sont imputables à la surabondance de l'uranium dans le monde. En 1990, les prix de l'uranium affichaient une baisse sans précédent: les revenus ont donc été plus faibles que prévu. En 1989, le gouvernement de la Saskatchewan n'a tiré que 27 millions de dollars de revenus de l'uranium alors qu'il en prévoyait entre 185 et 427 millions. Ces prix avantageux ont permis à plusieurs pays de stocker notre uranium. Si les prix mondiaux venaient à augmenter, ces pays pourraient utiliser ces stocks au lieu d'importer notre uranium.
Aujourd'hui, on prône le développement durable en tant que solution aux problèmes environnementaux de la planète. Or l'expoitation minière, le broyage et le stockage des déchets de l'uranium sont loin de s'inscrire dans cette orientation. Tout comme le sont les usages civils et militaires qu'on en fait. Si nous voulons promouvoir des politiques en matière d'énergie et de sécurité durables, le Canada doit mettre fin à l'expansion de l'exploitation et de l'exportation de l'uranium.
- Mai 1991
Des références sur les données présentées dans ce document vous seront fournies sur demande.
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Nous remercions l'InterChurch Uranium Committee, à qui nous devons la recherche pour ce document de même que sa rédaction, et les Amies de la terre, à qui nous en devons la réalisation.
Documentation recommandée
• Bertell, Rosalie. No Immediate Danger. Toronto: The Women's Press. 1985.
• Edwards, Gordon. URANIUM: a discussion guide. Office national du film du Canada. 1990.
• Goldstick, Miles. Wollaston: People Resisting Genocide. Montréal: Black Rose Books. 1987.
• Isacsson, Magnus (directeur). "Uranium" ~ version française. Vidéo ou film. Office national du film du Canada. 1990.
• "Nuclear Fudge". Vidéo ~ en anglais. Réseau de télévision CTV, émission W5. 1986.

 

 

 

Article 2 (site Internet : lpsc.in2p3.fr)


Previous: nucléaire_énergie_environnement
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L'Uranium Appauvri
Site Internet : http://www.lpsc.in2p3.fr
E. Huffer H. Nifenecker
février 2001

De nombreux militaires qui sont intervenus dans la Guerre du Golfe et dans les Balkans souffrent de troubles divers, tels des maux de tête, une fatigue extrême, des douleurs musculaires, des nausées, des maladies de peau. Ces manifestations ont été regroupées sous le nom de syndrome du Golfe ou des Balkans faute de pouvoir lier ces troubles à une maladie connue. Chez d'autres militaires étant intervenus dans l'un ou l'autre de ces conflits, on a diagnostiqué des leucémies. Ces deux manifestations ont été reliées entre elles et elles sont parfois, particulièrement par les médias, attribuées à une même cause, l'utilisation d'une arme nouvelle, les obus à uranium appauvri. En ce qui concerne les leucémies, avant de chercher une cause de leur développement dans la participation à la guerre, il faudrait disposer d'une comparaison de l'incidence des leucémies dans une population semblable qui n'aurait pas participé à ces guerres. Le nombre de leucémies chez les militaires ayant été engagés dans la guerre du Golfe ou dans celle des Balkans est-il anormalement élevé pour des jeunes gens dans ce groupe d'age ? Rappelons qu'en France on compte environ 5000 nouvelles leucémies par an, soir environ 1 pour 10000 habitants, avec une incidence dépendant peu de l'âge. On voit que pour un corps expéditionnaire de 30000 hommes on s'attendrait à observer "naturellement" environ 15 leucémies se déclarant sur une période de 5 ans.
Qu'est-ce que l'uranium appauvri ?
L'uranium appauvri contient une forte proportion de 238U et moins de 235U et 234U que l'uranium naturel. Il est ainsi moins radioactif que l'uranium naturel, la période de 238U étant plus longue que celle de 235U et beaucoup plus longue que celle de 234U. L'uranium appauvri est ce qui reste après l'enrichissement de l'uranium en vue de son utilisation dans des centrales nucléaires de type REP (pour lesquelles on enrichit le combustible à 3,5% de 235U), ou pour la fabrication de bombes (il faut 90% de 235U). L'uranium appauvri qu'utilise le département de la défense des Etats-Unis (DoD) contient moins de 0,3% de 235U (spécification AEPI 1995), en général de l'ordre de 0,2%, sa radioactivité est 40% moins élevée que celle de l'uranium naturel. Ces données sont résumées dans les tableaux ci-dessous.

Table: Uranium naturel
Isotope Période (années) Proportion isotope (%) Radioactivité (Bq/mg)
238U 4,5*109 99,2745 12,4
235U 7,0*108 0,7200 0,72
234U 2,5*105 0,0055 12,4
total 25,40

Table: Uranium appauvri
Isotope Période (années) Proportion isotope (%) Radioactivité (Bq/mg)
238U 4,5*109 99,800 12,4
235U 7,0*108 0,2000 0,16
234U 2,5*105 0,0010 2,26
total 14,80


Cependant, il s'agit bien là d'uranium pur, ce qui n'a rien à voir avec l'uranium que l'on trouve un peu partout sur la terre où il est en faible concentration. Dans le minerai, la concentration d'uranium est de l'ordre de 0,2%. La radioactivité du minerai d'uranium est en gros cinq cents fois inférieure à celle d'un poids équivalent d'uranium appauvri. Cependant, dans le minerai, l'essentiel de la radioactivité est due aux descendants de l'uranium (radon, radium), que l'on ne trouve pas dans l'uranium des obus : la chaîne de radioactivité est coupée, il n'y a plus l'équilibre entre l'uranium et ses descendants que l'on trouve dans le minerai, les descendants ne contribuent pas encore à la radioactivité du matériau. Dans la croûte terrestre la teneur en Uranium naturel dépend largement du terrain et vaut, en moyenne, entre 3 et 4.10-6 (cf. Encyclopédie Universalis). Il s'ensuit que dans les premiers 10 cm du sol d'un jardin de 1000 m2, on trouve, en moyenne, environ 1 kg d'Uranium naturel, soit une quantité de l'ordre du poids d'Uranium dans une tête d'obus à Uranium appauvri.
Les militaires utilisent-ils des résidus de matière irradiée ?
Deux laboratoires affirment avoir trouvé des traces de 236U, l'un dans les urines de militaires exposés lors de la guerre du Golfe, l'autre dans des munitions recueillies au Kosovo. L'uranium 236 n'existe pas à l'état naturel, c'est un isotope qui est produit dans les centrales, lors d'une capture de neutron par un noyau de 235U ne donnant pas lieu à une fission. La présence de 236U dans les urines ou les munitions signerait ainsi l'origine de l'uranium utilisé dans les obus de la guerre du Golfe : il s'agirait de matière irradiée dans une centrale. Dans les centrales, il y a également production de 239Pu ; c'est même pour produire du plutonium 239 que les militaires ont des centrales. Du fait de la présence de 236 U, on pourrait soupçonner la présence de 239Pu. Mais en quelle quantité ? Aucun laboratoire, à notre connaissance, n'a détecté directement du Plutonium 239 dans les échantillons mesurés. Dans l'Uranium de retraitement le Plutonium ne peut se trouver qu'en faible quantité, au maximum de 0.1% de la quantité présente dans le combustible irradié puisque le but du retraitement est, précisément, de l'extraire.
Voyons de plus près de quoi il s'agit dans ces mesures de 236U.
236U dans les urines : c'est un ancien colonel de l'armée américaine, le Professeur Asslam Durakovic, qui affirme avoir détecté des traces d'uranium 236 dans les urines d'anciens combattants américains, canadiens et britanniques de la guerre du Golfe. La mesure, faite par spectrométrie de masse, aurait donné des teneurs de 0,0048%.
236U dans les munitions : un des cinq laboratoires (Ecole Polytechnique de Zurich) à qui une commission d'experts du programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) a confié des munitions recueillies au Kosovo pour analyse affirme avoir détecté des traces (0,0028%) de 236U dans les échantillons. La technique de mesure utilisée n'est pas précisée dans les documents que nous avons consultés.
La proportion de 236U dans le combustible nucléaire à la sortie d'un réacteur à eau pressurisée (REP) est de 0,5%, 100 fois plus que ce qui aurait été trouvé dans les urines, 200 fois plus que ce qui aurait été trouvé dans les munitions. Il faudrait disposer d'un compte rendu détaillé de ces mesures pour éliminer l'erreur de mesure comme cause de ces découvertes de 236U. En effet, il faut noter que, dans les mesures à spectrométrie de masse, il est très difficile d'éviter la formation d'hydrates. Or, un hydrate formé à partir du 235U donnerait justement un pic à la masse du 236U. De même, si on fait la mesure par spectrométrie , il est facile de confondre les raies de 236U avec les raies secondaires de 235U. Leurs énergies sont si proches qu'il est impossible de les séparer. En admettant que les valeurs trouvées soient confirmées, on ne pourrait les expliquer que par un mélange accidentel d'une faible quantité, inférieure au pour cent, d'Uranium de retraitement avec de l'uranium appauvri. Dans ces conditions la concentration de 239Pu ne devrait pas excéder 10-7-7 de celle de l'Uranium, et son activité ne devrait pas dépasser 0.5% de celle de l'Uranium 238.
Un moyen de vérifier que c'est de l'uranium appauvri
Si la présence de 236U est une signature de l'origine du produit, la proportion de 235U dans le matériau en est une autre. Si on se reporte aux tableaux donnant la composition de l'uranium naturel et de l'uranium appauvri, on voit que les quantités de 235U sont respectivement 0,7% et 0,2%. Dans du combustible nucléaire irradié, cette proportion est supérieure à 1,1%. Des mesures de ces taux ont été faites, d'une part sur des échantillons d'urine, d'autre part sur un obus rapporté d'Irak. Dans les deux cas, la proportion de 235U trouvée est de 0,2%, celle de l'uranium appauvri.
Voyons de plus près ces mesures.
Uranium dans les urines [3] : Certains militaires ont été blessés par des éclats d'obus à Uranium appauvri et les ont gardés dans le corps. L'Uranium se dissout alors progressivement et maintient une concentration largement supérieure à la normal dans les fluides corporels. Les urines de 12 militaires ont été mesurées par spectrométrie de masse pour déterminer la quantité d'uranium, ainsi que la proportion d'uranium 235 dans les urines. Certains de ces militaires avaient été blessés par des éclats d'obus d'Uranium appauvri, d'autres n'avaient pas été exposés et jouaient le rôle de groupe de contrôle. Les résultats montrent deux groupes bien séparés : pour le groupe des militaires exposés, il y a un excès d'uranium important (>1000 ng/L alors que la normale est 6 à 30 ng/L), avec une proportion de 0,2% de 235U, signature de l'uranium appauvri. Pour les militaires non exposés, il y avait peu d'uranium dans les urines (<50 ng/L), avec une proportion de 0,7% de 235U, signature de l'uranium naturel. Aucune mesure ne fait état d'une proportion de plus de 1% de 235U qui signerait l'uranium de retraitement. Une autre série de mesures fait état d'une forte augmentation de la quantité d'uranium dans les urines chez des militaires porteurs d'éclats d'obus à l'uranium appauvri, même plusieurs années après leur blessure[4]. Ainsi, la mesure d'uranium dans les urines est un bon détecteur de contamination à l'uranium appauvri.
Composition d'un obus : un obus rapporté de Bosnie a été mesuré par spectrométrie gamma à l'ISN (Institut des Sciences Nucléaires) à Grenoble. Cette méthode de mesure ne permet pas de détecter la présence éventuelle de 236U mais elle a permis de quantifier la proportion de 235U dans l'obus. Il y en a 0,2%, ce qui est typique de l'uranium appauvri.
Photo de l'obus mesuré à l'ISN de Grenoble

Quelle importance ?
L'importance n'est que symbolique. Du point de vue de la radioactivité, les quantités de 236U affichées ne changent pratiquement rien. La période de 236U est 30 fois plus courte que celle de 235U. On peut calculer la radioactivité additionnelle due à la présence de 236U en faisant le rapport des périodes et corrigeant pour les proportions. On trouve :
Proportion 236U = 0,0028% : le supplément de radioactivité est 0,074 Bq/mg
Proportion 236U = 0,0048% : le supplément de radioactivité est 0,12 Bq/mg
Ces valeurs sont à comparer aux 14,8 Bq/mg de l'uranium appauvri, tous isotopes confondus. On voit que les traces de 236U dont il s'agit, en supposant qu'elles soient réelles, n'ont pas d'incidence sur la radioactivité des obus.
On comprend mal pourquoi les medias se sont tant intéressés à cette question des traces de 236U, si ce n'est pour faire sensation, en comptant bien que personne ne ferait le calcul !
Pourquoi les militaires utilisent-ils de l'uranium appauvri ?
L'uranium appauvri est utilisé par les militaires pour ses propriétés mécaniques et chimiques, pas pour ses propriétés radioactives. Ce métal est bon marché (il est un résidu de l'enrichissement de l'uranium destiné aux centrales nucléaires ou à l'armement nucléaire) et il est lourd (1,7 fois plus dense que le plomb). Les militaires l'utilisent pour faire des blindages et comme revêtement des obus anti-chars car on lui a trouvé d'excellents pouvoirs de pénétration des blindages. L'uranium, quelque soit sa composition isotopique, est très actif vis-à-vis de l'oxygène. Exposé à l'air, il se recouvre d'une couche d'oxyde. Lorsqu'il est en copeaux, il s'enflamme. Les obus anti-chars à l'uranium sont dits ``cinétiques'' : leur pouvoir de pénétration ne repose pas sur l'explosion. La masse élevée de l'uranium est un de leurs avantages, l'autre étant leur capacité à brûler, élevant la température suffisamment pour pénétrer les blindages. Une fois que le blindage du char a été percé, l'obus se désagrège en petits fragments formant des éclats qui détruisent les systèmes de guidage et de communication, ainsi que les membres de l'équipage [1]. Avant d'être tirés, ces obus ne représentent pas un réel danger. Certes, ils sont radioactifs, mais ils sont émetteurs de particules dont le pouvoir de pénétration est très faible. Une majeure partie de ces particules sont arrêtées dans l'obus même, dans le métal. Les particules sont si peu pénétrantes qu'une feuille de papier les arrête. Par contre, les fines poussières, des particules d'oxyde d'uranium, qui se dégagent après que l'obus soit tiré, et au moment de l'impact peuvent être inhalées par les personnes présentes et être assimilées dans l'organisme, elles peuvent se déposer sur la peau, elles peuvent contaminer l'eau pour être ensuite ingérées. Ces particules peuvent se propager sur des dizaines de mètres, et plus avec le vent. Elles se déposent en fines poussières, susceptibles d'être remises dans l'air au moindre courant d'air. Si ces poussières se fixaient au voisinage d'un organe sensible, il pourrait être atteint par des particules . Mais, surtout, l'uranium est un métal toxique : il est aussi toxique que d'autres métaux lourds, tel le plomb, le mercure, l'arsenic.
Selon la force de l'impact et la nature de la cible, de 10 à 35% de l'obus se vaporise, la quantité de poussière produite est loin d'être négligeable.
Quels risques pour la santé ?
C'est surtout par sa toxicité chimique que l'uranium est dangereux. Peut-être est-il utile de rappeler ici que les effets chimiques d'un corps sont indépendants de sa composition isotopique, ils ne dépendent que de son numéro atomique. La toxicité chimique de l'uranium est semblable à celle de l'arsenic. Cependant, comme chacun sait, l'uranium est radioactif. Il convient d'évaluer non seulement sa toxicité chimique, mais aussi sa radiotoxicité.
Toxicité chimique de l'uranium
La dose mortelle d'uranium par ingestion est de 2 mg/Kg ce qui donne, pour un homme, environ 140 mg. Pour une telle dose, et en admettant que l'Uranium reste dans le corps, on trouve que la dose engagée du fait de la radioactivité de l'Uranium serait de l'ordre de 20mSv/an, égale à la dose autorisée par la CIPR pour les professionnels. On voit par là que la radiotoxicité de l'Uranium est très faible devant sa toxicité chimique.
En cas d'intoxication aigüe par ingestion, on observe des vomissements, des diarrhées, une irritation du tube digestif, une faiblesse musculaire. Une néphrite aigüe se développe au bout de quelques jours, conduisant le plus souvent à la mort par urémie. A l'autopsie, on trouve l'uranium non éliminé dans le foie et dans les reins. Aucune des victimes du Golfe ou des Balkans n'ayant, semble-t-il, souffert de néphrite aigüe, on peut éliminer l'intoxication aigüe comme cause de leurs malaises. S'agirait-il d'intoxications chroniques ?
Les symptômes d'une intoxication chronique présentent des analogies avec certains des symptômes décrits pour le syndrome du Golfe : fatigue, maladresse, perte de coordination des mouvements, accidents du nerf optique pouvant conduire à la cécité, très fréquentes néphrites, avec dégénérescence du foie et des reins. Dans le cas du Golfe il ne semble pas qu'on ait observé de troubles rénaux, ce qui jette un doute sur l'attribution des autres troubles à l'uranium appauvri : on s'attendrait à observer un grand nombre de néphrites. Toutefois il semble que les militaires ayant conservé des éclats d'Uranium dans le corps, qui présentent des excrétions urinaires d'Uranium élevées, présentent des performances neurocognitives dégradées sans que ceci soit accompagné de signes pathologiques rénaux.
Sur la peau, le contact prolongé peut provoquer des ulcérations ou des lésions eczématiformes.
Bibliography
1
Sciences et Avenir - décembre 2000
2
Le Monde - divers numéros de janvier 2001
3
J.W. Ejnik et al. Armed Forces Radiobiology Research Institute, Bethesda, MD; Health Physics Society, 1999 (accessible par http://www.miltoxproj.org/DU/science.html - Determination of the Isotopic Composition of Uranium in Urine by Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry)
4
Frank J. Hooper et al. Baltimore Veterans Administration Medical Center, Baltimore MD; Health Physics Society, 1999 (accessible par http://www.miltoxproj.org/DU/science.html -Elevated Urine Uranium Excretion by Soldiers with Retained Uranium Shrapnel)
5
http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/n1247.asp - L'uranium appauvri menace-t-il la santé humaine ?
6
http://www.rand.org/publications/MR/MR1018.7/MR1018.7.html/index.html
last update: 21 march 2001
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Article 3 (site internet wikipedia.org, article typique de la désinformation institutionnelle du lobby militaro industriel)

Uranium appauvri
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Batteries de centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.
L’uranium appauvri est de l’uranium dont la composition isotopique comporte une faible abondance des isotopes légers, comprise entre 0,2 et 0,4 % de 235U (l'uranium naturel a une teneur de 0,7204 % en 235U). C’est un sous-produit des usines d’enrichissement de l'uranium et des centres de traitement du combustible usé.
Sommaire
[masquer]
• 1 Propriétés
o 1.1 Activité radioactive
• 2 Production
• 3 Utilisation
o 3.1 Actions des munitions à l'uranium appauvri
? 3.1.1 Action mécanique
? 3.1.2 Action explosive
? 3.1.3 Action chimique
? 3.1.4 Action radioactive
o 3.2 Corrélation avec le « syndrome de la guerre du Golfe »
• 4 Voir aussi
o 4.1 Liens internes
o 4.2 Liens externes
o 4.3 Notes Propriétés [modifier]
Les propriétés chimiques (en particulier la toxicité chimique) ne changent pas avec la composition isotopique.
Activité radioactive [modifier]
L’activité radioactive de l’uranium appauvri est inférieure à celle de l’uranium naturel, en raison de la moindre proportion d’isotopes légers 234U et 235U, dont la période radioactive est plus courte que celle de l’isotope 238U. Elle est en moyenne de 1,48•107 Bq/kg (dépendant de la teneur isotopique) ; celle de l'uranium naturel est de 2,54•107 Bq/kg (à titre de comparaison, la radioactivité naturelle normale d'un corps humain est d'environ 8 000 Bq et celle de la terre est de 500 à 5 000 Bq/kg). Tous les isotopes de l'uranium se désintègrent suivant un canal de désintégration a.
L’uranium naturel est relativement répandu dans l’écorce terrestre, notamment dans les terrains granitiques et sédimentaires. La concentration d’uranium dans ces roches est de l’ordre de 3 g/tonne.


Série de désintégration de l'uranium 238.
La série de désintégration de l'238U montre la chaîne des désintégrations successives qu'un tel isotope va subir pour se transformer, avec le temps, en un élément stable, le plomb 206Pb. Chaque désintégration transforme l'isotope en un nouvel élément et voit l'émission d'une particule alpha (un noyau d'hélium) ou bêta (un électron).
Production [modifier]


L’usine d’enrichissement (en amont de la centrale nucléaire - pas de photo) reçoit de l’uranium (U3O8) en provenance de la mine d’uranium (1) ou bien d’une usine de traitement (4).
L’uranium appauvri est un sous-produit de l’enrichissement de l’uranium, en partant soit de l’uranium naturel, soit d’uranium irradié dans un réacteur nucléaire. Notamment, la proportion d’235U dans l’uranium contenu dans le combustible irradié de réacteurs à eau pressurisée reste encore très supérieure à celle de l’uranium naturel et il est économiquement intéressant de traiter ce combustible pour séparer, puis enrichir cet uranium « irradié ».
Inventaire mondial de l'uranium appauvri
Pays Organisation Stocks d'UA (tonnes) Date
États-Unis
DOE
480 000 2002
Russie
FAEA
460 000 1996
France
Areva NC
190 000 2001
Royaume-Uni
BNFL
30 000 2001
Allemagne
URENCO
16 000 1999
Japon
JNFL
10 000 2001
Chine
CNNC
2 000 2000
Corée du Sud
KAERI
200 2002
Afrique du Sud
NECSA
73 2001
TOTAL 1 188 273 '
Source {en}: Projet WISE-Uranium
Utilisation [modifier]
L’uranium appauvri est à présent employé pour la quasi totalité des utilisations non nucléaires de l’uranium car ses propriétés physiques sont très voisines de celles de l’uranium naturel.
La masse volumique élevée (19 050 kg/m³) de l’uranium appauvri et son coût relativement peu élevé le font préférer aux autres métaux de densité voisine (iridium 22 650 kg/m³ ; osmium 22 610 kg/m³ ; platine 21 090 kg/m³ ; rhénium 21 020 kg/m³ ; or, 19 300 kg/m³ ; tungstène 19 250 kg/m³) pour certaines applications, malgré sa toxicité.
Il est également pyrophorique.
Parmi les principales applications:
• lest pour quilles de bateaux de compétition;
• blindages (pour les chars Abrams notamment);
• composant de projectiles d'armes de guerre.
Autrefois, l’uranium servait de contrepoids dans les parties mobiles de la queue et des ailes d'avions, avant d'être supplanté dans cet usage dans les années 1980 par le tungstène.
L'armée israélienne a utilisé en 2008/2009 des bombes GBU 39 à l'uranium appauvri lors de son attaque sur Gaza.1
Actions des munitions à l'uranium appauvri [modifier]


Obus perforant américain M829 ; la flèche (en blanc) est composée d’un alliage d’uranium.
Action mécanique [modifier]
La densité élevée de l'uranium en fait un matériau de fabrication d’obus antichar, et notamment dans les « obus-flèches » utilisés lors de la première guerre du Golfe, la guerre du Kosovo ainsi que durant les premières phases de la Guerre en Irak (2003-2005).
Dans le cas d'un obus d’artillerie le « pénétrateur » est une barre filetée longue d'environ 25 cm, composée d'uranium appauvri, sans explosif et à la vitesse initiale élevée (de l'ordre de 1500 mètres par seconde). Lors de l'impact son énergie cinétique est dissipée sur une surface d'environ 40 mm2, ce qui le pulvérise en ménageant un trou dans le blindage.
Certaines bombes anti-bunker sont soupçonnées d'utiliser des pénétrateurs à uranium appauvri2.
Action explosive [modifier]
Le gaz formé explose, détruisant l'objectif et tuant leurs occupants éventuels.
Action chimique [modifier]
Les métaux lourds empoisonnent l'air.
Action radioactive [modifier]
Selon ses opposants, l'uranium appauvri est le cheval de Troie de la guerre nucléaire car il continue d'irradier et de tuer après les combats. Il est impossible de s'en débarrasser, et agit ainsi comme une bombe radiologique. Il se désintègre après 14 réactions successives en plomb 206Pb qui est stable. Pour Bertrand Louart par exemple, « l'hypocrisie et l'inconscience sont toujours de mise » dans l'industrie nucléaire militaire puisque « ce que des terroristes n'ont pas encore osé faire, à savoir utiliser des "bombes sales" à base de matières radioactives, l'OTAN et les USA l'ont déjà fait en utilisant des munitions à l'uranium appauvri sur les troupes ennemies du Kosovo et de l'Irak »3.
Après la campagne du Kosovo en 1999, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a réclamé l’interdiction de la fabrication, des essais, de l'utilisation et de la vente d'armes à l’uranium appauvri afin de préserver les générations présentes et futures (Conseil de l’Europe 24/01/2001).
En outre, la directive 96/29/Euratom4 dispose que tout produit dépassant une concentration de 10 000 becquerels par kilogramme doit être confiné. Or, bien que l'uranium appauvri ait une concentration 4 000 fois supérieure à cette limite, il est toujours disséminé dans l'environnement par le biais de ces munitions.
Aux termes de la loi fédérale américaine, titre 50, chapitre 40, article 2302, les armes à uranium appauvri correspondent à la définition des armes de destruction massive pour deux de leurs trois critères[réf. souhaitée].
Corrélation avec le « syndrome de la guerre du Golfe » [modifier]
Le rôle qu'a joué l’uranium appauvri dans le syndrome de la guerre du Golfe est sujet à controverse. Les différentes études faites à ce jour avancent des résultats contradictoires.
Un rapport écrit par un ingénieur pétrochimique irlandais fait état d’une augmentation du taux de décès pour 1000 enfants irakiens de moins de 5 ans, qui passe de 2,4 en 1989 à 16,6 en 1993 et de cas de leucémies qui ont plus que quadruplé dans les régions où des projectiles contenant de l’uranium appauvri ont été utilisés. Même si la famine et le manque de médicaments liés à l’embargo imposé par le conseil de sécurité de l’ONU sont des facteurs d’augmentation de la mortalité infantile, cela n’expliquerait pas les leucémies.
Le docteur Richard Guthrie, expert en armement chimique à l’Université de Sussex au Royaume-Uni, argue que la preuve du lien entre l’utilisation d’uranium appauvri et les maladies natales ne peut être établie. Le gaz moutarde, utilisé par l’armée irakienne durant la guerre avec l’Iran, pourrait en être la cause. L’ypérite est également connue pour provoquer des cancers, des leucémies, et des malformations chez les nouveau-nés, même après une courte exposition. Les enfants des résidents d’Halabja, ainsi que ceux des vétérans iraniens de la guerre Iran-Irak, ont développé des cancers et des malformations natales. Ce second groupe n’a pas été exposé à l’uranium appauvri, mais souffre de ces maladies. Ce rapport ne prend pas en compte les vétérans des différentes guerres où l’uranium appauvri a été utilisé, et qui n’ont pas été exposés au gaz moutarde.
Une étude du journal de médecine New England Journal of Medicine, qui porte sur 34 000 bébés de vétérans de la guerre du Golfe5, ainsi que le département chargé des vétérans Department of Veterans Affairs6, n’ont trouvé aucune augmentation des risques de malformations du nouveau-né parmi les enfants engendrés par un vétéran de la guerre du Golfe.
Le centre de recherche médicale sur l’uranium (Uranium Medical Research Centre) aux États-Unis d'Amérique et au Canada a publié une étude sur 27 vétérans de la guerre du Golfe7 affichant les symptômes typiques du syndrome de la guerre du Golfe. Seuls ceux qui avaient des fragments d’uranium appauvri logés dans le corps avaient des traces d’uranium appauvri dans l’urine. L’étude du département des affaires des vétérans conclue que, pour cet échantillon, les vétérans qui avaient de l’uranium appauvri dans le corps ne présentaient pas de déficience des fonctions reproductrices et rénales.
L'uranium précipite rapidement dans l'air, ce qui limite en théorie l'étendue possible d'une contamination par des particules d'uranium. Certaines études controversées suggèrent que l'uranium serait plus volatil qu'il n'est généralement accepté8.
En France, l'ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire) considère les armes à l'UA comme des armes de destruction massive et leur usage comme un crime contre l'humanité.
Voir aussi [modifier]
Liens internes [modifier]
• Blindage
• Munition anti-blindage
• Pollution induite par les munitions
Liens externes [modifier]
• Uranium appauvri : sources, exposition et effet sur la santé [archive], Organisation mondiale de la santé
• L'uranium appauvri sur le champ de bataille in Revue militaire canadienne
o Partie 1 : point de vue balistique [archive]
o Partie 2 : point de vue biologique [archive]
• (en) The Hazard Posed by Depleted Uranium Munitions [archive] rapport détaillé élaboré pour la Federation of American Scientists [archive]
• Dossier de presse de l’OTAN sur l'uranium appauvri [archive]
• Site de l'Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire [archive]
Notes [modifier]
1. ? http://www.planetenonviolence.org/index.php?action=article&numero=1767 [archive]
2. ? [1] [archive][2] [archive]
3. ? Bertrand Louart, « Iter ou la fabrique de l'absolu » dans Notes & morceaux choisis, « Le travail mort-vivant », n° 8, automne 2008, p. 78.
4. ? Texte de directive 96/29/Euratom [archive]
5. ? Étude portant sur 34 000 bébés de vétérans de la guerre du Golfe [archive]
6. ? Étude réalisée par le département chargé des vétérans [archive]
7. ? Étude réalisée par le centre de recherche médicale sur l’uranium [archive] (document PDF)
8. ? Rapport des docteurs Chris Busby et Saoirse Morgan (en anglais) [archive] - janvier 2006


 

Article 4 (site Internet monde-diplomatique.fr)

 

Site Internet : monde-diplomatique.fr, février 2001

Chimiquement toxique
Il semble que la plupart des commentateurs aient été obnubilés par les effets radio actifs de l’uranium appauvri, laissant de côté ses propriétés simplement chimiques. Or, les projectiles fabriqués ainsi se brisent, se volatilisent et/ou s’enflamment au moment de l’impact, ce qui entraîne la dispersion dans l’atmosphère, parfois sous forme d’aérosol, de fines poussières de ce métal et de ses oxydes. Ces particules, en retombant, recouvrent les objets et le sol. Après remise en suspension aérienne (airborne) fortuite, elles peuvent être inhalées ou dégluties, des jours, des semaines voire des mois et des années plus tard. Il n’est donc pas nécessaire de se trouver à l’intérieur ni à proximité d’un char au moment où il est atteint pour risquer d’absorber ces matières dangereuses.
A ce sujet, le Merck Index (1), une des « bibles » mondiales de la chimie, mentionnait dans sa neuvième édition (1976) : « Attention, l’uranium et ses sels sont extrêmement toxiques. Une dermatite, des lésions rénales, une nécrose artérielle aiguë peuvent provoquer la mort (2) ». Une autre « bible », le Hand book of Chemistry and Physics (3), le décrit comme : « ...hautement toxique, à la fois du point de vue chimique et radiologique. La concentration maximale de ses dérivés insolubles (les oxydes, par exemple) recommandée comme acceptable dans l’air (basée sur sa toxicité chimique) est de 0,25 milligramme par mètre cube (4). » Au chapitre « Limitations d’exposition des personnes aux contaminants aériens », on lit : « Uranium (naturel), composés solubles et insolubles = 0,20 milligramme (exprimés en U pur) par mètre cube ». Pour comparaison, l’arséniate de plomb est à 0,15 mg voire 0,20 mg, le Phosgène à 0,40 mg, l’arsenic à 0,50 mg. Cela avait été annoncé dès 1983 dans l’Encyclopædia of Occupational Health and Safety (5), qui situe « entre 0,55 mg et 1,12 mg par kilo de poids corporel (kpc) la dose mortelle pour la moitié des sujets d’expérimentation, rats et lapins », à rapprocher de celle (1 mgkpc) du cyanure d’hydrogène, le Zyklon B, qui fait mourir un homme.
Ce même ouvrage décrit longuement les lésions qui caractérisent l’intoxication chronique par le métal et ses oxydes : fibrose pulmonaire, modification de la formule sanguine avec diminution du nombre des globules rouges et des globules blancs (lymphocytes). Une atteinte du système nerveux est possible. Plus loin, il est question de néphrite, d’hépatite chronique, de gastrite et d’autres signes.
JACQUES BRILLOT.
(1) Publié par Merck Research Laboratories, Whitehouse Station, N.J.
(2) La dernière édition (1996) se contente d’écrire : « Attention, l’uranium représente un danger toxique autant que radiologique. Le contact direct avec l’U métallique ou ses composés insolubles peut causer une dermatite ». Ont disparu les mots « extrêmement », « lésions rénales », « nécrose artérielle » et « mort ».
(3) Publié par CRC Press, Boca Raton, Floride.
(4) Soit, par kilogramme, la contamination théorique d’environ 2 kilomètres carrés sur une hauteur légèrement supérieure à celle d’un homme (2 mètres). Ou encore celle de 80 000 km2 à 600 000 km2, suivant que l’on retient 40 tonnes ou 300 tonnes d’uranium déversés sur l’Irak (440 000 km2) et le Koweït (18 000 km2).
(5) Publié par le Bureau international du travail (BIT) de Genève. Voir le site : http://www.ilo.org/encyclopaedia/

Article 5 (site Internet monde-diplomatique.fr)

 

Site Internet : monde-diplomatique.fr, février 2001

DES MENSONGES COUVERTS PAR LES NATIONS UNIES
Loi du silence sur l’uranium appauvri
Depuis que les munitions à l’uranium appauvri (UA) ont été testées par les Etats-Unis contre l’Irak, décès et maladies inexpliquées se multiplient chez les combattants ayant servi dans le Golfe, mais aussi en Bosnie et au Kosovo. A des degrés divers, les agences des Nations unies ont imposé une chape de silence sur la dangerosité radiologique et chimique de cette arme. N’a-t-il pas fallu attendre janvier 2001 pour que l’Organisation mondiale de la santé « envisage » d’enquêter sur les effets de l’UA sur les populations du Golfe ?
PAR ROBERT JAMES PARSONS
Annoncé, reporté plusieurs fois, puis resurgi sous la pression des agences internationales d’aide humanitaire présentes au Kosovo, le projet d’élaboration d’un rapport sur l’uranium appauvri (UA) par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a toujours pas abouti. Après l’éclatement de l’affaire dite du « syndrome des Balkans », l’OMS s’est contentée de publier en janvier 2001 un aide-mémoire qui, en quatre pages, prétend traiter de l’essentiel du sujet (1). Cherchant surtout à calmer le jeu et à rassurer le public, les informations y sont vagues et souvent en flagrante contradiction avec les connaissances scientifiques actuelles. Si radiation il y a, affirme le texte, elle se situe en dessous du seuil acceptable : « La science fait apparaître comme improbable la détection d’une aug mentation du risque de leucémie chez les militaires dans les Balkans en relation avec l’exposition à l’uranium appauvri. »
Plus haute instance mondiale dans le domaine de la santé, comment l’OMS at-elle pu produire un tel document ? Elle y recommande, par exemple, comme « raisonnables » des « opérations de dépollution » aussi invraisemblables que celle consistant à récupérer des milliers de milliards de particules radioactives invisibles répandues sur des centaines de kilomètres carrés de territoire et mélangées avec des centaines de milliers de tonnes de terre !
En fait, un accord passé avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en 1959 interdit à l’OMS de traiter des questions de radiation et de santé publique sans l’aval de celle-ci. Aval qui n’est pratiquement jamais donné.
Dans les années 1950, aux Etats-Unis, pour justifier les budgets faramineux destinés à l’arsenal nucléaire, le gouvernement Eisenhower joua sur les retombées civiles de la recherche militaire. Il fit naître, en 1954, le programme « Atomes pour la paix », promettant à l’opinion une électricité, non seulement « propre », mais trop abondante pour qu’il vaille la peine de la facturer.
Bien des membres de la communauté scientifique, peu ou pas impliqués dans les recherches militaires, rappelèrent alors les travaux qui valurent à Herman Joseph Muller de recevoir un prix Nobel en 1946. Il avait découvert le caractère mutagène terrifiant de la radiation ionisante. C’est précisément cette radiation que les centrales nucléaires prévues par « Atomes pour la paix » allaient introduire au sein de la population civile. Le docteur John W. Gofman, chef du groupe plutonium ayant isolé le premier milligramme de plutonium en 1942, ne cessait pour sa part de marteler : « D’après toute norme raisonnable basée sur des épreuves scientifiques, il n’existe aucune dose sûre (2). » Face à de telles réticences, les Etats-Unis poussèrent en 1956 à fonder l’AIEA, organisation du système de l’ONU dont le mandat revient tout simplement à promouvoir l’industrie nucléaire.
En 1957, l’OMS a organisé une conférence internationale sur les effets de la radiation sur la mutation génétique, dont les prémisses de base, issues des expériences de Muller, se reflètent dans les monographies présentées à la conférence et ensuite publiées (3). Pourtant, en 1959, le débat est clos. L’OMS accepte l’accord avec l’AIEA, selon lequel « chaque fois que l’une des parties se propose d’entreprendre un programme ou une activité dans un domaine qui présente ou peut présenter un intérêt pour l’autre partie, la première consulte la seconde en vue de régler la question d’un commun accord (4). » C’est cette obligation de « commun accord » qui permettra à l’AIEA d’empêcher presque tous les efforts de l’OMS dans le domaine des rapports entre santé publique et radiation.
C’est ainsi que, lorsque l’OMS se propose de publier un aide-mémoire sur l’uranium appauvri, le projet n’aboutit pas. L’étude générique, qui traîne encore, devait se limiter à l’UA, « contaminant chimique en tant que métal lourd ». Il faudra que l’uranium appauvri fasse la « une » de la presse internationale pour que l’OMS annonce que l’étude sera étendue à la radiation. Le travail supplémentaire sera assuré par des experts en provenance d’organisations telles que le Nuclear Radiation Protection Board du Royaume-Uni (instance vivement critiquée par les anciens combattants britanniques atteints du syndrome de la guerre du Golfe) et, bien sûr..., l’AIEA. Les organisations d’aide humanitaire présentes à Kosovo, telles le Haut-Commissariat pour les réfugiés, le Programme alimentaire mondial, l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, l’Organisation des migrations internationales, qui, en vertu de leur appartenance au système onusien, sont obligées de se référer à l’OMS pour toute question de santé publique, attendent toujours.
Les normes qui, actuellement, établissent la dose de radiation « supportable » sans danger par l’organisme humain ont été fixées à partir d’études faites par l’Atomic Bomb Casualty Commission du Pentagone sur les survivants de Nagasaki et de Hiroshima, études dont un objectif important, sinon le principal, fut de déterminer l’efficacité de la bombe en tant qu’arme de guerre. Ces études (dont les détails ne furent publiés qu’en 1965) commencèrent en 1950, moment où bon nombre de victimes qui avaient initialement survécu étaient déjà mortes des suites des bombardements. Le groupe étudié comprenait surtout des sportifs jeunes en relativement bonne forme. Les personnes particulièrement vulnérables aux effets néfastes de la radiation - les enfants, les femmes et les vieux - n’y figurent pas.
Ces études des survivants furent rapidement terminées, sans attendre le développement de cancers qui mettent des décennies à apparaître. De plus, elles furent menées par des physiciens sans formation en biologie. A l’époque, ceux-ci ignoraient encore l’existence - sans parler du fonctionnement - de l’ADN, et ne distinguaient pas entre les effets d’une seule explosion vive et intense et ceux d’une radiation de source interne, lente et constante, comme celle émise par les particules d’UA (qui pénètrent dans le corps par voie d’inhalation, d’ingestion, ou de blessures sur la peau).
Le lobby nucléaire a toujours prétendu que les effets de la radiation faible sont trop infimes pour être étudiés. On a donc extrapolé à partir des effets observés après une irradiation à forte dose (Hiroshima et Nagasaki), suivant cette logique : si 1 000 survivants étaient malades après l’exposition à une dose 100 (chiffre arbitraire), 500 seraient malades exposés à une dose 50 et un seul dans le cas d’une dose 0,5. Donc, en dessous de cette exposition, personne n’est affecté (5) !
Doutes sur les normes actuelles
Or une étude sur les enfants nés de mères ayant subi des radiographies pendant leur grossesse, de la chercheuse anglaise Alice Walker, a mis en évidence le danger de la radiation à faible dose pour l’organisme humain. Dans les années 1970, elle arriva aux mêmes conclusions pour les employés de l’usine de fabrication d’armes nucléaires de Hanford aux Etats-Unis. En 1998, toujours vaillante malgré ses quatre-vingt-onze ans, elle a publié, avec George W. Kneale, une réévaluation approfondie des enquêtes faites sur les survivants de 1945, montrant de façon irréfutable les erreurs présentes dans les études ayant servi de base à l’établissement des normes actuelles (6). Ce sont ces normes qui permettent à l’aide-mémoire de l’OMS de parler de « dose journalière acceptable » applicable aux personnes exposées à l’UA. Allant dans le même sens, le docteur Chris Busby, chercheur anglais auteur de nombreux ouvrages sur les effets de la radiation faible (7) (travaux contestés par l’establishment nucléaire), a expliqué le mécanisme par lequel une radiation faible interne et chronique détruit de façon systématique l’ADN des cellules pour produire des mutations à la base des cancers.
Les normes internationales ont été revues à la baisse par l’lnternational Commission for Radiation Protection - agence chargée d’élaborer ces normes, qui sont ensuite appliquées par l’AIEA - à plusieurs reprises, plus récemment en 1965, 1986 et 1990. La révision de 1990 a réduit dans un rapport de 5 à 1 la dose permise. Les Etats-Unis n’ont toujours pas accepté cette révision. C’est donc sur des doses cinq fois plus élevées que celles acceptées par le reste du monde qu’ils prétendent que leurs soldats ont subi des doses « sûres » pendant la guerre du Golfe.
L’instance la plus haute en la matière aux Etats-Unis est l’Atomic Energy Commission (AEC), agence civile, mais en réalité dirigée par le haut commandement militaire qui, ainsi, contrôle le développement de toute technologie nucléaire. Toutes les sources principales de la radiation ionisante sont ainsi tombées sous le contrôle de personnes et d’institutions qui n’ont aucun intérêt à en explorer la dangerosité. Les quatre autorités scientifiques les plus éminentes ayant travaillé pour l’AEC sont MM. John Gofman, Karl Z. Morgan, Thomas Mancuse et Mme Alice Stewart. Chacun à son tour fut renvoyé pour avoir présenté des résultats d’études démontrant que l’exposition à la radiation faible provoque le cancer (8). L’aide-mémoire de l’OMS s’inscrit donc dans un historique de dénégation générale, dont l’affaire de l’UA en Yougoslavie n’est que l’épisode le plus récent.
Pendant la guerre du Kosovo, en mai 1999, l’ONU a organisé un voyage de représentants de toutes les agences impliquées dans le conflit afin d’en dresser une évaluation préliminaire. Chacune a rédigé un rapport qui, par la suite, a été partagé avec les autres agences. Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) y a participé, mais son rapport a été supprimé. Rendu public le 18 juin 1999, grâce à une fuite, dans deux quotidiens de Suisse romande, le Courrier et la Liberté, le document issu de la plume de M. Bakary Kante, conseiller du directeur général du PNUE Klaus Toepfer, tirait le signal d’alarme sur la pollution engendrée par les bombardements et signalait spécifiquement l’UA (9).
Un autre rapport sur la pollution, commandité par la Commission européenne et publié en juin, peu après la fin de la guerre, s’est donné la peine d’identifier ses sources (experts sur le terrain et ailleurs, ouvrages, monographies spécialisées, etc.) mais ne mentionne quasiment pas l’uranium appauvri (10). Sur une liste sommaire des types de pollution figure l’indication unique : « UA », suivie de la mention « en Yougoslavie - prétendu ». On pourrait supposer que ce groupe de travail ignorait l’existence du document de Kante. Pourtant, plusieurs paragraphes de son rapport le reproduisent mot à mot, et la liste de quelque 80 sites bombardés est identique à celle constituée par M. Kante.
Peu après, le PNUE constitue un groupe de travail, le Balkans Task Force (BTF), pour dresser un bilan complet. A sa tête M. Toepfer nomme M. Pekka Haavisto, ancien ministre de l’environnement de Finlande. Celui-ci est catégorique : l’UA fait partie du tableau global de la pollution et il ne faut pas l’écarter de l’enquête ; si on lui interdit de l’étudier comme pollution radioactive, il l’étudiera comme pollution chimique (voir « Chimiquement toxique »).
Où sont les sites contaminés ?
LE rapport du BTF enfin prêt (11), son lancement à Genève est annoncé pour le 8 octobre 1999. Un journaliste qui se rend au bureau du PNUE à Genève, siège du BTF, à la recherche anticipée d’une copie, est accueilli par M. Robert Bisset, porte-parole et bras droit de M. Toepfer, qui lui interdit tout contact avec l’équipe de M. Haavisto. On apprend finalement que ce dernier, contrairement au plan prévu, donnera une conférence de presse, le 11 octobre à New York. Les journalistes qui suivent de près la question de l’UA au Kosovo, tous basés à Genève, se voient ainsi ôter la possi bilité d’interroger le responsable du rapport.
Retravaillée par M. Bisset, la partie finale du rapport est réduite de 72 pages à 2, comme en témoigne son texte boiteux (plus tard, les parties manquantes paraîtront sur le site Internet du PNUE) (12). Ses conclusions et recommandations parlent d’empêcher tout accès aux sites contaminés, tout en déclarant que ceux-ci... ne peuvent être repérés. L’experte canadienne Rosalie Bertell avait conseillé au BTF de prendre des échantillons sur les filtres d’air des véhicules au Kosovo, sur les chars blindés touchés, et sur des sites probablement atteints par des armes à l’UA : aucun échantillon conforme à ses conseils ne sera recueilli lors de la seule mission menée sur le terrain.
Pendant tout ce temps, Genève assiste à un défilé de personnalités directement impliquées dans la question. Envoyé spécial aux Balkans du Haut-Commissariat pour les réfugiés, M. Dennis McNamara parle du retour de ces derniers sur des sites « d’environnement sûr ». Mais par « sûr », il entend « militairement sûr » et insiste au cours d’une conférence de presse tenue au Palais des nations le 12 juillet 2000 : « L’OTAN assure que l’UA ne pose pas de problème. » Sous-secrétaire d’Etat des Etats-Unis pour la population, les réfugiés et la migration, venue à Genève vanter devant le Conseil économique et social de l’ONU la réussite de la « guerre humanitaire », Mme Julia Taft avoue, elle, pendant une autre conférence de presse (Palais des nations, 14 juillet 1999), qu’elle ne sait pas ce qu’est l’UA.
Interrogé par nos soins, M. David Kyd, porte-parole de l’AIEA, prétend que le mandat de son agence ne permet aucunement à celle-ci d’enquêter sur l’uranium appauvri et assure que l’UA est de toute façon inoffensif. Le docteur Keith Baverstock de l’Office régional pour l’Europe de l’OMS débite la même litanie sur l’absence totale de danger, tout en ajoutant que « l’UA pourrait causer des problèmes dans une situation de bataille » ! Enfin, devenu envoyé spécial aux Balkans du secrétaire général de l’ONU, l’ancien premier ministre suédois Carl Bildt tranche : l’affaire de l’UA est une « non-affaire ».
En mars 2000, le Military Toxics Project, ONG antinucléaire américaine, annonce qu’une carte des cibles touchées par l’uranium appauvri au Kosovo aurait été remise par l’OTAN au PNUE en janvier, information confirmée par une source du ministère des affaires étrangères des Pays-Bas (13). Craignant un tollé général, M. Toepfer convoque une réunion de crise à Genève, le 20 mars 2000, pour arrêter une stratégie. Il est trop tard. Le matin même, le Courrier, dernier journal indépendant de Suisse romande, publie la carte.
Le lendemain, M. Haavisto tient une conférence de presse pour la rendre publique. S’il se veut rassurant, il renvoie cependant aux recommandations du rapport d’octobre : il convient d’empêcher l’accès aux endroits contaminés - tout en indiquant que la carte disponible n’est pas assez précise pour identifier ceux-ci. Un communiqué de presse signale l’étude de l’OMS éternellement en préparation et une autre commanditée par le BTF auprès de la Royal Society du Royaume-Uni (dont on n’a plus parlé depuis).
La carte, censée révéler les 28 sites touchés par des projectiles flèches [en anglais : penetrators] antichars de 30 mm lâchés par des avions A-10, pose pourtant des questions. Les cibles sont concentrées près de la frontière albanaise (zones d’occupation italienne et allemande), où Tito, craignant l’irrédentisme du dirigeant albanais Enver Hoxha, avait fait construire d’importantes installations militaires souterraines en béton. Selon M. Jacques Langendorf, analyste militaire suisse ayant visité les lieux du temps de Tito, les projectiles flèches de 30 mm auraient peu d’effet contre ce béton, mais des missiles Cruise armés d’UA pourraient s’avérer efficaces. Et, selon l’analyste britannique Dennis Flaherty, un des buts de la guerre aurait été de tester de tels missiles équipés d’une nouvelle technologie (appelée Broach), qui permet de tirer jusqu’à dix projectiles flèches à la fois, en vue d’une pénétration plus efficace de bunkers souterrains.
Après des demandes insistantes du secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, une nouvelle carte a été remise à M. Toepfer, en juillet 2000, par l’OTAN. Elle comporte 112 cibles accompagnées d’une liste de munitions censées y avoir été lâchées (une vingtaine de sites portent la mention « inconnu » en face du type de munitions - invraisemblable vu les systèmes de contrôle informatique dont disposent et l’OTAN et le Pentagone) et aurait été cachée à M. Haavisto jusqu’en septembre. En la découvrant, ce dernier aurait voulu mettre immédiatement sur pied une mission d’enquête au Kosovo. M. Toepfer aurait interdit une telle démarche avant les élections du 24 octobre 2000, craignant, en cas de révélations inquiétantes... des exodes massifs, comme pendant la guerre.
Quoi qu’il en soit, le Haut-Commissariat pour les réfugiés, las d’attendre l’OMS, a mis sur pied ses propres consignes pour son personnel (14) : aucune femme enceinte ne sera envoyée au Kosovo, toute personne pressentie pour cette zone doit avoir l’option d’un autre poste ailleurs, et tout fonctionnaire envoyé au Kosovo doit voir figurer dans son dossier une indication de « service sur le terrain », pour faciliter la recherche de compensation en cas de maladie provoquée par... la contamination. Selon M. Frederick Barton, haut-commissaire adjoint pour les réfugiés, les efforts du HCR pour signaler le danger de contamination aux populations civiles se sont heurtés à une résistance formidable tant de la part des chefs politiques albanais que de la part de l’administration de l’OTAN et de l’Unmik (Mission des Nations unies au Kosovo).
Pour la docteure Rosalie Bertell, la « non-affaire » de l’uranium appauvri s’inscrit en droite ligne dans une longue histoire qui se joue encore et semble loin de se terminer. Une « non-affaire » à suivre.
ROBERT JAMES PARSONS


Article 6 (site Internet www.alterinfo.net)

http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1


La poussière d'uranium appauvri est une catastrophe pour les irakiens et les afghans

Current Concerns, le 19 octobre 2007

En 1979, des particules d'uranium appauvri (UA) se sont échappées de l'usine de National Lead Industries près d'Albany dans l'État de New York, qui fabriquait des armes à l'UA pour les militaires. Les particules ont parcouru 42 kilomètres et ont été découvertes dans un filtre de laboratoire par le Dr Leonard Dietz, physicien nucléaire. Cette découverte mena à le fermeture de l'usine en 1980, parce qu'elle libérait chaque mois plus de 0,85 livres (386 grammes) de poussière d'UA dans l'atmosphère, et cela avait entraîné le nettoyage des propriétés contaminées pour un coût de plus de 100 millions de dollars.

Imaginez un scénario bien pire. Les terroristes prennent 450 tonnes de poussière mortelle et la dispersent sur les régions peuplées dans tous les USA. Des centaines d'enfants présentent des symptômes. Beaucoup ayant contracté le cancer et la leucémie souffrent d'une mort précoce et douloureuse. Une immense augmentation de malformations congénitales graves est signalée. Les oncologues sont débordés Les terrains de football, les plages et les parcs, les aires de jeux pour les enfants ne sont plus sûrs. Les gens perdent leur libertés les plus fondamentales, la possibilité d'aller respirer à l'extérieur en toute sécurité. Ça paraît pire que le 9/11 ? Bienvenue en Iraq et en Afghanistan.

Le Dr Jawad Al Ali (55 ans), directeur du Centre d'Oncologie du plus grand hôpital de Bassora en Iraq a déclaré, lors d'une récente conférence (2003) au Japon :

Deux phénomènes étranges que je n'avais jamais vu auparavant se sont produits à Bassora. Le première est le cancer double et triple chez un patient. Par exemple, la leucémie et le cancer de l'estomac. Nous avons eu un patient avec 2 cancers, à l'estomac et au rein. Quelques mois plus tard, le cancer s'est développé dans l'autre rein, il avait trois types de cancer différents. Le second est le cancer se groupant chez les familles. Nous avons ici 58 familles avec plus d'une personne touchées par le cancer. Le Dr Yasin, chirurgien général avait deux oncles, une sœur et un cousin touchées par le cancer. Le Dr Mazen, un autre spécialiste, a six membres de sa famille atteints de cancer. Ma femme a neuf membres de sa famille avec le cancer.

Les enfants sont particulièrement sensibles à l'empoisonnement de l'UA. Ils ont un taux d'absorption beaucoup plus élevé car leur sang sert à construire et à nourrir leurs os et ils ont beaucoup de tissus mous. Le cancer des os et la leucémie sont accusés d'être les maladies qui les touchent le plus, toutefois, le cancer du système lymphatique, qui peut se développer n'importe où sur le corps, et qui a rarement été vu avant l'âge de 12 ans est maintenant commun lui aussi.

Nous avons été accusés de faire de la propagande pour Saddam Hussein avant la guerre. Quand je faisais des exposés, des gens m'accusaient d'être pro-Saddam.

Parfois, j'éprouvais même de la peur à parler. Les gens du régime ont volé mes données en disant qu'elles étaient à eux, et les ont utilisées pour leurs propres programmes. Les Koweïtiens m'ont interdit de pénétrer au Koweït. Nous avons été accusés d'être des partisans de Saddam.

L'arrogance des gens du Pentagone est incroyable

John Hanchette, professeur de journalisme à l'Université Saint Bonaventure, et l'un des fondateurs éditeurs de USA Today apparentés aux disciples de la chercheuse sur l'UA Leuren Moret. Il a déclaré qu'il avait préparé la révélation de nouvelles informations au sujet des effets de l'UA sur les soldats de la Guerre du Golfe et les irakiens, mais que chaque fois qu'il était prêt à publier, il recevait un appel téléphonique du Pentagone lui demandant de ne pas imprimer l'information. Il a depuis été remplacé en tant que rédacteur en chef de USA Today.

Dr Keith Baverstock, chef experts en radioprotection et en santé de World Health Organization pendant 11 ans, et auteur d'une étude non publiée, a fair ressortir que son rapport « sur les risques de cancer pour les civils en Iraq en respirant les poussières d'uranium contaminées » a été aussi délibérément supprimée .

Les informations publiées par le ministère de la défense US ne sont pas fiables, selon certaines sources au sein même de l'armée.

En 1997, alors qu'il citait des expériences faites par d'autres dans lesquelles 84% des chiens exposés à inhalation d'uranium mouraient de cancer du poumon, le Dr Asaf Durakovic, alors professeur de radiologie et de médecine nucléaire à l'Université de Georgetown à Washington, a été cité disant, « L'administration des anciens combattants m'a demandé de mentir sur le risque d'intégrer de l'uranium appauvri dans le corps humain. »

À cette époque, le Dr Durakovic était colonel de l'US Army. Il a depuis quitté l'armée, pour fonder l'Uranium Medical Research Center, une organisation financée par des fonds privés dont le siège est au Canada.

Stuart Grainger caporal de 23 ans de la division de l'armée du 34ème Platoon, (les noms et les numéros ont été modifiés) a été diagnostiqué avec le cancer après son retour d'Iraq. Sept autres hommes du peloton ont aussi des tumeurs malignes.

Les « bombes sales » du Pentagone

Doug Rokke, un entrepreneur sous contrat de l'US Army qui a dirigé un nettoyage d'uranium appauvri après la première Guerre du Golfe, a déclaré :

L'uranium appauvri est un crime contre Dieu et l'humanité.

La propre équipe de Rokke, une centaine d'employés, a été terrassée par l'exposition à la fine poussière. Il a déclaré: « Lorsque nous sommes allés dans la région du Golfe, nous étions vraiment tous en bonne santé. » Après avoir effectué les opérations de nettoyage dans le désert (par erreur, sans équipement de protection), 30 membres de son personnel sont morts, et la plupart des autres, dont Rokke lui-même, ont attrapé de graves problèmes de santé. Rokke a maintenant une maladie réactive des voies respiratoires, des dommages neurologiques, des cataractes, et des problèmes rénaux.

Nous avons alerté le ministère de la défense (DoD) en 1991 après la Guerre du Golfe. Leur arrogance est au-delà de la compréhension. Pourtant, le DoD maintient toujours que les ingestions d'UA de ce genre « ne sont pas suffisantes pour rendre les troupes sérieusement malades dans la plupart des cas. »

Pourquoi alors rendent-elles l'équipe de nettoyage sérieusement malade ou en phase terminale dans presque tous les cas ?

Des particules d'un dixième de micron sont dispersées dans l'atmosphère

Il a demandé à Marion Falk, le physicien chimiste retraité qui a construit des bombes nucléaires pendant plus de 20 ans au Lawrence Livermore Lab, s'il pensait que les armes à l'UA opèrent de la même manière que les bombes sales.

C'est exactement ce qu'elles sont. Elles correspondent à la description d'une bombe sale dans tous les sens du terme.

Selon Falk, plus de 30% de l'UA tiré par les canons des chars US est réduit à l'impact en particules d'un dixième de micron. « Plus l'explosion est grande, plus est grande la quantité d'UA dispersée dans l'atmosphère, » a dit Falk. Avec les plus grands missiles et bombes, presque 100% de l'UA est réduit en particules de poussière radioactive de la taille du micron ou plus petites, a-t-il dit.

Les bombes à l'UA sont des armes parfaites pour tuer beaucoup de gens

Lorsqu'on lui a demandé si le principal objectif de l'utilisation de l'UA était de détruire les choses et de tuer les gens, Falk a été plus précis :

Je dirais que c'est l'arme parfaite pour tuer beaucoup de gens.

Quand une balle ou une bombe à l'UA frappe une cible dure, la majeure partie de son énergie cinétique est transformée en chaleur suffisante pour enflammer l'UA [1]. De 40% à 70% de l'UA est converti en particules de poussière extrêmement fines de céramique d'oxyde d'uranium (essentiellement du dioxyde, mais d'autres formulations se produisent aussi). Plus de 60% de ces particules ont un diamètre inférieur à 5 microns, à peu près la même taille que les particules des cendres de cigarettes dans la fumée, et donc respirables.

Les conditions sont tellement chaotiques en Irak que l'infrastructure médicale a été fortement compromise. En termes de cancers et de malformations congénitales dues à l'UA, seule une petite fraction des cas est signalée.

Les anomalies congénitales sont désormais banales

Les médecins dans le sud de l'Iraq comparent les anomalies de naissance à celles qui ont suivi les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Ils ont de nombreuses photos d'enfants nés sans cerveau, avec les organes internes à l'extérieur du corps, sans organes sexuels, sans colonne vertébrale, et la liste des déformations continue à monter. Ces malformations de naissance, extrêmement rares en Irak avant l'utilisation à grande échelle des armes à l'UA,sont aujourd'hui banales. Dans les hôpitaux à travers l'Irak, les mamans ne demandent plus : « Docteur, c'est un garçon ou une fille? » Mais plutôt, « Docteur, est-il normal ? » Les photos sont horribles. On peut les voir sur ce site internet :
http://www.xs4all.nl/~stgvisie/VISIE/extremedeformities.html

Ross B.Mirkarimi, un porte-parole de Arms Control Research Centre a déclaré: « On a demandé aux enfants à naître de la région de payer le prix le plus fort, l'intégrité de leur ADN. »

Avant sa mort par leucémie en septembre 2004, Nuha Al Radi, artiste irakien accompli et auteur des « Chroniques de Bagdad » a écrit :

Tout le monde semble être en train de mourir du cancer. Chaque jour, on entend qu'une autre connaissance ou l'ami d'un ami est en train de mourir. Combien d'autres meurent dans les hôpitaux sans qu'on le sache ? Apparemment, plus de trente pour cent des irakiens ont le cancer, et il y a beaucoup d'enfants avec la leucémie.

L'uranium appauvri laissé par la campagne de bombardements US a transformé l'Irak en pays infesté de cancer. Pendant les centaines d'années à venir, les effets de l'uranium continueront à faire des ravages sur l'Irak et ses environs.

Cet extrait de son journal a été écrit en 1993, après la première Guerre du Golfe (environ 300 tonnes d'UA, pour la plupart dans les zones désertiques) mais avant l'Operation Iraqi Freedom, (1.700 tonnes estimées beaucoup plus près des grands centres de population). C'est donc cinq à six fois pire maintenant que ce l'était quand il écrivait son journal !

Plus de 450 tonnes de poussière d'UA dispersées dans tout l'Iraq

Selon les estimations, le pourcentage d'UA vaporisé en fines poussières d'oxyde d'uranium est d'environ 30 à 40%. Cela équivaut à plus de 450 tonnes de poussière dispersées dans tout l'Iraq.

En tant que conseiller spécial de l'Organisation Mondiale de la Santé, de l'ONU, et du ministère de la santé irakien, le Dr Ahmad Hardan a documenté les effets de l'UA en Iraq entre 1991 et 2002.

Les forces US admettent avoir utilisé plus de 300 tonnes d'armes à l'UA en 1991. Le chiffre réel est plus proche de 800. Cela a provoqué une crise sanitaire qui a affectée près d'un tiers de million de gens. Comme si cela ne suffisait pas, les USA en ont utilisé 200 tonnes de plus seulement à Bagdad au cours de la récente invasion.

Je ne sais pas dans les autres parties de l'Iraq, il me faudra des années pour les documenter.

À Bassora, il nous a fallu deux ans pour obtenir des preuves concluantes de ce que produit l'UA, mais nous savons maintenant ce qu'il faut chercher et les résultats sont terrifiants.

Les effets de loin les plus dévastateurs affecteront les enfants à naître. Rien ne peut préparer quelqu'un à la vue des centaines de fœtus conservés, aux apparences à peine humaines. L'Iraq est maintenant en train de voir des bébés avec des membres terriblement réduits, avec leurs intestins à l'extérieur du corps, avec d'énormes tumeurs renflées à la place des yeux, ou avec un seul œil, comme des cyclopes, ou sans yeux ou sans membres, et même sans tête. De manière significative, certains de ces défauts sont pratiquement inconnus en dehors des manuels montrant les bébés nés près des sites d'essais des bombes A dans le Pacifique.

Les USA empêchent les échanges scientifiques

Le Dr Hardan a aussi déclaré :

J'ai pris des dispositions pour qu'une délégation de l'Hopital d'Hiroshima du Japon vienne partager leur connaissances des maladies dues aux radiations que nous sommes susceptibles rencontrer au fil du temps. La délégation m'a dit que les USA avaient objecté et ils ont décidé de ne pas venir. De même, un célèbre spécialiste du cancer allemand qui avait accepté de venir a seulement dit plus tard qu'il n'avait pas eu la permission d'entrer Iraq.

Non seulement nous sommes en train d'empoisonner les irakiens et les afghans, mais nous faisons des efforts concertés pour empêcher d'entrer les spécialistes des autres pays qui peuvent les aider. Les militaires US ne veulent pas que le reste du monde découvre ce que nous avons fait.

Le développement relativement rapide des cancers a été rapporté par les médecins des hôpitaux civils suite au bombardement avec de l'UA de la Yougoslavie par l'OTAN en 1998-1999, et à l'invasion de l'Irak par les militaires US utilisant de l'UA pour la première fois en 1991. Les experts médicaux rapportent que ce phénomène de multiples tumeurs malignes sans rapport de causes, qui était inconnu jusqu'à présent, est un nouveau syndrome associé à l'irradiation de l'UA de l'intérieur du corps.

À peine 467 étasuniens ont été blessés dans les trois semaines de la Guerre du Golfe Persique en 1990-1991. Sur les 580.400 soldats ayant servi dans cette guerre, 11.000 sont morts, et en 2000 ils étaient 325.000 en invalidité médicale permanente. Ce nombre abasourdissant d'anciens combattants handicapées signifie que 56% des soldats ayant servi dans la première Guerre du Golfe ont maintenant, une décennie plus tard, des problèmes médicaux.

Le tribunal de Tokyo, guidé par les principes du droit pénal international et le droit humanitaire international, a trouvé Bush coupable de crimes de guerre

Bien qu'il n'ait pas été signalé dans la grande presse US, récemment un tribunal a Tokyo, guidé par les principes du droit pénal international et le droit humanitaire international, a constaté que le président George W. Bush était coupable de crimes de guerre. Le 14 mars 2004, Nao Shimoyachi rapportait dans The Japan Times que le président Bush avait été reconnu coupable « pour attaque de civils avec des armes non discriminantes et d'autres armes, » et le « tribunal a aussi émis des recommandations pour interdire les obus de l'uranium appauvri et les autres armes qui nuisent aux gens indistinctement. » Bien que c'était un « Tribunal de Citoyens » n'ayant aucune autorité légale, les participants ont décidé sincèrement que les lois internationales ont été violées et la condamnation pour crimes de guerre était justifiée.

Les troupes impliquées dans le combat réel ne sont pas les seules à signaler des symptômes. La 442ème compagnie de Police Militaire de l'Armée de la Garde Nationale de New York servant en Iraq a plusieurs membres qui disent lutter contre des malaises physiques persistants qui ont commencé l'été dernier à Samawa en Iraq.

Je suis tombé malade immédiatement en juin, a déclaré le sergent-chef. Ray Ramos, un flic habitant à Brooklyn. Ma santé va périclitant avec des maux de tête tous les jours, les mains constamment engourdies et des éruptions cutanées sur l'estomac.

Uranium Medical Research Center : Les échantillons d'air, de terrain et d'eau contenaient des centaines de milliers de fois le niveau normal de radiation

Le Dr Asaf Durakovic, fondateur de Uranium Medical Research Center (UMRC), et experts en médecine nucléaire, qui a examiné et testé neuf soldats de la compagnie, affirme que quatre ont presque certainement inhalé des poussières radioactives des explosions des obus US fabriqués avec de l'uranium appauvri. Les tests du laboratoire ont révélé des traces de deux formules d'uranium artificiel dans les échantillons d'urine provenant de quatre soldats.

Si tel est le cas, les hommes -- le sergent Hector Vega, le sergent Ray Ramos, le sergent Agustin Matos et le caporal Anthony Yonnone - sont les premiers cas confirmés d'irradiation par l'uranium appauvri inhalé dans le conflit actuel en Irak.

La 442ème, composée en majorité de policiers, de pompiers et d'agents de correction de New York, est basée à Orangeburg dans le Compté de Rockland. Dépêchés en Iraq à Pâques 2003, les membres de l'unité ont fournit la garde pour les convois, le fonctionnement des prisons et la formation de la police irakiennes. La compagnie entière doit rentrer chez elle plus tard ce mois-ci.

« Ce sont des résultats étonnants, d'autant plus que ces soldats étaient membres de la police militaire et n'étaient pas exposés au feu de la bataille, » a déclaré le Dr Duracovic Asaf, qui a examiné les GI et effectué les tests.

Dans un groupe de huit militaires de la coalition menée par les USA, dont les bébés sont nés sans yeux, sept sont connus pour avoir été exposés directement à la poussière d'UA. Dans un groupe (250 soldats) exposé durant la première Guerre du Golfe, 67% des enfants conçus après la guerre, avaient des malformations à la naissance.

L'équipe de recherche du Dr Durakovic de l'UMRC a aussi effectué une visites de trois semaines sur le terrain en Iraq en octobre 2003. Elle a recueilli environ 100 échantillons de substances comme de la terre, de l'urine de civils et des tissus de cadavres de soldats irakiens dans 10 villes, dont Bagdad, Bassora et Najaf. Durakovic a dit que les tests préliminaires montraient que les échantillons d'air, de terre et d'eau contenaient « des centaines de milliers de fois » le niveau de radiation naturel. Durakovic a déclaré à The Japan Times :

Il y a ce haut niveau de contamination parce que beaucoup plus d'uranium appauvri a été utilisé cette année qu'en 1991 (première Guerre du Golfe).

Ils entravent les efforts visant à prouver le lien entre l'uranium appauvri et la maladie.

Ils ne veulent pas admettre qu'ils commettent des crimes de guerre en utilisant des armes qui tuent sans discernement et sont interdits par le droit international.

(Note sur le Dr Durakovic : Tout d'abord, il lui a été instamment demandé de mettre fin à ses travaux, il a été viré de sa fonction, puis sa maison a été saccagée et il a aussi déclaré avoir reçu des menaces de mort. Evidemment, le DoD est très désireux de censurer les dénonciateurs de l'UA !)

Distinction diagnostique entre uranium naturel et UA par la technique de TIMS

Le Dr Durakovic avec Patricia Horan et Leonard Dietz, ses associés de recherche à l'UMRC, ont publié une unique étude en août 2002, publiée dans le Military Medicine Medical Journal. L'étude est considérée comme la première à examiner l'UA inhalé par les anciens combattants de la Guerre du Golfe en utilisant la technique de spectrométrie de masse de l'ionisation thermique, ce qui leur a permis de différencier facilement l'uranium naturel de l'uranium appauvri. L'étude, qui a examiné des anciens combattants britanniques, canadiens et étasuniens, tous souffrant des affections typiques du Syndrome de la Guerre du Golfe, a constaté que, neuf ans après la guerre, 14 des 27 anciens combattants étudiés avaient de l'UA dans leurs urines. De l'UA a aussi été trouvé dans les poumons et les os d'un ancien combattant de la Guerre du Golfe décédé. Qu'aucune étude gouvernementales n'ait été faite sur l'UA inhalé « équivaut à une énorme faute professionnelle, » a déclaré Dietz dans une interview.

Particules de petite taille et de structure cristalline

Les japonais ont commencé à étudier les effets de l'UA dans le sud de l'Iraq au cours de l'été 2003. Ils avaient un compteur Geiger dont ils voyaient les dépassements d'échelle à de nombreuses occasions. Au cours de leur visite, un hôpital local traitait plus de 600 enfants par jour, parmi lesquels beaucoup souffraient de symptômes d'empoisonnement par les radiations internes. 600 enfants par jour ? Combien de ces enfants auront le cancer et souffriront de mort précoce et douloureuse ?

« L'ingestion de particules d'UA peut provoquer jusqu'à 1.000 fois les dégâts d'une radiographie, » a déclaré Mary Olson, spécialiste des déchets nucléaires et biologiste au Nuclear Information and Resource Service de Washington

C'est la différence de taille des particules ainsi que leur structure cristalline qui rend la présence de poussière d'UA dans l'environnement aussi extrêmement dangereuse, et qui différencie ses propriétés de celle de la poussière d'uranium naturel omniprésente, à laquelle nous sommes tous exposés chaque jour, dont les particules atteignent rarement un aussi petite taille. Ce point souligne que la comparaison des particules d'UA à celles de l'uranium naturel, beaucoup plus grandes, est trompeuse.

Les militaire US et leurs partisans citent régulièrement une étude de Rand Corp, qui se sert de l'uranium naturel inhalé par les mineurs.

Les particules d'un diamètre inférieur à 10 microns peuvent accéder aux plus profonds recoins des tissus pulmonaires où elle restent logées en permanence. Par ailleurs, si la substance est relativement insoluble, comme la poussière produites par la combustion de l'UA, elle restera en place pendant des décennies, se dissolvant très lentement au cours du temps dans la circulation sanguine et lymphatique. Des études ont identifié de l'UA dans l'urine d'anciens combattants de la Guerre du Golfe neuf ans après le conflit, ce qui atteste de la permanence de la céramique d'oxyde d'UA dans les poumons. Les effets sont donc très différentes de la poussière d'uranium naturel, dont les particules grossières sont presque entièrement éliminées par l'organisme en 24 heures.

Plus de 10 billions de doses de 0,34 milligrammes flottent autour de l'Iraq et de l'Afghanistan

L'armée est consciente des effets nocifs de l'UA sur le code génétique humain. En 2001, une étude des effets de l'UA sur l'ADN réalisée par la Dr Alexandra C. Miller pour l'Armed Forces Radiobiology Research Institute à Bethesda dans le Maryland, indiquait que l'instabilité chimique de l'UA provoque un million de fois plus de dommages génétiques que l'on en attendrait de son seul effet radioactif.

Les études ont montré que les nano particules inhalées sont beaucoup plus toxiques que les micro particules de même composition chimique. Le toxicologue britannique Vyvyan Howard a signalé que l'augmentation de toxicité des nano particules est due à leur taille.

Par exemple, quand des souris ont été exposées à un virus de la taille des particules du Teflon (0,13 micron) dans une étude à l'Université de Rochester, il n'y a pas eu d'effet néfaste. Mais lorsque les souris ont été exposées à des nano particules de Teflon pendant 15 minutes, presque toutes les souris sont mortes en moins de 4 heures.

Leuren Moret, une autre chercheuse sur l'UA a écrit :

Les voies d'irradiation de l'uranium appauvri peuvent être à travers la peau, par inhalation et par ingestion. Les nano particules ont une grande mobilité et peuvent facilement entrer dans le corps. L'inhalation de nano particules d'uranium appauvri est la plus dangereuse irradiation, car les particules passent directement dans le sang à travers la barrière pulmonaire-sanguine.

Lorsqu'elles sont inhalées par le nez, les nano particules peuvent passer du bulbe olfactif directement dans le cerveau à travers la barrière hématoencéphalique, où elles migrent toutes à travers le cerveau. Beaucoup de soldats exposés à l'uranium appauvri à l'ère du Golfe ont été diagnostiqués avec des tumeurs du cerveau, des lésions cérébrales et la faculté de penser compromise. L'uranium peut interférer avec les mitochondries, qui fournissent l'énergie des processus nerveux, et dans la transmission des signaux nerveux à travers les synapses dans le cerveau.

En se basant sur les données de dissolution et du taux d'excrétion, il est possible d'évaluer approximativement la quantité d'UA initialement inhalée par les anciens combattants. Pour la poignée d'anciens combattants étudiée, la quantité moyenne est 0,34 milligrammes. La connaissance de l'activité spécifique (taux de rayonnement) de l'UA permet de déterminer que la quantité totale des radiations (alpha, bêta et gamma) provenant de l'UA et de ses produits de désintégration radioactifs dans leur corps s'élève à environ 26 émissions radioactives par seconde, soit 800 millions d'émissions par an. À 34 milligrammes la dose, il y en a plus de 10 billions flottant autour de l'Iraq et de l'Afghanistan.

De combien de morts supplémentaires parle-t-on ? Au lendemain de la première Guerre du Golfe, l'Atomic Energy Authority (AEA) britannique a présenté des estimations sur les effets potentiels de la contamination de l'UA laissée par le conflit. Il a calculé qu'ils « pouvaient provoquer potentiellement 500.000 morts. » C'est « un chiffre théorique » avait-il souligné, qui indiquait « un important problème. »

Le calcul de l'AEA a été fait dans une note confidentielle pour la compagnie privatisée de munitions, Royal Ordnance, datée du 30 avril 1991. Le nombre élevé de décès potentiels a été rejeté comme « très loin d'être réaliste » par le ministre de la défense britannique, Lord Gilbert. « Puisque les salves ont été tirées dans le désert, à plusieurs kilomètres du village le plus proche, il est hautement improbable que la population locale ait été exposée à d'importante quantité d'oxyde respirable, » a-t-il dit. Ces remarques ont été faites avant les dernières invasions d'Afghanistan et d'Irak, où l'uranium appauvri a été utilisées à plus grande échelle à l'intérieur et à proximité de bon nombre des quartiers les plus peuplés. Si la quantité d'UA utilisée dans la première Guerre du Golfe suffisait pour provoquer 500.000 décès potentiels, (si elle avait été utilisée à près des quartiers peuplés), alors qu'est-ce que va donner près de six fois cette quantité utilisée à l'intérieur et à proximité des grandes villes dans l'opération Iraqi Freedom ? En extrapolant l'estimation de l'AEA, cette quantité donne le chiffre potentiel de 3 millions de morts supplémentaires dus à l'inhalation de poussières d'UA en Irak seul, sans inclure l'Afghanistan. Cela représente environ 11% du total des 27 millions de gens de la population irakienne. Dan Bishop, docteur en chimie pour IDUST juge que cette estimation être basse, en considérant la longue durée de vie de la poussière d'UA. Dans certaines régions d'Afghanistan, la concentration est plus grande qu'en Irak.

Les souffrances des anciens combattants

Que peut faire une personne en bonne santé, à part attendre, quand elle a inhalé de la poussières mortelles ? Le capitaine Terry Riordon était membre des forces armées canadiennes qui servaient dans la première Guerre du Golfe. Il est mort en avril 1999 à l'âge de 45 ans. Terry avait quitté le Canada en très bonne forme, un homme qui faisait du ski de fond et courait des marathons. À son retour, seulement deux mois plus tard, il pouvait à peine marcher.

Il est revenu au Canada en février 1991 avec la perte certifiée du contrôle moteur, de la fatigue chronique, des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques, des problèmes de sommeil, la perte de la mémoire à court terme, des douleurs testiculaires, des douleurs des os, de la diarrhée, et une dépression. Après sa mort, la contamination par l'uranium appauvri a été découvert dans ses poumons et ses os. Pendant huit ans, il a subi d'innombrables maux et lutté avec la bureaucratie militaire et le système pour obtenir un diagnostic et un traitement. Il s'était arrangé pour à sa mort léguer son corps à l'UMRC. Grâce à son don, l'UMRC a été en mesure d'obtenir la preuve concluante que l'inhalation de fines particules de poussière d'uranium appauvri avait complètement détruit sa santé. Combien de Terry Riordon sont là exposés au milieu des troupes, sans parler des civils irakiens et afghans ?

L'inhalation de poussière ne va pas tuer tout de suite un grand nombre de civils irakiens et afghans, pas plus qu'elle ne l'a fait pour le capitaine Riordan. Ce que nous allons plutôt voir est un grand nombre de gens avec de graves maladies chroniques, ayant une espérance de vie considérablement réduite, avec de multiples formes de cancer.

Melissa Sterry, une autre ancienne combattante malade, a servi six mois à l'approvisionnement de la base du Koweït au cours de l'hiver 1991-92. Une partie de son travail avec la Compagnie d'Équipements de Combat de la Garde Nationale était de nettoyer les chars et les autres véhicules blindés qui avaient servi pendant la guerre, de les préparer pour l'entreposage.

Elle a dit qu'elle avait balayé les véhicules blindés, nettoyé la poussière, le sable et les débris, parfois ordonnée d'aider à enterrer des pièces contaminées. Dans un entretien téléphonique, elle a déclaré que, après des recherches sur l'uranium appauvri, elle a choisi de ne pas faire les tests de l'armée, car elle ne pouvait pas faire confiance aux résultats. Il est alarmant de constater que Melissa était stationnée au Koweït, et non pas en Irak. Le nettoyage des tanks avec de la poussière d'UA a suffi à la rendre malade.

L'alliance militaire US-UK : Des criminels de guerre

En 2003, le Christian Science Monitor a envoyé des reporters en Irak pour enquêter sur les effets à long terme de l'uranium appauvri. Le rédacteur Scott Peterson a vu des enfants jouant sur un tank incendié près d'un stand de légumes à la périphérie de Bagdad, un tank, qui avait été détruit par des obus à blindage perçant recouverts d'uranium appauvri. Portant son masque et des vêtements de protection, il a pointé son compteur Geiger vers le tank. Il a enregistré 1.000 fois le rayonnement du fond naturel. Si les troupes étaient en mission charitable d'apporter la démocratie en Irak, tenir ces enfants hors de portée de ces dangers ne serait-il pas la priorité?

Les lois de la guerre interdisent l'utilisation d'armes ayant des effets mortels et inhumains au-delà du champ de bataille. On ne peut pas non plus déployer légalement des armes en temps de guerre quand il est connu qu'elle resteront actives, ou nuiront après que la guerre soit terminée. Il n'est donc pas étonnant que le tribunal japonais ait jugé le président Bush coupable de crimes de guerre.

Le Dr Alim Yacoub de l'Université de Bassora a mené une étude épidémiologique sur l'incidence des cancers chez les enfants de moins de quinze ans, dans la région de Bassora (une région bombardée à l'UA lors de la première Guerre du Golfe). Ils ont constaté 24% d'augmentation au cours de la période de 1990 à 1999. C'était avant la dernière invasion.

Au Kosovo, des pics de cancer et de malformations congénitales semblables ont été remarquées par de nombreux experts internationaux, bien que la quantité d'armes à l'UA utilisée n'était qu'une petite fraction de celle qui a servi en Iraq.

Résultats d'une étude de terrain en Afghanistan

Les statistiques vérifiables pour l'Iraq resteront évasives pendant un certain temps, mais les études de terrain très répandue en Afghanistan montrent l'existence d'un désastre de santé publique à grande échelle. En mai 2002, l'UMRC (Uranium Medical Research Center) a envoyé une équipe sur le terrain pour interroger et examiner les habitants et les gens déplacés en Afghanistan. L'équipe de terrain de l'UMRC a commencé d'abord par identifier plusieurs centaines de gens souffrant de maladies et d'états médicaux montrant les symptômes cliniques considérés propres à l'exposition aux rayonnements. Pour enquêter sur la possibilité que les symptômes sont dus à des maladies de radiations, l'équipe de l'UMRC a recueilli des échantillons d'urine et de terre, pour les transporter dans un laboratoire de recherche indépendant en Angleterre.

L'équipe de terrain de l'UMRC a trouvé des civils afghans avec des symptômes aiguës d'empoisonnement par radiations, avec des symptômes de contamination interne chronique à l'uranium, notamment des problèmes congénitaux chez les nouveau-nés. Les civils locaux ont signalé de grands nuage de poussière dense et des panaches de fumée montant des points d'impacts, une odeur âcre, suivie par la brûlure des fosses nasales, de la gorge et des voies respiratoires supérieures. En tous les lieux les sujets présentaient des symptômes au profil et à la chronologie identiques. Les victimes signalaient des symptômes incluant des douleurs dans les vertèbres cervicale, sur le dessus des épaules et dans la zone basale du crâne, en bas du dos/douleurs rénales, de la faiblesse des muscles et des jointures, des difficultés à dormir, des maux de tête, des problèmes de mémoire et de désorientation.

Deux équipes scientifiques supplémentaires ont été envoyées en Afghanistan. La première, arrivée en juin 2002, s'est concentrée sur la région de Jalalabad. La seconde, arrivée quatre mois plus tard, a élargi l'étude pour inclure la capitale Kaboul, qui a une population de près de 3,5 millions de gens. La ville elle-même contient le plus grand nombre d'objectifs relevés, déterminés durant l'Operation Enduring Freedom. Aux fins de l'étude, les alentours de trois grands sites bombardés ont été examinés. Il était prévu que la signature de l'uranium appauvri ou enrichi serait trouvée dans les échantillons d'urine et de terre relevés au cours de l'étude. L'équipe n'était pas prête au choc de ses trouvailles, qui indiquaient à Jalalabad et à Kaboul que l'UA était à l'origine du taux de maladies élevé. Les tests effectués sur un certain nombre de sujets de Jalalabad montraient une concentration de 400% à 2.000% fois supérieure à celui d'une population normale, des montants jamais enregistrés auparavant par des études civiles.

Ceux de Kaboul, qui ont été directement exposés aux bombardements chirurgicaux US-britanniques, montraient des signes de contamination extrême, compatibles avec l'irradiation à l'uranium. Il s'agit notamment de douleurs dans les articulations, de douleurs dans le dos/reins, de faiblesse musculaire, de problèmes de mémoire, de désorientation et de confusion. Ceux exposés aux bombardements rapportent des symptômes de maladies du type de la grippe, des saignements, des écoulements du nez et les muqueuses sanguinolentes. Combien de ces gens souffrent d'une mort du cancer douloureuse et précoce ? L'équipe de l'étude elle-même s'est plainte de symptômes analogues pendant son séjour. La plupart de ces symptômes durent des jours, voire des mois.

En août 2002, l'UMRC achevait l'analyse préliminaire des résultats de Nangarhar. Sans exception, chaque donneur d'échantillon d'urine était positif à la contamination à l'uranium. Les résultats indiquent un niveau de contamination incroyablement élevé ; la concentration étaient 100 à 400 fois plus grande que celles des anciens combattants de la Guerre du Golfe testés en 1999. Un chercheur a signalé, « Nous avons pris deux échantillons de sol et biologiques, et avons constaté la présence d'une radioactivité considérable dans l'urine, la forte concentration nous a étonné. Elle est au-delà de nos plus folles supputations. »

Automne 2002 : 30% des gens interrogés en Afghanistan montrent les symptômes de la maladie des radiations

En automne 2002, l'équipe de terrain de l'UMRC revenait en Afghanistan pour une enquête plus étendue, et révélait une irradiation potentiellement plus grande que prévue initialement. Environ 30% des gens interrogées dans les zones touchées montraient des symptômes de la maladie des radiations. Les nouveaux nés sont parmi ceux affichant les symptômes, avec les anciens des villages signalant que plus de 25% des nourrissons étaient inexplicablement malades.

Quelle est l'importance et étendue de l'irradiation ? Une citation du rapport de terrain de l'UMRC indique :

L'équipe de terrain de l'UMRC a été choquée par l'ampleur des effets de santé publique en relation avec les bombardements. Sans exception, sur chaque site bombardé examiné, les gens sont malades. Une portion importante de la population civile présente des symptômes correspondants à la contamination interne par l'uranium.

En Afghanistan, contrairement à l'Iraq, les résultats de laboratoire de l'UMRC montraient des concentrations d'uranium non appauvri beaucoup plus élevées que chez les victimes de l'UA en Iraq. L'Afghanistan a servi de terrain d'essai pour une nouvelle génération de bombes brise-bunkers contenant de fortes concentrations d'autres alliages d'uranium.

« Une partie importante de la population civile » ? Il semble qu'en allant après une poignée de terroristes en Afghanistan, nous ayons empoisonné un grand nombre de civils innocents, dont un nombre disproportionné d'enfants.

L'armée a trouvé de l'uranium appauvri dans l'urine de certains soldats, mais a soutenu qu'il ne suffisait pas à les rendre gravement malade dans la plupart des cas. Les critiques ont demandé des tests plus pointus, plus coûteux.


Italie

Selon un envoi en octobre 2004 de l'Observatoire de santé militaire italien, un total de 109 soldats italiens sont morts jusqu'ici d'irradiation par l'uranium appauvri. Un porte-parole militaire à l'Observatoire de santé, Domenico Leggiero, a déclare que « Le total des victimes dépasse le nombre total de gens morts d'accidents de la route [il parlait certainement des militaires sans considérer les civils, NDT]. Quiconque niant l'importance de ces données est simplement de mauvaise foi, et la vérité est que nos soldats sont en train de disparaître à cause du manque de protection adéquate contre l'uranium appauvri. » Les membres de l'Observatoire ont demandé une audience d'urgence « en vue d'étudier l'efficacité des mesures de sauvegarde et de prévention visant à réduire le nombre de morts parmi nos soldats servant. » [2]

Il n'y avait que 3.000 soldats italiens envoyés en Iraq, et ils étaient là pour une courte période. 109 représente environ 3,6% du total. Si le même pourcentage d'Irakiens recevait une irradiation similaire, leur nombre s'élèverait à 936.000. Comme les Irakiens vivent en permanence dans le même environnement contaminé, le pourcentage sera plus élevé.

Pentagone et machine à désinformation : Ils mentent et dénigrent

Le Pentagone/DoD a interféré dans la capacité de l'UMRC à publier ses études en dirigeant de manière progressive et persistante un programme de désinformation dans la presse contre lui, et grâce à son contrôle des subventions de recherche en science, à réfuter les résultats scientifiques de l'UMRC et à détruire la réputation de son personnel scientifique, de ses médecins et de ses laboratoires. L'UMRC est la première organisation indépendante de recherche à trouver de l'uranium appauvri chez les anciens combattants US, anglais et canadiens de la première Guerre du Golfe et a, plus tard, suite à l'opération Iraqi Freedom, trouvé de l'uranium appauvri dans l'eau, les sols et l'atmosphère de l'Iraq, ainsi que dans les échantillons biologiques donnés par les civils irakiens. Pourtant, la première chose remontant des recherches sur Internet sont ces supposés « études montrant à maintes reprises l'UA inoffensif. » La technique est d'aborder l'histoire comme un débat entre le gouvernement et les experts indépendants, dans lequel l'intérêt public est stimulé par la polarisation des questions plutôt que la révélation de la vérité scientifique et médicale. Les questions des gouvernements, des organismes de contrôle de l'ONU (OMS, le PNUE, l'AIEA, CDC, DOE, etc) et du secteur de la défense (militaires, développeurs et fabricants d'armes) sont systématiquement confuses et mal informées.

Le Dr Yuko Fujita, un professeur assistant de l'Université de Keio au Japon, qui a examiné les effets de la radioactivité en Irak de mai à juin 2003, a déclaré, « Je doute que l'Iraq contrefasse les données, car il existe en fait un grand nombre d'enfants souffrant de leucémie dans les hôpitaux. Après la guerre, la situation en Irak sera désespérée chez certains enfants de cinq à 10 ans. »

Le 14 mars 2004, le Tribunal des Citoyens de Tokyo, qui « a déclaré coupables » le président Bush, a fait le résumé suivant concernant les armes à l'UA (ce tribunal de citoyens n'a pas d'autorité légale contraignante) :

1. Leur utilisation a des effets non discriminés ;

2. Leur utilisation est hors de proportion avec la poursuite d'objectifs militaires ;

3. Leur utilisation a des effets néfastes, durables et graves sur une étendue considérable de l'environnement ;

4. Leur utilisation provoque des blessures superflues et des souffrances inutiles.

Il y a deux ans, le président Bush a retiré les États-Unis des signataire de la Cour Pénale Internationale, ratifié par toutes les autres démocraties occidentales. La Maison Blanche vise en fait à immuniser entièrement les chefs de guerre US contre les poursuites pour crimes de guerre. Il a aussi demandé expressément l'immunité des ressortissants étasuniens contre les poursuites de la Cour Criminelle Internationale.

Conclusions

Si des terroristes avaient réussi à propager partout aux USA quelque chose qui provoquera pendant de nombreuses années des centaines de milliers de cancers et des malformations congénitales, ils seraient coupables d'un crime contre l'humanité qui dépasse de loin en portée et en gravité les attentats du 11 septembre. Même si ce n'était pas délibéré [3], avec nos campagnes militaires nous avons fait tout cela en Irak et en Afghanistan. Si l'environnement est tellement dangereux et malsain que l'on ne puisse respirer sans danger, alors les signes extérieurs de la démocratie ont peu de sens. Au moins sous Saddam Hussein, les irakiens pouvaient rester en bonne santé et concevoir des enfants normaux. Peu d'étasuniens sont conscients qu'en se débarrassant de Saddam, nous avons laissé à sa place quelque chose de beaucoup plus grave.

Original : http://www.currentconcerns.ch/archive/2006/03/20060312.php
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
Notes du traducteur

1- En fait, le simple frottement de l'obus dans le canon ou dans l'air suffit à enflammer son enveloppe en UA. L'obus voyage dans l'air en disséminant de la poussière radioactive.

2- C'est édifiant ! Les italiens s'inquiètent des leurs mais ne parlent même pas des populations civiles en Irak.

3- Tu parles Charles ! Pas délibéré ! Les effets de l'UA étaient connus dès 1943 :
...Le plan des bombes sales, des armements à gaz toxique radioactif de l'UA, des missiles et des balles sales, était contenu dans une note (9) déclassée datée du 30 octobre 1943. Elle était adressée au général Leslie Groves, qui dirigeait le Projet Manhattan, la tentative US pour construire des bombes atomiques durant la Deuxième Guerre Mondiale.
La recommandation pour le développement de l'UA comme pénétrateur cinétique n'a jamais été mentionnée dans la note de Groves. C'était spécifiquement pour la dépopulation.
La note de Groves indique clairement qu'en 1943, les scientifiques US recommandaient l'usage d'armes à gaz toxiques radioactifs afin de souiller l'air, l'eau, le sol, la nourriture, l'environnement et le sang des populations exposées. La contamination à long terme est permanente, puisque l'uranium-238 a une demi vie de 4,5 milliards d'années, rendant les régions souillées inhabitables pour l'éternité... :
http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1