Communiqué de Michel Dakar, au sujet de l'Internet.
Paris, le 20 décembre 2005.
La loi dite LCEN, qui régit la communication sur l'Internet, institue les hébergeurs de sites internet comme auxiliaires de police.
Ceci a parfaitement fonctionné dans mon cas, où le site que je dirige : http://www.codeig.net est gelé (impossible à modifer, mais accessible au public), par ordre du procureur de Paris, cela de plus sans jugement, par simple mesure administrative.
Ce gel est opéré par la société qui héberge mon site, la société DRI, " Digital Rural Informatique ", située dans la Sarthe ( http://www.dri.fr ), à Rouez-en-Champagne, dans le parc naturel régional de Normandie-Maine, non loin de Sillé-le-Guillaume, en dessous de Mortain.
Il n'y eut aucune opposition ni contestation de la part de cette société, à l'ordre arbitraire de ce procureur, malgré les informations que j'ai données à cette société, et alors qu'il existe sans aucun doute des procédures légales à mettre en oeuvre permettant à l'hébergeur de s'opposer à une injonction d'un procureur.
Le procureur a ordonné de plus à DRI, de faire disparaître trois fichiers de codeig, dont l'un qui comportait les attendus d'un jugement, alors que les attendus d'un jugement sont par nature publics, ainsi que les conclusions déposées à l'occasion d'une audience de jugement, alors que de même, toutes conclusions de ce genre sont par nature publiques.
Le jugement portait sur la légalité de l'association codeig, jugement rendu en faveur de codeig en septembre 2005, au TGI de Paris.
L'association codeig est dédiée à la recherche sur l'esprit de génocide, en particulier par l'étude du génocide actuellement en cours, de la population indigène de Palestine, par les Juifs sionistes.
Le but de l'action du procureur est d'évidence d'effacer la péripétie codeig de la vue du public, péripétie qui met au jour le génocide de Palestine, génocide tabou, dont la réalité est officiellement déniée, génocide qui est même officiellement implicitement légitimé.
Non seulement le gouvernement s'emploie à interdire la parution de l'association codeig au Journal officiel, alors que le juge a refusé d'emblée l'effet de suspensivité de l'acte d'appel, et que cette association aurait dû paraître au JO depuis octobre 2005, mais maintenant il s'emploie même à interdire la lecture au public du jugement relatif à codeig, et de toutes les pages du site relatant l'affaire codeig.
Tout ceci est clairement parfaitement illégal.
Tout ceci expose de même clairement la réalité du régime politique dans lequel nous vivons, et c'est extrêment précieux de faire perdre les illusions à ceux qui en ont encore.
Tout ceci démontre aussi que maintenant on peut transformer n'importe quel citoyen, dont ceux qui travaillent et qui dirigent les hébergements de sites Internet, en France, comme à DRI, en flics de bas étages, capables d'obéir aux ordres les plus contraires au droit.
Il n'y a dans ces conditions plus rien à attendre en France de l'Internet, Internet français qui est maintenant devenu un immense commissariat de police.
Il est intéressant aussi de constater que n'importe qui est susceptible de se transformer en sbire servile, sans conscience, sans foi et sans loi, sbires qui ne se posent pas de questions, et qui sont prêts à accomplir tout ce que peut ordonner l'autorité. C'est très important de le savoir, et de le faire savoir.
Cette histoire a ceci de positif, qu'elle doit faire prendre conscience qu'il faut à tout prix réapprendre à vivre en dehors de l'Internet, car comme la télévision a brisé toute vie sociale dans la classe des travailleurs, l'Internet est en train de briser toute activité politique réelle, dans la partie de la population qui est encore non atteinte par le poison télévisuel.
Il va falloir réapprendre à nous rencontrer, et à partager, autrement que virtuellement, c'est à dire dans le néant où veut nous confiner les dirigeants de ce régime totalitaire.
Michel Dakar.
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