Site internet http://www.aredam.net
Voir les nouveautés sur le site : http://www.aredam.net/divers.html
Titre de cette page :
http://www.aredam.net/genocide-uranium-238-documentation-1.html
1 - Introduction :
Qu'est-ce-que l'uranium dit "appauvri"
?
C'est un gaz radioactif qui se loge au coeur même
de la vie, et qui la détruit irrémédiablement. L'appellation
"uranium appauvri" est une création de la propagande
militaire, tendant à faire apparaître comme innoffensif ce
produit. Il s'agit en réalité d'uranium pur, d'isotope 238.
L'isotope 235 qui est utilisé comme combustible pour les centrales
nucléaires et pour les bombes atomiques, est simplement sous représenté
par rapport à l'isotope 238. C'est un type de produit mortel inconnu
jusqu'alors, qui n'a pas d'équivalent comme arme mortelle produite
par l'homme, car il s'attaque au mécanisme fondamental de la vie,
à la capacité de reproduction. Disséminé comme
il l'est actuellement, depuis sa première utilisation par Israël
dans les années 70, contre les armées arabes, lors de la
guerre du kippour, dans toute l'atmosphère de la planète,
il vise à l'extinction générale de l'espèce
humaine.
L'uranium dit "appauvri", est de l'uranium
238 quasiment pur (99,8%), radioactif sur 4,5 milliards d'années,
que se transforme en nanoparticules sous l'effet d'un choc, d'une explosion,
ou simplement lors du frottement de l'air, particules de l'ordre du milliardième
de mètre, transportées par le moindre vent sur toute l'étendue
de la planète, et qui vu leur petite taille, traversent sans problème
les muqueuses, et mieux encore, les parois des cellules, pour se loger
à l'intérieur même des cellules (jusque dans les mitochondries
- organes assurant la respiration cellulaire), et donc à proximité
du matériel génétique. Elles bombardent de rayonnements
alpha les chromosomes, détruisant les gènes, modifiant le
code génétique, induisant des cancers, et faisant naître
des monstres dans les populations touchées. Ces nanoparticules
(de la grosseur de l'ordre de dix atomes), parviennent ainsi au coeur
des organes vitaux (cerveau, poumon, foie etc ...). On a là non
pas un métal, mais un gaz radioactif, qui se disperse dans l'atmosphère
de toute la planète et que chacun inhale. Il suffit d'une extrême
petite quantité de ce type de particules pour qu'un cancer ou qu'une
malformation génétique se déclare. Hors, des tonnes
d'uranium 238 ont déjà et continuent à être
lâchées par les armements, dans la nature. Ce qui est laché
sur Gaza, empoisonne immédiatement toute la population sioniste
d'Israël, mais aussi, se dispersera sur toute la planète,
un peu plus tard.
Article n°1 L'uranium (site Internet : ccnr.org).
Exposé fondamental sur l'uranium 238, dit "appauvri".
L'uranium au Canada.
Article 2 (site Internet : lpsc.in2p3.fr) Previous:
nucléaire_énergie_environnement
L'Uranium Appauvri.
Article 3 (site internet wikipedia.org, article
typique de la désinformation institutionnelle du lobby militaro
industriel).
Article 4 (site Internet monde-diplomatique.fr)
" Chimiquement toxique".
Article 5 (site Internet monde-diplomatique.fr).
DES MENSONGES COUVERTS PAR LES NATIONS UNIES. Loi du silence sur l’uranium
appauvri.
Article 6 (site Internet www.alterinfo.net)
http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1
La poussière d'uranium appauvri
est une catastrophe pour les irakiens et les afghans.
Article n°1 L'uranium (site Internet : ccnr.org)
• L'uranium au Canada
• Les risques pour la santé
• Les sousproduits d'uranium
• Les risques pour les mineurs
• Les désastres dans l'environnement
• La filière des armes
• Les désastres d'ordre économique
• Documentation recommandée
Site Internet : http://www.ccnr.org
L'uranium au Canada
La fabrication de combustible et d'armements nucléaires commence
avec l'uranium, métal extrêmement lourd présent sous
forme de minérale dans des gisements souterrains de plusieurs régions
du monde, y compris le Canada, l'Australie, l'Afrique du Sud, les États
Unis et la France. Après son extraction, le minerai d'uranium est
broyé, traité, affiné et, dans certains cas, enrichi
avant de servir à la fabrication de combustible nucléaire
ou d'armes nucléaires -- ou les deux.
Le Canada est le plus important producteur et exportateur d'uranium au
monde. Il abrite également le siège social de Cameco, la
plus importante société d'exploitation de l'uranium au monde,
formée en 1988 avec la fusion de deux sociétés de
la Couronne, soit Eldorado nucléaire Limitée et la Saskatchewan
Mining Development Corporation. Aujourd'hui, la Saskatchewan et l'Ontario
exploitent des mines d'uranium tandis que les Territoires du Nord-Ouest
l'ont fait dans le passé. On a fait de l'exploration pour l'uranium
partout au Canada. La Colombie Britannique a imposé un moratoire
de sept ans sur l'exploitation minière en 1980, tandis que la Nouvelle
Écosse a mis l'exploitation et l'exploration en veilleuse.
En dépit d'une baisse des prix, les sociétés de l'exploitation
d'uranium poursuivent leurs efforts d'expansion en Saskatchewan et dans
les Territoires du NordOuest.
L'exploitation de l'uranium comporte certains atouts, comme les revenus
de l'exportation et la création d'emplois (quoique dangereux et
relativement éphémères). Toutefois, les effets négatifs
de l'exploitation sur l'environnement, l'économie, les autochtones
et la santé l'emportent sur ces avantages.
Les risques pour la santé
Lorsqu'il se désintègre, l'uranium émet de l'énergie
et se transforme en substances diverses qui se désintègrent
à leur tour, tout en produisant de l'énergie radioactive
(voir tableau, page 2). Ces matières émettent des radiations
de faible intensité capables de pénétrer les cellules
et de modifier les molécules nécessaires à un fonctionnement
normal. C'est cela qui pose le risque le plus important pour la santé.
Les effets nocifs des radiations atomiques -- cancer, leucémie,
problèmes de reproduction et troubles génétiques
-- ont fait l'objet d'importants débats. Des documents récents,
comme le rapport «BEIR V» publié aux ÉtatsUnis,
concluent que les radiations atomiques sont beaucoup plus dangereuses
qu'on ne le croyait. Aujourd'hui, la plupart des scientifiques considèrent
que toute exposition aux radiations atomiques constitue un risque pour
la santé.
À l'état naturel, l'uranium est dangereux parce qu'il peut
émettre des produits de désintégration radioactifs
comme le radon et le radium dans l'environnement. Le minerai d'uranium
extrait du sol et broyé est plus dangereux encore, car il expose
davantage les humains, la faune et la flore à la radioactivité
de l'uranium lui-même et des gaz et solides radioactifs qu'il répand
dans l'environnement.
________________________________________
Voici la chaine de désintégration radioactif de l'uranium-238
Le tableau ci-dessous énumère, dans leur ordre d'apparition,
tous les produits de désintégration de l'uranium-238. Chaque
élément radioactif présenté ici émet
de la radiation alpha ou béta -- et quelquefois de la radiation
gamma également -- et se transforme donc en l'élément
qui le suit dans la liste.
Pendant l'étape de broyage de l'uranium, presque tout l'uranium
lui- même est extrait de la roche écrasée, mais les
produits de désintégration sont laissées dans les
résidus -- ce qui fait en sorte que 85 pour cent de la radioactivité
du minerai originel est abandonée dans les résidus.
Dans le tableau, la bande horizontale à côté du nom
de chaque produit de désintégration indique la « demi-vie
» de cette substance, selon une échelle logarithmique --
où chaque demi-pouce vers la droite représente une multiplication
par un facteur de mille. Le plomb-206, dernier élément de
la liste, n'est pas radioactif. Il ne fait pas l'objet de désintégration
et n'a donc pas de demi- vie.
Qu'est-ce que la « demi-vie » d'un élément radioactif?
La demi-vie d'un élément radioactif c'est la temps que ça
prend pour que la moitié de ses atomes se désintègrent
-- et se tranforment en quelque chose d'autre. Par exemple, la demi-vie
du radium-226 est de 1 600 ans (tel qu'indiqué sur le table ci-dessus).
Par conséquent, en 1 600 ans, un gramme de radium-226 va se transformer
en un demi-gramme de radium-226 et en un demi-gramme de quelque chose
d'autre (d'autres produits de désintégration radioactif).
Après qu'un autre 1 600 ans se sont écoulé, il ne
reste qu'un quart de gramme du radium-226 originel.
Une quantité de n'importe quel élément radioactif
diminue d'un facteur de mille (1 000) en l'espace de 10 demi-vies. Par
conséquent, en 16 000 ans, un gramme de radium-226 se décomposera
en un milligramme de radium-226 et en 999 milligrammes d'autres produits
de désintégration. De même, en 760 000 ans, un gramme
de thorium-230 sera réduit à un milligramme, à cause
de la demi-vie de 76 000 ans du thorium-230, tel qu'indiqué dans
le tableau ci-dessus.
________________________________________
Les sousproduits d'uranium
Libéré en grande quantité par l'activité minière,
le gaz radon-222 peut parcourir des milliers de kilomètres en quelques
jours sans jamais trop s'éloigner de la surface du sol, à
cause de sa pesanteur. Le radon s'émane aussi en grande quantité
des montagnes de résidus miniers radioactifs entassés à
proximité de ces mines. Or plusieurs personnes sont mortes du cancer
après avoir été longtemps exposées à
d'infimes quantités de radon. Des programmes élaborés
dans plusieurs pays (le Canada exclu) permettent de contrôler la
quantité de radon chez soi.
Le radon se désintègre en sousproduits appelés les
produits de filiation du radon. Absorbées par le corps, ces substances
peuvent provoquer le cancer du poumon, des maladies du sang, des troubles
rénaux et des problèmes de reproduction. Poussé par
le vent, le radon dépose sur le sol ses produits de filiation,
qui s'infiltrent dans la faune et la flore.
Le radium-226 est un autre sousproduit de l'uranium en désintégration.
Il est un métal lourd radioactif. Il servait autrefois à
la fabrication de peintures luminescentes. Parmi ceux qui ont fabriqué
ou utilisé ces produits, plusieurs sont morts d'un cancer des os,
du sinus ou de l'apophyse mastoïde (extension osseuse du crâne
située derrière l'oreille. C'est pourquoi le radium est
utilisé aujourd'hui en quantités infimes, à des seules
fins médicales. En dépit de son caractère dangereux,
le radium est rejeté avec les résidus miniers, où
il continue toujours à produire le gaz radon par désintégration
radioactive.
De tous les sousproduits de la désintégration de l'uranium,
le thorium-230 a la demivie la plus longue, soit 76 000 ans. Il est particulièrement
toxique pour le foie et les reins. Les radiations qu'il émet peuvent
pénétrer le corps même à grande distance. De
toute façon, il est dangereux même s'il n'est pas absorbé
par le corps. Il se désintègre en radium-226.
Les risques pour les mineurs
Bien que nous soyons tous exposés aux dangers de l'exploitation
minière de l'uranium, les personnes qui courent le plus grand risque
sont les mineurs qui transportent l'uranium vers la surface. Les produits
de filiation du radon sont présents dans la poussière microscopique
qu'ils respirent. Ces particules radioactives s'infiltrent à demeure
dans les poumons, dont ils endommagent les tissus.
Au Canada, de nombreux témoignages font ressortir la nature meurtrière
de l'exploitation de l'uranium. Publié en 1982 par la Commission
de contrôle de l'énergie atomique, le rapport Thomas/MacNeil
a révélé qu'un mineur exposé pendant 50 ans
aux doses maximales de radiations permises par la loi serait quatre fois
plus susceptible de contracter un cancer du poumon que le grand public.
À ce rythme là, on pourrait s'attendre qu'un mineur d'uranium
sur cinq meure d'un cancer du poumon au Canada.
«The Health Dangers of Uranium Mining», rapport publié
en 1980 par la British Columbia Medical Association dans le cadre de la
Commission royale d'enquête sur l'exploitation minière de
l'uranium, signale «une moisson grandissante de cancers dûs
aux radiations chez les mineurs.» La Commission royale a préparé
le chemin pour le moratoire de sept ans sur l'exploitation de l'uranium
en Colombie Britannique.
Le gisement de Cigar Lake, un site d'exploitation proposé en Saskatchewan,
constitue un risque encore plus grand pour les mineurs à cause
de niveaux très élevés de radioactivité. On
y trouve des teneurs allant jusqu'à 60 pour cent uranium, soit
500 fois plus élevées que celles des minerais d'Elliot Lake
en Ontario. Jubilants, les dirigeants de cette exploitation ont qualifié
«d'uranium pur» le gisement de Cigar Lake. Il se pourrait
même que leur exploitation exige le recours à des robots.
Or écologistes et travailleurs sont très inquiets. Au dire
d'un représentant du syndicat des mineurs (United Steel Workers),
Cameco procédera à l'extraction de l'uranium au moyen de
méthodes qui n'ont pas fait leurs preuves. En d'autres mots, les
travailleurs serviront de cobayes.
En dépit des préoccupations qui entourent la question des
radiations atomiques, le gouvernement de la Saskatchewan est allé
de l'avant avec ses projets pour Cigar Lake. La mine ne fera pas l'objet
d'audiences publiques. Tout ce que le gouvernement exige est que l'Étude
d'impact environnemental de la société minière soit
accessible au public durant 30 jours pour commentaire.
Les désastres dans l'environnement
L'uranium peut nuire à l'environnement de plusieurs façons.
Voyons d'abord l'impact du processus minier luimême. Pour extraire
l'uranium, il faut détruire de grandes surfaces de terres qui resteront
stériles des années durant. Le traitement du minerai exige
l'usage de produits chimiques toxiques: ammoniaque, acide chlorhydrique,
kérosène et eau oxygénée. Ces substances sont
systématiquement déversées dans l'environnement.
Le plus grand risque pour l'environnement est dû aux résidus
miniers laissés par le broyage et le traitement du minerai d'uranium.
Ces résidus conservent 85 pour cent de la radioactivité
du minerai d'origine sous forme de produits de désintégration
qui se regénèrent sans cesse. Les tas de résidus
miniers contiennent également des matières chimiques toxiques:
acides, arsenic, nitrates et métaux lourds. Environ 175 millions
de tonnes de résidus jonchent le sol canadien.
________________________________________
Ce mur de sable radioactif, de 10 mètres de haut, retient un véritable
lac de ce matériel résidu des opérations de la défunte
mine d'uranium Stanrock. Il y a 130 million de tonnes de cette substance
dans la région d'Elliot Lake; elle va rester dangereusement radioactive
pendant des centaines de milliers d'années. Les compagnies minières
cherchent à obtenir du gouvernement canadien la permission de les
recouvrir d'eau et de tout simplement les abandonner là.
________________________________________
photo de Robert Del Tredici
tiré de son livre intitulé
At Work In The Fields Of The Bomb
(Harper and Row, 1987)
________________________________________
Or personne n'a encore abordé le problème
de l'élimination de ces déchets radioactifs. Personne ne
s'est encore demandé à qui reviendra cette tâche.
En fait, d'immenses tas de résidus ont simplement été
abandonnées lors de fermetures de mines. Laissés dans l'environnement
immédiat, ces résidus laissent échapper des poussières
radioactives et du radon dont les retombées radioactives se répandront
sur de vastes étendues pour des milliers d'années à
venir.
Des études ont démontré que les radiations des résidus
miniers ont atteint la végétation des Territoires du NordOuest,
les caribous et même la population Inuit de la région. En
Ontario dans les années soixantedix, toute la région de
la rivière Serpent, soit un réseau de 88 km de ruisseaux,
de lacs et de rivières, est devenu impropre à la consommation
car des résidus émanant d'Elliot Lake s'y sont infiltrés.
Les mines d'uranium modernes ont également leur part de problèmes:
des pannes et des erreurs dans les systèmes de gestion des déchets
ont provoqué plusieurs accidents de pollution. A cause d'une soupape
défectueuse, la mine de Rabbit Lake en Saskatchewan a répandu
plus de deux millions de litres d'eau radioactive dans le lac Wollaston.
Les sociétés d'exploitation de l'uranium avaient affirmé
qu'il n'y aurait pas d'accidents. Or ils se sont avérés
nombreux. En 1990, l'International Uranium Congress a précisé
que depuis 1980, les trois sites miniers de la Saskatchewan ont été
le théâtre de plus de 150 déversements accidentels
d'eau radioactive ou autrement contaminée.
La filière des armes
Suite à l'exploitation et au traitement du minerai, l'uranium est
destiné à deux fins ultimes: les centrales nucléaires
et les armes nucléaires. (Voir nos autres fiches techniques pour
en apprendre davantage sur les centrales, les déchets et les armes.)
Bien que le Canada ne soit pas doté d'armes nucléaires,
son rôle d'exportateur de combustible et de technologies nucléaires
le place parmi les premiers au monde dans la course aux armements. Aux
ÉtatsUnis, la fabrication d'armes nucléaires à partir
d'uranium canadien remonte à 1942. Les premières bombes
larguées au Japon avaient été fabriquées avec
de l'uranium du Canada et du Congo. C'est grâce à l'exportation
d'uranium et de technologies nucléaires canadiens que l'Angleterre,
la France et l'Inde ont pu élaborer des armes nucléaires.
Aujourd'hui, le Canada exporte de l'uranium dans une douzaine de pays
y compris les ÉtatsUnis, la France, la GrandeBretagne et la Corée
du Sud. Depuis 1965, les dirigeants de l'industrie affirment que notre
uranium ne sert qu'à l'approvisionnement des centrales en combustible,
sur la foi de «garanties» très complexes visant à
vérifier que les matières et installations fournies par
le Canada ne servent pas à la fabrication de bombes. Toutefois,
ces garanties sont nonexécutoires et peuvent être annulées
n'importe quand.
Le Canada demeure le plus grand vendeur de cet ingrédient clé
pour la production d'armes nucléaires. Notre pays l'exporte aux
pays mêmes qui fabriquent ces armes.
Dans les faits, la plus grande partie de l'uranium exporté aux
ÉtatsUnis est destinée à l'armement nucléaire.
Quant au processus d'enrichissement, on compte cinq livres d'uranium appauvri
pour chaque livre de produit enrichi. Or cet uranium appauvri ne fait
l'objet d'aucune garantie. Cependant, il constitue un ingrédient
important de l'arsenal nucléaire: bombes à hydrogène,
fabrication du plutonium et obus pour canons militaires.
Les Canadiens et les Canadiennes doivent s'interroger: notre pays doit-il
poursuivre son rôle de premier plan dans la prolifération
des armes nucléaires? Dans la négative, il faut absolument
stopper l'exportation de l'uranium vers les pays qui fabriquent des armes
nucléaires. C'est la moindre des choses que nous puissions faire.
Les désastres d'ordre économique
Quand on considère les riques pour la santé et l'environnement,
de même que les risques d'ordre militaire, pourquoi avoir si longtemps
encouragé et subventionné l'exploitation de l'uranium? Entre
autres raisons, à cause de l'attrait qu'exercent l'activité
économique à court terme et la création d'emplois
précaires. Au Canada, on a exploité des mines d'uranium
surtout dans des régions extrêmement défavorisées
où les emplois étaient très rares.
Tout bien considéré, toutefois, il est évident que
l'exploitation de l'uranium est un échec économique. Entre
1978 et 1985 environ, l'industrie a créé quelque 5000 emplois
qui ont coûté un milliard de dollars, soit plus de 200 000
$ par emploi. L'industrie du matériel de transport a exigé
presqu'un tiers de cette somme, alors que les industries de services comme
les garderies et le logement auraient pu créer dix fois plus d'emplois.
En outre, le développement qu'apporte l'exploitation de l'uranium
n'est guère plus qu'un feu de paille: quand les mines ferment,
les emplois sont perdus. C'est ainsi qu'on crée des villes fantômes.
Uranium City a été atteinte en 1982, lorsqu'Eldorado nucléaire
a fermé la mine de Beaverlodge. De plus de deux mille, la ville
est passée à quelque deux cents âmes. Des licenciements
récents à Elliot Lake en Ontario et dans plusieurs mines
de la Saskatchewan ont entraîné la perte de plus de trois
mille emplois.
Plusieurs licenciements dans l'industrie sont imputables à la surabondance
de l'uranium dans le monde. En 1990, les prix de l'uranium affichaient
une baisse sans précédent: les revenus ont donc été
plus faibles que prévu. En 1989, le gouvernement de la Saskatchewan
n'a tiré que 27 millions de dollars de revenus de l'uranium alors
qu'il en prévoyait entre 185 et 427 millions. Ces prix avantageux
ont permis à plusieurs pays de stocker notre uranium. Si les prix
mondiaux venaient à augmenter, ces pays pourraient utiliser ces
stocks au lieu d'importer notre uranium.
Aujourd'hui, on prône le développement durable en tant que
solution aux problèmes environnementaux de la planète. Or
l'expoitation minière, le broyage et le stockage des déchets
de l'uranium sont loin de s'inscrire dans cette orientation. Tout comme
le sont les usages civils et militaires qu'on en fait. Si nous voulons
promouvoir des politiques en matière d'énergie et de sécurité
durables, le Canada doit mettre fin à l'expansion de l'exploitation
et de l'exportation de l'uranium.
- Mai 1991
Des références sur les données présentées
dans ce document vous seront fournies sur demande.
Veuillez contacter notre bureau québécois:
Campagne contre l'expansion du nucléaire
c.p. 236 succursale "Snowdon"
Montréal Québec H3X 3T4
téléphone et télécopieur: (514) 489 5118
ou communiquer avec notre bureau à l'Ottawa:
Campagne contre l'expansion du nucléaire
1 rue Nicholas suite 412
Ottawa Ontario K1N 7B7
Téléphone: (613) 789 3734
Télécopie: (613) 241 2292
Nous remercions l'InterChurch Uranium Committee, à qui nous devons
la recherche pour ce document de même que sa rédaction, et
les Amies de la terre, à qui nous en devons la réalisation.
Documentation recommandée
• Bertell, Rosalie. No Immediate Danger. Toronto: The Women's Press.
1985.
• Edwards, Gordon. URANIUM: a discussion guide. Office national
du film du Canada. 1990.
• Goldstick, Miles. Wollaston: People Resisting Genocide. Montréal:
Black Rose Books. 1987.
• Isacsson, Magnus (directeur). "Uranium" ~ version française.
Vidéo ou film. Office national du film du Canada. 1990.
• "Nuclear Fudge". Vidéo ~ en anglais. Réseau
de télévision CTV, émission W5. 1986.
Article 2 (site Internet : lpsc.in2p3.fr)
Previous: nucléaire_énergie_environnement
________________________________________
L'Uranium Appauvri
Site Internet : http://www.lpsc.in2p3.fr
E. Huffer H. Nifenecker
février 2001
De nombreux militaires qui sont intervenus dans
la Guerre du Golfe et dans les Balkans souffrent de troubles divers, tels
des maux de tête, une fatigue extrême, des douleurs musculaires,
des nausées, des maladies de peau. Ces manifestations ont été
regroupées sous le nom de syndrome du Golfe ou des Balkans faute
de pouvoir lier ces troubles à une maladie connue. Chez d'autres
militaires étant intervenus dans l'un ou l'autre de ces conflits,
on a diagnostiqué des leucémies. Ces deux manifestations
ont été reliées entre elles et elles sont parfois,
particulièrement par les médias, attribuées à
une même cause, l'utilisation d'une arme nouvelle, les obus à
uranium appauvri. En ce qui concerne les leucémies, avant de chercher
une cause de leur développement dans la participation à
la guerre, il faudrait disposer d'une comparaison de l'incidence des leucémies
dans une population semblable qui n'aurait pas participé à
ces guerres. Le nombre de leucémies chez les militaires ayant été
engagés dans la guerre du Golfe ou dans celle des Balkans est-il
anormalement élevé pour des jeunes gens dans ce groupe d'age
? Rappelons qu'en France on compte environ 5000 nouvelles leucémies
par an, soir environ 1 pour 10000 habitants, avec une incidence dépendant
peu de l'âge. On voit que pour un corps expéditionnaire de
30000 hommes on s'attendrait à observer "naturellement"
environ 15 leucémies se déclarant sur une période
de 5 ans.
Qu'est-ce que l'uranium appauvri ?
L'uranium appauvri contient une forte proportion de 238U et moins de 235U
et 234U que l'uranium naturel. Il est ainsi moins radioactif que l'uranium
naturel, la période de 238U étant plus longue que celle
de 235U et beaucoup plus longue que celle de 234U. L'uranium appauvri
est ce qui reste après l'enrichissement de l'uranium en vue de
son utilisation dans des centrales nucléaires de type REP (pour
lesquelles on enrichit le combustible à 3,5% de 235U), ou pour
la fabrication de bombes (il faut 90% de 235U). L'uranium appauvri qu'utilise
le département de la défense des Etats-Unis (DoD) contient
moins de 0,3% de 235U (spécification AEPI 1995), en général
de l'ordre de 0,2%, sa radioactivité est 40% moins élevée
que celle de l'uranium naturel. Ces données sont résumées
dans les tableaux ci-dessous.
Table: Uranium naturel
Isotope Période (années) Proportion isotope (%) Radioactivité
(Bq/mg)
238U 4,5*109 99,2745 12,4
235U 7,0*108 0,7200 0,72
234U 2,5*105 0,0055 12,4
total 25,40
Table: Uranium appauvri
Isotope Période (années) Proportion isotope (%) Radioactivité
(Bq/mg)
238U 4,5*109 99,800 12,4
235U 7,0*108 0,2000 0,16
234U 2,5*105 0,0010 2,26
total 14,80
Cependant, il s'agit bien là d'uranium pur, ce qui n'a rien à
voir avec l'uranium que l'on trouve un peu partout sur la terre où
il est en faible concentration. Dans le minerai, la concentration d'uranium
est de l'ordre de 0,2%. La radioactivité du minerai d'uranium est
en gros cinq cents fois inférieure à celle d'un poids équivalent
d'uranium appauvri. Cependant, dans le minerai, l'essentiel de la radioactivité
est due aux descendants de l'uranium (radon, radium), que l'on ne trouve
pas dans l'uranium des obus : la chaîne de radioactivité
est coupée, il n'y a plus l'équilibre entre l'uranium et
ses descendants que l'on trouve dans le minerai, les descendants ne contribuent
pas encore à la radioactivité du matériau. Dans la
croûte terrestre la teneur en Uranium naturel dépend largement
du terrain et vaut, en moyenne, entre 3 et 4.10-6 (cf. Encyclopédie
Universalis). Il s'ensuit que dans les premiers 10 cm du sol d'un jardin
de 1000 m2, on trouve, en moyenne, environ 1 kg d'Uranium naturel, soit
une quantité de l'ordre du poids d'Uranium dans une tête
d'obus à Uranium appauvri.
Les militaires utilisent-ils des résidus de matière irradiée
?
Deux laboratoires affirment avoir trouvé des traces de 236U, l'un
dans les urines de militaires exposés lors de la guerre du Golfe,
l'autre dans des munitions recueillies au Kosovo. L'uranium 236 n'existe
pas à l'état naturel, c'est un isotope qui est produit dans
les centrales, lors d'une capture de neutron par un noyau de 235U ne donnant
pas lieu à une fission. La présence de 236U dans les urines
ou les munitions signerait ainsi l'origine de l'uranium utilisé
dans les obus de la guerre du Golfe : il s'agirait de matière irradiée
dans une centrale. Dans les centrales, il y a également production
de 239Pu ; c'est même pour produire du plutonium 239 que les militaires
ont des centrales. Du fait de la présence de 236 U, on pourrait
soupçonner la présence de 239Pu. Mais en quelle quantité
? Aucun laboratoire, à notre connaissance, n'a détecté
directement du Plutonium 239 dans les échantillons mesurés.
Dans l'Uranium de retraitement le Plutonium ne peut se trouver qu'en faible
quantité, au maximum de 0.1% de la quantité présente
dans le combustible irradié puisque le but du retraitement est,
précisément, de l'extraire.
Voyons de plus près de quoi il s'agit dans ces mesures de 236U.
236U dans les urines : c'est un ancien colonel de l'armée américaine,
le Professeur Asslam Durakovic, qui affirme avoir détecté
des traces d'uranium 236 dans les urines d'anciens combattants américains,
canadiens et britanniques de la guerre du Golfe. La mesure, faite par
spectrométrie de masse, aurait donné des teneurs de 0,0048%.
236U dans les munitions : un des cinq laboratoires (Ecole Polytechnique
de Zurich) à qui une commission d'experts du programme de l'ONU
pour l'environnement (PNUE) a confié des munitions recueillies
au Kosovo pour analyse affirme avoir détecté des traces
(0,0028%) de 236U dans les échantillons. La technique de mesure
utilisée n'est pas précisée dans les documents que
nous avons consultés.
La proportion de 236U dans le combustible nucléaire à la
sortie d'un réacteur à eau pressurisée (REP) est
de 0,5%, 100 fois plus que ce qui aurait été trouvé
dans les urines, 200 fois plus que ce qui aurait été trouvé
dans les munitions. Il faudrait disposer d'un compte rendu détaillé
de ces mesures pour éliminer l'erreur de mesure comme cause de
ces découvertes de 236U. En effet, il faut noter que, dans les
mesures à spectrométrie de masse, il est très difficile
d'éviter la formation d'hydrates. Or, un hydrate formé à
partir du 235U donnerait justement un pic à la masse du 236U. De
même, si on fait la mesure par spectrométrie , il est facile
de confondre les raies de 236U avec les raies secondaires de 235U. Leurs
énergies sont si proches qu'il est impossible de les séparer.
En admettant que les valeurs trouvées soient confirmées,
on ne pourrait les expliquer que par un mélange accidentel d'une
faible quantité, inférieure au pour cent, d'Uranium de retraitement
avec de l'uranium appauvri. Dans ces conditions la concentration de 239Pu
ne devrait pas excéder 10-7-7 de celle de l'Uranium, et son activité
ne devrait pas dépasser 0.5% de celle de l'Uranium 238.
Un moyen de vérifier que c'est de l'uranium appauvri
Si la présence de 236U est une signature de l'origine du produit,
la proportion de 235U dans le matériau en est une autre. Si on
se reporte aux tableaux donnant la composition de l'uranium naturel et
de l'uranium appauvri, on voit que les quantités de 235U sont respectivement
0,7% et 0,2%. Dans du combustible nucléaire irradié, cette
proportion est supérieure à 1,1%. Des mesures de ces taux
ont été faites, d'une part sur des échantillons d'urine,
d'autre part sur un obus rapporté d'Irak. Dans les deux cas, la
proportion de 235U trouvée est de 0,2%, celle de l'uranium appauvri.
Voyons de plus près ces mesures.
Uranium dans les urines [3] : Certains militaires ont été
blessés par des éclats d'obus à Uranium appauvri
et les ont gardés dans le corps. L'Uranium se dissout alors progressivement
et maintient une concentration largement supérieure à la
normal dans les fluides corporels. Les urines de 12 militaires ont été
mesurées par spectrométrie de masse pour déterminer
la quantité d'uranium, ainsi que la proportion d'uranium 235 dans
les urines. Certains de ces militaires avaient été blessés
par des éclats d'obus d'Uranium appauvri, d'autres n'avaient pas
été exposés et jouaient le rôle de groupe de
contrôle. Les résultats montrent deux groupes bien séparés
: pour le groupe des militaires exposés, il y a un excès
d'uranium important (>1000 ng/L alors que la normale est 6 à
30 ng/L), avec une proportion de 0,2% de 235U, signature de l'uranium
appauvri. Pour les militaires non exposés, il y avait peu d'uranium
dans les urines (<50 ng/L), avec une proportion de 0,7% de 235U, signature
de l'uranium naturel. Aucune mesure ne fait état d'une proportion
de plus de 1% de 235U qui signerait l'uranium de retraitement. Une autre
série de mesures fait état d'une forte augmentation de la
quantité d'uranium dans les urines chez des militaires porteurs
d'éclats d'obus à l'uranium appauvri, même plusieurs
années après leur blessure[4]. Ainsi, la mesure d'uranium
dans les urines est un bon détecteur de contamination à
l'uranium appauvri.
Composition d'un obus : un obus rapporté de Bosnie a été
mesuré par spectrométrie gamma à l'ISN (Institut
des Sciences Nucléaires) à Grenoble. Cette méthode
de mesure ne permet pas de détecter la présence éventuelle
de 236U mais elle a permis de quantifier la proportion de 235U dans l'obus.
Il y en a 0,2%, ce qui est typique de l'uranium appauvri.
Photo de l'obus mesuré à l'ISN de Grenoble
Quelle importance ?
L'importance n'est que symbolique. Du point de vue de la radioactivité,
les quantités de 236U affichées ne changent pratiquement
rien. La période de 236U est 30 fois plus courte que celle de 235U.
On peut calculer la radioactivité additionnelle due à la
présence de 236U en faisant le rapport des périodes et corrigeant
pour les proportions. On trouve :
Proportion 236U = 0,0028% : le supplément de radioactivité
est 0,074 Bq/mg
Proportion 236U = 0,0048% : le supplément de radioactivité
est 0,12 Bq/mg
Ces valeurs sont à comparer aux 14,8 Bq/mg de l'uranium appauvri,
tous isotopes confondus. On voit que les traces de 236U dont il s'agit,
en supposant qu'elles soient réelles, n'ont pas d'incidence sur
la radioactivité des obus.
On comprend mal pourquoi les medias se sont tant intéressés
à cette question des traces de 236U, si ce n'est pour faire sensation,
en comptant bien que personne ne ferait le calcul !
Pourquoi les militaires utilisent-ils de l'uranium appauvri ?
L'uranium appauvri est utilisé par les militaires pour ses propriétés
mécaniques et chimiques, pas pour ses propriétés
radioactives. Ce métal est bon marché (il est un résidu
de l'enrichissement de l'uranium destiné aux centrales nucléaires
ou à l'armement nucléaire) et il est lourd (1,7 fois plus
dense que le plomb). Les militaires l'utilisent pour faire des blindages
et comme revêtement des obus anti-chars car on lui a trouvé
d'excellents pouvoirs de pénétration des blindages. L'uranium,
quelque soit sa composition isotopique, est très actif vis-à-vis
de l'oxygène. Exposé à l'air, il se recouvre d'une
couche d'oxyde. Lorsqu'il est en copeaux, il s'enflamme. Les obus anti-chars
à l'uranium sont dits ``cinétiques'' : leur pouvoir de pénétration
ne repose pas sur l'explosion. La masse élevée de l'uranium
est un de leurs avantages, l'autre étant leur capacité à
brûler, élevant la température suffisamment pour pénétrer
les blindages. Une fois que le blindage du char a été percé,
l'obus se désagrège en petits fragments formant des éclats
qui détruisent les systèmes de guidage et de communication,
ainsi que les membres de l'équipage [1]. Avant d'être tirés,
ces obus ne représentent pas un réel danger. Certes, ils
sont radioactifs, mais ils sont émetteurs de particules dont le
pouvoir de pénétration est très faible. Une majeure
partie de ces particules sont arrêtées dans l'obus même,
dans le métal. Les particules sont si peu pénétrantes
qu'une feuille de papier les arrête. Par contre, les fines poussières,
des particules d'oxyde d'uranium, qui se dégagent après
que l'obus soit tiré, et au moment de l'impact peuvent être
inhalées par les personnes présentes et être assimilées
dans l'organisme, elles peuvent se déposer sur la peau, elles peuvent
contaminer l'eau pour être ensuite ingérées. Ces particules
peuvent se propager sur des dizaines de mètres, et plus avec le
vent. Elles se déposent en fines poussières, susceptibles
d'être remises dans l'air au moindre courant d'air. Si ces poussières
se fixaient au voisinage d'un organe sensible, il pourrait être
atteint par des particules . Mais, surtout, l'uranium est un métal
toxique : il est aussi toxique que d'autres métaux lourds, tel
le plomb, le mercure, l'arsenic.
Selon la force de l'impact et la nature de la cible, de 10 à 35%
de l'obus se vaporise, la quantité de poussière produite
est loin d'être négligeable.
Quels risques pour la santé ?
C'est surtout par sa toxicité chimique que l'uranium est dangereux.
Peut-être est-il utile de rappeler ici que les effets chimiques
d'un corps sont indépendants de sa composition isotopique, ils
ne dépendent que de son numéro atomique. La toxicité
chimique de l'uranium est semblable à celle de l'arsenic. Cependant,
comme chacun sait, l'uranium est radioactif. Il convient d'évaluer
non seulement sa toxicité chimique, mais aussi sa radiotoxicité.
Toxicité chimique de l'uranium
La dose mortelle d'uranium par ingestion est de 2 mg/Kg ce qui donne,
pour un homme, environ 140 mg. Pour une telle dose, et en admettant que
l'Uranium reste dans le corps, on trouve que la dose engagée du
fait de la radioactivité de l'Uranium serait de l'ordre de 20mSv/an,
égale à la dose autorisée par la CIPR pour les professionnels.
On voit par là que la radiotoxicité de l'Uranium est très
faible devant sa toxicité chimique.
En cas d'intoxication aigüe par ingestion, on observe des vomissements,
des diarrhées, une irritation du tube digestif, une faiblesse musculaire.
Une néphrite aigüe se développe au bout de quelques
jours, conduisant le plus souvent à la mort par urémie.
A l'autopsie, on trouve l'uranium non éliminé dans le foie
et dans les reins. Aucune des victimes du Golfe ou des Balkans n'ayant,
semble-t-il, souffert de néphrite aigüe, on peut éliminer
l'intoxication aigüe comme cause de leurs malaises. S'agirait-il
d'intoxications chroniques ?
Les symptômes d'une intoxication chronique présentent des
analogies avec certains des symptômes décrits pour le syndrome
du Golfe : fatigue, maladresse, perte de coordination des mouvements,
accidents du nerf optique pouvant conduire à la cécité,
très fréquentes néphrites, avec dégénérescence
du foie et des reins. Dans le cas du Golfe il ne semble pas qu'on ait
observé de troubles rénaux, ce qui jette un doute sur l'attribution
des autres troubles à l'uranium appauvri : on s'attendrait à
observer un grand nombre de néphrites. Toutefois il semble que
les militaires ayant conservé des éclats d'Uranium dans
le corps, qui présentent des excrétions urinaires d'Uranium
élevées, présentent des performances neurocognitives
dégradées sans que ceci soit accompagné de signes
pathologiques rénaux.
Sur la peau, le contact prolongé peut provoquer des ulcérations
ou des lésions eczématiformes.
Bibliography
1
Sciences et Avenir - décembre 2000
2
Le Monde - divers numéros de janvier 2001
3
J.W. Ejnik et al. Armed Forces Radiobiology Research Institute, Bethesda,
MD; Health Physics Society, 1999 (accessible par http://www.miltoxproj.org/DU/science.html
- Determination of the Isotopic Composition of Uranium in Urine by Inductively
Coupled Plasma Mass Spectrometry)
4
Frank J. Hooper et al. Baltimore Veterans Administration Medical Center,
Baltimore MD; Health Physics Society, 1999 (accessible par http://www.miltoxproj.org/DU/science.html
-Elevated Urine Uranium Excretion by Soldiers with Retained Uranium Shrapnel)
5
http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/n1247.asp - L'uranium appauvri
menace-t-il la santé humaine ?
6
http://www.rand.org/publications/MR/MR1018.7/MR1018.7.html/index.html
last update: 21 march 2001
________________________________________
Previous: nucléaire_énergie_environnement
Article 3 (site internet wikipedia.org, article
typique de la désinformation institutionnelle du lobby militaro
industriel)
Uranium appauvri
Site Internet : wikipedia.org
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, Rechercher
Batteries de centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement
de l’uranium.
L’uranium appauvri est de l’uranium dont la composition isotopique
comporte une faible abondance des isotopes légers, comprise entre
0,2 et 0,4 % de 235U (l'uranium naturel a une teneur de 0,7204 % en 235U).
C’est un sous-produit des usines d’enrichissement de l'uranium
et des centres de traitement du combustible usé.
Sommaire
[masquer]
• 1 Propriétés
o 1.1 Activité radioactive
• 2 Production
• 3 Utilisation
o 3.1 Actions des munitions à l'uranium appauvri
? 3.1.1 Action mécanique
? 3.1.2 Action explosive
? 3.1.3 Action chimique
? 3.1.4 Action radioactive
o 3.2 Corrélation avec le « syndrome de la guerre du Golfe
»
• 4 Voir aussi
o 4.1 Liens internes
o 4.2 Liens externes
o 4.3 Notes Propriétés [modifier]
Les propriétés chimiques (en particulier la toxicité
chimique) ne changent pas avec la composition isotopique.
Activité radioactive [modifier]
L’activité radioactive de l’uranium appauvri est inférieure
à celle de l’uranium naturel, en raison de la moindre proportion
d’isotopes légers 234U et 235U, dont la période radioactive
est plus courte que celle de l’isotope 238U. Elle est en moyenne
de 1,48•107 Bq/kg (dépendant de la teneur isotopique) ; celle
de l'uranium naturel est de 2,54•107 Bq/kg (à titre de comparaison,
la radioactivité naturelle normale d'un corps humain est d'environ
8 000 Bq et celle de la terre est de 500 à 5 000 Bq/kg). Tous les
isotopes de l'uranium se désintègrent suivant un canal de
désintégration a.
L’uranium naturel est relativement répandu dans l’écorce
terrestre, notamment dans les terrains granitiques et sédimentaires.
La concentration d’uranium dans ces roches est de l’ordre
de 3 g/tonne.
Série de désintégration de l'uranium 238.
La série de désintégration de l'238U montre la chaîne
des désintégrations successives qu'un tel isotope va subir
pour se transformer, avec le temps, en un élément stable,
le plomb 206Pb. Chaque désintégration transforme l'isotope
en un nouvel élément et voit l'émission d'une particule
alpha (un noyau d'hélium) ou bêta (un électron).
Production [modifier]
L’usine d’enrichissement (en amont de la centrale nucléaire
- pas de photo) reçoit de l’uranium (U3O8) en provenance
de la mine d’uranium (1) ou bien d’une usine de traitement
(4).
L’uranium appauvri est un sous-produit de l’enrichissement
de l’uranium, en partant soit de l’uranium naturel, soit d’uranium
irradié dans un réacteur nucléaire. Notamment, la
proportion d’235U dans l’uranium contenu dans le combustible
irradié de réacteurs à eau pressurisée reste
encore très supérieure à celle de l’uranium
naturel et il est économiquement intéressant de traiter
ce combustible pour séparer, puis enrichir cet uranium «
irradié ».
Inventaire mondial de l'uranium appauvri
Pays Organisation Stocks d'UA (tonnes) Date
États-Unis
DOE
480 000 2002
Russie
FAEA
460 000 1996
France
Areva NC
190 000 2001
Royaume-Uni
BNFL
30 000 2001
Allemagne
URENCO
16 000 1999
Japon
JNFL
10 000 2001
Chine
CNNC
2 000 2000
Corée du Sud
KAERI
200 2002
Afrique du Sud
NECSA
73 2001
TOTAL 1 188 273 '
Source {en}: Projet WISE-Uranium
Utilisation [modifier]
L’uranium appauvri est à présent employé pour
la quasi totalité des utilisations non nucléaires de l’uranium
car ses propriétés physiques sont très voisines de
celles de l’uranium naturel.
La masse volumique élevée (19 050 kg/m³) de l’uranium
appauvri et son coût relativement peu élevé le font
préférer aux autres métaux de densité voisine
(iridium 22 650 kg/m³ ; osmium 22 610 kg/m³ ; platine 21 090
kg/m³ ; rhénium 21 020 kg/m³ ; or, 19 300 kg/m³
; tungstène 19 250 kg/m³) pour certaines applications, malgré
sa toxicité.
Il est également pyrophorique.
Parmi les principales applications:
• lest pour quilles de bateaux de compétition;
• blindages (pour les chars Abrams notamment);
• composant de projectiles d'armes de guerre.
Autrefois, l’uranium servait de contrepoids dans les parties mobiles
de la queue et des ailes d'avions, avant d'être supplanté
dans cet usage dans les années 1980 par le tungstène.
L'armée israélienne a utilisé en 2008/2009 des bombes
GBU 39 à l'uranium appauvri lors de son attaque sur Gaza.1
Actions des munitions à l'uranium appauvri [modifier]
Obus perforant américain M829 ; la flèche (en blanc) est
composée d’un alliage d’uranium.
Action mécanique [modifier]
La densité élevée de l'uranium en fait un matériau
de fabrication d’obus antichar, et notamment dans les « obus-flèches
» utilisés lors de la première guerre du Golfe, la
guerre du Kosovo ainsi que durant les premières phases de la Guerre
en Irak (2003-2005).
Dans le cas d'un obus d’artillerie le « pénétrateur
» est une barre filetée longue d'environ 25 cm, composée
d'uranium appauvri, sans explosif et à la vitesse initiale élevée
(de l'ordre de 1500 mètres par seconde). Lors de l'impact son énergie
cinétique est dissipée sur une surface d'environ 40 mm2,
ce qui le pulvérise en ménageant un trou dans le blindage.
Certaines bombes anti-bunker sont soupçonnées d'utiliser
des pénétrateurs à uranium appauvri2.
Action explosive [modifier]
Le gaz formé explose, détruisant l'objectif et tuant leurs
occupants éventuels.
Action chimique [modifier]
Les métaux lourds empoisonnent l'air.
Action radioactive [modifier]
Selon ses opposants, l'uranium appauvri est le cheval de Troie de la guerre
nucléaire car il continue d'irradier et de tuer après les
combats. Il est impossible de s'en débarrasser, et agit ainsi comme
une bombe radiologique. Il se désintègre après 14
réactions successives en plomb 206Pb qui est stable. Pour Bertrand
Louart par exemple, « l'hypocrisie et l'inconscience sont toujours
de mise » dans l'industrie nucléaire militaire puisque «
ce que des terroristes n'ont pas encore osé faire, à savoir
utiliser des "bombes sales" à base de matières
radioactives, l'OTAN et les USA l'ont déjà fait en utilisant
des munitions à l'uranium appauvri sur les troupes ennemies du
Kosovo et de l'Irak »3.
Après la campagne du Kosovo en 1999, l’Assemblée Parlementaire
du Conseil de l'Europe a réclamé l’interdiction de
la fabrication, des essais, de l'utilisation et de la vente d'armes à
l’uranium appauvri afin de préserver les générations
présentes et futures (Conseil de l’Europe 24/01/2001).
En outre, la directive 96/29/Euratom4 dispose que tout produit dépassant
une concentration de 10 000 becquerels par kilogramme doit être
confiné. Or, bien que l'uranium appauvri ait une concentration
4 000 fois supérieure à cette limite, il est toujours disséminé
dans l'environnement par le biais de ces munitions.
Aux termes de la loi fédérale américaine, titre 50,
chapitre 40, article 2302, les armes à uranium appauvri correspondent
à la définition des armes de destruction massive pour deux
de leurs trois critères[réf. souhaitée].
Corrélation avec le « syndrome de la guerre du Golfe »
[modifier]
Le rôle qu'a joué l’uranium appauvri dans le syndrome
de la guerre du Golfe est sujet à controverse. Les différentes
études faites à ce jour avancent des résultats contradictoires.
Un rapport écrit par un ingénieur pétrochimique irlandais
fait état d’une augmentation du taux de décès
pour 1000 enfants irakiens de moins de 5 ans, qui passe de 2,4 en 1989
à 16,6 en 1993 et de cas de leucémies qui ont plus que quadruplé
dans les régions où des projectiles contenant de l’uranium
appauvri ont été utilisés. Même si la famine
et le manque de médicaments liés à l’embargo
imposé par le conseil de sécurité de l’ONU
sont des facteurs d’augmentation de la mortalité infantile,
cela n’expliquerait pas les leucémies.
Le docteur Richard Guthrie, expert en armement chimique à l’Université
de Sussex au Royaume-Uni, argue que la preuve du lien entre l’utilisation
d’uranium appauvri et les maladies natales ne peut être établie.
Le gaz moutarde, utilisé par l’armée irakienne durant
la guerre avec l’Iran, pourrait en être la cause. L’ypérite
est également connue pour provoquer des cancers, des leucémies,
et des malformations chez les nouveau-nés, même après
une courte exposition. Les enfants des résidents d’Halabja,
ainsi que ceux des vétérans iraniens de la guerre Iran-Irak,
ont développé des cancers et des malformations natales.
Ce second groupe n’a pas été exposé à
l’uranium appauvri, mais souffre de ces maladies. Ce rapport ne
prend pas en compte les vétérans des différentes
guerres où l’uranium appauvri a été utilisé,
et qui n’ont pas été exposés au gaz moutarde.
Une étude du journal de médecine New England Journal of
Medicine, qui porte sur 34 000 bébés de vétérans
de la guerre du Golfe5, ainsi que le département chargé
des vétérans Department of Veterans Affairs6, n’ont
trouvé aucune augmentation des risques de malformations du nouveau-né
parmi les enfants engendrés par un vétéran de la
guerre du Golfe.
Le centre de recherche médicale sur l’uranium (Uranium Medical
Research Centre) aux États-Unis d'Amérique et au Canada
a publié une étude sur 27 vétérans de la guerre
du Golfe7 affichant les symptômes typiques du syndrome de la guerre
du Golfe. Seuls ceux qui avaient des fragments d’uranium appauvri
logés dans le corps avaient des traces d’uranium appauvri
dans l’urine. L’étude du département des affaires
des vétérans conclue que, pour cet échantillon, les
vétérans qui avaient de l’uranium appauvri dans le
corps ne présentaient pas de déficience des fonctions reproductrices
et rénales.
L'uranium précipite rapidement dans l'air, ce qui limite en théorie
l'étendue possible d'une contamination par des particules d'uranium.
Certaines études controversées suggèrent que l'uranium
serait plus volatil qu'il n'est généralement accepté8.
En France, l'ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)
considère les armes à l'UA comme des armes de destruction
massive et leur usage comme un crime contre l'humanité.
Voir aussi [modifier]
Liens internes [modifier]
• Blindage
• Munition anti-blindage
• Pollution induite par les munitions
Liens externes [modifier]
• Uranium appauvri : sources, exposition et effet sur la santé
[archive], Organisation mondiale de la santé
• L'uranium appauvri sur le champ de bataille in Revue militaire
canadienne
o Partie 1 : point de vue balistique [archive]
o Partie 2 : point de vue biologique [archive]
• (en) The Hazard Posed by Depleted Uranium Munitions [archive]
rapport détaillé élaboré pour la Federation
of American Scientists [archive]
• Dossier de presse de l’OTAN sur l'uranium appauvri [archive]
• Site de l'Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire
[archive]
Notes [modifier]
1. ? http://www.planetenonviolence.org/index.php?action=article&numero=1767
[archive]
2. ? [1] [archive][2] [archive]
3. ? Bertrand Louart, « Iter ou la fabrique de l'absolu »
dans Notes & morceaux choisis, « Le travail mort-vivant »,
n° 8, automne 2008, p. 78.
4. ? Texte de directive 96/29/Euratom [archive]
5. ? Étude portant sur 34 000 bébés de vétérans
de la guerre du Golfe [archive]
6. ? Étude réalisée par le département chargé
des vétérans [archive]
7. ? Étude réalisée par le centre de recherche médicale
sur l’uranium [archive] (document PDF)
8. ? Rapport des docteurs Chris Busby et Saoirse Morgan (en anglais) [archive]
- janvier 2006
Article 4 (site Internet monde-diplomatique.fr)
Site Internet : monde-diplomatique.fr, février
2001
Chimiquement toxique
Il semble que la plupart des commentateurs aient été obnubilés
par les effets radio actifs de l’uranium appauvri, laissant de côté
ses propriétés simplement chimiques. Or, les projectiles
fabriqués ainsi se brisent, se volatilisent et/ou s’enflamment
au moment de l’impact, ce qui entraîne la dispersion dans
l’atmosphère, parfois sous forme d’aérosol,
de fines poussières de ce métal et de ses oxydes. Ces particules,
en retombant, recouvrent les objets et le sol. Après remise en
suspension aérienne (airborne) fortuite, elles peuvent être
inhalées ou dégluties, des jours, des semaines voire des
mois et des années plus tard. Il n’est donc pas nécessaire
de se trouver à l’intérieur ni à proximité
d’un char au moment où il est atteint pour risquer d’absorber
ces matières dangereuses.
A ce sujet, le Merck Index (1), une des « bibles » mondiales
de la chimie, mentionnait dans sa neuvième édition (1976)
: « Attention, l’uranium et ses sels sont extrêmement
toxiques. Une dermatite, des lésions rénales, une nécrose
artérielle aiguë peuvent provoquer la mort (2) ». Une
autre « bible », le Hand book of Chemistry and Physics (3),
le décrit comme : « ...hautement toxique, à la fois
du point de vue chimique et radiologique. La concentration maximale de
ses dérivés insolubles (les oxydes, par exemple) recommandée
comme acceptable dans l’air (basée sur sa toxicité
chimique) est de 0,25 milligramme par mètre cube (4). » Au
chapitre « Limitations d’exposition des personnes aux contaminants
aériens », on lit : « Uranium (naturel), composés
solubles et insolubles = 0,20 milligramme (exprimés en U pur) par
mètre cube ». Pour comparaison, l’arséniate
de plomb est à 0,15 mg voire 0,20 mg, le Phosgène à
0,40 mg, l’arsenic à 0,50 mg. Cela avait été
annoncé dès 1983 dans l’Encyclopædia of Occupational
Health and Safety (5), qui situe « entre 0,55 mg et 1,12 mg par
kilo de poids corporel (kpc) la dose mortelle pour la moitié des
sujets d’expérimentation, rats et lapins », à
rapprocher de celle (1 mgkpc) du cyanure d’hydrogène, le
Zyklon B, qui fait mourir un homme.
Ce même ouvrage décrit longuement les lésions qui
caractérisent l’intoxication chronique par le métal
et ses oxydes : fibrose pulmonaire, modification de la formule sanguine
avec diminution du nombre des globules rouges et des globules blancs (lymphocytes).
Une atteinte du système nerveux est possible. Plus loin, il est
question de néphrite, d’hépatite chronique, de gastrite
et d’autres signes.
JACQUES BRILLOT.
(1) Publié par Merck Research Laboratories, Whitehouse Station,
N.J.
(2) La dernière édition (1996) se contente d’écrire
: « Attention, l’uranium représente un danger toxique
autant que radiologique. Le contact direct avec l’U métallique
ou ses composés insolubles peut causer une dermatite ». Ont
disparu les mots « extrêmement », « lésions
rénales », « nécrose artérielle »
et « mort ».
(3) Publié par CRC Press, Boca Raton, Floride.
(4) Soit, par kilogramme, la contamination théorique d’environ
2 kilomètres carrés sur une hauteur légèrement
supérieure à celle d’un homme (2 mètres). Ou
encore celle de 80 000 km2 à 600 000 km2, suivant que l’on
retient 40 tonnes ou 300 tonnes d’uranium déversés
sur l’Irak (440 000 km2) et le Koweït (18 000 km2).
(5) Publié par le Bureau international du travail (BIT) de Genève.
Voir le site : http://www.ilo.org/encyclopaedia/
Article 5 (site Internet monde-diplomatique.fr)
Site Internet : monde-diplomatique.fr, février
2001
DES MENSONGES COUVERTS PAR LES NATIONS UNIES
Loi du silence sur l’uranium appauvri
Depuis que les munitions à l’uranium appauvri (UA) ont été
testées par les Etats-Unis contre l’Irak, décès
et maladies inexpliquées se multiplient chez les combattants ayant
servi dans le Golfe, mais aussi en Bosnie et au Kosovo. A des degrés
divers, les agences des Nations unies ont imposé une chape de silence
sur la dangerosité radiologique et chimique de cette arme. N’a-t-il
pas fallu attendre janvier 2001 pour que l’Organisation mondiale
de la santé « envisage » d’enquêter sur
les effets de l’UA sur les populations du Golfe ?
PAR ROBERT JAMES PARSONS
Annoncé, reporté plusieurs fois, puis resurgi sous la pression
des agences internationales d’aide humanitaire présentes
au Kosovo, le projet d’élaboration d’un rapport sur
l’uranium appauvri (UA) par l’Organisation mondiale de la
santé (OMS) n’a toujours pas abouti. Après l’éclatement
de l’affaire dite du « syndrome des Balkans », l’OMS
s’est contentée de publier en janvier 2001 un aide-mémoire
qui, en quatre pages, prétend traiter de l’essentiel du sujet
(1). Cherchant surtout à calmer le jeu et à rassurer le
public, les informations y sont vagues et souvent en flagrante contradiction
avec les connaissances scientifiques actuelles. Si radiation il y a, affirme
le texte, elle se situe en dessous du seuil acceptable : « La science
fait apparaître comme improbable la détection d’une
aug mentation du risque de leucémie chez les militaires dans les
Balkans en relation avec l’exposition à l’uranium appauvri.
»
Plus haute instance mondiale dans le domaine de la santé, comment
l’OMS at-elle pu produire un tel document ? Elle y recommande, par
exemple, comme « raisonnables » des « opérations
de dépollution » aussi invraisemblables que celle consistant
à récupérer des milliers de milliards de particules
radioactives invisibles répandues sur des centaines de kilomètres
carrés de territoire et mélangées avec des centaines
de milliers de tonnes de terre !
En fait, un accord passé avec l’Agence internationale de
l’énergie atomique (AIEA) en 1959 interdit à l’OMS
de traiter des questions de radiation et de santé publique sans
l’aval de celle-ci. Aval qui n’est pratiquement jamais donné.
Dans les années 1950, aux Etats-Unis, pour justifier les budgets
faramineux destinés à l’arsenal nucléaire,
le gouvernement Eisenhower joua sur les retombées civiles de la
recherche militaire. Il fit naître, en 1954, le programme «
Atomes pour la paix », promettant à l’opinion une électricité,
non seulement « propre », mais trop abondante pour qu’il
vaille la peine de la facturer.
Bien des membres de la communauté scientifique, peu ou pas impliqués
dans les recherches militaires, rappelèrent alors les travaux qui
valurent à Herman Joseph Muller de recevoir un prix Nobel en 1946.
Il avait découvert le caractère mutagène terrifiant
de la radiation ionisante. C’est précisément cette
radiation que les centrales nucléaires prévues par «
Atomes pour la paix » allaient introduire au sein de la population
civile. Le docteur John W. Gofman, chef du groupe plutonium ayant isolé
le premier milligramme de plutonium en 1942, ne cessait pour sa part de
marteler : « D’après toute norme raisonnable basée
sur des épreuves scientifiques, il n’existe aucune dose sûre
(2). » Face à de telles réticences, les Etats-Unis
poussèrent en 1956 à fonder l’AIEA, organisation du
système de l’ONU dont le mandat revient tout simplement à
promouvoir l’industrie nucléaire.
En 1957, l’OMS a organisé une conférence internationale
sur les effets de la radiation sur la mutation génétique,
dont les prémisses de base, issues des expériences de Muller,
se reflètent dans les monographies présentées à
la conférence et ensuite publiées (3). Pourtant, en 1959,
le débat est clos. L’OMS accepte l’accord avec l’AIEA,
selon lequel « chaque fois que l’une des parties se propose
d’entreprendre un programme ou une activité dans un domaine
qui présente ou peut présenter un intérêt pour
l’autre partie, la première consulte la seconde en vue de
régler la question d’un commun accord (4). » C’est
cette obligation de « commun accord » qui permettra à
l’AIEA d’empêcher presque tous les efforts de l’OMS
dans le domaine des rapports entre santé publique et radiation.
C’est ainsi que, lorsque l’OMS se propose de publier un aide-mémoire
sur l’uranium appauvri, le projet n’aboutit pas. L’étude
générique, qui traîne encore, devait se limiter à
l’UA, « contaminant chimique en tant que métal lourd
». Il faudra que l’uranium appauvri fasse la « une »
de la presse internationale pour que l’OMS annonce que l’étude
sera étendue à la radiation. Le travail supplémentaire
sera assuré par des experts en provenance d’organisations
telles que le Nuclear Radiation Protection Board du Royaume-Uni (instance
vivement critiquée par les anciens combattants britanniques atteints
du syndrome de la guerre du Golfe) et, bien sûr..., l’AIEA.
Les organisations d’aide humanitaire présentes à Kosovo,
telles le Haut-Commissariat pour les réfugiés, le Programme
alimentaire mondial, l’Office des Nations unies pour la coordination
des affaires humanitaires, l’Organisation des migrations internationales,
qui, en vertu de leur appartenance au système onusien, sont obligées
de se référer à l’OMS pour toute question de
santé publique, attendent toujours.
Les normes qui, actuellement, établissent la dose de radiation
« supportable » sans danger par l’organisme humain ont
été fixées à partir d’études
faites par l’Atomic Bomb Casualty Commission du Pentagone sur les
survivants de Nagasaki et de Hiroshima, études dont un objectif
important, sinon le principal, fut de déterminer l’efficacité
de la bombe en tant qu’arme de guerre. Ces études (dont les
détails ne furent publiés qu’en 1965) commencèrent
en 1950, moment où bon nombre de victimes qui avaient initialement
survécu étaient déjà mortes des suites des
bombardements. Le groupe étudié comprenait surtout des sportifs
jeunes en relativement bonne forme. Les personnes particulièrement
vulnérables aux effets néfastes de la radiation - les enfants,
les femmes et les vieux - n’y figurent pas.
Ces études des survivants furent rapidement terminées, sans
attendre le développement de cancers qui mettent des décennies
à apparaître. De plus, elles furent menées par des
physiciens sans formation en biologie. A l’époque, ceux-ci
ignoraient encore l’existence - sans parler du fonctionnement -
de l’ADN, et ne distinguaient pas entre les effets d’une seule
explosion vive et intense et ceux d’une radiation de source interne,
lente et constante, comme celle émise par les particules d’UA
(qui pénètrent dans le corps par voie d’inhalation,
d’ingestion, ou de blessures sur la peau).
Le lobby nucléaire a toujours prétendu que les effets de
la radiation faible sont trop infimes pour être étudiés.
On a donc extrapolé à partir des effets observés
après une irradiation à forte dose (Hiroshima et Nagasaki),
suivant cette logique : si 1 000 survivants étaient malades après
l’exposition à une dose 100 (chiffre arbitraire), 500 seraient
malades exposés à une dose 50 et un seul dans le cas d’une
dose 0,5. Donc, en dessous de cette exposition, personne n’est affecté
(5) !
Doutes sur les normes actuelles
Or une étude sur les enfants nés de mères ayant subi
des radiographies pendant leur grossesse, de la chercheuse anglaise Alice
Walker, a mis en évidence le danger de la radiation à faible
dose pour l’organisme humain. Dans les années 1970, elle
arriva aux mêmes conclusions pour les employés de l’usine
de fabrication d’armes nucléaires de Hanford aux Etats-Unis.
En 1998, toujours vaillante malgré ses quatre-vingt-onze ans, elle
a publié, avec George W. Kneale, une réévaluation
approfondie des enquêtes faites sur les survivants de 1945, montrant
de façon irréfutable les erreurs présentes dans les
études ayant servi de base à l’établissement
des normes actuelles (6). Ce sont ces normes qui permettent à l’aide-mémoire
de l’OMS de parler de « dose journalière acceptable
» applicable aux personnes exposées à l’UA.
Allant dans le même sens, le docteur Chris Busby, chercheur anglais
auteur de nombreux ouvrages sur les effets de la radiation faible (7)
(travaux contestés par l’establishment nucléaire),
a expliqué le mécanisme par lequel une radiation faible
interne et chronique détruit de façon systématique
l’ADN des cellules pour produire des mutations à la base
des cancers.
Les normes internationales ont été revues à la baisse
par l’lnternational Commission for Radiation Protection - agence
chargée d’élaborer ces normes, qui sont ensuite appliquées
par l’AIEA - à plusieurs reprises, plus récemment
en 1965, 1986 et 1990. La révision de 1990 a réduit dans
un rapport de 5 à 1 la dose permise. Les Etats-Unis n’ont
toujours pas accepté cette révision. C’est donc sur
des doses cinq fois plus élevées que celles acceptées
par le reste du monde qu’ils prétendent que leurs soldats
ont subi des doses « sûres » pendant la guerre du Golfe.
L’instance la plus haute en la matière aux Etats-Unis est
l’Atomic Energy Commission (AEC), agence civile, mais en réalité
dirigée par le haut commandement militaire qui, ainsi, contrôle
le développement de toute technologie nucléaire. Toutes
les sources principales de la radiation ionisante sont ainsi tombées
sous le contrôle de personnes et d’institutions qui n’ont
aucun intérêt à en explorer la dangerosité.
Les quatre autorités scientifiques les plus éminentes ayant
travaillé pour l’AEC sont MM. John Gofman, Karl Z. Morgan,
Thomas Mancuse et Mme Alice Stewart. Chacun à son tour fut renvoyé
pour avoir présenté des résultats d’études
démontrant que l’exposition à la radiation faible
provoque le cancer (8). L’aide-mémoire de l’OMS s’inscrit
donc dans un historique de dénégation générale,
dont l’affaire de l’UA en Yougoslavie n’est que l’épisode
le plus récent.
Pendant la guerre du Kosovo, en mai 1999, l’ONU a organisé
un voyage de représentants de toutes les agences impliquées
dans le conflit afin d’en dresser une évaluation préliminaire.
Chacune a rédigé un rapport qui, par la suite, a été
partagé avec les autres agences. Le Programme des Nations unies
pour l’environnement (PNUE) y a participé, mais son rapport
a été supprimé. Rendu public le 18 juin 1999, grâce
à une fuite, dans deux quotidiens de Suisse romande, le Courrier
et la Liberté, le document issu de la plume de M. Bakary Kante,
conseiller du directeur général du PNUE Klaus Toepfer, tirait
le signal d’alarme sur la pollution engendrée par les bombardements
et signalait spécifiquement l’UA (9).
Un autre rapport sur la pollution, commandité par la Commission
européenne et publié en juin, peu après la fin de
la guerre, s’est donné la peine d’identifier ses sources
(experts sur le terrain et ailleurs, ouvrages, monographies spécialisées,
etc.) mais ne mentionne quasiment pas l’uranium appauvri (10). Sur
une liste sommaire des types de pollution figure l’indication unique
: « UA », suivie de la mention « en Yougoslavie - prétendu
». On pourrait supposer que ce groupe de travail ignorait l’existence
du document de Kante. Pourtant, plusieurs paragraphes de son rapport le
reproduisent mot à mot, et la liste de quelque 80 sites bombardés
est identique à celle constituée par M. Kante.
Peu après, le PNUE constitue un groupe de travail, le Balkans Task
Force (BTF), pour dresser un bilan complet. A sa tête M. Toepfer
nomme M. Pekka Haavisto, ancien ministre de l’environnement de Finlande.
Celui-ci est catégorique : l’UA fait partie du tableau global
de la pollution et il ne faut pas l’écarter de l’enquête
; si on lui interdit de l’étudier comme pollution radioactive,
il l’étudiera comme pollution chimique (voir « Chimiquement
toxique »).
Où sont les sites contaminés ?
LE rapport du BTF enfin prêt (11), son lancement à Genève
est annoncé pour le 8 octobre 1999. Un journaliste qui se rend
au bureau du PNUE à Genève, siège du BTF, à
la recherche anticipée d’une copie, est accueilli par M.
Robert Bisset, porte-parole et bras droit de M. Toepfer, qui lui interdit
tout contact avec l’équipe de M. Haavisto. On apprend finalement
que ce dernier, contrairement au plan prévu, donnera une conférence
de presse, le 11 octobre à New York. Les journalistes qui suivent
de près la question de l’UA au Kosovo, tous basés
à Genève, se voient ainsi ôter la possi bilité
d’interroger le responsable du rapport.
Retravaillée par M. Bisset, la partie finale du rapport est réduite
de 72 pages à 2, comme en témoigne son texte boiteux (plus
tard, les parties manquantes paraîtront sur le site Internet du
PNUE) (12). Ses conclusions et recommandations parlent d’empêcher
tout accès aux sites contaminés, tout en déclarant
que ceux-ci... ne peuvent être repérés. L’experte
canadienne Rosalie Bertell avait conseillé au BTF de prendre des
échantillons sur les filtres d’air des véhicules au
Kosovo, sur les chars blindés touchés, et sur des sites
probablement atteints par des armes à l’UA : aucun échantillon
conforme à ses conseils ne sera recueilli lors de la seule mission
menée sur le terrain.
Pendant tout ce temps, Genève assiste à un défilé
de personnalités directement impliquées dans la question.
Envoyé spécial aux Balkans du Haut-Commissariat pour les
réfugiés, M. Dennis McNamara parle du retour de ces derniers
sur des sites « d’environnement sûr ». Mais par
« sûr », il entend « militairement sûr »
et insiste au cours d’une conférence de presse tenue au Palais
des nations le 12 juillet 2000 : « L’OTAN assure que l’UA
ne pose pas de problème. » Sous-secrétaire d’Etat
des Etats-Unis pour la population, les réfugiés et la migration,
venue à Genève vanter devant le Conseil économique
et social de l’ONU la réussite de la « guerre humanitaire
», Mme Julia Taft avoue, elle, pendant une autre conférence
de presse (Palais des nations, 14 juillet 1999), qu’elle ne sait
pas ce qu’est l’UA.
Interrogé par nos soins, M. David Kyd, porte-parole de l’AIEA,
prétend que le mandat de son agence ne permet aucunement à
celle-ci d’enquêter sur l’uranium appauvri et assure
que l’UA est de toute façon inoffensif. Le docteur Keith
Baverstock de l’Office régional pour l’Europe de l’OMS
débite la même litanie sur l’absence totale de danger,
tout en ajoutant que « l’UA pourrait causer des problèmes
dans une situation de bataille » ! Enfin, devenu envoyé spécial
aux Balkans du secrétaire général de l’ONU,
l’ancien premier ministre suédois Carl Bildt tranche : l’affaire
de l’UA est une « non-affaire ».
En mars 2000, le Military Toxics Project, ONG antinucléaire américaine,
annonce qu’une carte des cibles touchées par l’uranium
appauvri au Kosovo aurait été remise par l’OTAN au
PNUE en janvier, information confirmée par une source du ministère
des affaires étrangères des Pays-Bas (13). Craignant un
tollé général, M. Toepfer convoque une réunion
de crise à Genève, le 20 mars 2000, pour arrêter une
stratégie. Il est trop tard. Le matin même, le Courrier,
dernier journal indépendant de Suisse romande, publie la carte.
Le lendemain, M. Haavisto tient une conférence de presse pour la
rendre publique. S’il se veut rassurant, il renvoie cependant aux
recommandations du rapport d’octobre : il convient d’empêcher
l’accès aux endroits contaminés - tout en indiquant
que la carte disponible n’est pas assez précise pour identifier
ceux-ci. Un communiqué de presse signale l’étude de
l’OMS éternellement en préparation et une autre commanditée
par le BTF auprès de la Royal Society du Royaume-Uni (dont on n’a
plus parlé depuis).
La carte, censée révéler les 28 sites touchés
par des projectiles flèches [en anglais : penetrators] antichars
de 30 mm lâchés par des avions A-10, pose pourtant des questions.
Les cibles sont concentrées près de la frontière
albanaise (zones d’occupation italienne et allemande), où
Tito, craignant l’irrédentisme du dirigeant albanais Enver
Hoxha, avait fait construire d’importantes installations militaires
souterraines en béton. Selon M. Jacques Langendorf, analyste militaire
suisse ayant visité les lieux du temps de Tito, les projectiles
flèches de 30 mm auraient peu d’effet contre ce béton,
mais des missiles Cruise armés d’UA pourraient s’avérer
efficaces. Et, selon l’analyste britannique Dennis Flaherty, un
des buts de la guerre aurait été de tester de tels missiles
équipés d’une nouvelle technologie (appelée
Broach), qui permet de tirer jusqu’à dix projectiles flèches
à la fois, en vue d’une pénétration plus efficace
de bunkers souterrains.
Après des demandes insistantes du secrétaire général
de l’ONU, M. Kofi Annan, une nouvelle carte a été
remise à M. Toepfer, en juillet 2000, par l’OTAN. Elle comporte
112 cibles accompagnées d’une liste de munitions censées
y avoir été lâchées (une vingtaine de sites
portent la mention « inconnu » en face du type de munitions
- invraisemblable vu les systèmes de contrôle informatique
dont disposent et l’OTAN et le Pentagone) et aurait été
cachée à M. Haavisto jusqu’en septembre. En la découvrant,
ce dernier aurait voulu mettre immédiatement sur pied une mission
d’enquête au Kosovo. M. Toepfer aurait interdit une telle
démarche avant les élections du 24 octobre 2000, craignant,
en cas de révélations inquiétantes... des exodes
massifs, comme pendant la guerre.
Quoi qu’il en soit, le Haut-Commissariat pour les réfugiés,
las d’attendre l’OMS, a mis sur pied ses propres consignes
pour son personnel (14) : aucune femme enceinte ne sera envoyée
au Kosovo, toute personne pressentie pour cette zone doit avoir l’option
d’un autre poste ailleurs, et tout fonctionnaire envoyé au
Kosovo doit voir figurer dans son dossier une indication de « service
sur le terrain », pour faciliter la recherche de compensation en
cas de maladie provoquée par... la contamination. Selon M. Frederick
Barton, haut-commissaire adjoint pour les réfugiés, les
efforts du HCR pour signaler le danger de contamination aux populations
civiles se sont heurtés à une résistance formidable
tant de la part des chefs politiques albanais que de la part de l’administration
de l’OTAN et de l’Unmik (Mission des Nations unies au Kosovo).
Pour la docteure Rosalie Bertell, la « non-affaire » de l’uranium
appauvri s’inscrit en droite ligne dans une longue histoire qui
se joue encore et semble loin de se terminer. Une « non-affaire
» à suivre.
ROBERT JAMES PARSONS
Article 6 (site Internet www.alterinfo.net)
http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1
La poussière d'uranium appauvri est une catastrophe pour les irakiens
et les afghans
Current Concerns, le 19 octobre 2007
En 1979, des particules d'uranium appauvri (UA)
se sont échappées de l'usine de National Lead Industries
près d'Albany dans l'État de New York, qui fabriquait des
armes à l'UA pour les militaires. Les particules ont parcouru 42
kilomètres et ont été découvertes dans un
filtre de laboratoire par le Dr Leonard Dietz, physicien nucléaire.
Cette découverte mena à le fermeture de l'usine en 1980,
parce qu'elle libérait chaque mois plus de 0,85 livres (386 grammes)
de poussière d'UA dans l'atmosphère, et cela avait entraîné
le nettoyage des propriétés contaminées pour un coût
de plus de 100 millions de dollars.
Imaginez un scénario bien pire. Les terroristes
prennent 450 tonnes de poussière mortelle et la dispersent sur
les régions peuplées dans tous les USA. Des centaines d'enfants
présentent des symptômes. Beaucoup ayant contracté
le cancer et la leucémie souffrent d'une mort précoce et
douloureuse. Une immense augmentation de malformations congénitales
graves est signalée. Les oncologues sont débordés
Les terrains de football, les plages et les parcs, les aires de jeux pour
les enfants ne sont plus sûrs. Les gens perdent leur libertés
les plus fondamentales, la possibilité d'aller respirer à
l'extérieur en toute sécurité. Ça paraît
pire que le 9/11 ? Bienvenue en Iraq et en Afghanistan.
Le Dr Jawad Al Ali (55 ans), directeur du Centre
d'Oncologie du plus grand hôpital de Bassora en Iraq a déclaré,
lors d'une récente conférence (2003) au Japon :
Deux phénomènes étranges
que je n'avais jamais vu auparavant se sont produits à Bassora.
Le première est le cancer double et triple chez un patient. Par
exemple, la leucémie et le cancer de l'estomac. Nous avons eu un
patient avec 2 cancers, à l'estomac et au rein. Quelques mois plus
tard, le cancer s'est développé dans l'autre rein, il avait
trois types de cancer différents. Le second est le cancer se groupant
chez les familles. Nous avons ici 58 familles avec plus d'une personne
touchées par le cancer. Le Dr Yasin, chirurgien général
avait deux oncles, une sœur et un cousin touchées par le cancer.
Le Dr Mazen, un autre spécialiste, a six membres de sa famille
atteints de cancer. Ma femme a neuf membres de sa famille avec le cancer.
Les enfants sont particulièrement sensibles
à l'empoisonnement de l'UA. Ils ont un taux d'absorption beaucoup
plus élevé car leur sang sert à construire et à
nourrir leurs os et ils ont beaucoup de tissus mous. Le cancer des os
et la leucémie sont accusés d'être les maladies qui
les touchent le plus, toutefois, le cancer du système lymphatique,
qui peut se développer n'importe où sur le corps, et qui
a rarement été vu avant l'âge de 12 ans est maintenant
commun lui aussi.
Nous avons été accusés de
faire de la propagande pour Saddam Hussein avant la guerre. Quand je faisais
des exposés, des gens m'accusaient d'être pro-Saddam.
Parfois, j'éprouvais même de la peur
à parler. Les gens du régime ont volé mes données
en disant qu'elles étaient à eux, et les ont utilisées
pour leurs propres programmes. Les Koweïtiens m'ont interdit de pénétrer
au Koweït. Nous avons été accusés d'être
des partisans de Saddam.
L'arrogance des gens du Pentagone est incroyable
John Hanchette, professeur de journalisme à
l'Université Saint Bonaventure, et l'un des fondateurs éditeurs
de USA Today apparentés aux disciples de la chercheuse sur l'UA
Leuren Moret. Il a déclaré qu'il avait préparé
la révélation de nouvelles informations au sujet des effets
de l'UA sur les soldats de la Guerre du Golfe et les irakiens, mais que
chaque fois qu'il était prêt à publier, il recevait
un appel téléphonique du Pentagone lui demandant de ne pas
imprimer l'information. Il a depuis été remplacé
en tant que rédacteur en chef de USA Today.
Dr Keith Baverstock, chef experts en radioprotection
et en santé de World Health Organization pendant 11 ans, et auteur
d'une étude non publiée, a fair ressortir que son rapport
« sur les risques de cancer pour les civils en Iraq en respirant
les poussières d'uranium contaminées » a été
aussi délibérément supprimée .
Les informations publiées par le ministère
de la défense US ne sont pas fiables, selon certaines sources au
sein même de l'armée.
En 1997, alors qu'il citait des expériences
faites par d'autres dans lesquelles 84% des chiens exposés à
inhalation d'uranium mouraient de cancer du poumon, le Dr Asaf Durakovic,
alors professeur de radiologie et de médecine nucléaire
à l'Université de Georgetown à Washington, a été
cité disant, « L'administration des anciens combattants m'a
demandé de mentir sur le risque d'intégrer de l'uranium
appauvri dans le corps humain. »
À cette époque, le Dr Durakovic
était colonel de l'US Army. Il a depuis quitté l'armée,
pour fonder l'Uranium Medical Research Center, une organisation financée
par des fonds privés dont le siège est au Canada.
Stuart Grainger caporal de 23 ans de la division
de l'armée du 34ème Platoon, (les noms et les numéros
ont été modifiés) a été diagnostiqué
avec le cancer après son retour d'Iraq. Sept autres hommes du peloton
ont aussi des tumeurs malignes.
Les « bombes sales » du Pentagone
Doug Rokke, un entrepreneur sous contrat de l'US
Army qui a dirigé un nettoyage d'uranium appauvri après
la première Guerre du Golfe, a déclaré :
L'uranium appauvri est un crime contre Dieu et
l'humanité.
La propre équipe de Rokke, une centaine
d'employés, a été terrassée par l'exposition
à la fine poussière. Il a déclaré: «
Lorsque nous sommes allés dans la région du Golfe, nous
étions vraiment tous en bonne santé. » Après
avoir effectué les opérations de nettoyage dans le désert
(par erreur, sans équipement de protection), 30 membres de son
personnel sont morts, et la plupart des autres, dont Rokke lui-même,
ont attrapé de graves problèmes de santé. Rokke a
maintenant une maladie réactive des voies respiratoires, des dommages
neurologiques, des cataractes, et des problèmes rénaux.
Nous avons alerté le ministère de
la défense (DoD) en 1991 après la Guerre du Golfe. Leur
arrogance est au-delà de la compréhension. Pourtant, le
DoD maintient toujours que les ingestions d'UA de ce genre « ne
sont pas suffisantes pour rendre les troupes sérieusement malades
dans la plupart des cas. »
Pourquoi alors rendent-elles l'équipe de
nettoyage sérieusement malade ou en phase terminale dans presque
tous les cas ?
Des particules d'un dixième de micron sont
dispersées dans l'atmosphère
Il a demandé à Marion Falk, le physicien
chimiste retraité qui a construit des bombes nucléaires
pendant plus de 20 ans au Lawrence Livermore Lab, s'il pensait que les
armes à l'UA opèrent de la même manière que
les bombes sales.
C'est exactement ce qu'elles sont. Elles correspondent
à la description d'une bombe sale dans tous les sens du terme.
Selon Falk, plus de 30% de l'UA tiré par
les canons des chars US est réduit à l'impact en particules
d'un dixième de micron. « Plus l'explosion est grande, plus
est grande la quantité d'UA dispersée dans l'atmosphère,
» a dit Falk. Avec les plus grands missiles et bombes, presque 100%
de l'UA est réduit en particules de poussière radioactive
de la taille du micron ou plus petites, a-t-il dit.
Les bombes à l'UA sont des armes parfaites
pour tuer beaucoup de gens
Lorsqu'on lui a demandé si le principal
objectif de l'utilisation de l'UA était de détruire les
choses et de tuer les gens, Falk a été plus précis
:
Je dirais que c'est l'arme parfaite pour tuer
beaucoup de gens.
Quand une balle ou une bombe à l'UA frappe
une cible dure, la majeure partie de son énergie cinétique
est transformée en chaleur suffisante pour enflammer l'UA [1].
De 40% à 70% de l'UA est converti en particules de poussière
extrêmement fines de céramique d'oxyde d'uranium (essentiellement
du dioxyde, mais d'autres formulations se produisent aussi). Plus de 60%
de ces particules ont un diamètre inférieur à 5 microns,
à peu près la même taille que les particules des cendres
de cigarettes dans la fumée, et donc respirables.
Les conditions sont tellement chaotiques en Irak
que l'infrastructure médicale a été fortement compromise.
En termes de cancers et de malformations congénitales dues à
l'UA, seule une petite fraction des cas est signalée.
Les anomalies congénitales sont désormais
banales
Les médecins dans le sud de l'Iraq comparent
les anomalies de naissance à celles qui ont suivi les bombardements
atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki pendant la Deuxième Guerre
Mondiale. Ils ont de nombreuses photos d'enfants nés sans cerveau,
avec les organes internes à l'extérieur du corps, sans organes
sexuels, sans colonne vertébrale, et la liste des déformations
continue à monter. Ces malformations de naissance, extrêmement
rares en Irak avant l'utilisation à grande échelle des armes
à l'UA,sont aujourd'hui banales. Dans les hôpitaux à
travers l'Irak, les mamans ne demandent plus : « Docteur, c'est
un garçon ou une fille? » Mais plutôt, « Docteur,
est-il normal ? » Les photos sont horribles. On peut les voir sur
ce site internet :
http://www.xs4all.nl/~stgvisie/VISIE/extremedeformities.html
Ross B.Mirkarimi, un porte-parole de Arms Control
Research Centre a déclaré: « On a demandé aux
enfants à naître de la région de payer le prix le
plus fort, l'intégrité de leur ADN. »
Avant sa mort par leucémie en septembre
2004, Nuha Al Radi, artiste irakien accompli et auteur des « Chroniques
de Bagdad » a écrit :
Tout le monde semble être en train de mourir
du cancer. Chaque jour, on entend qu'une autre connaissance ou l'ami d'un
ami est en train de mourir. Combien d'autres meurent dans les hôpitaux
sans qu'on le sache ? Apparemment, plus de trente pour cent des irakiens
ont le cancer, et il y a beaucoup d'enfants avec la leucémie.
L'uranium appauvri laissé par la campagne
de bombardements US a transformé l'Irak en pays infesté
de cancer. Pendant les centaines d'années à venir, les effets
de l'uranium continueront à faire des ravages sur l'Irak et ses
environs.
Cet extrait de son journal a été
écrit en 1993, après la première Guerre du Golfe
(environ 300 tonnes d'UA, pour la plupart dans les zones désertiques)
mais avant l'Operation Iraqi Freedom, (1.700 tonnes estimées beaucoup
plus près des grands centres de population). C'est donc cinq à
six fois pire maintenant que ce l'était quand il écrivait
son journal !
Plus de 450 tonnes de poussière d'UA dispersées
dans tout l'Iraq
Selon les estimations, le pourcentage d'UA vaporisé
en fines poussières d'oxyde d'uranium est d'environ 30 à
40%. Cela équivaut à plus de 450 tonnes de poussière
dispersées dans tout l'Iraq.
En tant que conseiller spécial de l'Organisation
Mondiale de la Santé, de l'ONU, et du ministère de la santé
irakien, le Dr Ahmad Hardan a documenté les effets de l'UA en Iraq
entre 1991 et 2002.
Les forces US admettent avoir utilisé plus
de 300 tonnes d'armes à l'UA en 1991. Le chiffre réel est
plus proche de 800. Cela a provoqué une crise sanitaire qui a affectée
près d'un tiers de million de gens. Comme si cela ne suffisait
pas, les USA en ont utilisé 200 tonnes de plus seulement à
Bagdad au cours de la récente invasion.
Je ne sais pas dans les autres parties de l'Iraq,
il me faudra des années pour les documenter.
À Bassora, il nous a fallu deux ans pour
obtenir des preuves concluantes de ce que produit l'UA, mais nous savons
maintenant ce qu'il faut chercher et les résultats sont terrifiants.
Les effets de loin les plus dévastateurs
affecteront les enfants à naître. Rien ne peut préparer
quelqu'un à la vue des centaines de fœtus conservés,
aux apparences à peine humaines. L'Iraq est maintenant en train
de voir des bébés avec des membres terriblement réduits,
avec leurs intestins à l'extérieur du corps, avec d'énormes
tumeurs renflées à la place des yeux, ou avec un seul œil,
comme des cyclopes, ou sans yeux ou sans membres, et même sans tête.
De manière significative, certains de ces défauts sont pratiquement
inconnus en dehors des manuels montrant les bébés nés
près des sites d'essais des bombes A dans le Pacifique.
Les USA empêchent les échanges scientifiques
Le Dr Hardan a aussi déclaré :
J'ai pris des dispositions pour qu'une délégation
de l'Hopital d'Hiroshima du Japon vienne partager leur connaissances des
maladies dues aux radiations que nous sommes susceptibles rencontrer au
fil du temps. La délégation m'a dit que les USA avaient
objecté et ils ont décidé de ne pas venir. De même,
un célèbre spécialiste du cancer allemand qui avait
accepté de venir a seulement dit plus tard qu'il n'avait pas eu
la permission d'entrer Iraq.
Non seulement nous sommes en train d'empoisonner
les irakiens et les afghans, mais nous faisons des efforts concertés
pour empêcher d'entrer les spécialistes des autres pays qui
peuvent les aider. Les militaires US ne veulent pas que le reste du monde
découvre ce que nous avons fait.
Le développement relativement rapide des
cancers a été rapporté par les médecins des
hôpitaux civils suite au bombardement avec de l'UA de la Yougoslavie
par l'OTAN en 1998-1999, et à l'invasion de l'Irak par les militaires
US utilisant de l'UA pour la première fois en 1991. Les experts
médicaux rapportent que ce phénomène de multiples
tumeurs malignes sans rapport de causes, qui était inconnu jusqu'à
présent, est un nouveau syndrome associé à l'irradiation
de l'UA de l'intérieur du corps.
À peine 467 étasuniens ont été
blessés dans les trois semaines de la Guerre du Golfe Persique
en 1990-1991. Sur les 580.400 soldats ayant servi dans cette guerre, 11.000
sont morts, et en 2000 ils étaient 325.000 en invalidité
médicale permanente. Ce nombre abasourdissant d'anciens combattants
handicapées signifie que 56% des soldats ayant servi dans la première
Guerre du Golfe ont maintenant, une décennie plus tard, des problèmes
médicaux.
Le tribunal de Tokyo, guidé par les principes
du droit pénal international et le droit humanitaire international,
a trouvé Bush coupable de crimes de guerre
Bien qu'il n'ait pas été signalé
dans la grande presse US, récemment un tribunal a Tokyo, guidé
par les principes du droit pénal international et le droit humanitaire
international, a constaté que le président George W. Bush
était coupable de crimes de guerre. Le 14 mars 2004, Nao Shimoyachi
rapportait dans The Japan Times que le président Bush avait été
reconnu coupable « pour attaque de civils avec des armes non discriminantes
et d'autres armes, » et le « tribunal a aussi émis
des recommandations pour interdire les obus de l'uranium appauvri et les
autres armes qui nuisent aux gens indistinctement. » Bien que c'était
un « Tribunal de Citoyens » n'ayant aucune autorité
légale, les participants ont décidé sincèrement
que les lois internationales ont été violées et la
condamnation pour crimes de guerre était justifiée.
Les troupes impliquées dans le combat réel
ne sont pas les seules à signaler des symptômes. La 442ème
compagnie de Police Militaire de l'Armée de la Garde Nationale
de New York servant en Iraq a plusieurs membres qui disent lutter contre
des malaises physiques persistants qui ont commencé l'été
dernier à Samawa en Iraq.
Je suis tombé malade immédiatement
en juin, a déclaré le sergent-chef. Ray Ramos, un flic habitant
à Brooklyn. Ma santé va périclitant avec des maux
de tête tous les jours, les mains constamment engourdies et des
éruptions cutanées sur l'estomac.
Uranium Medical Research Center : Les échantillons
d'air, de terrain et d'eau contenaient des centaines de milliers de fois
le niveau normal de radiation
Le Dr Asaf Durakovic, fondateur de Uranium Medical
Research Center (UMRC), et experts en médecine nucléaire,
qui a examiné et testé neuf soldats de la compagnie, affirme
que quatre ont presque certainement inhalé des poussières
radioactives des explosions des obus US fabriqués avec de l'uranium
appauvri. Les tests du laboratoire ont révélé des
traces de deux formules d'uranium artificiel dans les échantillons
d'urine provenant de quatre soldats.
Si tel est le cas, les hommes -- le sergent Hector
Vega, le sergent Ray Ramos, le sergent Agustin Matos et le caporal Anthony
Yonnone - sont les premiers cas confirmés d'irradiation par l'uranium
appauvri inhalé dans le conflit actuel en Irak.
La 442ème, composée en majorité
de policiers, de pompiers et d'agents de correction de New York, est basée
à Orangeburg dans le Compté de Rockland. Dépêchés
en Iraq à Pâques 2003, les membres de l'unité ont
fournit la garde pour les convois, le fonctionnement des prisons et la
formation de la police irakiennes. La compagnie entière doit rentrer
chez elle plus tard ce mois-ci.
« Ce sont des résultats étonnants,
d'autant plus que ces soldats étaient membres de la police militaire
et n'étaient pas exposés au feu de la bataille, »
a déclaré le Dr Duracovic Asaf, qui a examiné les
GI et effectué les tests.
Dans un groupe de huit militaires de la coalition
menée par les USA, dont les bébés sont nés
sans yeux, sept sont connus pour avoir été exposés
directement à la poussière d'UA. Dans un groupe (250 soldats)
exposé durant la première Guerre du Golfe, 67% des enfants
conçus après la guerre, avaient des malformations à
la naissance.
L'équipe de recherche du Dr Durakovic de
l'UMRC a aussi effectué une visites de trois semaines sur le terrain
en Iraq en octobre 2003. Elle a recueilli environ 100 échantillons
de substances comme de la terre, de l'urine de civils et des tissus de
cadavres de soldats irakiens dans 10 villes, dont Bagdad, Bassora et Najaf.
Durakovic a dit que les tests préliminaires montraient que les
échantillons d'air, de terre et d'eau contenaient « des centaines
de milliers de fois » le niveau de radiation naturel. Durakovic
a déclaré à The Japan Times :
Il y a ce haut niveau de contamination parce que
beaucoup plus d'uranium appauvri a été utilisé cette
année qu'en 1991 (première Guerre du Golfe).
Ils entravent les efforts visant à prouver
le lien entre l'uranium appauvri et la maladie.
Ils ne veulent pas admettre qu'ils commettent
des crimes de guerre en utilisant des armes qui tuent sans discernement
et sont interdits par le droit international.
(Note sur le Dr Durakovic : Tout d'abord, il lui
a été instamment demandé de mettre fin à ses
travaux, il a été viré de sa fonction, puis sa maison
a été saccagée et il a aussi déclaré
avoir reçu des menaces de mort. Evidemment, le DoD est très
désireux de censurer les dénonciateurs de l'UA !)
Distinction diagnostique entre uranium naturel
et UA par la technique de TIMS
Le Dr Durakovic avec Patricia Horan et Leonard
Dietz, ses associés de recherche à l'UMRC, ont publié
une unique étude en août 2002, publiée dans le Military
Medicine Medical Journal. L'étude est considérée
comme la première à examiner l'UA inhalé par les
anciens combattants de la Guerre du Golfe en utilisant la technique de
spectrométrie de masse de l'ionisation thermique, ce qui leur a
permis de différencier facilement l'uranium naturel de l'uranium
appauvri. L'étude, qui a examiné des anciens combattants
britanniques, canadiens et étasuniens, tous souffrant des affections
typiques du Syndrome de la Guerre du Golfe, a constaté que, neuf
ans après la guerre, 14 des 27 anciens combattants étudiés
avaient de l'UA dans leurs urines. De l'UA a aussi été trouvé
dans les poumons et les os d'un ancien combattant de la Guerre du Golfe
décédé. Qu'aucune étude gouvernementales n'ait
été faite sur l'UA inhalé « équivaut
à une énorme faute professionnelle, » a déclaré
Dietz dans une interview.
Particules de petite taille et de structure cristalline
Les japonais ont commencé à étudier
les effets de l'UA dans le sud de l'Iraq au cours de l'été
2003. Ils avaient un compteur Geiger dont ils voyaient les dépassements
d'échelle à de nombreuses occasions. Au cours de leur visite,
un hôpital local traitait plus de 600 enfants par jour, parmi lesquels
beaucoup souffraient de symptômes d'empoisonnement par les radiations
internes. 600 enfants par jour ? Combien de ces enfants auront le cancer
et souffriront de mort précoce et douloureuse ?
« L'ingestion de particules d'UA peut provoquer
jusqu'à 1.000 fois les dégâts d'une radiographie,
» a déclaré Mary Olson, spécialiste des déchets
nucléaires et biologiste au Nuclear Information and Resource Service
de Washington
C'est la différence de taille des particules
ainsi que leur structure cristalline qui rend la présence de poussière
d'UA dans l'environnement aussi extrêmement dangereuse, et qui différencie
ses propriétés de celle de la poussière d'uranium
naturel omniprésente, à laquelle nous sommes tous exposés
chaque jour, dont les particules atteignent rarement un aussi petite taille.
Ce point souligne que la comparaison des particules d'UA à celles
de l'uranium naturel, beaucoup plus grandes, est trompeuse.
Les militaire US et leurs partisans citent régulièrement
une étude de Rand Corp, qui se sert de l'uranium naturel inhalé
par les mineurs.
Les particules d'un diamètre inférieur
à 10 microns peuvent accéder aux plus profonds recoins des
tissus pulmonaires où elle restent logées en permanence.
Par ailleurs, si la substance est relativement insoluble, comme la poussière
produites par la combustion de l'UA, elle restera en place pendant des
décennies, se dissolvant très lentement au cours du temps
dans la circulation sanguine et lymphatique. Des études ont identifié
de l'UA dans l'urine d'anciens combattants de la Guerre du Golfe neuf
ans après le conflit, ce qui atteste de la permanence de la céramique
d'oxyde d'UA dans les poumons. Les effets sont donc très différentes
de la poussière d'uranium naturel, dont les particules grossières
sont presque entièrement éliminées par l'organisme
en 24 heures.
Plus de 10 billions de doses de 0,34 milligrammes
flottent autour de l'Iraq et de l'Afghanistan
L'armée est consciente des effets nocifs
de l'UA sur le code génétique humain. En 2001, une étude
des effets de l'UA sur l'ADN réalisée par la Dr Alexandra
C. Miller pour l'Armed Forces Radiobiology Research Institute à
Bethesda dans le Maryland, indiquait que l'instabilité chimique
de l'UA provoque un million de fois plus de dommages génétiques
que l'on en attendrait de son seul effet radioactif.
Les études ont montré que les nano
particules inhalées sont beaucoup plus toxiques que les micro particules
de même composition chimique. Le toxicologue britannique Vyvyan
Howard a signalé que l'augmentation de toxicité des nano
particules est due à leur taille.
Par exemple, quand des souris ont été
exposées à un virus de la taille des particules du Teflon
(0,13 micron) dans une étude à l'Université de Rochester,
il n'y a pas eu d'effet néfaste. Mais lorsque les souris ont été
exposées à des nano particules de Teflon pendant 15 minutes,
presque toutes les souris sont mortes en moins de 4 heures.
Leuren Moret, une autre chercheuse sur l'UA a
écrit :
Les voies d'irradiation de l'uranium appauvri
peuvent être à travers la peau, par inhalation et par ingestion.
Les nano particules ont une grande mobilité et peuvent facilement
entrer dans le corps. L'inhalation de nano particules d'uranium appauvri
est la plus dangereuse irradiation, car les particules passent directement
dans le sang à travers la barrière pulmonaire-sanguine.
Lorsqu'elles sont inhalées par le nez,
les nano particules peuvent passer du bulbe olfactif directement dans
le cerveau à travers la barrière hématoencéphalique,
où elles migrent toutes à travers le cerveau. Beaucoup de
soldats exposés à l'uranium appauvri à l'ère
du Golfe ont été diagnostiqués avec des tumeurs du
cerveau, des lésions cérébrales et la faculté
de penser compromise. L'uranium peut interférer avec les mitochondries,
qui fournissent l'énergie des processus nerveux, et dans la transmission
des signaux nerveux à travers les synapses dans le cerveau.
En se basant sur les données de dissolution
et du taux d'excrétion, il est possible d'évaluer approximativement
la quantité d'UA initialement inhalée par les anciens combattants.
Pour la poignée d'anciens combattants étudiée, la
quantité moyenne est 0,34 milligrammes. La connaissance de l'activité
spécifique (taux de rayonnement) de l'UA permet de déterminer
que la quantité totale des radiations (alpha, bêta et gamma)
provenant de l'UA et de ses produits de désintégration radioactifs
dans leur corps s'élève à environ 26 émissions
radioactives par seconde, soit 800 millions d'émissions par an.
À 34 milligrammes la dose, il y en a plus de 10 billions flottant
autour de l'Iraq et de l'Afghanistan.
De combien de morts supplémentaires parle-t-on
? Au lendemain de la première Guerre du Golfe, l'Atomic Energy
Authority (AEA) britannique a présenté des estimations sur
les effets potentiels de la contamination de l'UA laissée par le
conflit. Il a calculé qu'ils « pouvaient provoquer potentiellement
500.000 morts. » C'est « un chiffre théorique »
avait-il souligné, qui indiquait « un important problème.
»
Le calcul de l'AEA a été fait dans
une note confidentielle pour la compagnie privatisée de munitions,
Royal Ordnance, datée du 30 avril 1991. Le nombre élevé
de décès potentiels a été rejeté comme
« très loin d'être réaliste » par le ministre
de la défense britannique, Lord Gilbert. « Puisque les salves
ont été tirées dans le désert, à plusieurs
kilomètres du village le plus proche, il est hautement improbable
que la population locale ait été exposée à
d'importante quantité d'oxyde respirable, » a-t-il dit. Ces
remarques ont été faites avant les dernières invasions
d'Afghanistan et d'Irak, où l'uranium appauvri a été
utilisées à plus grande échelle à l'intérieur
et à proximité de bon nombre des quartiers les plus peuplés.
Si la quantité d'UA utilisée dans la première Guerre
du Golfe suffisait pour provoquer 500.000 décès potentiels,
(si elle avait été utilisée à près
des quartiers peuplés), alors qu'est-ce que va donner près
de six fois cette quantité utilisée à l'intérieur
et à proximité des grandes villes dans l'opération
Iraqi Freedom ? En extrapolant l'estimation de l'AEA, cette quantité
donne le chiffre potentiel de 3 millions de morts supplémentaires
dus à l'inhalation de poussières d'UA en Irak seul, sans
inclure l'Afghanistan. Cela représente environ 11% du total des
27 millions de gens de la population irakienne. Dan Bishop, docteur en
chimie pour IDUST juge que cette estimation être basse, en considérant
la longue durée de vie de la poussière d'UA. Dans certaines
régions d'Afghanistan, la concentration est plus grande qu'en Irak.
Les souffrances des anciens combattants
Que peut faire une personne en bonne santé,
à part attendre, quand elle a inhalé de la poussières
mortelles ? Le capitaine Terry Riordon était membre des forces
armées canadiennes qui servaient dans la première Guerre
du Golfe. Il est mort en avril 1999 à l'âge de 45 ans. Terry
avait quitté le Canada en très bonne forme, un homme qui
faisait du ski de fond et courait des marathons. À son retour,
seulement deux mois plus tard, il pouvait à peine marcher.
Il est revenu au Canada en février 1991
avec la perte certifiée du contrôle moteur, de la fatigue
chronique, des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques,
des problèmes de sommeil, la perte de la mémoire à
court terme, des douleurs testiculaires, des douleurs des os, de la diarrhée,
et une dépression. Après sa mort, la contamination par l'uranium
appauvri a été découvert dans ses poumons et ses
os. Pendant huit ans, il a subi d'innombrables maux et lutté avec
la bureaucratie militaire et le système pour obtenir un diagnostic
et un traitement. Il s'était arrangé pour à sa mort
léguer son corps à l'UMRC. Grâce à son don,
l'UMRC a été en mesure d'obtenir la preuve concluante que
l'inhalation de fines particules de poussière d'uranium appauvri
avait complètement détruit sa santé. Combien de Terry
Riordon sont là exposés au milieu des troupes, sans parler
des civils irakiens et afghans ?
L'inhalation de poussière ne va pas tuer
tout de suite un grand nombre de civils irakiens et afghans, pas plus
qu'elle ne l'a fait pour le capitaine Riordan. Ce que nous allons plutôt
voir est un grand nombre de gens avec de graves maladies chroniques, ayant
une espérance de vie considérablement réduite, avec
de multiples formes de cancer.
Melissa Sterry, une autre ancienne combattante
malade, a servi six mois à l'approvisionnement de la base du Koweït
au cours de l'hiver 1991-92. Une partie de son travail avec la Compagnie
d'Équipements de Combat de la Garde Nationale était de nettoyer
les chars et les autres véhicules blindés qui avaient servi
pendant la guerre, de les préparer pour l'entreposage.
Elle a dit qu'elle avait balayé les véhicules
blindés, nettoyé la poussière, le sable et les débris,
parfois ordonnée d'aider à enterrer des pièces contaminées.
Dans un entretien téléphonique, elle a déclaré
que, après des recherches sur l'uranium appauvri, elle a choisi
de ne pas faire les tests de l'armée, car elle ne pouvait pas faire
confiance aux résultats. Il est alarmant de constater que Melissa
était stationnée au Koweït, et non pas en Irak. Le
nettoyage des tanks avec de la poussière d'UA a suffi à
la rendre malade.
L'alliance militaire US-UK : Des criminels de
guerre
En 2003, le Christian Science Monitor a envoyé
des reporters en Irak pour enquêter sur les effets à long
terme de l'uranium appauvri. Le rédacteur Scott Peterson a vu des
enfants jouant sur un tank incendié près d'un stand de légumes
à la périphérie de Bagdad, un tank, qui avait été
détruit par des obus à blindage perçant recouverts
d'uranium appauvri. Portant son masque et des vêtements de protection,
il a pointé son compteur Geiger vers le tank. Il a enregistré
1.000 fois le rayonnement du fond naturel. Si les troupes étaient
en mission charitable d'apporter la démocratie en Irak, tenir ces
enfants hors de portée de ces dangers ne serait-il pas la priorité?
Les lois de la guerre interdisent l'utilisation
d'armes ayant des effets mortels et inhumains au-delà du champ
de bataille. On ne peut pas non plus déployer légalement
des armes en temps de guerre quand il est connu qu'elle resteront actives,
ou nuiront après que la guerre soit terminée. Il n'est donc
pas étonnant que le tribunal japonais ait jugé le président
Bush coupable de crimes de guerre.
Le Dr Alim Yacoub de l'Université de Bassora
a mené une étude épidémiologique sur l'incidence
des cancers chez les enfants de moins de quinze ans, dans la région
de Bassora (une région bombardée à l'UA lors de la
première Guerre du Golfe). Ils ont constaté 24% d'augmentation
au cours de la période de 1990 à 1999. C'était avant
la dernière invasion.
Au Kosovo, des pics de cancer et de malformations
congénitales semblables ont été remarquées
par de nombreux experts internationaux, bien que la quantité d'armes
à l'UA utilisée n'était qu'une petite fraction de
celle qui a servi en Iraq.
Résultats d'une étude de terrain
en Afghanistan
Les statistiques vérifiables pour l'Iraq
resteront évasives pendant un certain temps, mais les études
de terrain très répandue en Afghanistan montrent l'existence
d'un désastre de santé publique à grande échelle.
En mai 2002, l'UMRC (Uranium Medical Research Center) a envoyé
une équipe sur le terrain pour interroger et examiner les habitants
et les gens déplacés en Afghanistan. L'équipe de
terrain de l'UMRC a commencé d'abord par identifier plusieurs centaines
de gens souffrant de maladies et d'états médicaux montrant
les symptômes cliniques considérés propres à
l'exposition aux rayonnements. Pour enquêter sur la possibilité
que les symptômes sont dus à des maladies de radiations,
l'équipe de l'UMRC a recueilli des échantillons d'urine
et de terre, pour les transporter dans un laboratoire de recherche indépendant
en Angleterre.
L'équipe de terrain de l'UMRC a trouvé
des civils afghans avec des symptômes aiguës d'empoisonnement
par radiations, avec des symptômes de contamination interne chronique
à l'uranium, notamment des problèmes congénitaux
chez les nouveau-nés. Les civils locaux ont signalé de grands
nuage de poussière dense et des panaches de fumée montant
des points d'impacts, une odeur âcre, suivie par la brûlure
des fosses nasales, de la gorge et des voies respiratoires supérieures.
En tous les lieux les sujets présentaient des symptômes au
profil et à la chronologie identiques. Les victimes signalaient
des symptômes incluant des douleurs dans les vertèbres cervicale,
sur le dessus des épaules et dans la zone basale du crâne,
en bas du dos/douleurs rénales, de la faiblesse des muscles et
des jointures, des difficultés à dormir, des maux de tête,
des problèmes de mémoire et de désorientation.
Deux équipes scientifiques supplémentaires
ont été envoyées en Afghanistan. La première,
arrivée en juin 2002, s'est concentrée sur la région
de Jalalabad. La seconde, arrivée quatre mois plus tard, a élargi
l'étude pour inclure la capitale Kaboul, qui a une population de
près de 3,5 millions de gens. La ville elle-même contient
le plus grand nombre d'objectifs relevés, déterminés
durant l'Operation Enduring Freedom. Aux fins de l'étude, les alentours
de trois grands sites bombardés ont été examinés.
Il était prévu que la signature de l'uranium appauvri ou
enrichi serait trouvée dans les échantillons d'urine et
de terre relevés au cours de l'étude. L'équipe n'était
pas prête au choc de ses trouvailles, qui indiquaient à Jalalabad
et à Kaboul que l'UA était à l'origine du taux de
maladies élevé. Les tests effectués sur un certain
nombre de sujets de Jalalabad montraient une concentration de 400% à
2.000% fois supérieure à celui d'une population normale,
des montants jamais enregistrés auparavant par des études
civiles.
Ceux de Kaboul, qui ont été directement
exposés aux bombardements chirurgicaux US-britanniques, montraient
des signes de contamination extrême, compatibles avec l'irradiation
à l'uranium. Il s'agit notamment de douleurs dans les articulations,
de douleurs dans le dos/reins, de faiblesse musculaire, de problèmes
de mémoire, de désorientation et de confusion. Ceux exposés
aux bombardements rapportent des symptômes de maladies du type de
la grippe, des saignements, des écoulements du nez et les muqueuses
sanguinolentes. Combien de ces gens souffrent d'une mort du cancer douloureuse
et précoce ? L'équipe de l'étude elle-même
s'est plainte de symptômes analogues pendant son séjour.
La plupart de ces symptômes durent des jours, voire des mois.
En août 2002, l'UMRC achevait l'analyse
préliminaire des résultats de Nangarhar. Sans exception,
chaque donneur d'échantillon d'urine était positif à
la contamination à l'uranium. Les résultats indiquent un
niveau de contamination incroyablement élevé ; la concentration
étaient 100 à 400 fois plus grande que celles des anciens
combattants de la Guerre du Golfe testés en 1999. Un chercheur
a signalé, « Nous avons pris deux échantillons de
sol et biologiques, et avons constaté la présence d'une
radioactivité considérable dans l'urine, la forte concentration
nous a étonné. Elle est au-delà de nos plus folles
supputations. »
Automne 2002 : 30% des gens interrogés
en Afghanistan montrent les symptômes de la maladie des radiations
En automne 2002, l'équipe de terrain de
l'UMRC revenait en Afghanistan pour une enquête plus étendue,
et révélait une irradiation potentiellement plus grande
que prévue initialement. Environ 30% des gens interrogées
dans les zones touchées montraient des symptômes de la maladie
des radiations. Les nouveaux nés sont parmi ceux affichant les
symptômes, avec les anciens des villages signalant que plus de 25%
des nourrissons étaient inexplicablement malades.
Quelle est l'importance et étendue de l'irradiation
? Une citation du rapport de terrain de l'UMRC indique :
L'équipe de terrain de l'UMRC a été
choquée par l'ampleur des effets de santé publique en relation
avec les bombardements. Sans exception, sur chaque site bombardé
examiné, les gens sont malades. Une portion importante de la population
civile présente des symptômes correspondants à la
contamination interne par l'uranium.
En Afghanistan, contrairement à l'Iraq,
les résultats de laboratoire de l'UMRC montraient des concentrations
d'uranium non appauvri beaucoup plus élevées que chez les
victimes de l'UA en Iraq. L'Afghanistan a servi de terrain d'essai pour
une nouvelle génération de bombes brise-bunkers contenant
de fortes concentrations d'autres alliages d'uranium.
« Une partie importante de la population
civile » ? Il semble qu'en allant après une poignée
de terroristes en Afghanistan, nous ayons empoisonné un grand nombre
de civils innocents, dont un nombre disproportionné d'enfants.
L'armée a trouvé de l'uranium appauvri
dans l'urine de certains soldats, mais a soutenu qu'il ne suffisait pas
à les rendre gravement malade dans la plupart des cas. Les critiques
ont demandé des tests plus pointus, plus coûteux.
Italie
Selon un envoi en octobre 2004 de l'Observatoire
de santé militaire italien, un total de 109 soldats italiens sont
morts jusqu'ici d'irradiation par l'uranium appauvri. Un porte-parole
militaire à l'Observatoire de santé, Domenico Leggiero,
a déclare que « Le total des victimes dépasse le nombre
total de gens morts d'accidents de la route [il parlait certainement des
militaires sans considérer les civils, NDT]. Quiconque niant l'importance
de ces données est simplement de mauvaise foi, et la vérité
est que nos soldats sont en train de disparaître à cause
du manque de protection adéquate contre l'uranium appauvri. »
Les membres de l'Observatoire ont demandé une audience d'urgence
« en vue d'étudier l'efficacité des mesures de sauvegarde
et de prévention visant à réduire le nombre de morts
parmi nos soldats servant. » [2]
Il n'y avait que 3.000 soldats italiens envoyés
en Iraq, et ils étaient là pour une courte période.
109 représente environ 3,6% du total. Si le même pourcentage
d'Irakiens recevait une irradiation similaire, leur nombre s'élèverait
à 936.000. Comme les Irakiens vivent en permanence dans le même
environnement contaminé, le pourcentage sera plus élevé.
Pentagone et machine à désinformation
: Ils mentent et dénigrent
Le Pentagone/DoD a interféré dans
la capacité de l'UMRC à publier ses études en dirigeant
de manière progressive et persistante un programme de désinformation
dans la presse contre lui, et grâce à son contrôle
des subventions de recherche en science, à réfuter les résultats
scientifiques de l'UMRC et à détruire la réputation
de son personnel scientifique, de ses médecins et de ses laboratoires.
L'UMRC est la première organisation indépendante de recherche
à trouver de l'uranium appauvri chez les anciens combattants US,
anglais et canadiens de la première Guerre du Golfe et a, plus
tard, suite à l'opération Iraqi Freedom, trouvé de
l'uranium appauvri dans l'eau, les sols et l'atmosphère de l'Iraq,
ainsi que dans les échantillons biologiques donnés par les
civils irakiens. Pourtant, la première chose remontant des recherches
sur Internet sont ces supposés « études montrant à
maintes reprises l'UA inoffensif. » La technique est d'aborder l'histoire
comme un débat entre le gouvernement et les experts indépendants,
dans lequel l'intérêt public est stimulé par la polarisation
des questions plutôt que la révélation de la vérité
scientifique et médicale. Les questions des gouvernements, des
organismes de contrôle de l'ONU (OMS, le PNUE, l'AIEA, CDC, DOE,
etc) et du secteur de la défense (militaires, développeurs
et fabricants d'armes) sont systématiquement confuses et mal informées.
Le Dr Yuko Fujita, un professeur assistant de
l'Université de Keio au Japon, qui a examiné les effets
de la radioactivité en Irak de mai à juin 2003, a déclaré,
« Je doute que l'Iraq contrefasse les données, car il existe
en fait un grand nombre d'enfants souffrant de leucémie dans les
hôpitaux. Après la guerre, la situation en Irak sera désespérée
chez certains enfants de cinq à 10 ans. »
Le 14 mars 2004, le Tribunal des Citoyens de Tokyo,
qui « a déclaré coupables » le président
Bush, a fait le résumé suivant concernant les armes à
l'UA (ce tribunal de citoyens n'a pas d'autorité légale
contraignante) :
1. Leur utilisation a des effets non discriminés
;
2. Leur utilisation est hors de proportion avec
la poursuite d'objectifs militaires ;
3. Leur utilisation a des effets néfastes,
durables et graves sur une étendue considérable de l'environnement
;
4. Leur utilisation provoque des blessures superflues
et des souffrances inutiles.
Il y a deux ans, le président Bush a retiré
les États-Unis des signataire de la Cour Pénale Internationale,
ratifié par toutes les autres démocraties occidentales.
La Maison Blanche vise en fait à immuniser entièrement les
chefs de guerre US contre les poursuites pour crimes de guerre. Il a aussi
demandé expressément l'immunité des ressortissants
étasuniens contre les poursuites de la Cour Criminelle Internationale.
Conclusions
Si des terroristes avaient réussi à
propager partout aux USA quelque chose qui provoquera pendant de nombreuses
années des centaines de milliers de cancers et des malformations
congénitales, ils seraient coupables d'un crime contre l'humanité
qui dépasse de loin en portée et en gravité les attentats
du 11 septembre. Même si ce n'était pas délibéré
[3], avec nos campagnes militaires nous avons fait tout cela en Irak et
en Afghanistan. Si l'environnement est tellement dangereux et malsain
que l'on ne puisse respirer sans danger, alors les signes extérieurs
de la démocratie ont peu de sens. Au moins sous Saddam Hussein,
les irakiens pouvaient rester en bonne santé et concevoir des enfants
normaux. Peu d'étasuniens sont conscients qu'en se débarrassant
de Saddam, nous avons laissé à sa place quelque chose de
beaucoup plus grave.
Original : http://www.currentconcerns.ch/archive/2006/03/20060312.php
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
Notes du traducteur
1- En fait, le simple frottement de l'obus dans
le canon ou dans l'air suffit à enflammer son enveloppe en UA.
L'obus voyage dans l'air en disséminant de la poussière
radioactive.
2- C'est édifiant ! Les italiens s'inquiètent
des leurs mais ne parlent même pas des populations civiles en Irak.
3- Tu parles Charles ! Pas délibéré
! Les effets de l'UA étaient connus dès 1943 :
...Le plan des bombes sales, des armements à gaz toxique radioactif
de l'UA, des missiles et des balles sales, était contenu dans une
note (9) déclassée datée du 30 octobre 1943. Elle
était adressée au général Leslie Groves, qui
dirigeait le Projet Manhattan, la tentative US pour construire des bombes
atomiques durant la Deuxième Guerre Mondiale.
La recommandation pour le développement de l'UA comme pénétrateur
cinétique n'a jamais été mentionnée dans la
note de Groves. C'était spécifiquement pour la dépopulation.
La note de Groves indique clairement qu'en 1943, les scientifiques US
recommandaient l'usage d'armes à gaz toxiques radioactifs afin
de souiller l'air, l'eau, le sol, la nourriture, l'environnement et le
sang des populations exposées. La contamination à long terme
est permanente, puisque l'uranium-238 a une demi vie de 4,5 milliards
d'années, rendant les régions souillées inhabitables
pour l'éternité... :
http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1
|