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De SOS RACISME
à SOS PALESTINE
De SOS RACISME
à SOS PALESTINE
Reproduction de l'autocollant édité
à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires, par Abdelhakim
Séfrioui, membre du " Conseil des imams de France ",
Conseil issu du " Haut conseil des musulmans de France ", créé
par Abderrahmane Dahmane, en 1995.
M. Dahmane participa à la mise en place
de " SOS RACISME " en 1983, organisation sioniste en charge
de pacifier les français d'origines arabe et musulman.
M. Dahmane est conseiller de Nicolas Sarkozy,
chargé des associations de français issus de l'immigration.
M. Dahmane est un ancien directeur de Radio France
Maghreb.
M. Dahmane appartient à l'UMP. Il y occupe
le poste de " Secrétaire national de l'UMP chargé des
relations avec les associations des français issus de l'immigration
".
M. Abdelhakim Séfrioui organise les :
" RENCONTRES PACIFIQUES ", contre le
Génocide des palestiniens, avec Ginette Skandrani, militante antisioniste,
menacée et agressée à son domicile par quatre jeunes
sionistes.
Voir aussi sur ces sujets, le fichier général
:
Documents
et études sur l'activité du sionisme général
(DGSO) :
http://www.aredam.net/dgso-documentation-generale-sionisme-operationnel.html
Documentation tirée d'Internet :
1 - Article de " Aujourd'hui le Maroc "
(aujourdhui.ma), du 22/02/2005, au sujet de M. Dahmane.
2 - Article de " Le Quotidien Temps Tunisie
" (lakoom-info.com), du 27/04/2008, au sujet du voyage de Nicolas
Sarkozy en Tunisie, accompagné par M. Dahmane.
3 - Article de " Marianne ", du 1er
juillet 2006, au sujet du secrétaire général du Conseil
des imams de France, M. Dhaou Meskine (il faut rappeler que dans cette
affaire financière, M. Meskhine a pris comme avocat Maître
Gilles William Goldnadel, et que M. Eric Raoult envisageait de créer
un comité de soutien.
4 - Article du 14/03/2007, tiré du site
europalestine.org, provenant de " Libération ", traitant
des agents d'influence de Nicolas Sarkozy dans le domaine de l'immigration.
5 - IMPORTANT, à lire dans
son entier :
Une rencontre organisée
en 2005, par le mouvement sioniste international, à laquelle a
participé le secrétaire général du Conseil
des imams de France, M. Dhaou Meskine.
1 - Article de " Aujourd'hui le Maroc "
(aujourdhui.ma), du 22/02/2005, au sujet de M. Dahmane.
France : Les démons de l’islamisme
(62)
Deux journalistes français, Christophe
Deloire et Christophe Dubois ont publié, chez Albin Michel, un
livre intitulé «Les islamistes sont déjà là»
et qu’ils présentent comme «une enquête sur une
guerre secrète». L’ouvrage vaut la peine d’être
lu ne serait-ce que pour les notes des «services» qui semblent
avoir fortement «inspiré» les deux co-auteurs. Nous
en publions les bonnes feuilles, chapitre par chapitre.
Sarkozy décore son «ami Dahmane»
Bercy, 26 mai 2004
Conseiller principal d’éducation
dans un collège du 18ème arrondissement de Paris, Abderrahmane
Dahmane a la poignée de main chaleureuse et le tutoiement facile.
Pourfendeur des islamistes, ce «démocrate musulman»
se targue de ne pas avoir une seule fille voilée dans son établissement
: «Elles l’enlèvent avant d’entrer.» L’homme
est de tous les combats. Il met son grain de sel dans la vie politique
française, et aussi dans les affaires algériennes. Un jour,
il se mobilise contre les «extrémistes» de l’UOIF.
Un soir, il organise un rassemblement en mémoire des victimes de
la «barbarie des intégristes» à Madrid.
Au printemps 2004, il fait campagne en faveur d’Ali Benflis, candidat
aux élections présidentielles en Algérie, qui sera
finalement battu à plate couture. Cette suractivité militante
sème le trouble. Avant de défendre Benflis, Dahmane n’avait-il
pas, pour le scrutin précédent, supervisé un comité
de soutien pour Bouteflika, le président sortant opposé
cette fois-ci à Benflis? Téléphone vissé à
l’oreille, Dahmane entretient son réseau. Au fil des années,
il est devenu une figure incontournable, et incontrôlable, du microcosme
de l’Islam de France. Redouté, moqué ou courtisé,
malin pour ses amis, retors pour ses ennemis, il s’impose avec sa
voix puissante. Il a du coffre. Son parcours révèle une
étonannte disposition à se fâcher avec ses «amis»
avant de se réconcilier en fonction de l’opportunité
du moment. Une technique de manipulation érigée en système.
Nicolas Sarkozy, qui le tutoie, ne s’y est pas trompé.
Après la mise en place du CFCM, Dahmane
n’a de cesse d’accuser de tous les maux l’instance du
«clergé musulman». Avec son vocabulaire rugueux, il
sait mettre les rieurs dans sa poche. En homme politique avisé,
Sarkozy se dit qu’il est de bonne stratégie d’embrasser
son ennemi pour mieux le contenir. Le 18 octobre 2003, le ministre de
l’Intérieur honore de sa présnece le congrès
fondateur de la nouvelle association de Dahmane, le «conseil des
démocrates musulmans». Coutumier des tapes amicales, le ministre
de l’Intérieur sait y faire. À la tribune, il prend
l’intonation arabe pour rendre hommage à son «ami Dar’mane»,
encarté à l’UMP. Le conseiller principal d’éducation
est au comble de la fierté. Il l’est encore plus, le 26 mai
2004, lorsque Sarkozy, devenu entre-temps ministre de l’Économie,
le décore de la légion d’honneur. Pour remercier son
hôte de Bercy, Dahmane lui offre un sabre «dont il aura bien
besoin». Quelques semaines plus tôt, Dahmane avait organisé
un rendez-vous politique à la Mosquée de Paris, un iftar
débat, un dîner de rupture de jeûne, autour de Jean-Paul
Huchon, candidat socialiste aux régionales. Curieuse confusion
des genres entre la politique et le religieux.
Ancien directeur de Radio France Maghreb, Abderrahmane
Dahmane participe en 1983 à l’aventure de la Marche des beurs
et de SOS Racisme. Dissident de nature, il crée en juin 1986 un
mouvement concurrent, Génération 2001. Il raconte : «J’ai
vu arriver l’armée des socialistes. Je ne voulais pas être
phagocyté.» Au milieu des années 90, Dahmane engage
son virage «religieux». Dans le cadre du Conseil représnetatif
mis en place sous Pasqua, il apparaît en 1995 au côté
de son «lointain cousin» Boubakeur. Rapidement, Dahmane fait
sécession en compagnie d’une autre «personnalité»
du petit monde musulman de France, Khadija Khali, présidente de
l’Union des femmes musulmanes. Le 16 décembre 1995, le duo
met en place son «Haut Conseil des musulmans de France» (HCMF).
Les RG rapportent : «Principal concepteur du projet, M. Dahmane
apparaît avant tout motivé par le souci de se constituer
une notoriété susceptible de lui fournir suffisamment de
crédibilité pour reprendre le contrôle de Radio France
Maghreb. Issu des rangs du mouvement beur laïc, M. Dahmane ne porte
d’ailleurs pour l’Islam qu’un intérêt récent.
Cette recherche de notoriété, en l’absence de reconnaissance
religieuse, a conduit l’intéressé à se rapprocher,
un temps, de l’UOIF 1.» Un mouvement que l’intéressé
dénonce aujourd’hui : «J’ai organisé un
colloque avec une des responsables de l’UOIF. Je voulais savoir
ce qu’ils voulaient. Quant j’ai vu les filles en burka, j’ai
compris.» Cruels, les limiers des RG notent que l’adresse
de son «Haut Conseil» est la même que celle du siège
de Radio France Maghreb : «Ce qui a ajouté à l’irritation
des autorités algériennes qui voient dans cette initiative
une nouvelle déstabilisation de l’influence algérienne
sur la Grande Mosquée de Paris.» Dès lors, «l’éviction
de M. Dahmane (…) est devenue un des objectifs du colonel Souames,
responsable de l’antenne parisienne de la Sécurité
militaire algérienne». Dahmane se défend : «La
radio et le HCMF avaient la même entrée, mais c’était
deux appartements différents.»
Sens des affaires, politique et services secrets
: le cocktail est explosif. Les RG épinglent aussi l’acolyte
de Dahmane, Khadidja Khali. Veuve d’officier, gaulliste de la première
heure, «elle prétend avoir effectué dans le passé
plusieurs missions «confidentielles» pour le compte du gouvernement
français. Elle-même parle de l’affaire des otages du
Liban. En tout cas, cette militante RPR a ses entrées auprès
d’Alain Juppé et Jacques Toubon. Ancienne conseillère
au cabinet du secrétaire Robert Pandraud, elle se trague de fréquenter
Bernadette Chirac. «C’est une dame très gentille, un
exemple d’intégration», sourit Nicolas Sarkozy. À
l’époque, l’objectif du couple Dahmane-Khali est clair
: éliminer Dalil Boubakeur de la Mosquée de Paris. L’ondoyant
recteur a décidément beaucoup d’ennemis. La guerre
atteint son apogée quand Dahmane publie dans la revue Islam une
lettre du recteur demandant au ministère de l’Intérieur
l’expulsion d’un imam de Grenoble coupable de «prises
de positions extrémistes». La revue titre : «Quand
l’abbé Pierre défend les Maliens, Boubakeur fait expulser
les imams». Cependant, la coalition du conseiller principal d’éducation
et de la veuve d’officier n’a rien d’une idylle. Selon
les RG, Dahmane déclare qu’il «faudra virer Mme Khali
une fois qu’elle aura servi à obtenir l’argent que
les autorités avaient promis».
Les services de police soupçonnent cette dernière de jouer
un double jeu : «Tout en se démarquant des responsables de
la Grande Mosquée de Paris, elle entretient, en effet, des relations
avec le représentant en France des services de sécurité
algériens 2.» La suite vire au vaudeville affairiste. Les
opposants à Dahmane se mobilisent et l’accusent de vouloir
remplacer le recteur par un «richissime Algérien, qui souhaiterait
une vaste entreprise de commercialisation de viande halal 3». Finalement,
le 17 février 1997, Dahmane fait allégeance à Boubakeur.
Une fraternisation quelque peu «forcée», dont le «principal
instigateur» n’est autre que le colonel Souames, représentant
des services secrets algériens à Paris.
Voilà un aspect occulté de l’Islam de France : sa
cogestion permanente avec des puissances étrangères. Est-ce
la meilleure méthode pour assurer l’indépendance,
qui est, en paroles au moins, l’objectif du gouvernement?
1- Note, RG.
2- Ibid
3- «L’organisation de l’Islam
en France», DCRG, juin 1997.
Le 22-2-2005
2 - Article de " Le Quotidien
Temps Tunisie " (lakoom-info.com), du 27/04/2008, au sujet du voyage
de Nicolas Sarkozy en Tunisie, accompagné par M. Dahmane.
Interview de M. Abderrahmane Dahman, conseiller
du Président Sarkozy, chargé des associations de Français
issus de l'immigration
"La Tunisie a été la première à saisir
l'importance du projet d'Union Méditerranéenne et de le
défendre"
"Il serait légitime que la Tunisie accueille le siège
de la Banque Méditerranéenne" "L'intégration
des immigrés et des Musulmans de France est devenue une réalité
avec Sarkozy"
Quels seraient les axes importants de la visite de M. Sarkozy en Tunisie
? Y aura-t-il des éléments nouveaux concernant les dossiers
de la coopération économique, sécuritaire et politique
; migration et libre circulation des personnes entre les deux rives de
la Méditerranée ?
Dans cette interview M. Abderrahmane Dahman, conseiller de Sarkozy chargé
des associations de français issus de l'immigration (membre de
la délégation officielle ) dévoile la démarche
du Chef de l'Etat français à l'égard de la Tunisie,
le Maghreb, l'Union Méditerranéenne... , la migration et
les Musulmans de France.
Le Temps : En marge de la visite du Chef de l'Etat français M Nicolas
Sarkozy en Tunisie comment évaluez-vous le bilan des relations
entre la France et la Tunisie en général ? Cette visite
permettra-t- elle une amélioration concrète du niveau de
partenariat dans ses dimensions politiques, culturelles et économiques
?
M. Dahman : Les relations entre la France et la Tunisie sont traditionnellement
solides avec une coopération économique dense.
Depuis l'élection du Président Nicolas Sarkozy, elles ont
pris une autre dimension, basée sur la franchise et le respect
des valeurs tunisiennes.
La coopération est axée sur un ensemble de paramètres
qui sont très importants pour la réussite et la consolidation
des relations franco-tunisiennes à savoir le volet sécuritaire
avec la collaboration et l'entraide contre le terrorisme et la barbarie
intégriste, la maîtrise des flux migratoires, la protection
de l'environnement méditerranéen, le respect des identités
culturelles et surtout le renforcement du codéveloppement.
La Tunisie a des liens millénaires et historiques avec l'Europe.
L'Histoire de Carthage est là pour nous le rappeler et ce n'est
pas un hasard si Nicolas Sarkozy clôture ses visites d'Etat au Maghreb
par la Tunisie dont la stabilité politique et la réussite
économique sont exemplaires dans la région. J'ai envie de
dire c'est presque ça le génie des Carthaginois !
La Banque méditerranéenne
L'élection de Sarkozy est porteuse d'un projet pour l'Union entre
pays méditerranéens. A quelques semaines de la rencontre
des ministres euro med à Marseille et des Chefs d'Etat à
Paris, le 13 Juillet, où en est le projet sous-tendu par le conseil
d'UE à Bruxelles en Mars dernier ?
L'élection de Sarkozy est le résultat de son projet de réformer
un pays ankylosé. Son programme concernait aussi la politique internationale
et la place de la France dans le monde ainsi que ses relations avec ses
voisins. C'est dans ce cadre qu'il faut analyser sa proposition de construire
une Union de la Méditerranée. Elle découle de sa
volonté de changer une situation immobile qui gangrène les
relations entre les pays riverains de cette mer qui a vu naître
nos différentes civilisations et religions.
Il était temps qu'un homme comme Sarkozy œuvre pour la paix
et la prospérité des peuples méditerranéens
sans exclusive. La Tunisie a été la première à
percevoir l'importance de ce projet et à le défendre. Alors
que d'autres pays s'interrogeaient encore sur la substance du projet,
la Tunisie était déjà passée à la phase
de propositions concrètes. Elle a par exemple proposé la
création d'une banque méditerranéenne et il serait
d'ailleurs légitime qu'elle en accueille le siège en raison
de sa position centrale en méditerranée et la croissance
toujours forte de son économie. La Tunisie doit jouer un rôle
déterminant dans ce grand projet qui fera avancer en même
temps l'U.M.A. (Union du Maghreb Arabe).
Toutes ces réunions attendues montrent que Nicolas Sarkozy est
en train de faire progresser les politiques et les mentalités sur
les relations euro-méditerranéennes.
Intégration des immigrés
Des experts au Nord et au Sud de la Méditerranée critiquent
la perception du dossier de la migration par la majorité actuelle
au gouvernement en France. Où en sont les promesses d'intégrer
les millions d'immigrés réguliers?
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy certains nostalgiques de la
politique du " Bouss-Bouss et rien ne se fait " critiquent le
tout et son contraire. On ne rate une phrase au Chef de l'Etat parce qu'il
ose avancer certaines vérités et refuse la politique de
l'hypocrisie et du mensonge en matière migratoire. Le slogan de
l'intégration est devenu une réalité avec Sarkozy.
Il suffit de se rappeler la politique du Parti socialiste. Pas un seul
français issu de l'immigration ne figurait au gouvernement ni à
L'Elysée. Aujourd'hui avec Sarkozy le nom de Rachida, de Rama et
de Fadela ne sont plus un handicap mais plutôt une chance.
Régularisation du statut des illégaux
Que pensez vous des demandes de régularisation du statut de travailleurs
étrangers illégaux puisque l'évolution de la croissance
démographique en France (comme dans la majorité des pays
EU) justifie, tôt ou tard le recours aux immigrés?
La politique de régularisation massive est irréaliste actuellement
en raison de la crise économique et du plus grand taux de chômage
en Europe. Il faut d'abord résorber le chômage interne, retrouver
une croissance économique décente et permettre surtout aux
immigrés installés depuis longtemps de retrouver le plein
emploi avant de faire recours à une nouvelle immigration.
Sarkozy et les Musulmans de France
Certains accusent Paris et d'autres pays Européens d'encourager
l'immigration des Asiatiques afin de réduire la présence
et le rôle des naturalisés d'origine Maghrébine et
Arabe. Cette démarche est-elle contradictoire avec les objectifs
de l'Union Méditerranéenne et du processus de Barcelone
qui prévoient une ouverture politique et culturelle entre les peuples
des deux rives de la Med ?
S'il y a un homme politique en France qui a lutté avec fermeté
et conviction contre le racisme et l'antisémitisme c'est bien mon
ami et Président Nicolas Sarkozy. Ce témoignage est basé
sur ma vie de militant associatif que nul ne peut ignorer aussi bien à
gauche qu'à droite. Nicolas Sarkozy a permis aux Musulmans la reconnaissance
de leur religion en facilitant la création du Conseil français
du culte musulman (CFCM). C'est lui qui les a fait sortir des caves pour
prier dans la dignité au grand jour dans des Mosquées. C'est
le seul homme politique qui se soit toujours adressé en compatriote
aux musulmans de France. Les accusations fortuites n'ont aucun sens et
démontrent l'incapacité de leurs auteurs à reconnaître
leur défaite.
Les quotas annuels
Prévoyez-vous une nouvelle démarche concernant le dossier
de la migration dans laquelle la France et autres pays EU encourageraient
le système de Quotas annuels ?
Une loi sur l'immigration a été adoptée depuis peu.
Partant du constat que l'immigration de travail est quasiment nulle en
France comparée à celle dite familiale, la nouvelle loi
permet de faire appel à la main d'œuvre étrangère
comme cela se fait aux Etats-Unis ou au Canada. Les secteurs demandeurs
d'emplois ont été identifiés et les régions
en manque de main d'œuvre répertoriées. Les entreprises
françaises ont donc un outil juridique qui leur permet de chercher
à l'étranger les ouvriers et les cadres qu'ils ne trouvent
pas ici, en les accueillant en plus dans des conditions dignes. Parmi
les métiers identifiés, certains peuvent concerner les Tunisiens.
Mettons en œuvre cette loi et attendons d'en voir les effets. En
définitive, la politique migratoire est l'œuvre du législateur
français et s'il y a une volonté d'introduire des quotas,
il appartiendra au Président de le préciser.
Source : le Quotidien Temps Tunisie
Rédigé le 2008-04-27 par Kamel BEN YOUNES
lakoom-info.com
3 - Article de " Marianne
", du 1er juillet 2006, au sujet du secrétaire général
du Conseil des imams de France, M. Dhaou Meskine (il faut rappeler que
dans cette affaire financière, M. Meskhine a pris comme avocat
Maître Gilles William Goldnadel, et que M. Eric Raoult envisageait
de créer un comité de soutien.
LES DROLES DE CAMPS DE VACANCES
DE L'IMAM D'AUBERVILLIERS
Ce défenseur de l'islam français, réputé modéré,
est mis en examen. Une belle image qui vole en éclats?
Durant les émeutes de novembre, en Seine-Saint-Denis, on n'a vu
que lui: l'imam Dhaou Meskine jouait les pompiers de la République,
interposant sa barbe noire et son habit blanc entre les jeunes en colère
et les forces de l'ordre. Prêcheur attitré d'une petite salle
de prière de Clichy-sous-Bois, reçu à trois reprises
par Villepin et Sarkozy, en tant que ministres de l'Intérieur et
des Cultes, ce traditionaliste d'origine tunisienne était aux premières
loges. N'était-il pas considéré par tous, juifs et
chrétiens, comme l'initiateur d'un précieux dialogue entre
les religions? Ne faisait-il pas figure de (rare) modéré
dans un monde de brutes?
Et voilà que la belle
image vole en éclats. Voilà que le chouchou d'Eric Raoult,
député UMP de Seine-Saint-Denis, est menotte et passé
à la question dans un bureau de l'Office central de répression
de la grande délinquance financière, puis mis en examen
pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise
terroriste» par le juge Philippe Courroye. Le fondateur du premier
collège privé musulman de France, l'Ecole de la réussite,
implanté depuis 2001 à Aubervilliers, est soupçonné
d'avoir détourné à son profit et à celui de
ses proches une partie des fonds collectés auprès des familles
pour la construction de cet établissement considéré
comme un modèle du genre, notamment parce que le foulard n'y a
pas cours. Avec cet argent, il aurait acquis en 2003 et en 2004 deux terrains
en Seine-Maritime (à Saint-Laurent-en-Caux et à Saâne-Saint-Just)
dont il aurait confié la gestion à l'un de ses fils, Malek,
24 ans. Deux terrains où l'imam social projetait de construire
une sorte de base de loisirs à destination des petits musulmans
d'Aubervilliers, à l'image des camps scouts. Sauf que la population
des villages normands a considéré ces implantations d'un
très mauvais oeil... et qu'une lettre anonyme a été
rédigée à l'intention de la justice, évoquant
(on exagère à peine) des scènes d'entraînement
au jihad... avec tirs à balles réelles.
Résultat de la pêche
policière? Les enquêteurs, assez satisfaits d'avoir grillé
la politesse aux services antiterroristes, affirment avoir fait main basse
sur de précieux documents vidéo. Sur l'un d'eux(que nous
n'avons pu visionner),on verrait un imam pousser la chansonnette en arabe
sur le mode: le diamant, c'est démodé, offrez plutôt
une grenade à votre femme! Sur d'autres images, de jeunes acteurs
auraient reconstitué l'agression d'un enfant palestinien par des
policiers (ou des soldats) israéliens; la suite évoquerait
une sorte de mise à mort de sa mère accourue sur les lieux,
avant qu'un adulte ne conclue en expliquant que ces scènes étaient
quotidiennes en Palestine.
Abusé par plus malin?
Appel à la haine sur fond d'embrigadement? Cela peut se plaider,
d'autant que Meskine est l'un des fondateurs du mouvement islamiste tunisien
Ennhada... Sauf que l'avocat choisi par le «dangereux» imam
n'est autre que l'un des plus fervents défenseurs de la cause sioniste,
Gilles-William Goldnadel. Lequel assure que Meskine («pauvre»
en arabe) ne fait rien de plus illégal avec ses associations, ses
écoles, ses camps de vacances et ses emprunts sans intérêt
que la plupart des associations juives! Et met sérieusement en
doute jusqu'aux traficotages financiers de son client A entendre l'avocat,
l'achat le plus douteux serait celui d'une camionnette acquise par virement
bancaire auprès d'un islamiste algérien établi en
Allemagne. Pas de quoi alimenter la cause islamiste, martèle Fayçal
Mounia, responsable de l'Ecole de la réussite, qui évoque
un «montage» destiné à salir un interlocuteur
des pouvoirs publics et «une opération électomliste».
Et de rappeler comment Meskine a récemment tourné le dos
au fameux Conseil français du culte musulman, au sein duquel les
radicaux de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) auraient
pris trop de poids à son goût...
Le secrétaire général
du conseil des imams de France (une autre des casquettes de Meskine) a-t-il
été abusé par plus malin que lui? D'occultes extrémistes
comptaient-ils détourner ses jolis camps de vacances au profit
de leur guerre à l'Occident? La justice lui a accordé le
contrôle judiciaire, signe qu'elle ne le prend pas vraiment pour
un danger public.
Samedi 01 Juillet 2006 -
00:00 site internet : marianne2.fr
4 - Article du 14/03/2007, tiré du site
europalestine.org, provenant de " Libération ", traitant
des agents d'influence de Nicolas Sarkozy dans le domaine de l'immigration.
SARKO ET SES "RABATTEURS
D’ARABES" EN CAMPAGNE A L’HEURE DE L’APERO
Publié le 14-03-2007
D’un côté
Sarkozy insulte les musulmans, les présente comme des monstres
ou des tyrans, de l’autre il essaie de les raccoler de manière
grossière. Eric Raoult en train de faire la tournée des
bistrots "basanés" du 93 pour rabattre des voix "arabes"
vers les candidats de l’UMP, cela vaut son pesant de cacahuètes.
Pour le cas où vous auriez raté ce récit truculent
dans Libération.
« Vous pouvez applaudir M. Kamel ! » En cette fin d’après-midi,
le député UMP de la Seine-Saint-Denis Eric Raoult inaugure
le premier des « 931 apéros Sarko » qu’il a prévu
d’organiser dans son département. « L’apéro
» se déroule dans un café de La Courneuve, le Royal,
« et pas la Royal », ironise-t-il. Le député,
membre du staff de Nicolas Sarkozy, en profite pour présenter à
la cinquantaine de personnes massées dans une arrière-salle
leur futur candidat aux législatives. Son assistant parlementaire,
Kamel Hamza, vient d’obtenir l’investiture du parti sur la
troisième circonscription. « Après, c’est Kamel
qui répond ! » promet Raoult, qui lâche peu le micro.
Il évoque l’insécurité en banlieue, la délinquance
et ses nouvelles formes. « Par exemple, le "happy slapping".
Il y a quelques mois, on ne savait pas ce que c’était. »
Il se dépêche de fournir un exemple : « C’est
balancer une baffe à Kamel et le filmer. »
« Montée des Beurs à l’UMP »
C’est la première fois pour une campagne présidentielle
en France que des électeurs sont aussi ouvertement courtisés
en fonction de leur appartenance à un groupe ethnique ou religieux.
Par la faute de Nicolas Sarkozy. Celui-ci s’est engagé dans
cette voie dès son installation au ministère de l’Intérieur,
en 2002. Depuis il a alterné le chaud et le froid, les élans
ministériels exaltant la tolérance et encourageant «
l’islam de France » et les propos musclés du candidat,
qui espère ratisser très à droite. De son côté,
Kamel Hamza, le protégé de Raoult, raconte que, jeune, il
croyait avoir un « chromosome de gauche, comme tous ceux qui ont
grandi dans une cité à La Courneuve ». Puis, il a
compris qu’il n’avait rien à espérer du milieu
associatif dans lequel on essayait de l’enfermer : « un pansement
qui ne guérit pas le mal ». Cet ancien chef d’une entreprise
de téléphonie, âgé de 37 ans, participe aujourd’hui
à l’offensive lancée par Sarkozy en direction des
« minorités visibles ».
Entré au RPR en 2001, il se défend d’avoir été
promu du fait de ses origines : « Je me suis présenté
à une élection interne et j’ai gagné. La montée
des Beurs au sein de l’UMP résulte d’un travail militant.
» La moitié des 350 adhérents de sa circonscription
est « issue de l’immigration ». « En terme de
représentativité de tous ces gens, on est en avance sur
les autres partis », affirme Fayçal Ménia, né
en Algérie il y a quarante-deux ans et responsable UMP d’Aubervilliers.
Il en veut pour preuve le choix de Kamel Hamza, ainsi que la nomination
de Rachida Dati comme porte-parole du candidat Sarkozy. « Un geste
très important, très symbolique ». Ce directeur de
l’unique collège musulman de France défend le principe
de la discrimination positive au sein de son mouvement : « Mais
on ne va pas prendre n’importe qui, histoire de colorier. Rachida
est brillante. Elle illustre le parcours exemplaire d’une jeune
des banlieues. »
« Le communautarisme, ça a toujours existé, martèle
Fayçal Ménia. Un vote est toujours l’addition de plusieurs
entités. » Mais, reconnaît-il, « ça a
peut-être changé de forme. Il y a dix ans, dans le 9-3, on
ne faisait pas du pied à la communauté musulmane ».
Depuis le début de l’année, place Beauvau, les communautés
se succèdent en rang serré. Africains, musulmans, Libanais
ont tour à tour été accueillis par le ministre de
l’Intérieur. « Il les reçoit en catimini sans
la presse », confie un haut fonctionnaire de la maison. «
Il y a 50 000 Franco-Libanais. Ce sont des gens qui votent », souligne
l’organisateur de ces soirées, Abderrahmane Dahmane. Un effort
d’autant plus nécessaire, selon lui, que ces électeurs
« ont mal compris » le soutien apporté par Sarkozy
à Israël en pleine guerre contre le Liban, cet été.
Le 20 janvier, le même Dahmane avait convié au ministère
« le réseau des mosquées » lors de l’hégire,
début de l’ère musulmane. « Sarkozy était
tendu. Sur les 1 000 personnes attendues, seules 250 se sont déplacées
», selon un témoin. Curieusement, les ambassadeurs de quatre
pays arabes ¬ Maroc, Tunisie, Algérie et Egypte ¬ étaient
présents à ce rassemblement des « musulmans de France
». « Mêler tous ces gens, c’est commettre une
boulette énorme », proteste un responsable du culte. «
Les ambassadeurs, je les ai invités parce qu’il faut rester
dans la réalité », plaide Dahmane. Sous-entendu :
la vieille gestion consulaire des populations d’origine maghrébine
marche toujours. « L’image d’un homme qui n’aime
pas beaucoup les musulmans »
A l’UMP, Abderrahmane Dahmane possède le titre de «
secrétaire national chargé des relations avec les associations
de Français issus de l’immigration ». Ce vétéran
de la marche des Beurs, issu de la gauche, s’applique à faire
entrer dans le mouvement de Sarkozy « la véritable diversité
». « Quand j’ai ramené 120 Africains à
une réunion, il fallait voir la tête des autres. »
Il revendique « 2 000 adhésions » en moins de deux
ans. Il multiplie aussi les « relais », des structures à
la représentativité incertaine. Un club Avicenne à
destination des entrepreneurs musulmans, un Cercle de réflexion
franco-africain, une Union des Asiatiques de France, le club Jasmin réservé
aux femmes... Avec son aide, Sarkozy racole aussi les « harkis »,
jusque-là chasse gardée chiraquienne. Rachida Dati dispose
de son propre réseau. Elle draine une partie de l’électorat
de la « beur-geoisie », beaucoup de petits patrons de sociétés
de service, notamment de sécurité. « Mais ça
reste très limité », souligne un observateur. Des
efforts que Nicolas Sarkozy ruine par des déclarations intempestives.
« Il a l’image d’un homme qui n’aime pas beaucoup
les musulmans », constate Fayçal Ménia, qui regrette
ses récents propos à TF1 sur les « moutons »
qu’on égorge dans les « appartements ». «
On n’a pas idée de sortir ça à deux mois d’une
élection », s’exclame Abderrahmane Dahmane. Toujours
ces mots de trop. « En banlieue, les mecs ne lui pardonnent pas
d’avoir été traités de racailles. » Il
y a aussi ce reproche récurrent d’ « être trop
favorable à Israël ». Ce secrétaire national
UMP distingue entre « Nicolas Ier », celui qui abroge la double
peine, crée le Conseil français du culte musulman (CFCM),
lance le débat sur la discrimination positive, et « Nicolas
II, qui a pour stratégie d’aller chercher les voix de droite
et d’extrême droite ».
Rivalités et contraintes
En mai 2002, Nicolas Sarkozy arrive au ministère de l’Intérieur
sans grande connaissance du dossier. Que faire de l’épineuse
consultation sur l’islam initiée par la gauche, en 2000,
en vue de l’élection d’une instance représentative
du culte musulman. Les grandes associations, Grande Mosquée de
Paris (proche de l’Algérie), Union des organisations islamiques
de France (UOIF, proche des Frères musulmans), Fédération
nationale des musulmans de France (FNMF, proche du Maroc), y sont associées.
Sarkozy se donne le temps de la réflexion. Le dossier piétine.
Les rivalités entre les tendances de l’islam empêchent
tout accord sur le mode d’élection. Mais le climat se dégrade
avec une forte augmentation des actes antisémites. La question
de la création d’une instance musulmane censée prêcher
le calme dans les quartiers apparaît plus urgente. Sarkozy prend
le dossier en main. Se dépensant sans compter là où
ses prédécesseurs ont délégué à
leurs conseillers, allant jusqu’à « séquestrer
» les associations musulmanes tout un week-end dans un château
appartenant au ministère de l’Intérieur, il les contraint
à se mettre d’accord. Les trois principales fédérations
se répartissent la direction du futur CFCM. En avril 2003, le tout
premier Conseil français du culte musulman est élu.
Peau de banane de Chirac et Villepin
Une semaine plus tard, Sarkozy est l’invité d’honneur
de la 20e rencontre annuelle de l’UOIF au Bourget. Soudain, alors
qu’il a été accueilli en « ami », le ministre
de l’Intérieur durcit le ton. Devant une salle bondée,
hommes et femmes séparés, ces dernières pour la plupart
voilées, il rappelle l’obligation pour tous les Français,
y compris les « musulmanes », de poser tête nue sur
la photo figurant sur la carte d’identité. Bronca, sifflets.
Fin de la lune de miel ? En réalité, le ministre marche
sur des oeufs. Ses « amis » politiques de droite lui reprochent
d’avoir fait le jeu des « intégristes » de l’UOIF
en leur ouvrant la porte du CFCM. Par son coup de gueule du Bourget, Sarkozy
entend montrer sa fermeté envers les fondamentalistes. Le CFCM
fonctionne mal. Les fédérations qui le composent continuent
à s’entre-déchirer. Pour qu’il n’implose
pas, Sarkozy doit le porter à bout de bras. A intervalles réguliers,
il reçoit les frères ennemis musulmans en tête à
tête place Beauvau et se bat pied à pied pour les convaincre
de ne pas démissionner. Du coup, les dossiers dont le CFCM est
censé s’occuper, dont la formation des imams, n’avancent
pas.
A partir de 2003, Chirac et Villepin glissent une peau de banane sous
le pied de Sarkozy en agitant de nouveau la question du voile. Le président
de la République et le Premier ministre veulent une loi interdisant
le port du foulard à l’école. Le ministre de l’Intérieur
est contre. Le texte sera voté en mars 2004, juste avant le départ
de Sarkozy pour le ministère de l’Economie.
A son retour place Beauvau, le 2 juin 2005, Sarkozy retrouve un CFCM toujours
divisé. Entre-temps, une forte personnalité en a claqué
la porte avec fracas. Dounia Bouzar incarnait un islam féminin
et moderne. « Sarkozy me parlait de Boubakeur [recteur de la Mosquée
de Paris et président depuis l’origine du CFCM, ndlr] comme
de mon chef de troupe. "Ecoutez votre chef de troupe", me disait-il.
C’était le Concordat revu par la vieille gestion coloniale,
sur le mode : les Arabes parlent aux Arabes. » Aucune réunion
ne se déroulait sans la présence d’un représentant
du ministère de l’Intérieur. Les consignes étaient
données le matin lors d’un petit-déjeuner avec Sarkozy
lui-même. Mais, entre le ministre de l’Intérieur et
le CFCM, le désamour va croissant. En mars 2006, Sarkozy clôt
une énième brouille entre les organisations musulmanes sur
un tonitruant : « Démerdez-vous ! » En janvier, lorsqu’il
vante à la presse son bilan, il ne fait aucune allusion à
l’instance représentative musulmane. Coup de grâce
: le 8 février, il prend position pour Charlie Hebdo, contre la
Mosquée de Paris et l’UOIF, qui poursuivent le magazine devant
les tribunaux pour avoir publié les caricatures de Mahomet. «
L’électorat musulman ne compte pas de manière significative
dans sa campagne », conclut alors Fouad Alaoui, secrétaire
général de l’UOIF. Un sentiment partagé.
Un récent sondage Ifop montre que la population musulmane se sent
plus proche du PS (55 % des intentions de vote) que de l’UMP (23,4
%). Cela n’empêche pas Sarkozy de continuer à vouloir
« mobiliser sur une base ethnique », selon Bouzar. Non plus
par des grands gestes, mais par cooptation. « A gauche, ça
existe, mais c’est plutôt inconscient. Lui, il en fait une
stratégie et il l’affiche. » Une manoeuvre, selon elle,
condamnée à l’échec : « Les lobbies ethniques,
ça ne marche que pour les primo-arrivants. Sa vision clanique du
monde est en décalage complet avec des jeunes d’origine maghrébine,
qui se sentent totalement français. »
« Rabatteur d’Arabes »
Quand le sarkozyste Yves Jego a proposé à l’ancien
champion du monde de jujitsu, Mourad Ghazli, de représenter les
Beurs au sein de l’UMP, ce dernier a refusé sèchement.
« Je n’avais pas vocation à faire ça, il me
prenait pour un imbécile. » Cet ancien candidat à
la présidence de l’UMP, aujourd’hui membre du bureau
exécutif du Parti radical, ne cesse de pester contre les dirigeants
politiques, et Nicolas Sarkozy le premier, qui ne veulent voir en lui
qu’un « rabatteur d’Arabes ». « On ne me
reconnaissait aucune compétence particulière, sinon celle
d’être né Mourad. Mon identité me servait de
brevet d’énarque », écrit-il dans un livre (1).
Mourad Ghazli, né à Aubagne, « de père et de
mère tous deux français », dénonce l’existence
d’un « supermarché ethnique » où «
les gens sont choisis en raison de la consonance de leur nom. On ne leur
demande pas de faire un vrai travail politique, mais de ramener des cartes
d’adhésion ». Il fustige la formule « les Français
issus de l’immigration », en vogue à l’UMP :
« Faut être clair, il ne s’agit pas de Portugais. C’est
un label déposé pour parler des Arabes et des Noirs. »
Il ne croit pas plus aux chances des candidats qui s’en réclament.
Le parti ne leur a réservé, selon lui, qu’un rôle
de figuration : « Ils sont tous dans des endroits où ils
vont se prendre la casquette. »
(1) Ne leur dites pas que je suis français, ils me croient arabe
. Presses de la Renaissance, 2006.
Titre de l’article de Libération : "Enquête sur
la stratégie du candidat UMP depuis 2002 pour s’attirer les
suffrages des musulmans de France."
Par Christophe BOLTANSKI, Catherine COROLLER
Publié le lundi 26 février 2007
http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/237411.FR.php
CAPJPO-EuroPalestine
europalestine.org
5 - IMPORTANT, à lire dans son entier :
une rencontre organisée par le mouvement sioniste international,
à laquelle a participé le secrétaire général
du Conseil des imams de France, M. Dhaou Meskine :
http://www.humanvillage.com/Rabbins-et-Imams-s-unissent-face-a.html
Voir aussi
» Sur le web
• http://www.lapaixmaintenant
Rabbins et Imams s’unissent face à
l’extrémisme religieux
vendredi 14 janvier 2005 par Phil
Réunis à Bruxelles du 3 au 6 janvier 2005, 107 imams et
rabbins entourés de 71 personnalités du monde entier ont
affirmé leur détermination à développer la
collaboration entre l’islam et le judaïsme, délégitimant
toute forme de violence commise au nom de Dieu
Le dialogue interreligieux tente de faire avancer la paix. Réunis
à Bruxelles du 3 au 6 janvier 2005, à l’appel de l’association
Hommes de Parole et sous le haut patronage des rois Albert II de Belgique
et Mohammed VI du Maroc, 107 imams et rabbins entourés de 71 personnalités
du monde entier ont affirmé leur détermination à
développer la collaboration entre l’islam et le judaïsme,
délégitimant toute forme de violence commise au nom de Dieu
http://www.haaretz.com/hasen/spages/524476.html Ha’aretz, le 9 janvier
2005
rabbins et imams s’unissent face à l’extrémisme
religieux
par Daniel Ben-Simon (trad. Tal Aronzon pour La Paix Maintenant)
Quelques instants avant que l’Europe n’observât, mercredi
dernier, trois minutes de silence en mémoire des victimes du tsunami,
les membres des clergés juif et musulman assemblés au Palais
d’Egmont [à Bruxelles] décidèrent de s’y
joindre. Deux jours plus tôt, les prêtres [des confessions
du Livre] s’étaient retrouvés pour chercher ensemble
le moyen d’un plus grand engagement religieux sur la voie d’un
apaisement du sanglant conflit israélo-palestinien.
A midi juste, tous les participants se levèrent autour des tables
de la majestueuse salle de conférence. Rabbins et imams, ainsi
que les prêtres chrétiens présents, se tinrent côte
à côte, inclinant la tête en silence. Soudain, le grand
rabbin de Haïfa, Shlomo Chelouche, prononça une courte prière
à la mémoire des victimes. Et toute l’assistance dit
« amen » à la fin. Le zimer Omer Farouk Touran, ancien
mufti d’Istanbul, récita alors quelques versets du Coran.
Il n’avait pas sitôt fini que le grand rabbin de Rishon-le-Zion,
Yossef Azran, chantait un psaume, la voix tremblante de larmes. Lorsque
les trois minutes prirent fin, l’assistance resta debout. Quelques-uns
essuyaient une larme.
"C’est la preuve que rabbins et imams peuvent oeuvrer ensemble
à un objectif commun [conduisant vers la paix] ", déclara
le rabbin René-Samuel Sirat, ancien grand rabbin de France [1].
"En toute une vie de rabbin, jamais je n’ai rien connu de tel",
ajouta R.-S. Sirat, invoquant la bénédiction juive ouvrant
une ère nouvelle [2].
Le Hojat al-Islam Muhammad Mehatali, haut dignitaire iranien, regarda
ses confrères avec stupeur : "Ces instants marquent l’apogée
de la conférence, dit-il. Où a-t-on jamais vu musulmans
et juifs prier telle une seule famille ? "
L’émotion ne fit pas défaut à cette assemblée
sans précédent des "Imams et rabbins pour la Paix",
qui se tenait sous l’égide de l’association Hommes
de Parole. Plus de 200 personnes étaient là réunies,
juifs et musulmans aussi bien que chrétiens venus du monde entier
pour porter ce message : la religion ne demande pas que l’on tue,
et qui prend une vie en son nom transgresse un commandement divin.
La conférence se conclut vendredi par l’engagement commun
des clercs juifs et musulmans de travailler à mettre fin à
l’effusion de sang entre Israéliens et Palestiniens et de
lutter par tous les moyens en leur pouvoir contre la haine, l’ignorance
et l’extrémisme des deux côtés. A la lecture
de la déclaration, les participants se dressèrent pour applaudir.
Les participants se rapprochèrent progressivement au fur et à
mesure que la conférence se déroulait. Des rabbins qui n’avaient
jamais rencontré d’imam parlaient avec eux librement pendant
les séances. Ils mangèrent tout d’abord à des
tables séparées - les juifs ici, les musulmans là,
échangeant des regards méfiants ; le lendemain, la distance
était déjà moins grande ; et le troisième
jour, ils s’asseyaient côte à côte, se tenant
même par l’épaule sur les photos.
Le mercredi, chacun faisait l’éloge de la foi du voisin.
"Nous sommes tous les enfants d’un même père,
le patriarche Abraham", dit rabbi Eliyahu Bakshi Doron, [grand rabbin
d’Israël].
Le cheikh Talal Sedir de Hébron [3] émut l’assemblée
en invitant les participants à aller dans chaque mosquée
et chaque synagogue pour prêcher la paix et le respect : «
C’est là un commandement divin, nous devons former une génération
à la paix et l’amour de l’autre », déclara-t-il.
"Comment se fait-il que toutes les prières juives s’achèvent
par le mot paix, que toutes les prières musulmanes s’achèvent
par le mot paix, et que nous nous tuions les uns les autres ?", s’interrogeait
cheikh Abdul Jalil Sajid, imam de Brighton, en Angleterre.
Rabbi Yaakov Ariel, grand rabbin de Ramat Gan et opposant notoire au désengagement,
surprit tout le monde par son ton conciliant : "Le judaïsme
et l’islam ont une mission commune, dit-il, celle d’apporter
un message au monde. N’avons-nous pas un seul père ? Pourquoi
alors devrions-nous nous faire mutuellement du mal ?"
La majeure partie des pays d’Afrique et d’Asie était
représentée parmi les imams, vêtus de leurs robes
traditionnelles et le chef couvert d’un arc-en-ciel de couleurs.
L’ancien président de l’Indonésie, Abdul Rahman
Wahid, dut cependant annuler sa venue du fait des ravages du tsunami dans
son pays.
"Les extrémistes ont pris Dieu en otage", dit André
Azoulay, conseiller du roi du Maroc. "Malheureusement, ils sont plus
puissants que les hommes de paix juifs et musulmans." Les participants
s’efforcèrent ardemment de marquer leur distance vis-à-vis
des horreurs perpétrées au nom de Dieu par des fanatiques.
La conférence fut marquée par le désir des clercs
de s’inscrire dans le processus politique. Plusieurs d’entre
eux notèrent que, sans légitimation religieuse, aucun accord
politique ne durerait ; et prirent conscience que s’ils ne contrôlaient
pas les extrémistes, ceux-ci pourraient répandre une traînée
de haine religieuse qui enflammerait toute la région.
A la fin de la conférence, les participants se prirent par les
mains en chantant Heveinou shalom aleih’em [4], un chant hébreu
célébrant la paix. "Nous construisons l’histoire",
conclut Alain Michel, chrétien de France et président des
Hommes de Parole [5]
[1] Le rabbin Sirat est actuellement directeur de la chaire Unesco de
la Connaissance réciproque des religions du Livre.
[2] éLoué soit le Seigneur, roi de l’univers, qui
nous a fait vivre et nous a permis de connaître ce jour mémorable
entre tous"
[3] Le cheikh Talal Sedir est le représentant de l’Autorité
palestinienne pour les Affaires interreligieuses
[4] Litt. "Nous vous avons apporté la paix"
[5] Sur le site de l’association (http://www.hommesdeparole.org/)
figure un large dossier sur ce premier congrès mondial des imams
et rabbins pour la paix, où les communautés juives et musulmanes
de 34 pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient
et d’Amérique étaient représentées.
Au nombre des personnalités musulmanes, de Tachkent au Niger en
passant par l’Italie ou le Canada, notons pour le Proche-Orient
la présence du porte-parole du Conseil des oulémas palestiniens,
Abdul Rahman Abad ; du chef de la communauté des musulmans chiites,
Syed Agha Jafri ; ou de Mohamed El Gahzwi, professeur de charia à
l’université de Jordanie.
Ajoutons, pour Jérusalem, le cheikh soufi de la communauté
ouzbek, Abdul Aziz Bukhari et le juge islamique Mohammed Zibdeh ; et,
en Israël, le cadi Dawoud Zini, juge d’Akko [St Jean d’Acre].
Et, toujours sur le pourtour méditerranéen, l’anthropologue
marocain Faouzi Skali Lami.
Plus près de nous, le secrétaire général du
Conseil des imams de France, Dahou Meskine et les présidents des
Fédérations musulmanes de France et de Belgique, Mohammed
Bechari et Mohammed Boulif étaient présents - tout comme
le président du Consistoire de France, Moïse Cohen.
Parmi les personnalités juives, dont beaucoup venues d’Israël
ou des grandes communautés des pays occidentaux, mais aussi d’Ukraine
ou de Roumanie, quelques noms encore :
Ceux, pour Israël, du président de la Cour rabbinique, Shear
Yashouv Yosef Cohen, président de la Cour rabbinique ; et du grand
rabbin de la communauté juive éthiopienne, Yosefe Hadane.
Notons aussi, pour la France, la participation des rabbins Rivon Krygier,
de la communauté massorti de Paris Adath Shalom ; Daniel Farhi,
du MJLF ; et Michel Serfaty, rabbin de Ris-Orangis et délégué
du consistoire pour les affaires interreligieuses, tous présents
de longue date sur le terrain du dialogue - de même, au-delà
de nos frontières, que Joseph Levi, grand rabbin de Florence.
Pour la Belgique, celle du grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui.
Et celle, pour le monde universitaire et associatif, de Marc-Alain Ouaknin,
aujourd’hui professeur à l’université Bar Ilan
; du professeur Adolphe Steg, au nom de la Fondation de Rothschild ; de
David Susskind, président d’honneur du CCLJ de Belgique ;
ou du rabbin David S. Rosen, directeur des affaires interreligieuses à
l’American Jewish Committee.
Soulignons enfin la présence de Jean-Arnold de Clermont, président
de la Fédération protestante de France ; et celle d’une
femme en ce monde d’Hommes de Parole, Mme Tania Heidsieck chercheuse
en herméneutique biblique et coranique.
Sources : Daniel Ben Simon
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