Le génocide
des Juifs du XXe siècle enfin expliqué !
par GABRIEL ENKIRI, candidat au 1er tour de la
Présidentielle française
COMMUNIQUE RJLIBAN N°67 du 4 janvier 2007
<http://www.rjliban.com/communique67.htm>
www.rjliban.com <http://www.rjliban.com/>
NOTE DE LA REDACTION : En ce début d'année
2007, que nous souhaitons clémente pour les peuples de ce monde
et plus particulièrement du Proche-Orient, Gabriel Enkiri <http://wwwkerlegan.blogspot.com/>
, candidat à la Présidentielle française, nous livre
une analyse historique passionnante centrée sur le rôle des
Juifs au 20ème siècle. Mais avant cela, nous publions le
texte annonçant sa candidature, envoyé le 18 juillet 2006
:
Le Liban et la Palestine ne laissent personne
indifférent. Ma candidature, en effet, prend appui, si j'ose dire,
sur le Traité de San Remo signé en 1920, qui a vu la France
et l'Angleterre se partager les dépouilles de l'Empire ottoman.
La gravité de la crise, prévue par les esprit les plus lucides,
justifie absolument une telle candidature. Je me sens fidèle au
combat mené par mon père, dès son arrivée
en France, en 1900 "pour l'émancipation de la Syrie",
et je m'inspire du Patriarche Paul-Pierre Méouchi qui fut lui-même
un grand diplomate à la tête du Liban lorsque celui-ci connut
ses premières crises après la seconde guerre mondiale. Venu
à Paris, en 1965, inaugurer le foyer franco-libanais de la rue
d'Ulm, il me reçut à cette occasion et, quelques années
plus tard, en voyage au Liban à la recherche de ma famille paternelle,
il m'accueillit avec faste dans sa résidence estivale de Bkerké
en me disant, les bras largement ouverts : "Comme je suis heureux
d'accueillir un parent breton au Liban !" Devant mon étonnement,
il m'apprit alors que nous étions parents : "Je le tiens de
ma grand-mère, me dit-il le plus sérieusement du monde,
et elle ne racontait pas d'histoires ! Elle savait tout de la famille
! Les Enkiri sont des Méouchi, me révéla-t-il, qui
ont quitté la montagne pour aller en Terre sainte, à An
Nakoura (Liban sud), puis à Saint-Jean-d'Acre. Le nom Enkiri vient
de An Nakoura. Pour les distinguer de ceux restés à la montagne,
on disait "ceux d'An Nakouri", qui a fait Nakouri, puis Enkiri
sur les registres des Pères qui tenaient l'état-civil. Il
me raconta alors l'entretien qu'il avait eu, en 1965, avec le général
de Gaulle à l'Elysée :"Le Liban a la chance d'avoir
la France pour amie, et c'est une amie sûre !" Face à
la destruction du Liban, qui venait de se reconstruire, et qui recommençait
à espérer, comment ne pas se remémorer les paroles
de celui que tous les Libanais, sans exception, avaient appris à
respecter ?
Le génocide des Juifs du XXe siècle
enfin expliqué !
par GABRIEL ENKIRI, candidat au 1er tour de la
Présidentielle française
Ma candidature au 1er tour de la Présidentielle
n’était qu’un projet… et demeure un projet !
Mais les « parrains » ayant reçu consigne de n’accorder
leur signature qu’aux candidats formatés, présentés
par les deux « grands » partis, et tous craignant pour leur
réélection aux prochaines municipales, et leurs subventions,
qui dépendent, celles-là, de « parrains » plus
puissants qu’eux, il en résulte que les candidats «
hors norme » sont d’avance éliminés. Ce qui
est mon cas, et cela me dispense de courir les campagnes à la recherche
de « signatures » inexistantes ! Ainsi, la Constitution de
la Ve République est-elle bafouée par ceux-là même
qui s’en réclament !
Je vous adresse tous mes vœux pour la nouvelle année, et j’en
profite pour vous donner une analyse des événements du XXe
siècle au lendemain de la « Conférence de Téhéran
» qui ne pouvait être qu’une mascarade… La guerre
qui vient exige que l’on en connaisse les causes, car il est encore
possible d’en enrayer le mécanisme – même si
je fais preuve en l’occurrence d’un bel optimisme. Nous sommes
tous concernés, y compris, cela va de soi, les candidats à
la Présidentielle de 2007, notamment les deux candidats «
formatés », Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy,
eux qui risquent d’être aux commandes ce printemps, sans exclure
Jacques Chirac dont les « vœux de nouvel an » semblent
annoncer une nouvelle candidature ! Ceux-là n’ont pas le
droit de se dérober à un débat dont dépend
l’avenir de l’humanité…
C’est à Paris que se tiendra un jour une « conférence
» sur le massacre des Juifs commis en Europe au cours du XXe siècle.
Il n’y a que les Européens qui peuvent nous en révéler
les causes. Le « problème juif » est intrinsèque
à l’histoire européenne. Seul un interdit contraint
des chercheurs obstinés et courageux à émigrer sous
d’autres cieux pour exprimer leurs doutes ou faire connaître
le résultat de leurs recherches concernant une tragédie
qui a ensanglanté le dernier siècle du IIe millénaire…
Ce qui nous importe, c’est de comprendre pourquoi ces massacres
ont eu lieu. D’abord parce qu’un énorme mensonge perdure
: n’y a-t-il pas encore des gens qui croient que l’on a «
donné la Palestine aux Juifs en guise de réparation »
? J’ai vécu cette époque en France, et je puis l’affirmer
: c’est faux, totalement faux ! Je me souviens très bien
des années de l’après-guerre. Jamais aucun Chef d’Etat,
ni aucune Nation, jamais personne à l’ONU qui venait d’être
créée, n’a dit cela ! Et pour cause, personne ne connaissait
à ce moment-là l’ampleur des massacres. Plus fort
encore, en 1946, un Juif éminent, Léon Blum, élu
Président du Conseil, n’a pas eu un seul mot pour dénoncer…
l’Holocauste, ou la Shoah, des mots qui n’existaient pas !
Des mots « religieux » qui nous sont venus bien plus tard
des Etats-Unis (dans les années 70). Il avait pourtant été
lui-même déporté en Allemagne, et à son retour
publia un ouvrage intitulé « A l’échelle humaine
» dans lequel il exposa sa vision d’un « socialisme
humaniste » ! Un autre Juif éminent, Pierre Mendès
France devint Président du Conseil en 1954-1955. Chaque semaine,
il intervenait à la radio pour une « causerie au coin du
feu ». Jamais il nous entretînt de l’« holocauste
» ou de la « shoah »…
Pourtant l’année 1953 fut une « année terrible
». Le 5 mars au matin, le « génial » Staline
rendait l’âme dans sa datcha à Moscou, et quelques
mois plus tard, le 17 juin à l’aube, deux Juifs, Ethel et
Julius Rosenberg, étaient exécutés (électrocutés)…
aux Etats-Unis, sous la présidence du maréchal Eisenhower,
l’un des grands vainqueurs de la seconde Guerre Mondiale –
qui refusa de les gracier. Si bien – et cet événement
nous paraît vraiment stupéfiant aujourd’hui –
que c’est en Occident, après la guerre, et qui plus est,
aux Etats-Unis que furent exécutés deux Juifs, et seulement
là ! Vous imaginez si nous, en France, nous avions exécuté
deux Juifs en 1953 !!! Même Vichy n’a pas osé le faire
! Je venais d’adhérer au parti communiste français,
et je fus témoin de la consternation qui réduisit au silence
les nombreux Juifs de la cellule, doublement accablés par la mort
du « génial défenseur des Peuples » et l’assassinat
de deux militants communistes américains – à ce moment-là,
on prenait soin de passer sous silence qu’ils étaient «
juifs » ! Cette année-là fut réellement le
tournant du siècle car aux Etats-Unis, la communauté juive
qui avait fait des States sa nouvelle patrie fut contrainte de se mobiliser
pour combattre ceux qui, en son sein, avaient marqué leur préférence
pour le « communisme », et d’une manière générale
effacer toute trace de la grande époque de l’amitié
américano-soviétique, inaugurée en 1941 lors de l’agression
contre l’URSS, par toute la communauté qui souda l’alliance
entre les deux grandes puissances, et qui trouva son point culminant en
1947-48 au moment de la « lutte finale » en Palestine d’où
il fallait chasser l’Angleterre pour s’emparer de «
la terre promise » !
Les historiens ont besoin d’être absolument libres pour nous
fournir des explications valables, fondées, vérifiées.
Et c’est bien pour cette raison que la classe politique française
a trouvé un Gayssot pour faire voter une loi interdisant la remise
au cause de la vérité… stalinienne en France ! Déjà,
en 1949, les mêmes propagandistes avaient organisé, sur ordre
de Moscou, une formidable campagne contre Kravchenko, le dissident soviétique
qui nous avait révélé une (toute petite) partie de
la vérité sur l’URSS. C’était un «
agent de la CIA » ! Tout comme, en 1956, le fameux rapport secret
de N.S. Khrouchtchev était un « faux » fabriqué
par la CIA !
Nos historiens sont nuls parce qu’ils ont
été formatés dans une période où le
« marxisme », véritable « sida mental »
pour reprendre la célèbre expression de Louis Pauwels (qui
lui valut d’être vilipendé par les médias bien-pensants)
les a littéralement phagocytés. Mais les nouvelles générations
vont générer des chercheurs et des historiens de plus en
plus téméraires, et rien ne pourra les arrêter : le
dernier tabou tremble déjà sur son socle !
Cependant, en cette année 2007, alors qu’une élection
présidentielle se présente en France, et que nous sommes
à la veille d’un vaste conflit au Proche-Orient, il demeure
quasiment impossible d’exposer une explication rationnelle de ce
que l’on nomme habituellement le « génocide des Juifs
». Chaque fois que l’on aborde le sujet, la censure ou une
autocensure vous écartent du micro, ou du débat que l’on
s’efforce de confiner dans les limites autorisées par l’Observatoire
des « mauvaises pensées ». Sur le net, des journaux
n’hésitent pas à vous effacer purement et simplement
du forum de discussion ouvert sur leur site, dès l’instant
où le « modérateur » (sic), après avoir
consulté les consignes du « maître à penser
», effrayé par la sanction annoncée, se hâte
de faire respecter la norme. C’est ainsi que fonctionne encore la
« démocratie » chez nous.
Nous nous en tiendrons ici à l’époque contemporaine,
en nous autorisant une excursion dans la période pré-capitaliste
qui fut marquée par l’extraordinaire commerce « triangulaire
» dont il est admis qu’il fut pour une bonne part à
l’origine de la prospérité occidentale. Le mauvais
procès fait à Dieudonné nous a donné l’occasion
de relire le gros ouvrage de Jacques Attali « Les Juifs, le monde
et l’argent », parfaitement documenté, paru en 2002
chez Fayard, un éditeur de renom du groupe Hachette-Lagardère.
On sait que ce livre fut assez mal accueilli par les « dirigeants
» de la communauté qui lui reprochaient, outre son contenu
révélateur, un titre qu’ils jugeaient malveillant,
à tout le moins « dangereux » – dans une période
où l’Argent triomphait dans le cadre d’une «
mondialisation » accélérée. Attali, en effet,
affirmait que les Juifs tenaient leur émancipation du capitalisme,
et non du socialisme, et que l’inventeur de l’antisémitisme
« moderne » avait bien été Karl Marx, ce «
Juif allemand » qui avait qualifié le judaïsme «
religion de l’argent » et appelé les Juifs à
y renoncer ! Mais ce n’est pas tout. Peu après la parution
de ce livre, certains s’en prenaient à l’humoriste
Dieudonné parce qu’il avait eu le front de souligner que
des Juifs avaient participé au « commerce triangulaire »,
et que celui-ci était, pour une bonne part, à l’origine
de la prospérité occidentale. On cria au « scandale
» ! Ce méchant Noir versait dans un « antisémitisme
» obsessionnel… Et pourtant, que nous apprend Jacques Attali
dans « Les Juifs, le monde et l’argent » ? Exemple :
(page 314) « En 1648, sur les douze mille habitants européens
du Brésil hollandais, on dénombre mille quatre cent cinquante
Juifs, presque tous installés à Recife. Certains d’entre
eux, raffineurs de sucre, ou courtiers, acquièrent de grandes plantations
de canne dans la vallée de Pernambouc.
D’autres jouent un rôle significatif dans le commerce des
esclaves qu’ils achètent aux bateaux de la Compagnie des
Indes pour les revendre à crédit aux planteurs, à
un prix très élevé, moyennant de surcroît un
intérêt de 3 à 4% par mois, payable à la récolte
de la canne. Leurs profits sont parfois de 300% par tête. Ils jouent
un tel rôle sur ce marché que les enchères aux esclaves
n’ont pas lieu les jours de fêtes juives. En 1648, le gouverneur
de Recife, Adriaen Lems, écrit à la Compagnie des Indes
: « Les non-Juifs ne peuvent prospérer, parce que les Nègres
sont vendus trop cher et avec un intérêt trop élevé.
» Page 310 : « Le 29 avril 1638, une fois les Hollandais installés
à Recife, après moult querelles et autant de faillites,
le gouvernement des Pays-Bas réduit le commerce de la Compagnie
(des Indes occidentales) au seul commerce de matériel de guerre,
de bois de teinture et surtout d’esclaves (branche qui lui rapporte
240% de profit net par tête). Le rôle des armateurs Juifs
y devient si significatif qu’en 1652 la principale source de revenus
de la communauté d’Amsterdam est la taxe qu’elle prélève
sur les revenus des parts juives au sein de la Compagnie ». Je ne
pense pas qu’Attali ait inventé tout cela ! Président
à Londres de la BERD (banque européenne pour la reconstruction
et le développement – des pays de l’Est) il a eu tout
loisir de réfléchir au développement du capitalisme…
apparu précisément en Angleterre à la fin du 18e
siècle, dans le sillage de l’immense empire britannique où
prospéra, entre autres, le juteux « commerce triangulaire
». Un capitalisme qui attira tout naturellement les Juifs (financiers)
du continent (ashkénazes) et ceux de la Méditerranée
(séfarades). Plus tard, on le sait, c’est la finance juive
(notamment Rothschild) qui va aider l’Angleterre à résister
à Napoléon, en finançant les nombreuses coalitions
qui viendront à bout de l’Empereur des Français. Cet
épisode est très important parce que c’est au cours
des guerres menées contre Napoléon que l’Angleterre
va découvrir l’exceptionnelle puissance juive.
Après Waterloo (1815), les premiers Juifs sont anoblis en Angleterre
(jusque là ils étaient soupçonnés d’être
au service des puissances continentales), et bientôt, l’un
d’eux, Disraeli (Juif méditerranéen converti à
l’anglicanisme) fera une brillante carrière politique qui
va marquer tout le 19e siècle britannique. Devenu Premier Ministre
de Sa Majesté, il se fera le champion de l’expansionnisme
colonial de la grande puissance impérialiste. Il va lui offrir
le Canal de Suez en 1875 (la route des Indes !) en rachetant ses parts
dans la Société au khédive du Caire gravement endetté,
Chypre en 1878, organise entre 1876 et 1879 des expéditions en
Afghanistan, contre les Zoulous en Afrique du Sud, et proclamera la Reine
Victoria… impératrice des Indes en 1876 ! A coup sûr,
Disraeli, à la tête de la plus grande puissance coloniale
de tous les temps, va fasciner les Juifs, et il est certain que lorsque
Chaïm Weizmann, né en Biélorussie, après ses
études de chimiste en Allemagne et en Suisse, gagne l’Angleterre
au début du 20e siècle (en 1904), il a en tête une
carrière au moins aussi brillante que celle de son illustre prédécesseur.
Après avoir dominé la France enfin expulsée d’Amérique
du Nord, à l’issue de la Guerre de Sept Ans (traité
de Paris – 1763), enrayé son retour en favorisant la Révolution
qui va renverser Louis XVI devenu « souteneur » des colons
américains (avec Lafayette, Rochambeau etc.) puis défait
Napoléon, l’Angleterre ne se découvre plus qu’une
seule rivale : la Russie qui se heurte à ses ambitions en Asie.
Mais le capitalisme, en s’implantant sur le continent, va réaliser
un tour de force : mettre fin à la division des multiples Etats
allemands (plus de 340 en 1789 !) savamment entretenue par l’Autriche
qui domine au cœur de l’Europe. Lorsque Jacques Attali dit
que c’est le capitalisme qui a libéré les Juifs, il
faut préciser : le capitalisme allemand ! Car c’est l’Allemagne,
sous l’égide de la Prusse et de son Chancelier Bismarck qui
va, après 1815, entreprendre l’unification de ces Etats en
une seule Nation – que la Révolution française et
Napoléon ont probablement enfantée. Et dans son entreprise,
Bismarck, aidé par son propre banquier juif Bleichröder, va
obtenir le soutien des autres banquiers (ces « Juifs de cour »
qui sont les financiers des Monarques) dont la prospérité
accompagne celle de l’Allemagne capitaliste. Avec le Zollverein
(une sorte de Marché commun interne qui supprime les barrières
douanières entre les Etats allemands) le pays s’unifie et
s’industrialise à une vitesse grand V. Bismarck impose la
suprématie allemande à l’Autriche (victoire de Sadowa
en 1866) puis à la France en 1870-1871. L’Empire allemand
est proclamé dans la Galerie des Glaces au château de Versailles
où le Roi de Prusse est couronné Empereur d’Allemagne.
Soucieux de ne pas affronter l’Angleterre impériale sur les
mers, Bismarck, en homme d’Etat avisé, a préféré
encourager l’émigration des Allemands et des Juifs (ashkénazes
= de langue et de culture allemandes) vers le continent américain,
du nord et du sud. Cette émigration est allée en s’amplifiant.
Lorsque le banquier bavarois, Maurice de Hirsch, lui a exposé son
souhait de transférer en Argentine les « petits Juifs »
du yiddishland afin d’y établir une colonie juive, Bismarck
acquiesça : ce serait bon pour l’Allemagne. Au Congrès
de Berlin, en 1878, auquel assiste en personne Benjamin Disraeli, puis
à la Conférence qui se tient toujours à Berlin (en
1884-1885) consacrée au dépeçage programmé
de l’Afrique, le Chancelier allemand connaît là son
apothéose. Obnubilés par l’Inde, et accaparés
par la question irlandaise, les dirigeants anglais, qui sont restés
étrangement « neutres » dans le conflit franco-allemand,
vont enfin se « réveiller ».
Le petit-fils de la reine Victoria d’Angleterre, par sa mère,
Guillaume II monte sur le trône à Berlin en 1888, et celui-ci
se débarrasse aussitôt de Bismarck qui lui fait de l’ombre
(1890). L’Empereur veut gouverner. Sur le plan économique,
son pays a dépassé l’Angleterre dans bien des domaines.
Pourquoi n’aurait-il pas lui aussi une « ambition mondiale
» (weltpolitik) ? Les Juifs « allemands » font corps
avec leur « patrie », cette Allemagne qui pète le feu
! Ils ont aidé Bismarck à réaliser l’union
des Etats allemands, ils sont nombreux à l’Est (le yiddishland
= drang nach osten = la marche vers l’est) et au sud, dans l’Empire
ottoman (le banquier Hirsch a obtenu le marché de la construction
de la ligne de chemin de fer reliant Berlin… à Bagdad !).
Aux Etats-Unis, également en pleine ascension, les fabuleux banquiers
juifs-allemands tissent une alliance économique et financière
entre les deux nouvelles puissances. Qui pourrait arrêter l’irrésistible
Allemagne ? L’Autriche elle-même, où vit une importante
communauté juive (y compris en Hongrie) se met à rêver
d’un « rattachement » au nouvel Empire allemand (Theodor
Herzl, Juif « austro-hongrois », tout comme le jeune Hitler,
y est favorable). Après le limogeage de Bismarck, c’est au
tour du banquier Maurice de Hirsch, partisan de la solution « argentine
», de disparaître (1896). L’envol du XXe siècle
donne des ailes à l’aigle impérial allemand !
Le judaïsme va-t-il se diluer au sein du protestantisme germanique
? Des rabbins s’en inquiètent. D’autres Juifs (Marx,
Engels, Lassalle) redoutent l’identification de la communauté
juive avec une Allemagne « prussienne », et prônent
l’internationalisme, une sorte de supra-nationalité qui permettrait
aux Juifs des divers pays d’agir et de vivre ensemble « sans
frontières ». Comme on le voit, les Juifs font nécessairement
alliance avec la puissance dominante du moment. D’abord l’Angleterre,
puis l’Allemagne où là, ils sont vraiment «
chez eux ». Ces deux puissances sont économiques, industrielles,
où l’argent juif s’investit sans problème. Mais
il y a une 3e puissance : la Russie tsariste au sein de laquelle se trouve
le yiddishland (5 millions de Juifs à l’orée du XXe
siècle, la plus forte concentration de Juifs de tous les temps,
selon la fameuse formule d’Arthur Koestler qui va s’interroger
sur leur origine). A l’antagonisme anglo-allemand s’ajoute
la rivalité frontale entre l’Allemagne et la Russie, entre
germains et slaves. Le « problème juif » devient ipso
facto un problème « relationnel » entre les deux grandes
puissances du continent. Déjà, de nombreux Juifs sont passés
à l’Ouest, attirés par le capitalisme, notamment américain.
Certains s’établissent en Allemagne, en Angleterre, quelques-uns
en France. A l’inverse de Bismarck, Guillaume II se met en tête
d’édifier un empire colonial. Il achète des colonies,
signe des « compagnies à charte » avec des roitelets
africains, s’empare du port chinois de Kiao-tcheou (Tsing-tao) en
1897 que l’Empire mandchou est contraint de lui céder pour
un bail de 99 ans, au même moment où l’Angleterre obtient
un bail de même durée pour le « territoire de Hongkong
».
Lorsque Guillaume II donne mission à l’Amiral
Tirpitz (en 1897) de doter l’Allemagne d’une marine de guerre,
et se rend l’année suivante (en 1898) à Jérusalem,
accompagné de Theodor Herzl, l’Angleterre ne s’y trompe
pas : il va lui falloir briser l’Allemagne de Guillaume comme elle
a brisé la France napoléonienne. L’année précédente
(en 1897), Herzl a réuni à Bâle, en Suisse, des notables
juifs des principaux pays pour leur signifier que le sort des Juifs est
désormais lié à celui de la « grande »
Allemagne et que, par conséquent, la « puissance juive »
sera allemande ! Cette 1ère rencontre scelle la naissance du sionisme,
et celle d’une rumeur qui sera prise au sérieux par beaucoup
lorsque paraîtra, à Londres, en 1919, un ouvrage «
antisémite » baptisé Les Protocoles des Sages de Sion
qui se présente comme le « procès-verbal » d’un
prétendu Congrès tenu à Bâle entre des délégués
sionistes et des représentants de la haute finance, pour sceller
une entente, en vue de la domination du monde (in le GDEL, Grand Dictionnaire
Encyclopédique Larousse – 1984). « Cette conférence
annexe au premier congrès sioniste de Bâle, en 1897, aurait
eu lieu secrètement, pour dresser le plan de l’hégémonie
mondiale des Juifs en utilisant la franc-maçonnerie et le sionisme…
On a prouvé, dès 1921, que cet ouvrage était un faux
déjà ancien, ou, plus exactement, qu’il reproduisait
dans sa majeure partie un pamphlet politique français du 19e siècle
dirigé contre Napoléon III ». Vrai ou faux, et sans
doute « faux », il n’en demeure pas moins que la franc-maçonnerie,
dont la tête est à Londres, va se déchaîner,
et l’emporter en 1917, avec les Juifs, tant à Moscou qu’à
New York, comme on va le voir plus loin. Qu’est-ce qui différencie
des « faux fabriqués par la CIA » des « faux
fabriqués par les services secrets tsaristes » ? N’ont-ils
pas la même origine, la même marque de fabrique ?
Les Russes n’apprécient guère
ce « projet » allemand. D’autres pensent qu’il
faut plutôt s’allier à l’Angleterre. D’autres
encore pensent (déjà) à l’Amérique.
Les sionistes ont adopté une règle simple : « on soutient
tout gouvernement, indistinctement, dès lors qu’il sert notre
objectif ». Les gouvernants sont ainsi prévenus : pour obtenir
le soutien des sionistes, ils devront se livrer à une surenchère
permanente ! A Londres, on prend conscience du danger : les Juifs sont
nombreux sur le continent, et « allemands » ! Tant que l’Allemagne
n’existait pas, on pouvait les utiliser, d’autant que le régime
« tsariste » servait de repoussoir. Mais voici l’Allemagne,
une puissance qui « en veut » et qui a les « moyens
». Et qui, en outre, exerce une véritable fascination sur
les Juifs… à la recherche d’une patrie ! Tous, Joseph
Chamberlain, le champion de l’impérialisme britannique, Lord
Balfour, Lloyd George, Sir Cecil Rhodes (la tête agissante de l’impérialisme
britannique en Afrique), Winston Churchill, jeune député
conservateur et bientôt ministre, tous sont devenus « indiens
» à l’appel de Rudyard Kipling, un anglais né
à Bombay, aux Indes, qui n’est pas seulement l’auteur
du « Livre de la Jungle » mais qui se fait le chantre de l’impérialisme
britannique. Il lance un appel aux 5 Nations blanches et britanniques
(Angleterre, Canada, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle Zélande)
« Ô toi, homme blanc, prends en charge le destin de l’Humanité
»… La guerre mondiale commence en Afrique avec la rébellion
des Boers (soutenus par l’Allemagne et la France) contre les Anglais.
Nous sommes au tournant du siècle (1899). Les Anglais se font un
sang d’encre pour le Canal (leur canal ! La route des Indes !) qu’il
leur faut absolument protéger contre les ambitions de l’Allemagne
(et accessoirement de la France). Cette obsession va perdurer jusqu’en
1956 où l’on verra l’Angleterre entraîner la
France et Israël dans une expédition à Suez pour renverser
Nasser qui a osé nationaliser le canal !
Face à la menace allemande qui prend corps, l’Angleterre
« retourne » la France comme une crêpe en 1904 en se
partageant l’Afrique du Nord : à toi le Maroc, à nous
l’Egypte ! Et pour s’assurer de la « fidélité
» de la France, elle lui susurre à l’oreille «
qu’en cas de conflit avec l’Allemagne elle soutiendra sa revendication
sur l’Alsace-Lorraine ». Tout le gouvernement français
est franc-maçon, du Président de la République…
au concierge de l’Elysée ! (la nouvelle classe dirigeante
en France, républicaine, est en guerre ouverte avec l’Eglise
– séparation de l’Etat et de l’Eglise en 1905
: isolée en Europe, elle est ravie d’avoir le soutien de
l’Angleterre, après avoir conclu un traité d’alliance
avec la Russie… tsariste !).
Le cas de la France est plutôt exceptionnel. Il n’y a pratiquement
pas de communauté juive chez nous. En 1789, on en dénombre
20.000 en Alsace-Lorraine, qui sont donc ashkénazes (d’obédience
allemande) et à peu près autant dans le sud-ouest en provenance
d’Espagne et du Portugal + quelques « Juifs du Pape »
dans l’ancien Comtat Venaissin (à Grenoble, Carpentras…),
donc séfarades. A Paris, ils sont à peine 500, entre la
Sorbonne et le centre-ville. Député de Lorraine, l’Abbé
Grégoire, préoccupé par l’influence que ceux
d’outre-Rhin pourrait exercer sur eux, proposa à l’Assemblée
Nationale (1791) de les intégrer dans la République. Napoléon
jugea utile des les organiser dans un Consistoire avec un grand Sanhédrin
(1807). Lui aussi voulait séduire les Juifs d’Europe avant
de franchir le Rhin pour aller jusqu’à Moscou ! En 1870,
en pleine guerre franco-allemande, Adolphe Crémieux, ministre de
la Justice, obtint pour les Juifs d’Algérie, et d’une
manière générale pour tous ceux de la Méditerranée,
la citoyenneté française. Là encore, il s’agit
de contrer l’Allemagne avec ses Juifs ashkénazes dont l’influence,
après la victoire de l’Allemagne, risque de se répandre
à travers l’Empire ottoman jusqu’au Maroc ! Or, jusque-là,
les séfarades ont plutôt dominé le monde juif, tout
au moins à l’Ouest.
L’Allemagne va donner l’avantage aux
ashkénazes. Après la défaite de 1870, et la consécration
allemande, l’émigration des Juifs de l’Est va bientôt
déferler vers l’Ouest, provoquant l’apparition d’un
rejet antisémite, un mot créé de toutes pièces
en 1879 par un publiciste allemand, Wilhem Marr, et tout à fait
inapproprié puisque le groupe des peuples sémitiques relève
du Proche-Orient ! En France, le scandale de Panama qui faillit emporter
la République charria des noms à consonance germanique (Herz,
Aaron). Il annonçait « l’Affaire Dreyfus ». Celle-ci,
de toute évidence, n’est que l’excroissance du «
problème juif » fortement ressenti outre-Rhin dans le sillage
de l’avènement de l’Allemagne en tant que puissance
dominante sur le continent. Les Juifs français, d’ailleurs,
ne s’y trompent pas. Ils restent, pour la plupart, à l’écart
de l’Affaire – ce Juif alsacien n’est-il pas accusé
de trahir au profit de l’Allemagne ? De même, lorsqu’ils
auront connaissance du projet « sioniste » de Herzl, ils n’y
adhèreront pas, tellement ce « projet » sent l’impérialisme
allemand qui cherche à s’implanter – tout comme la
Russie ! – en « terre sainte » dont la France est officiellement
la « protectrice » !
En revanche, l’Affaire Dreyfus soude les
Juifs du monde entier, jusqu’aux Etats-Unis, autour de l’Allemagne
contre la France accusée… d’antisémitisme !
C’est du pain béni pour Guillaume II, si j’ose dire.
Cette Affaire va le convaincre lui et son état-major qu’ils
vont pouvoir compter sur les communautés juives dans la guerre
qui se prépare et qui va opposer les Empires centraux aux anglo-français
alliés aux Russes, car la France par son alliance avec le tsar
a rangé la Russie dans le camp britannique ! Pour gagner la guerre,
les Allemands et les Anglais sont désormais convaincus qu’il
faut avoir les Juifs avec soi – ces Juifs ashkénazes dont
l’émancipation s’accélère et qui sont
tiraillés entre plusieurs « projets », à la
recherche d’un avenir qui ne sera plus de soumission mais de domination
! Le capitalisme et la finance juive leur ouvrent les portes de la «
société bourgeoise ». Dans leur grande majorité,
on l’a vu, ils choisissent l’Allemagne, d’autres rejoignent
les Etats-Unis, et c’est tout bon également pour l’Allemagne
! L’Amérique aussi devient un enjeu… qu’il va
falloir soit neutraliser, soit embarquer dans sa coalition. Tout comme
l’Empire ottoman, au sud, qui contrôle la route (terrestre)
des Indes via la Mésopotamie. Un autre événement
d’importance va achever de convaincre Guillaume II que, décidément,
les Juifs restent fidèles à l’Allemagne, c’est
« l’Affaire de l’Ouganda », ce projet de transfert
des Juifs de l’Est dans cette colonie britannique qu’Herzl
a eu l’imprudence d’accepter !
Cette « affaire », en général les sionistes
d’aujourd’hui, n’aiment pas l’évoquer,
car elle est accablante pour leur « thèse ». Rappelons
que, Juif autrichien, Herzl ne jure plus que par Guillaume II, devenu
l’allié du Sultan de Constantinople. Plutôt agnostique,
il a d’abord préconisé, à la suite du philosophe
Moses Mendelsohn, l’assimilation des Juifs au sein d’une grande
Allemagne incluant l’Autriche. Puis il a prêché la
conversion des Juifs au christianisme, et, montrant l’exemple, fait
baptiser son propre fils, Hans ! Il ne connaît ni l’hébreu,
ni la torah. C’est un intellectuel, journaliste, auteur de pièces
à succès, parfaitement intégré (ses pièces
sont jouées à Berlin et à Vienne). C’est l’époque
où chaque Juif, doué de petites cellules grises, s’agite
pour apporter aux Juifs la « solution miracle ». L’ère
des messies est revenue ! Marx leur propose un « communisme »
quasi religieux, Rothschild s’en tient au capitalisme où
il brille de tous ses feux (il triomphe à Londres, à Paris,
où ses deus fils sont promus à la tête de la banque
de France, et à celle d’Angleterre !). Nombreux sont ceux
qui crient « Vive l’Allemagne ! », Herzl y ajoute volontiers
l’Autriche-Hongrie, d’autres sont déjà en Amérique,
et Chaïm Weizmann, à Manchester, crie « Vive l’Angleterre
! », dans la lignée de Disraeli, en Russie et dans le yiddishland
d’autres crient « Vive la Russie ! ». En Pologne, d’autres
encore revendiquent l’autodétermination avec le Bund, un
parti qu’ils viennent de créer à l’intérieur
de l’Empire tsariste, et qui deviendra le « noyau »
du futur parti « ouvrier social-démocrate de Russie ».
Comme on le voit, le monde ashkénaze est en pleine ébullition.
Rentrant de Jérusalem en 1898, Guillaume II a jugé sur place
de la « complexité » d’un « retour à
Sion ». On lui avait parlé « d’une peuple sans
terre pour une terre sans peuple ». Il y a découvert des
populations composées de musulmans et de chrétiens, et de
quelques Juifs, et surtout une hostilité profonde et générale
à la venue des Juifs d’Europe de l’Est – des
Juifs même pas séfarades ! Des Juifs ashkénazes dont
certains commencent à dire qu’ils ne sont même pas
juifs ! Ce seraient des Khazars, donc un peuple d’origine turque,
peut-être apparentés aux Huns qui établirent au 6e-7e
siècles un royaume s’étendant entre la Volga et le
Don, ainsi que sur une partie de la Crimée, et qui auraient choisi
de se convertir au judaïsme au 8e siècle sous le roi Bulan,
pour éviter une vassalisation chrétienne (Constantinople)
ou musulmane (Bagdad). Battus en 968 par les Ukrainiens, leur Empire disparut
mais les populations auraient gagné l’Ouest et se seraient
dispersées entre la mer Baltique et la mer Noire. Arthur Koestler,
et il n’était pas le seul, en fut convaincu… en Israël
dans les années 50 par des anthropologues juifs qui lui révélèrent
qu’on leur avait interdit de publier quoi que ce soit sur le sujet,
et même demandé de mettre un terme à leurs recherches
! Devant l’afflux des Juifs de l’Est à la fin du 19e
siècle, des Juifs allemands furent les premiers à se poser
la question : d’où venaient ces « Juifs » et
étaient-ils réellement juifs ? En 1947, alors que les sionistes
faisaient des pieds et des mains pour obtenir la Palestine, ce type de
recherches était plutôt mal venu. « Ça n’est
pas le moment, leur a-t-on expliqué, de démontrer que nous
ne sommes pas juifs, et que nos ancêtres n’ont jamais mis
les pieds en Palestine, alors que nous revendiquons un « retour
au pays » ! Arthur Koestler, « Juif » hongrois, célèbre
écrivain, ex-communiste puis sioniste, en fut tout déconcerté.
Il s’esquiva peu après pour s’établir à
Londres avec sa femme où ils demandèrent la nationalité
britannique. Lorsqu’il publia peu après son livre intitulé
« La 13e tribu » (où il démontrait que ces anthropologues
avaient probablement raison) un grand silence (équivalent à
une censure) l’accueillit… Mais cette affaire khazar n’est
pas terminée, puisque Marek Halter a publié récemment
un « roman » au titre évocateur « Le vent des
Khazars » dans lequel il semblerait prendre la thèse au sérieux.
Quant à moi, je pense qu’une étude de l’ADN
(sur des ossements) – si cela est possible ? – pourrait mettre
un point final à cette énigme. Mais je m’aperçois
que personne ne la demande. Craindrait-on là encore une vérité
dérangeante ?
Pour comprendre ce qui va se passer ensuite, ou s’amplifier –
parce que les premiers pogroms (anti-Juifs) se produisent en Pologne,
après l’écrasement de l’insurrection en 1863,
puis en Ukraine, en Moldavie, etc., c’est-à-dire à
l’intérieur de l’Empire tsariste, il fallait prendre
connaissance du prologue, car ce prologue est russe… tout comme
les « Protocoles » ! Le plus connu des pogroms a lieu en 1903
à Kichinev, en Moldavie tsariste. Plus les peuples emprisonnés
dans l’Empire revendiquent leur indépendance, plus les Russes
se servent des Juifs comme de boucs émissaires, plus l’anti-judaïsme
monte chez ces peuples qui sont tous profondément chrétiens.
Les Juifs de ces pays sont piégés : ils ne peuvent, eux,
revendiquer l’indépendance, d’autant qu’ils sont
assujettis à Moscou ! Ils ont le choix entre trois solutions, on
l’a dit : s’engager à fond dans l’internationalisme
(« les prolétaires n’ont pas de patrie ») ou
émigrer (vers l’Ouest) ou jouer à fond la carte austro-allemande.
Ce que l’on appelle le « génocide des Juifs »
est la conséquence d’une formidable confrontation entre des
peuples captifs (qui rêvent de liberté) et qui sont pris
en tenailles entre deux mastodontes adverses : la Russie et l’Allemagne,
les Slaves et les Germains. Les Juifs versent du côté occidental
: Allemagne/Etats-Unis, mais d’autres « rêvent »
(Lénine, Trotski, Boukharine, Kamenev, Zinoviev, Martov etc.) d’un
pouvoir « socialiste » englobant l’Allemagne (l’industrie)
avec la Russie (agricole) dans un ensemble où les Juifs seraient
les dominants, étant les seuls à être véritablement
« internationalistes » (du fait de leur dispersion), polyglottes,
et en relation avec le monde extérieur. Car cet ensemble s’arrêterait
(provisoirement ?) au Rhin, les pays de l’ouest européen
étant catholiques, romains, et plutôt petits boutiquiers.
Dans l’ensemble central, orienté vers l’est, un pays
en effet doit disparaître : la Pologne, exception catholique à
l’Est (ce qui explique probablement l’entente « miraculeuse
» réalisée en 1939 par Hitler et Staline : les deux
dictateurs sont d’accord là-dessus). Néanmoins, le
traité de Rapallo signé en 1922 entre l’URSS et l’Allemagne
de Weimar ressemblait fort à une alliance ! Déjà
partagée trois fois, la Pologne doit cette fois disparaître
définitivement. Mais un autre pays doit être soumis, soviétisé
: l’Allemagne ! Et là, tout comme en Pologne, c’est
aux Juifs qu’il appartient de réaliser l’opération
– au nom du communisme ! Avec le « marxisme », idéologie
de substitution au judaïsme, les communautés juives se révèlent
disponibles pour une action de grande envergure en Europe.
En 1916, les Empires centraux sont gagnants sur tous les fronts : la victoire
est au bout du canon. Kurt Blumenfeld, le secrétaire de la fédération
sioniste d’Allemagne (le siège de l’Organisation internationale
est à Berlin !) a pris position en faveur de l’Allemagne
dans un article publié en septembre 1915, et il appelle à
« consolider l’Empire ottoman en propageant l’influence
allemande dans la région ». Les deux Empereurs visitent la
Pologne libérée et y reçoivent les représentants
de la communauté juive auxquels ils annoncent qu’ils leur
accordent « l’autonomie administrative » dans le yiddishland
! C’est une première reconnaissance historique de l’ensemble
juif établi à l’Est. Les premiers rapports qui parviennent
à Londres signalent la grande satisfaction exprimée par
les rabbins en Pologne. Le « basculement » des Juifs du côté
allemand se précise. L’Angleterre ne peut se résoudre
à subir une défaite comme la France en 1870. Elle y perdrait
son Empire, ou tout au moins il lui faudrait le partager, et l’Angleterre
n’est pas « partageuse » ! En outre, elle est depuis
plus d’un siècle aux prises avec la révolte irlandaise,
et les Irlandais sont désormais nombreux aux Etats-Unis. Ils y
constituent un puissant lobby qui cherche à entraîner les
USA dans la guerre aux côtés de l’Allemagne. Guillaume
II a expédié aux States en 1915 une délégation
de Juifs allemands conduite par le philosophe Hermann Cohen pour demander
aux Juifs de faire pression sur leur gouvernement afin qu’il entre
en guerre aux côtés des Empires centraux. « Les organisations
juives mondiales, dont l’organisation sioniste mondiale, font généralement
le choix de la neutralité. Cependant, étant donné
le poids du judaïsme russo-polonais et la nature du régime
tsariste, la sympathie de la plupart de leurs dirigeants va plutôt
à l’Allemagne et à l’Empire austro-hongrois.
Conscient de ce préjugé favorable, le ministère allemand
des Affaires étrangères tente de l’utiliser au mieux
des intérêts du Reich ». (Histoire universelle des
Juifs – Hachette – 1992, sous la direction d’Elie Barnavi).
Alors va se réaliser la « prophétie » de Chaïm
Weizmann. Celui-ci, en effet, à Bâle en 1903, au Congrès
sioniste extraordinaire convoqué pour voter sur le « projet
Ouganda », a voté contre et il l'explique à Herzl
qui s’en étonne – n’est-il pas un partisan de
l’Angleterre ? – Justement, lui répond-t-il, je suis
convaincu que c’est l’Angleterre qui nous donnera la Palestine,
et non pas l’Ouganda, mon cher Theodor, parce qu’elle ne laissera
aucune puissance s’installer sur les rives du canal de Suez ! Surtout
pas l’Allemagne ! Ni même la France ! Elle veut l’Egypte,
ce bastion, pour se lancer à l’assaut de la Mésopotamie,
et elle l’aura… »
Herzl a commis la faute d’accepter la proposition britannique après
l’échec de son cinquième voyage à Constantinople
– en 1902. Il est arrivé encore une fois avec des valises
bourrées de billets de banque. Le Sultan, Abdul Hamid, [“
LE ROUGE”, LE TUEUR DES ARMÉNIESN - NDL] en situation de
banqueroute, est bien tenté d’accepter cette manne que les
plus grands banquiers juifs d’Allemagne et d’Amérique
lui promettent. Signez-moi une « charte » lui dit Herzl, et
votre dette colossale s’évanouit ! – Il faut que je
réfléchisse, lui répond le Sultan. Ses conseillers
lui font observer qu’il est également le Chef de l’Islam,
et que la France est la « gardienne des Lieux saints » [DEPUIS
HAROUN AL RACHID & CHARLEMEAGNE - NDL] ! Et sa réponse se fait
attendre… « Herzl ne se fait plus aucune illusion sur la duplicité
du Sultan : la Palestine ne sera accessible qu’à la chute
de l’Empire ottoman… (in « Le siècle d’Israël
» de J.Derogy-H. Carmel, p.114 – éditions Fayard –
1995). Déçu – Theodor se voyait déjà
à la tête d’un Etat judéo-allemand ! –
le voici à Londres où il rencontre le Premier Ministre,
Joseph Chamberlain. « Donnez-moi Chypre ou le Sinaï, entre
El Arish et le golfe d’Aqaba, je vous fais une colonie juive sous
mandat britannique ». Chamberlain lui répond qu’à
Chypre, les Grecs et les Turcs se disputent déjà ! En Egypte,
il va falloir consulter le commissaire britannique, Lord Cromer, qui fait
office de vice-roi d’Egypte… La réponse, négative,
tombe un an plus tard. Et Herzl, acculé, va accepter l’Ouganda
! Ici, nous avons encore la preuve que son « projet » s’inscrivait
dans l’histoire coloniale de la fin du 19e siècle, car les
Anglais en butte à la sécession des Etats Boers recherchait
des colons pour les installer au nord, entre le Lac Victoria et le Lac
Albert, afin de prendre les Boers à revers, et les réintégrer
de force dans l’Union sud-africaine. La guerre faisait rage depuis
1899, et le général Kruger, un colon d’origine allemande,
soutenu par l’Allemagne et la France, menaçait de couper
l’Afrique en deux, en reliant par le Congo les deux zones de colonisation
allemande, sur le flanc est et sur le flanc ouest du continent. Or Cecil
Rhodes projetait de construire une ligne de chemin de fer reliant Le Cap
au Caire ! Il vient à Londres expliquer au gouvernement ultra-impérialiste
de Chamberlain « qu’il faut mettre le paquet » contre
les Allemands et leurs alliés français (déjà,
à Fachoda, au Soudan, Kitchener a contraint les Français
à leur céder la place). Au Sinaï, une colonie juive
créerait des problèmes avec les Arabes – avec l’Egypte
notamment, cette Egypte qu’il leur faut absolument maîtriser.
« On ne va pas se créer des problèmes au nord, alors
que nous en avons au sud. Kitchener n’apprécierait pas »
! C’est donc en connaissance de cause, qu’Herzl accepta la
proposition du gouvernement de Sa Majesté britannique : un territoire,
vidé de sa population africaine, où seuls des Juifs pourraient
y vivre. Pensait-il que plus tard ils seraient transférés
en Palestine libérée du « joug ottoman » ? Une
étape transitoire en somme ? Indignés par ce qu’ils
considéraient comme une « trahison », les Juifs d’Allemagne
et de Russie le convoquèrent à Bâle pour le faire
condamner par la grande majorité de ceux qui avaient cru au projet
allemand. Herzl en est mort un an plus tard, de honte et de chagrin.
En Angleterre, les notables, et grands financiers de la communauté
juive (les Rothschild, les Montefiore, les Montagu, les Goldsmid…)
anoblis par la Reine, étaient tous favorables au « projet
Ouganda ». Aucun Juif britannique n’avait envie d’aller
finir ses jours dans le « désert ». Ni ceux d’Allemagne,
ni ceux d’Amérique ! L’Ouganda, c’était
parfait pour les « petits Juifs » de l’Est qui feraient
d’excellents colons au service de Sa Majesté ! Mais l’heure
de Weizmann avait sonné, car lui avait deviné que l’Angleterre
et l’Allemagne allaient se livrer un duel féroce pour conquérir
l’Empire ottoman, et que dans ce combat frontal, l’appui des
Juifs s’avérerait indispensable.
Nous n’allons pas entrer dans les détails. Chacun connaît
la suite ! En 1916, les Français et les Anglais (Accords Sykes-Picot)
se partagent l’Empire ottoman en zones d’influence, et se
répartissent les futurs « mandats ». Mais, aux yeux
de Londres, Sykes a commis une faute grave : il a laissé aux Français
l’espoir d’un « mandat international » sur la
Palestine ! Dûment chapitré, Sykes va tout faire pour effacer
sa « faute ». Weizmann alerte l’Organisation sioniste
à Berlin, qui va déménager à Copenhague et
lui expédier le N°2 de l’Organisation, Nahum Sokolov,
pour l’épauler dans ses négociations « au plus
haut sommet ». En octobre 1917 sera signé un autre accord,
cette fois entre l’Angleterre, représentée par son
ministre des Affaires étrangères, Lord Balfour, et les Juifs,
représentés par Lord Rothschild. Il s’agit bien d’un
accord entre puissances, car on voit mal comment Chaïm Weizmann,
« qui n’est rien du tout », aurait pu signer un «
accord » avec la super-puissance britannique ! D’ailleurs,
quand il fallut signer (c’est-à-dire adresser la lettre du
Ministre de Sa Majesté), Londres trouva que « Rothschild
», universellement connu, ferait un excellent destinataire de la
fameuse lettre !
Est-ce que c’est « la promesse d’un Foyer National juif
en Palestine » qui a fait basculer le monde juif dans le camp de
l’Angleterre ? Oui et non. Car il ne s’agit pas seulement
de la « Palestine » ! En réalité, il y a outre-atlantique
les Etats-Unis d’Amérique qui ont déjà attiré
des dizaines de millions d’Européens, dont plusieurs millions
de Juifs ! New York est en train de supplanter dans l’horizon juif
Berlin et Vienne. L’avenir est à l’Ouest, il est américain,
« anglo-saxon » via l’Angleterre. Le pacte Balfour-Rothschild
est parrainé par le Président Wilson, « travaillé
au corps » par le représentant des sionistes aux States,
le juge Louis Brandeis, un « Juif allemand », originaire de
Bohême, nommé juge à la Cour Suprême par son
ami intime élu à la Maison Blanche en 1912. Brandeis reçoit
Lord Balfour, le ministre des Affaires étrangères de Sa
Majesté britannique. « Exilé aux Etats-Unis, Ben Gourion,
lui, comprend très vite que cette communauté américaine,
entraînée par ses nouveaux dirigeants et ses intellectuels
d’origine germanique, détient les clefs de l’avenir
du mouvement sioniste mondial. D’où l’importance de
contacts directs avec les masses juives de ce continent, émigrées
de Russie et d’Europe centrale : ces liens lui seront indispensables
pour en prendre un jour le contrôle ». (in « Le Siècle
d’Israël » déjà cité, de Jacques
Derogy et Hesi Carmel, p. 176). Voilà comment les Etats-Unis entrent
en guerre en 1917… aux côtés de l’Angleterre
(et tout à fait accessoirement aux côtés de la France
!) contre les Empires centraux. Pour tous les Juifs d’Europe de
l’Est, c’est la promesse d’un « passage à
l’Ouest » ! Car les Juifs du Yiddishland et de Russie, répétons-le,
n’ont aucune envie de rejoindre la Palestine : ils veulent gagner
New York, à la nage s’il le faut ! Cette réalité-là
fut grandement occultée par la « révolution d’Octobre
» que l’on nous présenta comme le début «
d’un nouveau monde »… alors que ce « nouveau monde
» était en plein essor en face !
L’Allemagne et l’Autriche sont brisées en 1917-18.
Les communautés juives triomphent en Russie, en Allemagne, en Hongrie,
et les sionistes, de leur côté, crient « victoire »
! De cette fantastique contradiction va naître un conflit terrifiant
entre « ceux qui veulent passer à l’Ouest » et
serrer dans leur bras cet Oncle Sam qui annonce leur « libération
», et ceux qui, maîtres de Moscou et de la Russie, veulent
réaliser leur « rêve » sur place en « exportant
» la Révolution jusqu’à Berlin, l’industrie
allemande étant nécessaire à l’édification
du « socialisme », préalable au « communisme
» virtuel jamais décrit, mais simplement annoncé dans
le messianisme marxiste. La confrontation sanglante entre les peuples
captifs, à peine libérés du tsarisme en 1918, réintégrés
de force par l’armée « rouge » (qui va vite devenir
l’armée rouge du sang des peuples) et les Juifs sortis vainqueurs
(avec les deux grandes puissances anglo-saxonnes) de la 1ère guerre
mondiale va générer ce que l’on appelle le «
génocide des Juifs » au 20e siècle, le paradoxe étant
que ces « vainqueurs », emportés par leur volonté
de puissance, ce que de Gaulle, dans sa fameuse conférence de presse
de juin 1967 a parfaitement exprimé dans une phrase-choc «
peuple d’élite, sûr de lui et dominateur » (même
s’il ne s’agit pas d’un peuple, mais plutôt d’une
« alliance » entre des communautés « riches »
en tous genres, soudées en outre, par une religion qui l’a
proclamé « peuple élu » !) vont se heurter aux
peuples de l’Europe de l’Est et du Centre, assoiffés
de liberté, et à ces peuples germaniques, brillants, cultivés,
industrieux, qui possèdent dix longueurs d’avance sur le
peuple russe, sous-développé, arriéré, sorti
à peine du féodalisme, qu’ils vont devoir transformer
à toute allure en « peuple d’élite, sûr
de lui et dominateur » ! Mission impossible car les Allemands, après
leur défaite de 1918, vont se reconstituer rapidement avec un esprit
de revanche décuplé par la haine des Juifs, elle-même
relayée à l’Est par des peuples martyrisés
par les « commissaires politiques » à la sauce russe
! Sait-on que 100.000 Juifs au moins furent massacrés du temps
de Lénine entre 1917 et 1924 par ces peuples viscéralement
anti-communistes et anti-russes ? Et comble de malchance ( ?) pour les
Juifs, les sionistes sont à l’œuvre pour imposer un
« Etat juif » à une autre peuple – le peuple
arabe – qui se bat lui aussi pour sa libération, et qui commence
justement à y croire sur les décombres de l’Empire
ottoman ! Ainsi, les Juifs, avec leurs deux entreprises totalement anti-démocratiques
– « communisme » et « sionisme » –
se mettent à dos tous les peuples qui rêvaient de liberté
et d’indépendance à l’orée du nouveau
siècle !
La seconde guerre mondiale ne fut que le prolongement de la première.
Les peuples germaniques l’ont encore perdue pour les mêmes
raisons : les Juifs étaient désormais ancrés dans
leurs deux super « patries » : l’URSS et les Etats-Unis.
D’où la « sainte alliance » réalisée
contre l’Allemagne en 1941. A son tour, l’URSS a disparu,
laissant les Etats-Unis seuls maître du monde pour une raison bien
simple : l’essor économique, la prospérité
qui en découlait a quasiment « gelé » l’URSS
sur place (que de Gaulle continuait à appeler « Russie »
à juste titre), malgré les rodomontades d’un Khrouchtchev
qui prétendait, après la mort de Staline, rattraper et dépasser
les Etats-Unis ! Aujourd’hui tous les Juifs sont passés à
l’Ouest, Rothschild l’a emporté sur le « camarade
» Marx (y compris à Libé !). Il ne pouvait pas en
être autrement parce que l’homme préfère tenir
(son bien-être) que courir (après des lendemains… qui
déchantent ou des promesses toujours trahies). Les Juifs sont désormais
parmi nous, en Occident, et c’est bien mieux ainsi.
Reste le « problème » d’Israël… A
quoi sert cet Etat aujourd’hui ? N’est-il pas, comme on dit,
superfétatoire ? Sans doute, à la fin de la seconde guerre
mondiale, les sionistes, soutenus par Staline qui avait pour objectif
de chasser l’Angleterre, après la France, du Proche et du
Moyen-Orient, ont-ils cru que « leur » Etat pourrait maintenir
la « sainte alliance » entre les deux super-Grands de l’époque,
à leur profit. Mais l’Angleterre, ayant perdu son Empire,
tenait à conserver ce rôle gratifiant d’intermédiaire.
Elle s’y est opposée, et a déclenché la «
guerre froide » (Churchill et les travaillistes étaient d’accord
là-dessus) afin de séparer les deux mastodontes. La suite
on la connaît. Le progrès économique et le bien-être
qu’il générait a fait pencher la balance du côté
des States.
Maintenant qu’ils ont pris possession des Etats-Unis, les Juifs
sont, avec l’Oncle Sam, confrontés à l’Asie,
où la Chine a supplanté le Japon dans son adversité
avec l’Amérique. D’où le « choc des civilisations
» annoncé, brutal, terrifiant, puisque le Japon ne s’inclina
qu’après un bombardement atomique. N’en doutons pas,
c’est toute l’Asie (agressée hier par les puissances
coloniales) qui va se rassembler, mû par un esprit de revanche anti-colonialiste.
Déjà, en 1955, la fameuse conférence de Bandung (en
Indonésie) réalisait l’alliance du « tiers-monde
», encore entravée par la domination de l’URSS sur
la Chine. La fin de la parenthèse « soviétique »
a libéré le mastodonte chinois, désormais candidat
au leadership « mondial » face aux Etats-Unis, leader du monde
occidental. Et du coup, les musulmans (un milliard trois cents millions
d’habitants !) dispersés à la lisière de cette
Asie, jusqu’en Afrique du Nord, sont devenus un enjeu majeur –
tout comme les Juifs au début du XXe siècle ! A cette différence
près qu’il ne s’agit pas d’une puissance financière
(même si le pétrole y occupe une place considérable,
mais la manne pétrolière se diversifie). Non, l’intérêt
que représente le monde arabo-musulman est avant tout stratégique
: il encercle littéralement la Chine, et pour les stratèges
du Pentagone, cette ceinture permet de faire peser sur l’adversaire
potentiel – à partir d’un chapelet de bases dotées
d’armes de destruction massive – une menace permanente…
dont la Chine, a contrario, doit empêcher l’installation.
Dans la confrontation Chine-USA, les Américains possèdent
un avantage majeur, ce même avantage qui leur a permis de balayer
l’URSS sans avoir à tirer un seul coup de fusil : le niveau
de vie, le bien-être, la propagation par l’image de l’american
way of life qui fait tant rêver, jusque dans les banlieues de nos
villes ! L’erreur commise par Bush Jr et son équipe –
une très grave erreur – c’est d’avoir ajouté
à cette image de prospérité un esprit de croisade…
alimenté par un christianisme de pacotille dirigé contre
le monde islamique que cette équipe de fondamentalistes «
judéo-chrétiens » s’était mis en tête
de « reformater » – du Maroc à l’Indonésie
! Résultat : la Chine qui manque cruellement d’idéologie
d’exportation (personne, pas même les Chinois, ne prend leur
« communisme » au sérieux !) se voit offrir par les
« croisés » à la sauce protestante de l’Amérique
puritaine une religion à dimension mondiale, qui plus est revancharde
: l’islam ! Revancharde et agressive parce que tous les peuples
qui la pratiquent, notamment le peuple arabe, au Proche-Orient, sont entrés
dans une phase aiguë de frustration vis-à-vis de l’Occident
« dominateur » dont la richesse pour une bonne part provient
de l’exploitation du pétrole… extrait de son sous-sol
! Et comme si cela ne suffisait pas, l’Occident a eu l’impudence
d’installer chez eux par la force un « Etat juif » soi-disant
pour compenser des crimes commis… en Europe par des Européens
! Il y eut déjà dans l’histoire des empires musulmans
non-arabes, en Perse (la dynastie chiite des Séfévides)
et en Asie centrale (l’Empire des Grands Moghols), celui-ci à
cheval entre la Chine et l’Inde. Que la Chine soutienne aujourd’hui
Téhéran, qui s’en étonnera ? Mais qu’un
jour la Chine elle-même proclame sa conversion… à l’islam,
voilà qui en surprendrait plus d’un ! Pourtant, nous savons
qu’un pays, ou un prétendant (Henri IV chez nous !) lorsqu’il
choisit une religion, le fait… par intérêt ! Rappelons-nous
précisément le roi des Khazars, Bulan, donnant sa préférence…
au judaïsme, ou le Prince Vladimir, en 858, à Kiev choisissant
le christianisme ! [OU CONSTANTIN - NDL !]
Laquelle des deux fera basculer l’islam dans son camp : la Chine
ou les Etats-Unis ? Le conflit (le « choc des civilisations »,
plus prosaïquement une 3e guerre mondiale) est-il inévitable
? Beaucoup le pensent, beaucoup le craignent. Par son comportement insane,
Bush Jr a déjà repoussé l’islam du côté
de Téhéran et de Pékin. La Chine, sur sa lancée,
invite l’Afrique à coopérer avec elle. L’Amérique
latine, en lutte contre la domination de la grande puissance du Nord,
ne lui est certainement pas hostile. Un super Bandung se profile à
l’horizon. Mais une domination chinoise sur le monde ne résoudrait
pas les conflits ethniques, qui en douterait ?
Les Européens, avec les Africains, peuvent-ils ramener l’islam
vers la Méditerranée ? Peuvent-ils y construire un nouvel
ordre mondial, pacifique, dans lequel chaque peuple aura sa place, y compris
la Chine et les Etats-Unis ? Cela va dépendre pour beaucoup des
Juifs ! A la fin du 19e siècle, au moment du duel anglo-germanique,
puis au XXe dans le sillage de la Russie « bolchevique »,
l’Europe dominait le monde. Rares sont ceux qui pouvaient prévoir
son déclin, encore moins son dépassement par l’Asie
(même si quelques esprits évoquaient le « péril
jaune », il s’agissait de romanciers plutôt en mal d’exotisme
!). En revanche, les Etats-Unis d’Amérique se posaient là,
en sérieux rivaux. Certains ouvrages, parmi les plus célèbres
de Jules Verne, le laissaient prévoir. Mais la Chine ? N’était-elle
pas « tenue » par la grande Union soviétique ? Le Japon
n’avait-il pas été atomisé par l’Oncle
Sam ? Si Theodor Herzl avait été lucide, il eut proposé
un « Etat juif » non pas en Palestine, mais aux Etats-Unis,
comme le préconisait un autre banquier américain, fort influent,
d’origine allemande, Jacob Schiff, ou bien aurait-il tout simplement
apporté son appui à la Jewish Colonization Association,
fondée par le Baron Maurice de Hirsch, un banquier plus riche que
les Rothschild !, qui, lui, envisageait de transférer en 25 ans
3.250.000 Juifs de Russie vers l’Argentine et le Brésil !
Hélas, les impérialismes, avides d’expansion, avaient
juré la perte de l’Empire ottoman…
Nous avons compris que la « volonté de puissance »
des Juifs les a toujours alliés à celle de la Nation dominante.
Elles se doublent pour ainsi dire. D’où la formidable ambition
de l’Angleterre d’abord, puis celle de l’Allemagne,
d’essence économique toutes les deux, enfin celle de l’URSS,
idéologique, qui prouve justement, par son absence de dynamisme
économique, l’existence d’une ambition purement juive.
Passés à l’Ouest, les Juifs ont investi les States.
A coup sûr, les deux volontés de puissance se complètent
à merveille ! Guerre ou paix ? De toute évidence, les sionistes,
pour sauver Israël, menacé de disparition, sont prêts
à tout ! Et Pékin se frotte les mains : avec cet Etat juif
en décomposition, les sionistes vont leur livrer le monde islamique,
puisque guerre après guerre, ils vont détruire tout ce qui
reste d’influence occidentale en Asie ! Même le Liban se voit
promis au gouffre, la Palestine, n’en parlons pas, n’en parlons
plus ! Et les Etats-Unis eux-mêmes, défaits, entraînés
dans la guerre au Proche-Orient, vont bientôt se poser la question
: est-ce bien notre intérêt que notre armée défend
? L’ancien Président Jimmy Carter, dans son dernier ouvrage
« Palestine : la paix, pas l’apartheid » n’hésite
pas à interpeller le peuple américain : « Nous sommes
soumis à un puissant lobby qui ne fait entendre qu’une seule
volonté ! ».
Comment ne pas se souvenir de l’extraordinaire prophétie
de ce Libanais maronite du sud, Négib Azoury, qui écrivait
dans son livre paru à Paris en 1905 « Le Réveil de
la nation arabe dans l’Asie turque » : deux phénomènes
importants, de même nature, et pourtant opposés, se manifestent
à présent en Turquie d’Asie : ce sont le réveil
de la nation arabe et l’effort des Juifs pour reconstituer à
très large échelle l’ancien royaume d’Israël.
Ces deux mouvements sont destinés à se combattre jusqu’à
ce que l’un l’emporte sur l’autre. Il ajoute : «
que les deux peuples représentent deux principes contradictoires
et avertit – en 1905 ! – que le sort du monde entier dépend
de l’issue de leur lutte ! » (in « le Siècle
d’Israël » - éditions Fayard – p. 154 –
1995). Mais qui lit Azoury ?
MON OPINION SUR LE « GÉNOCIDE DES
JUIFS »
Si l’on admet que mon interprétation des événements
du XXe siècle est fondée, que peuvent signifier ces mots
– génocide, holocauste, shoah… – rapportés
à ce qui apparaît comme une lutte entre grandes puissances
– pour la domination ou le partage du monde en zones d’influence
– à laquelle furent mêlées des communautés
« juives » qui y participaient en raison de leur « surface
financière » et de leur entregent diplomatique, longtemps
soumises, tant culturellement que politiquement, et découvrant
avec exaltation à travers l’essor et le triomphe du capitalisme
leurs formidables « potentialités » ? Ne sont-ce pas
seulement des mots qui cherchent à dissimuler l’essentiel,
à savoir que les Juifs sont bien parvenus à s’intégrer
dans notre monde où ils agissent en dominants parmi les élites
dirigeantes ? Car il s’agit d’une élite incontestablement,
et comme toutes les élites, elle évolue dans les sphères
gouvernementales qui tendent naturellement à orienter le «
sens de l’histoire ». Ne sont-ce pas des « magiciens
» qui se brûlent au contact des peuples riches… d’une
identité, bâtie au fil des siècles, qui leur colle
à la peau – comme on l’a vu à l’Est de
l’Europe où, précisément, s’est accompli
le « génocide » des Juifs ? Un historien juif, d’origine
polonaise, naturalisé américain, Raul Hilberg a d’ailleurs
consacré 25 ans de sa vie à l’étudier et son
livre – une somme – a pour titre « La Destruction des
Juifs européens » (folio-Gallimard). « Elle fut l’œuvre,
dit-il, de plusieurs peuples et de plusieurs Etats ». C’est
un constat qui est également le mien ! A cette différence
près que ni Hilberg ni aucun autre historien de « la génération
de la guerre » n’a encore admis l’antériorité
du crime commis au détriment de ces peuples par le despotisme soviéto-tsariste,
plus encore sous sa forme « soviétique » que tsariste,
la plupart de nos historiens restant accrochés au mythe du «
communisme » émancipateur des peuples ! En France, ne l’oublions
pas, ce sont plusieurs générations d’intellectuels
et d’enseignants qui furent les complices ou les propagateurs stipendiés
de ce mythe, et leur descendance a largement pénétré
la superstructure de notre Etat, en premier lieu ces « lieux de
culture » écrits, audio-visuels… et religieux ! (Ce
qui est assez paradoxal dans un Etat qui professe le culte… de la
laïcité !).
"L'argent, le dieu des Juifs", livre
allemand pour enfants, de 1935
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