Dressage au sioniste à l'ENM (Ecole nationale de la magistrature) de Bordeaux, des élèves magistrats français.
Pour la troisième année consécutive,
Marc Knobel, chercheur
(???) au CRIF, a participé à la formation continue
de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), qui a porté
sur la cybercriminalité, avec David
Benichou, magistrat, chargé de mission
au Secrétariat générale du Ministère de la
Justice ; Alain Weber, avocat
au Barreau de Paris, François Cordier,
Procureur de la République adjoint près
le Tribunal de Grande Instance de Paris et Xavier
Niel, PDG de Free. Lors de cette session,
plusieurs séances ont eu lieu. Elles ont porté notamment
sur l’atteintes aux personnes, les contenus et commerces illicites,
la preuve électronique. De nombreux magistrats français
(métropole et DOM TOM) et étrangers (Algérie, Maroc,
Espagne, Italie, Luxembourg…) ont assisté à cette
formation. En matière de choix des poursuites, de politique d’action
publique, de jugement des tribunaux, ce séminaire a été
l’occasion de faire dialoguer des magistrats et des praticiens de
la société civile qui ont fait part de leurs interrogations. Marc Knobel a rappelé que les extrémistes
ont vite compris le parti qu’ils peuvent tirer d’une utilisation
rationnelle et systématique de l’Internet. Pour ces groupes,
l’outil Internet est si pratique qu’il est devenu le vecteur
par excellence de diffusion de la propagande. Nous distinguons d’abord les sites islamistes et/ou faisant l’apologie du terrorisme. Une sorte d’étrange autisme tente
curieusement d’en minimiser la portée, comme s’il fallait
s’accommoder tant bien que mal de leur existence. Pourtant une simple
connexion et une traduction adéquate permettent de mesurer dans
toute leur intensité le fanatisme, l’endoctrinement et la
haine qui caractérisent les organisations radicales fondamentalistes.
Nous distinguons aussi la multitude de sites d’extrême
droite ou néonazis dont la violence effrénée, les
caricatures obscènes et la haine obsessionnelle sont autant d’insultes.
Et puis, il y a cette multitude de sites négationnistes
qui ont foisonné sur le Net. Or on a eu tendance à oublier
l’inventivité des négationnistes, capables de médiatiser
jusque-là leurs déclarations ou leurs actions et à
trouver de nouveaux canaux de diffusion. Depuis le début des années
1990, l’outil Internet s’est développé et les
négationnistes du monde entier ont senti l’opportunité
qui s’offrait à eux. Aussi, tout le monde doit-il concourir à
la lutte contre la diffusion d’informations ou de textes faisant
l’apologie des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité,
incitant à la haine raciale, à la xénophobie et à
l’antisémitisme. « Tous ceux qui considèrent
le racisme comme une violence intolérable, devraient s’inquiéter
et même s’alarmer de qui est en train de se passer sur l’Internet.
Les groupes et groupuscules violents utilisent le Net avec une relative
efficacité. Il faut alors voir ces images atroces, ces dessins
glauques et injurieux et lire ces textes nauséeux publiés
par les sites néonazis, klanistes, satanistes, fondamentalistes,
antisémites, négationnistes, racistes. Tous s’illustrent
par leurs appels incessants à la haine et à la violence.
Quelle étrange défaite de la démocratie ce serait
de laisser les extrémistes les plus redoutables envahir peu à
peu les écrans de nos ordinateurs ! Quant à nous, nous mettons
un point d’honneur à nous opposer aux cyber-marchands de
haine », a expliqué Marc Knobel. Source : La Lettre du Crif |