Essai sur le « bouddhisme
politique », inspiration d'un programme de
gouvernance mondiale, ultime tentative d'organisation
sociale raisonnée, équilibrée et viable
avant la catastrophe. Suite de textes écrits et
publiés au fur et à mesure de leur
élaboration, par Michel Dakar, chercheur en politique
globale, autonome, Villequier, Seine-Maritime,
France. Dernière mise à jour : 15
juin
2015 http://www.aredam.net/essai-sur-le-bouddhisme-politique.html
1
- Ma définition du
bouddhisme ?
Le bouddhisme à l'origine
semble avoir été la recherche personnelle d'un
individu ou d'un groupe, ou d'un groupe centré sur un
individu, sur le problème fondamental du mal-être
qui semble intrinsèque à l'être humain,
mal-être que cette pensée à dénommé
souffrance.
2 - Déjà à
ce stade de l'exposé, deux questions
apparaissent.
Les animaux, et plus largement les
autres espèces, qu'elles soient en apparence infime,
comme les virus, éprouvent-ils un mal-être
consubstantiel à exister, est-ce que l'espèce
humaine est la seule à connaître un état
de souffrance du fait même d'exister ?
Pour
ma part, ayant le privilège de côtoyer
quotidiennement des dizaines de sortes d'animaux, de
plantes, je « sais » qu'ils éprouvent
tous les sentiments que nous humains éprouvons, dont
cette souffrance d'être.
Le second
questionnement est le suivant : est-ce que tous les
humains éprouvent cette souffrance
d'être ?
D'évidence, ayant vécu
une importante partie de ma vie au sein d'une foule d'êtres
humains, de toutes classes, de tous milieux, je sais que
bien peu souffrent du mal-d'être. Les animaux et les
plantes me semblent ressentir bien plus que l'immense
majorité des êtres humains, du moins ceux
actuels, et que parmi ces actuels êtres humains, selon
leur appartenance culturelle, il m'est évident que
certains sont moins sensibles que les autres, je pense aux
Occidentaux en général et aux Juifs, et que
d'autres populations sont bien plus sensibles, comme les
anciens Amérindiens, ou les peuples de l'Est de
l'Europe par rapport aux Européens de l'Ouest par
exemple, ou encore, aux Européens de l'Ouest par
rapport aux Nord-américains; les Nord-américains
et les Juifs étant les populations actuelles
quasiment totalement amputées de leur capacité
à ressentir, et donc de leur souffrance d'être.
Du point de vue social, les riches, les gens politiquement
importants, ceux possèdent un prestige, une
notoriété, une renommée, ressentent
infiniment moins la souffrance d'être que les pauvres
et les obscurs, les non-puissants, les « gens de
rien ».
3 - Qu'est-ce qui selon le
Bouddha engendre souffrance ?
Pour le Bouddha,
c'est la conscience de l'impermanence de l'être qui
engendre la souffrance, impermanence qui se manifeste par la
maladie, la vieillesse et la mort.
4 - Quel
est le but de la recherche du Bouddha ?
Ce but
est unique est se résume ainsi : la fin de la
souffrance.
5 - Quelle est la méthodologie
de la recherche du Bouddha ?
Cette méthodologie
scientifique, c'est l'empirisme, soit l'observation de la
réalité et l'expérimentation, la
reproduction non-subjective (par d'autres que l'observateur)
des observations réalisées. Le domaine de la
recherche bouddhique est la psychologie objective. La
méthode bouddhique n'est qu'une observation objective
de la réalité et du sujet observant, une
observation distanciée de l'observateur, un
détachement de l'observateur de lui-même, lui
permettant d'accéder à l'objectivité,
et donc à la réalité.
C'est
cette objectivation du sujet, de l'observateur, qui mène
à la fin de la souffrance d'être.
Selon
la recherche entreprise par le personnage réel ou
mythique il y a environ 2500 ans dans le nord de l'Inde
proche des contreforts de l'Himalaya, connaître le
réel, le vrai, (réalité et vérité
étant un même concept), mène à la
sortie de l'état de souffrance, et donc à la
plénitude, la souffrance n'étant due qu'à
l'état de mensonge, d'irréalité,
d'illusion, au sein duquel l'être humain baigne.
5
- Quelques graves lacunes dans la recherche originelle
bouddhique.
La plus grave lacune de la recherche
bouddhique est son évitement du problème
social, c'est à dire de la société
fondée sur la hiérarchie et l'inégalité
en possession, sur l'accaparement privé des biens et
du pouvoir politique. Le bouddhisme originel considérait
l'ignorance, la religion, les croyances au
surnaturel, aux dieux, à l'au-delà, à
une vie après la mort, les rites, les superstitions,
comme des obstacles majeurs à l'objectivation, à
accéder à la réalité, au vrai,
et à échapper à l'état de
souffrance. Le bouddhisme originel ne pouvait d'évidence
pas s'attaquer au pouvoir séculier, dit temporel,
celui des riches et des puissants politiquement, pouvoir
séculier qui ne peut se maintenir de façon
stable que grâce à l'emprise sur les esprits
opéré par le pouvoir religieux. Le bouddhisme
originel réservait sa méthode aux élites
éclairées qui elles-mêmes jouissaient du
système social hiérarchique et inégalitaire
maintenant la masse dans la souffrance, matérielle et
morale.
6 - Le bouddhisme originel devient
vite une autre religion.
Le bouddhisme originel ne
pouvant orienter sa recherche dans le domaine politique et
économique, de façon naturelle trouva sa place
comme système religieux participant au système
religieux général dont la fonction sociale est
le maintien de la masse dans l'ignorance et la superstition,
dans le but de sa soumission à son état
d'esclave de l'élite.
Il faut là
rappeler comme exemple, qu'encore en Chine à la fin
du 19ème siècle, le pire des supplices était
infligé aux propagateurs de « religions
perverses », c'est à dire aux religions
déstabilisant l'ordre, ce pire des supplices étant
la mort lente par le découpage en des centaines de
morceaux du corps du condamné.
7 - Un
caractère évident pour tous de la
transformation du bouddhisme originel, recherche
scientifique en psychologie objective de la réalité,
en religion.
C'est à chacun qui lit ce texte
de trouver ce caractère qui est visible partout où
il est question du personnage du Bouddha, caractère
si évident que personne ne le remarque. La réponse
à cette devinette sera donnée plus tard,
chacun doit faire un effort pour le trouver. Voici une
petite aide : il s'agit de la représentation
matérielle l'impermanence, qui la cause première
de la souffrance humaine.
8 - Prise de
conscience de l'impermanence, le but de la méditation.
Bien
peu ressentent l'impermanence, alors qu'à chaque
instant notre être change et se dégrade.
La
prise de conscience de l'impermanence, bien à
l'opposé d'une recherche morbide, permet de rejoindre
le courant de la vie, et de connaître la plénitude,
personnelle, et socialement, oriente vers un système
a-hiérarchique, politiquement et économiquement.
Le
bouddhisme a été non-seulement un programme de
recherche fondamental scientifique, mais aussi une science
appliquée. Cela s'est manifesté par la mise au
point de pratique physico-psychologique, telle la
méditation, dérivée des pratiques déjà
existantes, telles le yoga. Le but de la méditation
est de ressentir pleinement l'impermanence fondamentale
d'être, c'est à dire le ressenti d'être.
S'ouvrir totalement au ressenti de la dégradation
permanente, qui caractérise l'existence est le seul
but de la méditation. Il est à l'exacte opposé
de la mentalité occidentale et juive, qui est la
fuite de la mort, de la dégradation inhérente
à toute vie.
La méditation est une
plongée dans le courant de la vie, courant dont l'une
des composantes est la mort et la dégradation.
C'est l'aboutissement à l'ouverture totale de
soi à ce sentiment, cette conscience de la
dégradation constante de son être, à
chaque instant, que le bouddhisme dénomme
« nirvana ». Il n'y a là rien
de bien attirant pour ces obsédés de la
possession et de la fuite d'être que sont les
Occidentaux et les Juifs.
La pratique de la
méditation n'est pas que statique comme l'image qu'en
donne le Bouddha, mais peut se faire à tout moment. A
tout moment il est possible de voir en toute chose
l'évanescence.
8
juin 2015
9 - Le problème
fondamental que ne traite pas le bouddhisme.
Le
bouddhisme traite du mal-être, de la souffrance, et
son unique but clairement énoncé est la
destruction de la souffrance.
Le bouddhisme omet la
question fondamentale : « Qu'est-ce que
être ? ».
Il faut sans doute un
long cheminement humain, historique, à travers de
multiples générations, évolutions
culturelles, recherches psychologiques, pour que cette
question simple et fondamentale soit conçue.
On
peut d'ailleurs se demander comment cela est possible que si
peu se la pose.
Cette question devrait être
traitée dès le début de l'apprentissage
du petit humain, ainsi qu'être posée de façon
centrale dans tous les programmes politiques, les
constitutions des États, les objets sociaux des
organisations. Qu'est-ce que être ?
Le
fait même de concevoir cette question, et la poser,
ouvre en réalité sur la recherche bouddhiste
de la destruction de la souffrance propre au bouddhisme, et
mène à sa destruction effective, car cette
question force à s'avancer dans le domaine social,
politique, économique.
En effet, cette
question ouvre immédiatement sur la suivante :
« Qu'est-ce que être ensemble ? »,
et ainsi de suite sur d'autres, dont la troisième
est : « Qu'est-ce que être en
politique, en économie, en échange, en
hiérarchie … ? ».
La
destruction de la souffrance, but du bouddhisme, mène
inexorablement au questionnement de « Qu'est-ce
que être ? », comme si le fait de se
libérer, un tant soit peu, de la souffrance
intrinsèque à l'existence, laissait l'esprit
libre pour se jeter sur cette question de même
intrinsèque à l'existence.
Les idées
existentielles fondamentales de destruction de la souffrance
bouddhiste et du questionnement « qu'est-ce que
être ? », mènent à la
prise de conscience que pour des formes complexes de
l'évolution de la vie, comme celle humaine,
l'activité centrale, de ce type de forme de vie, doit
être la création de l'état d'être.
Une forme de vie complexe ne peut plus s'organiser à
partir, comme le dit la doctrine bouddhiste, en conséquences
des enchaînements, des causes et des effets. Être
devient un acte de création, il n'y a plus de canevas
sur lequel broder.
L'unique but du bouddhisme est la
délivrance de la souffrance, et mène à
la prise de conscience de l'unique but d'une espèce
complexe, comme celle humaine, qui est la création
d'un état de vie, la création d'être,
car se poser la question « qu'est-ce que
être ? », conduit à la création
d'un état.
Le bouddhisme est comme toute
recherche humaine spécifique, une étape, et
non un aboutissement.
10 - Implications de la
démarche de création d'un état
d'être.
Le bouddhisme s'inscrit dans la
continuité de la démarche de recherche de
toute forme de vie, depuis son origine jusqu'aux formes les
plus complexes, dont celle humaine, de construire un état
d'être, de devenir maîtresse de son être.
L'implication primordiale pour l'être humain,
est qu'il ne peut y avoir de démarche individuelle et
de démarche politico-économique non-liées,
que toute avancée individuelle se coordonne avec une
avancée politico-économique. Il n'y a pas de
délivrance de la souffrance et de création
individuelle d'un état d'être, si le même
travail n'est pas réalisé au niveau collectif,
c'est à dire par des changements politiques et
économiques. Il n'y a pas de progrès
individuel seul.
12
juin 2015
11 - L'imposture,
l'escroquerie fondamentales bouddhiste.
Le bouddhisme
fait totalement l'impasse sur le collectif, et son aspect
essentiel qui est l'économico-politique, aspect
essentiel qui traduit en fait concret est l'exploitation de
la masse des gens par une infime élite, qui dépense
de façon constante la plus grande partie des
richesses extraites de force de la masse qu'elle asservit,
pour maintenir cette masse dans l'inconscience, dans
l'ignorance, dans la religion, la superstition, ignorance
qui est ce que le bouddhisme dit authentique ou originel
considère comme étant la cause première
de la souffrance, le but unique de ce bouddhisme dit
authentique étant la destruction de la
souffrance.
Les voies qui proposent le bouddhisme dit
authentique pour se libérer de la souffrance, la
détruire, sont des voies individuelles, où
l'individu en recherche se coupe de la société,
du monde, se cloître, devient ermite, ou bien entre en
état de méditation, état qui est
illustré par toutes les statues du Bouddha, et état
qui est l'illustration même de la rupture d'avec le
milieu ambiant, la société. Au regard de
l'exposé qui juste précède, il est
totalement illusoire de tenter une avancée dans une
voies de rupture.
Le bouddhisme authentique, affirme
être une recherche de la vérité, du
réel, alors qu'il s'agit d'une discipline de
déconnexion totale du réel, d'une fuite
intérieure devant la réalité, et au
fond, de la création d'un état de mensonge,
certes sophistiqué, d'autant plus pervers qu'il est
sophistiqué, et qu'il s'appuie sur une vérité
première, qui est l'état de souffrance
inhérent à l'état d'être, état
d'être caractérisé par la dégradation
inéluctable de tout existence en cours, et sa
disparition prévue.
En place de traiter la
cause essentielle socialo-politique, l'exploitation de la
masse par une élite, qui amplifie toute souffrance
inhérente à l'état d'être, et qui
interdit toute avancée dans la résolution de
la souffrance d'être, qui interdit de dépasser
cet état de souffrance, le bouddhisme organise une
fuite de la réalité, fuite qui permet au
régime inégalitaire et de prédation de
subsister, et à la masse asservie de se satisfaire de
son état.
Pour illustrer ce propos, c'est
comme si une population de bœufs disposés en
file indienne et s'avançant vers l'exécuteur
de l'abattoir - ce qui est l'image qui convient pour
illustrer l'existence de la masse serve, l'abattoir
appartenant aux membres de l'élite qui se nourrissent
du troupeau de bœufs - étaient sermonnés
via des haut-parleurs placés au-dessus de la file,
leur expliquant le détachement bouddhiste de la
chaîne des causes et des effets, qui mène à
la souffrance, dont l'origine est non-pas l'exploitation par
une élite, mais l'ignorance, la cécité
quant à la réalité de l'existence.
Quand même !!
12 -
Redéfinition de ce que le bouddhisme originel
considère comme étant la cause essentielle de
toute souffrance, et caractérisation de l'élément
central de l'imposture bouddhiste.
Le bouddhisme
originel considère que la cause essentielle de toute
souffrance est l'ignorance, c'est à dire une mauvaise
appréhension de la réalité.
Je
soutiens que la réelle cause de toute souffrance est
la perte d'autonomie, dont l'exemple premier est ce que le
bouddhisme dénomme comme « impermanence »
de l'état d'être, être qui se dégrade
dès qu'il apparaît, dégradation qui est
inhérente à l'existence, allant jusqu'à
sa disparition. La maladie, la vieillesse, la mort étant
des pertes d'autonomie.
Ce qui fait réellement
souffrir tout être est de perdre son autonomie, sa
liberté, sa disposition de lui-même.
C'est
le mensonge fondamental du bouddhisme que d'avoir substitué
la cause fondamentale de la souffrance, qui est la
perte d'autonomie, d'indépendance, de maîtrise
de soi, soit l'aliénation, par l'ignorance, comme si
le fait même de ne pas voir la réalité
provoquait la souffrance d'être.
13 -
Autres facteurs politiques provoquant la perte d'autonomie,
l'aliénation.
Un régime fondé
sur l'exploitation d'une masse maintenue serve, par une
infime élite régnante, ce qui est le cas du
régime unique de l'humanité depuis l'époque
moderne du néolithique, commencée il y a
environ 7000 ans, s'appuie sur l'arme centrale de la perte
d'autonomie des individus composant la masse servile.
Différents moyens sont employés qui
concourent à la perte d'autonomie. En voici une liste
non-exhaustive.
Les addictions physiques ou
psychiques, drogues, jeux, fuite dans le virtuel,
distractions de tout type (voire même les
collectionneurs de tout objet), voyages, tourisme,
spectacles, sexe, croyances, affiliation à des
groupes de pouvoir, tels sectes, partis politiques,
franc-maçonneries.
Les contraintes économiques
et hiérarchique, et les interdits.
Les
automatismes.
Toutes les pertes d'autonomies sont
d'origine politiques, car même la perte d'autonomie
liée à l'état d'être, la maladie,
la vieillesse et la mort, serait supportable, ne
provoquerait qu'une souffrance négligeable, voire pas
de souffrance du tout, si un état d'égalité
et de solidarité, de respect total de tout être,
valide ou invalide, existait dans la société.
Le bouddhisme là, déniant la cause politique
de la souffrance se place parmi les multiples dispositifs de
répression de la masse, dispositifs ayant pour but le
maintien de l'ordre inégalitaire, et la souffrance de
la masse serve exploité par une infime
minorité.
14 - Test de validité
de la concordance entre le réel et sa vision du réel,
l'état de rêve.
On peut définir
l'état de rêve comme un exposé sincère
du ressenti du vécu du présent de l'individu.
La marque de l'adéquation entre sa vision du
réel et la réalité, c'est à dire
la marque d'authenticité, de vérité de
l'individu, survient quand le ressenti à l'état
de veille est semblable à celui de l'état de
rêve, ou, autrement dit, quand à les
circonstances vécues à l'état de
veille, provoquent chez l'individu des réminiscences
de sensations connues durant ses rêves.
Pour
résumer, l'état de rêves est un exposé
à soi-même de la réalité vécu
à l'état de veille, et la validité de
sa vision de la réalité à l'état
de veille, apparaît quand le ressenti à l'état
de veille, est celui qui existe à l'état de
rêve.
Combien d'individus vivent cette
concordance ? Combien d'individus ne sont pas en
rupture intérieure de la réalité ?
15
- Événements révélateurs du
malaise de l'individu subissant une rupture entre le réel
et sa représentation psychique du réel.
Ce
qui est dénommé la conquête de l'espace
est une tentative de fuir un monde terrestre où
l'individu est par la contrainte, en état de rupture
de la réalité. La fuite dans l'espace apporte
un espoir d'échapper à la prison terrestre du
mensonge entretenu par un régime universel
d'inégalité et d'exploitation, provoquant la
déréalité, déréalité
qui trouve son origine dans la rupture entre le réel
et sa représentation intérieure du réel,
rupture voulu par le régime pour sa sauvegarde.
Le
phénomène écologique est aussi une
recherche de dépassement de cette rupture, pour
retrouver la réalité interdite.
En
fait, cela pousse à une autre définition de la
cause bouddhiste de la souffrance, qui est non-pas
l'ignorance, mais l'interdit du réel.
16
- Autre cause essentielle de souffrance de l'état
d'être déniée par le bouddhisme.
Cette
cause est la vie en état d'isolement, isolement
inhérent à une société
hiérarchisée, où chaque individu est
soit inférieur soit supérieur à un
autre, et où chacun possède et jouit par
essence d'une quantité de biens différente de
celle de tout autre individu.
L'isolement est
contraire à toute existence, aucun être ne vit
isolé, qu'il soit une bactérie, un virus, une
algue, un animal, une plante, ou un être
humain.
L'isolement est l'autre cause essentielle de
la souffrance d'être, avec sa perte d'autonomie, de sa
liberté.
17 - Définition de la
méditation, et exposé d'un exercice
fondamental de méditation.
La méditation,
qui joue un grand rôle dans tous les exercices de
recherche de sagesse dans toutes les religions et les
disciplines du type yoga, n'est que la transposition à
l'état de veille de la capacité existante de
clairvoyance de l'état de rêve.
Voir la
réalité est le but de la méditation, et
l'un des exercices essentiels de médiation porte sur
la notion d'impermanence de l'être propre au
bouddhisme.
Cet exercice fondamental de méditation,
menant à la clairvoyance, visant à
l'épanouissement de sa capacité à voir
le réel, c'est à dire à accéder
à la réalité, à devenir réel,
à se réaliser, consiste à considérer
la notion d'impermanence même, c'est à dire sa
propre disparition, celle de la trace même de sa vie,
la disparition du souvenir qu'on laisse dans les esprits de
ceux qui vous survivent, la disparition du moindre élément
matériel qui peut témoigner d'avoir été
un temps existant, la considération de sa dégradation
effective à chaque instant, la considération
de la notion de dégradation même.
18
- La ruse essentielle du bouddhisme.
Comme toute
œuvre de propagande, ou autrement dénommée,
d'embrigadement de la masse, le bouddhisme doit énoncer
des vérités irréfutables, se fonder sur
des fait, des événements irrécusables.
C'est le cas avec la souffrance, l'impermanence,
l'ignorance. La meilleure propagande opère non par
l'émission de mensonges, mais par l'omission de
réalités, de faits.
Les omissions du
bouddhisme dévoilent la cause que le bouddhisme sert,
soit la sauvegarde d'une élite dévorant la vie
de la masse.
Ces omissions sont les causes de la
souffrance autres que l'ignorance, soit l'inégalité,
la hiérarchie, l'exploitation de la masse par un
élite restreinte, la coercition dans ce type de
société, l'isolement de chaque individu vis à
vis des autres individus, la rupture d'avec la réalité,
la perte totale de toute autonomie, de la liberté,
l'esclavage de fait qui en résulte. Voilà
quelques vérités, ou réalités
que le bouddhisme est en charge de masquer.
19
- Conséquence grave de la ruse fondamentale
bouddhiste, l'omission de la cause politique comme l'une des
origine de la souffrance intrinsèque à l'état
d'être.
Cette conséquence est la rupture
de la capacité à se libérer de la
souffrance, alors que le bouddhisme affiche comme but unique
la libération de la souffrance.
Il est
impossible d'affronter l'impermanence intrinsèque à
l'état d'être si la cause politique de la
souffrance est omise.
14
juin 2015
20 – Méditation
et rêves, « médirêve »,
et la sentiment de mort, de néant.
Faute de
mieux, on dénomme sentiment de néant, ou de
mort, un ressenti indéfinissable, qui échappe
même à une classification dans le domaine des
ressenti, comme l'angoisse, la dépression, l'anxiété,
la peur, l'attraction, le désir …
Bien
peu connaissent ce sentiment. Il faut faire un effort
particulier pour s'approcher d'une définition et
d'une dénomination plus spécifiques.
Ceux
qui vivent avec ce sentiment orientent leur vie vers une
recherche au sein du domaine qu'ouvre ce sentiment. Tout
cela est inexprimable et difficilement communicable à
ceux qui sont privé de cette sensibilité, car
c'est comme expliquer les couleurs ou les sons à un
aveugle ou à un sourd.
La méditation
est un acte conscient d'apprivoisement du sentiment de mort,
lequel au contraire de son énoncé, est plutôt
le vécu de la sensation du flux profond de
l'existence.
Le sentiment de mort (pour le moment je
garderai cette dénomination) qui apparaît
durant le sommeil, durant sa période de rêve,
est un vécu involontaire de cette même
sensation du flux de la vie.
Ceux qui ressentent ce
sentiment de mort, ou autrement dénommé
« sentiment du flux de vie »,
jouissent d'un sens supplémentaire vis à vis
de ceux qui ne connaissent pas ce sentiment.
La
plupart sont privé du sens du flux de la vie. On peut
comparer grossièrement ce sens à celui des
oiseaux migrateurs qui possèdent une boussole interne
leur permettant de se diriger sur la planète sur des
distances infinies.
21 – l'état
de « médirêve ».
L'état
de rêve et l'état de méditation sont un
même et seul état possédant deux
dénominations.
C'est durant l'état de
médirêve que peut se ressentir le flux de la
vie, uniquement pour ceux qui jouissent du sens
supplémentaire permettant ce
ressenti.
Paradoxalement, l'état de rêve
se caractérise par un flux rapide et incessant
d'images et se sensations, alors que l'état de
méditation au contraire, par l'effet de la volonté,
stoppe ce flux, jusqu'à atteindre une stase de
conscience sans images et sans les sensations qui les
accompagnent. C'est à ce moment de stase que surgit
pour ceux qui ont le sens du flux de la vie la première
sensation psychique signalant que ce sens se déploie,
cette sensation pouvant être l'impatience, contre
laquelle le méditant doué de ce sens doit
lutter pour ne pas sortir de l'état de méditation.
Alors que durant le rêve la sensation du flux
de la vie s'impose avec violence au rêveur doué
du sens du flux de la vie, mais hors de toute action de sa
volonté, hors son choix, durant la méditation,
le rêveur doué de ce sens peut utiliser ce
sens.
Pour tenter une comparaison grossière,
c'est comme un monde imaginaire d'aveugles, où
quelques rares étant doués du sens de la vue,
que dans ce monde imaginaire ce sens de la vue ne pouvant
s'exercer que durant le sommeil à sa phase de rêve,
ainsi que durant un exercice à l'état de
veille dénommé méditation, et qu'à
l'état de rêve les images s'imposant sans que
le sujet ne puisse faire le choix de ce qu'il observe,
durant seul l'exercice de méditation le sujet pouvait
orienter son regard et observer l'objet de son choix, donc
user de façon qui lui est utile de ce sens de la vue.
Dans l'état de rêve, le sens de la vue est
passif, durant l'état de méditation le sens de
la vue est actif.
22 - Mort du sujet et
objectivité.
Encore une fois, ce texte ne
s'adresse plus maintenant qu'à ceux rares qui
jouissent du sens supplémentaire à ceux
communs de la vue, de l'ouïe, du toucher et autres, ce
sens étant dénommé maintenant
« perception du flux de la vie ».
L'état
de rêve et l'état de méditation ont ceci
de similaire que autant dans l'un que dans l'autre, la
personnalité est annihilée, dans le rêve
involontairement, dans la médiation par l'effet de la
volonté.
L'importance de l'annihilation de la
personnalité (personnalité qui est considérée
comme sacrée dans la pensée occidentale), est
que la vision devient objective et non plus subjective). Le
rêve est un instant d'objectivité, comme l'est
l'instant de méditation.
L'état
d'objectivité seul permet de connaître le réel,
de devenir réel.
La capacité rare de
pouvoir percevoir le flux de la vie comprend cette faculté
de se détacher de son individualité, et
d'accéder à un état d'objectivité.
La
mort de l'individualité permet de connaître le
réel, de devenir réel.
Tout cela va
bien à l'inverse de ce que présente la pensée
occidentale, qui sacralise le sujet.
23 -
Motivation de la méditation.
Ce qui motive la
méditation est le goût du réel, le désir
d'être réel, d'être dans la réalité.
Le goût du réel, le désir d'être
réel, d'être dans la réalité,
dans la vérité, réalité et
vérité étant liées, sont
intrinsèques à la capacité de
perception du flux de la vie. La masse qui ne jouit pas de
cette perception du flux de la vie, n'a aucun désir
de réalité, de vérité, d'être
réel, d'être le réel. Cela se constate
par les existences totalement immergée dans ce qu'on
nomme le virtuel électronique, et la satisfaction qui
en découle. Les vies sont de plus en plus hors la
vie. La destruction de la vraie vie en est la conséquence,
destruction de la faune, des plantes, de l'atmosphère,
des aliments, des eux, tout cela ne gène en rien la
masse, qui pourra vivre en plein épanouissement dans
des cavernes synthétiques totalement coupées
de la réalité.
24 - Une
omission majeure du bouddhisme.
La souffrance due à
l'angoisse de la déchéance économique.
25
- Destruction du sens de la perception du flux de la
vie.
Non seulement le sens de la perception du flux
de la vie est rare, du moins dans sa version épanouie,
mais de plus le système politique humain s'est
ingénié depuis l'époque dite moderne
(débutant il y a environ 7000 ans), à le
détruire, car subversif d'un ordre fondé sur
l'inégalité, et l'exploitation de la masse par
un infime élite (prêtres, guerriers, marchands
selon la brahmanisme indien).
Cette destruction de
sens perceptif du flux de la vie a atteint son apogée
actuellement.
Nul ne peut imaginer la tournure
qu'est en train de prendre la société humaine
planétaire avec une population quasi entièrement
amputé de ce sens vital. Seules quelques exceptions
conserveront ce sens et le développeront. Ce présent
texte s'adresse à eux.
15
juin 2015
25 - Comment s'y prend le
système pour détruire en masse le sens de la
perception du réel, ou la sensibilité au réel,
et façonner une population insensible, de non-êtres
mécaniques d'objets.
Tout d'abord, dans un
système où il sa détermination
essentielle, ce qui motive son existence et l'orientation de
son activité, est de détruire la perception du
réel, de priver pour ainsi dire l'être humain
de ses nerfs et de son cœur, il faut aborder le
problème de qui commande, qui dirige, qui réfléchit,
qui organise, qui choisit. Il faut immédiatement
donner la réponse à ces questionnement, qui
est : PERSONNE.
Dans ce type de système,
personne n'est à son sommet, il n'y a que des êtres
qui tendent à se transmuter en choses, il s'agit d'un
type de système qualifié d'automate.
Rechercher une responsabilité personnelle, chercher à
discerner un individu comme chef, une caste, une population
particulière, est courir après une illusion.
PERSONNE ne commande, le sommet de ce type de système
est un vide.
Ce type de système tend à
se créer lorsqu'un ensemble de circonstances, de
facteurs se trouvent assemblés, peu à peu, ou
de façon immédiate, dans le temps. L'objet de
ce texte n'est pas d'étudier la création de
système sociaux automatique. Je peux simplement dire
que le simple fait d'instituer une hiérarchie, une
caste héréditaire, le droit de transmettre,
d'hériter, d'accumuler, le droit d'exploiter,
l'individualité de la possession, ce qui a débuté
historiquement par l'instauration du droit absolu de réduire
les animaux et les plantes à l'état d'objets
exploitables, et de leur nier toute état d'être,
de leur dénier le droit à une existence
propre, a mécaniquement engendré une société
humaine et une culture d'automate, et a remplacé la
conception de l'être humain et au-delà de la
notion d'être, par la notion de chose, d'objet, chose
et objet qui ne se meuvent que par des mécanisme, qui
ne sont que des machines, ce qui mène à la
conception de l'univers de la vie, comme d'un mécanisme,
l'univers n'étant qu'une machine dont nous ne sommes
que des rouages. Dans ce type de système, la
conscience, la sensibilité disparaissent, et personne
ne dirige, il n'y a que des pièces du système
qui chacune s'articulent avec d'autres, sont contraintes par
d'autres à se mouvoir, et elle-mêmes
contraignent d'autres, et ainsi de suite.
Quelques
questions et leurs réponses :
Comment
un système automate produit-il la destruction du sens
de la perception du sens du réel, ou la sensibilité
au réel ?
Réponse :
en détruisant le désir de réel, le goût
du réel, l'envie de voir le réel, de vivre le
réel.
Comment un tel système
s'y prend-t-il pour détruire le désir de
réel ?
Réponse :
en rendant l'imaginaire, l'illusion, le factice, le mirage,
le fictif, plus attractif, plus gratifiant, que le
réel.
C'est la raison du développement
irrépressible de toutes ces activités dites
virtuelles, dont l'univers factice de l'Internet, des films
vidéos, des jeux électroniques, de la
« télé-réalité »,
d'Hollywood, de la production de drogues et de leur
consommation, et de l'organisation d'activité de
fuite, comme dans le sexe, le tourisme, les beuveries
alcooliques pour jeunes et autres, la liste s'étendant
peu à peu à l'infini.
L'irréel
doit devenir plus attractif que le réel.
Comment
le système automate tend à renforcer la fuite
dans l'irréel, et rendre irréversible
l'aversion du réel ?
Réponse :
en rendant le réel répulsif, horrible,
inquiétant.
C'est la raison fondamentale pour
laquelle rien ne se fait pour limiter la surpopulation et
contraindre à retrouver un nombre d'humains
supportable pour la planète, que rien n'est fait en
réalité pour limiter l'empoisonnement
généralisé de l'air, de l'eau, des
sols, que rien n'est fait en réalité pour
protéger les autres espèces et empêcher
que les humains ne finissent par se trouver être
l'unique espèce sur la planète, hormis les
micro-organismes, que rien n'est fait pour que l'état
de guerre mondial ne cesse, et ne s'oriente rapidement vers
l'usage des armes nucléaires, etc …
Comment
un tel système rend impossible à l'individu
tout retour à un état non-mécanique ?
En
multipliant les activités intégrant à
l'être des automatismes psychiques, qu'il ne peut
contrôler, et qui s'imposent à sa volonté,
activités dites addictives (produits consommables,
activités sociales, habitudes etc …).
Il
faut encore une dernière fois observer que dans un
tel système, personne ne décide de la
transmutation globale de la population humaine en choses.
C'est le système qui une fois mis en place et
parvenant à un état dit critique,
s'auto-programme, le programme s'auto-réalisant,
s'auto-complexifiant, sur un mode dit « itératif ».
27
- Direction sociale que prend ce type de système.
Cette
direction est celle d'une société du non-être,
où le mode de vie, ou plutôt de non-vie, de
non-être, est celle de la recherche d'addiction, où
tout comportement est fondé sur l'addiction.
L'accomplissement d'un tel système, est celui
d'une société d'addiction, mais d'addiction à
la souffrance, but qui est à l'exact opposé du
bouddhisme.
Car un système fondé sur
l'addiction est intrinsèquement insatisfaisant, et
l'insatisfaction devient le sentiment ambiant qui imprègne
chaque instant de la non-vie, du non-être, chaque
pensée, chaque action.
Cet état de
frustration, d'insatisfaction est un état idéal,
porteur d'une souffrance constituant la matière
première sur laquelle l'existence est bâtie
dans ce type de système, en harmonie totale avec ce
qui fonde ce système, l'automatisme.
L'accouplement
des deux déterminismes, addiction et automatisme,
tend vers une synthèse qui est la recherche
d'addictions douloureuses, destructrices, ces addictions
étant trouvées par l'existence dans un état
de guerre constant, dans l'empoisonnement intégral de
l'environnement, dans la surpopulation à laquelle il
est impossible d'échapper, dans la disparition des
ressources naturelles qui va faire remplacer la nourriture
biologique par des productions chimiques industrielles, par
la disparition de toute relation de confiance, de
solidarité, d'amitié, de partage, d'amour,
qu'elles soient entre adultes et adultes, entre enfants et
enfants, ou entre enfants et adultes, par la rupture de tout
lien sociaux, par l'isolement et la solitude généralisés,
par la criminalisation de toute relation intime
inter-personnelle, par la coutume du suicide individuel
portée par la propagande d'état, et dont la
mise en œuvre sera prise en charge par
l'état.
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