Ci-dessous, une vue de Dédé Lateur, l'agent de dédé-lation siono-stalinien.

Portrait dit " Au double-menton " de Didi Lateur alias l'Empâté-de-tête, alias Didi l'Empâté Bâ, ou le délateur empâté par l'argent de la délation.

 

 

Didi Lateur, ou l'Empâté-de-tête, ou le délateur récompensé ...

 

Didi le brûleur de sorcières, ou Didi l'homme aux mille fagots, ( le texte ci-dessous provient d'un site Internet d'un éditeur qui vend ses précieux livres ) :

" La puissance qui sourd de l'oeuvre de Didier Daeninckx vient avant tout de ce qu'il ne se borne pas à dénoncer. Il fait mieux : il énonce. Et s'il aime à brûler le terrain (comme on dit chez nos ethnologues), ce n'est pas pour bâtir à la hâte quelques brûlots édifiants et vite consumés, mais bien pour édifier à force de patience, de sincérité et de courage, une oeuvre durable, inscrite dans le temps, c'est à dire au coeur de tous nos âges. "

Ou, de la délation comme art d'être et de vivre. Il dénonce comme il respire. Chaque battement de son coeur est un envoi d'une lettre de dénonciation aux Renseignements généraux sionistes de la Nouvelle République française, de l'Ordre nouveau. Déjà à l'école il dénonçait ses petits camarades qui n'avaient pas bien fait leur devoir de mémoire, au confessionnal, à Monsieur le curé Coco. Il paraît que les services fiscaux recoivent environ 300 000 lettres de dénonciation par an. Sous l'occupation nazie, les services de police nazie, dégouttés, en sont arrivés à ne même plus ouvrir ce courrier tellement ils en étaient submergés. Après la Commune, la police reçue près de 400 000 lettres de dénonciation. La moitié de la capitale avait dénoncé l'autre moitié. Didi le Délateur est dans la lignée de cette solide tradition française.

 

 

Délation ( Larousse de la langue française, 1972 ) :

nom féminin, du latin delatio, de deferre, dénoncer en justice : 1504. 1. Dénonciation intéréssée, méprisable et généralement secrète - 2. ( 1863 ). Dr. Action de déférer : La délation du serment. Délateur, trice n. ( lat. delator ; 1538 ). Personne qui dénonce pour des intérêts méprisables ( syn. DENONCIATEUR fam. MOUCHARD ).

 

 

 

DICTIONNAIRE DE droit criminel

- professeur Jean-Paul DOUCET -

Délation . -   Notion . Le délateur est un individu qui, par appât du gain ou poussé par la haine, soit occasionnellement soit par profession, dénonce des infractions à l'autorité publique.

- Cf : Dénonciation * , Dénonciation intéressée * , Indicateur * , Mouton * , Non-dénonciation de crime, Sycophante * .

Larousse des synonymes : Dénonciateur , celui qui, guidé par l'intérêt général, met sur la trace d'un coupable. Délateur , celui qui dénonce en secret, par haine, par intérêt, souvent faussement « Les délateurs sont méprisables ».

Plutarque (Vie de Solon) : Autrefois il était défendu d'exporter des figues de l'Attique, et les délateurs de ceux qui en avaient exporté étaient appelés sycophantes .

Proal (La criminalité politique) : Par l'article 73 du décret du 23 mars 1793, la Convention donna une prime à la délation ; elle accorda le dixième au citoyen, qui faisait connaître des biens d'émigrés, omis ou recelés ; elle reprit ainsi les odieuses pratiques des empereurs romains, qui avaient fait de la délation un moyen de s'enrichir .

La loi sur les prêtres de septembre 1792 offrait une prime de 100 livres à toute personne dénonçant ou livrant un prêtre n'ayant pas prêté le serment constitutionnel .

- Science criminelle . D'un point de vue philosophique on oppose l'efficacité et la moralité. Un gouvernement autoritaire encourage la délation pour asseoir son pouvoir : à Venise, le Conseil des dix avait des informateurs, nommés « confidents », tel Casanova après son retour à Venise en 1774. Un gouvernement libéral, normalement soucieux de moralité, reconnaît parfois la nécessité de la Dénonciation * des crimes mais ne va pas jusqu'à encourager la méprisable délation.

Montesquieu (De l'esprit des lois) : A Venise, une bouche de pierre s'ouvre à tout délateur ; vous diriez que c'est celle de la tyrannie .

Joly (Le crime étude sociale) : Plus encore que l'énergie de l'autorité, la jalousie réciproque et la délation viennent à bout des bandes les plus solides en apparence. Dès qu'un de ses membres a parlé, c'est à qui s'empressera de faire des aveux et des révélations. Suivant l'effroyable expression de l'argot, tous les bandits « se mettent à table », et là, après avoir « mangé le morceau », ils se « mangent » les uns les autres .

Beccaria (Des délits et des peines) : Des lois qui récompensent la trahison, qui allument entre les citoyens une guerre clandestine, qui excitent leurs soupçons réciproques, s'opposeront toujours à l'union si nécessaire de la politique et de la morale ; union qui rendrait aux hommes la sûreté et la paix .

Acollas (Les délits et les peines) : Nous estimons, pour notre part, que c'est mal servir la société que d'encourager la délation et la trahison, pour une cause particulière, si grave qu'elle soit .

Garraud (L'anarchie) : La légitimité de la répression du délit de propagande anarchiste secrète a été vivement discutée … En punissant ce fait, on s'expose à des méprises, à des inquisitions; on jette l'inquiétude parmi les gens tranquilles ; on encourage la délation .

Wallon (Histoire du Tribunal révolutionnaire) : En floréal an II, la Comité de salut public crée un Bureau de la surveillance administrative et de la police. Il a ses dénonciateurs à gages, il a ses dénonciateurs volontaires, car la dénonciation est devenue l'un des ressorts de l'État .

- Droit positif . Notre législateur s'en est tenu à exiger la dénonciation des crimes (art. 434-1 C.pén.). Mais nos magistrats considèrent ordinairement la délation pour un acte immoral, voire fautif.

Servant (Discours sur l'administration de la justice), s'adressant aux magistrats : Défions-nous des honteuses délations venant d'une lâche inimitié qui révèle avec malignité des maux qu'elle n'a pas eu le courage de faire. Le magistrat qui veille à l'ordre public, doit consentir d'ignorer ce qu'il est inutile ou dangereux de savoir : il ne doit point pénétrer trop avant dans les mystères des familles .

C. cass. (3e Ch. civ.), 5 mars 1980 (Tables de la Gazette du Palais) : Constitue une faute délictuelle le fait d'avoir livré la vie privée de la victime à la curiosité malsaine du public dans des chroniques, publiées dans un journal, qui constituaient un appel à la délation .