Lettre d'Ilich Ramirez Sanchez, dit " Carlos ", à l'avocat Jacques Vergès.

 

Fleury-Mérogis, le 24 mars 2005

 

Jacques,

Avant la Santé, je t'avais rencontré pour la dernière fois en juillet/août 1991, à Damas, où je t'avais donné dans mon bureau, des copies certifiées.

- du certificat de naissance de ma fille cadette : ( " Elba" ) Rosa RAMIREZ KOPP, issue par l'Ambassade du Venezuela à Beyrouth.

- du certificat de mon mariage avec Magdalena Caecilia KOPP à Tripoli ( Liban ), avec les certificats ( bilangues arabe/castillan ) correspondants des Ministères libanais de la Justice et des affaires étrangères, et celui de l'Ambassade du Venezuela.

La raison était de te permettre d'intervenir d'immédiat en cas de problème pendant le voyage à Caracas de ma fille ( qui te connaissait bien ), accompagnée le cas échéant de sa mère.

Comme d'habitude à chacune de tes visites, je t'ai donné une dizaine de milliers de Dollars U.S. Tu avais déjà reçu pendant 9 ans des montants souvent supérieurs, que je t'envoyais régulièrement avec des camarades de confiance, comme le martyr Mir Murtaza BHUTTO.

Dans ton pamphlet nombriliste " Journal 2003 - 2004 ", tu écris sous " 2 avril " :

" C'est l'anniversaire aujourd'hui de Magdalena Kopp qui FUT L'AMIE de Ramirez-Sanchez dit Carlos, et que j'ai défendue en 1981 " ( c'était en fait en 1982 ).

Magdalena n'a jamais été " l'amie " ( de " Carlos " ). Elle était ma camarade et ma femme, et elle a devenu mon épouse légitime quand les conditions de la lutte l'ont permit.

Bien que j'ai répudié Magdalena Kopp le 1er août 2001, elle reste encore inscrite comme mon épouse légitime auprès de l'état civil au Venezuela.

Tu m'as trahi en couvrant l'enlèvement de mon épouse palestinienne Lana JARRAR, et en plombant ma défense.

Tu as profité de l'immunité accordée à certains indics par les " services anti-terroristes ", pendant que Maître Bernard RAMBERT du Barreau de Zürich, qui n'est lui pour rien, est toujours persécuté par les mêmes services.

Je t'interdis de t'exprimer de manière quelconque sur les miens !

J'entends donner copie de cette lettre au Bâtonnier de Paris, et à des parties intéressées.

Le Général De Gaulle avait dit " la vieillesse est un naufrage ".

Ton naufrage moral est pitoyable.

Carlos.