De gauche,les
trotskystes ? Laissez-moi rire !
La jeunesse trotskyste "contre
le racisme et l'antisémitisme". En ces temps de trotskysme
médiatisé, un comité racole ses adhérents avec comme mot d'ordre : "non au
racisme et à l'antisémitisme". On ne commencera pas à jouer sur les mots
en leur opposant que l'antisémitisme, contrairement à ce qu'ils pensent, ne
traduit pas uniquement la haine du peuple Juif, mais aussi celle des autres
peuples sémites. J'ai rencontré ces gens sur le parvis d'une fac française qui
a été "rouge". Ils vendent
Malgré tout, je me suis persuadé
qu'il ne pouvait pas y avoir que du mauvais dans ce komité,
et je me suis pointé à leur meeting. Décor épuré mais présent : une table
recouverte d'un drap rouge-autel ?
? ?. Au fond, face au public, un drap graphé
du style "non à l'antisémitisme et au racisme", orné de deux photos
d'un jeune arabe de Mantes-La-Jolie tué d'une balle dans la tête à l'âge de
seize ans par des flics sûrement un brin raciste. Paix à son âme, il est
évident que sa mort témoigne de la barbarie ambiante, sa mort est inadmissible,
elle ne peut être justifiée par quoi que ce soit, on est d'accord. Ces photos-icônes ? ? ?-sont là pour que le spectateur se
demande qui il est. C'est obscène. L 'exposition de
ces portraits sans autre légende que le texte de la banderole constitue à mon
sens une manipulation mentale. Ca touche une fois de plus à la récupération
d'un événement (ici tragique) pour défendre un thèse. C'est une fois de plus un
exemple qui tient lieu d'argument : ces militants ne font pas un travail de
fond pour nourrir leur lutte, mais s'arrêtent à de l'événementiel tragique
qu'ils détournent tranquillement, tentent de faire vibrer la corde sensible,
sous couvert de lutte sociale, politique, de gauche...
Donc décor bizarre... Un vieux,
plutôt sympathique, genre cheminot de père en fils, front pop, s'assoit et
commence par raconter les persécutions que sa famille a subi pendant la 2ème
guerre mondiale. Il parle de son expérience pour justifier sa lutte. Une jeune
juive vient ensuite parler de son agression par 4 ou 5 "skins" et du
procès mascarade qui a suivi, de la connivence entre le juge et les parents des
aggresseurs fils-à-papa.
Jusqu'ici R.A.S.. Arrive ensuite un beur (car chez les
trotskystes, on dit "beur" et pas "arabe", ça ferait
raciste, de même qu'on ne dit pas "noir" mais "black"). Il
entame une allocution en se présentant comme Kabyle et fier de l'être et fier
de son peuple. En gros, on est là pour être des citoyens du monde, défendre les
valeurs de la république, éradiquer les discriminations, et lui, il arrive et
nous sert un couplet sur la lutte de son peuple et commence à nous donner des
leçons en se faisant le porte-parole de
La dernière phase, la
partie démocratique.(accrochez-vous)
On vote. Plus précisément, on vote
la résolution énoncée par notre rhéteur préféré. On vote puis on en discute. On
vote puis on en discute "dans un cadre" comme cela m'a été justifié
plus tard .
Réaction du public : "Pourquoi insulter nos ennemis comme le faisaient les
libéraux en Allemagne dans les années 30 ?"
Réponse(texto) : "Ecoute toi, j't'arrète
tout de suite et j'te calme(...)ah oui mais toi t'es
un rose pâle, t'es un gauche caviard, t'es venu là
genre, on va discuter comme dans un salon etc"
En somme, délit de facies et insulte, on se croirait
dans un commissariat ! D'autres ont pris la parole, et la réponse de nos
trotskystes préférés a été à chaque fois porteuse d'un argument du style :
"oui mais toi t'es pas trotskyste (sous-entendu, t'es CNT, t'es FO, t'es
LO-LCR...), tu peux pas comprendre, tu essaies de sabrer le vote de la résolution.
Grosse paranoïa, le complot anti-trotsky est partout
et tout et tout...
Enfin, la fin.
Très récemment, j'ai croisé deux de
ces zigomars. Ils m'ont bien évidement demandé ce que j'avais pensé du meeting.
Je leur ai répondu ce que vous venez de lire et ils m'ont dit :"ouais,
mais on peut en parler, si tu veux." Ma réponse :"Non, on ne peut pas
en parler, on est en train d'en parler" Et ils m'ont répondu :"ouais,
mais on peut en parler, si tu veux."(Je n'invente rien, et çà a duré comme
çà...). Je vous passe quelques détails car vous devez commencer à vous
lasser... Je leur ai finalement demandé "pourquoi on peut en parler si je
veux ?" Et là, gros couplet sur "oui, notre cause est juste, on veut
t'en convaincre, et patati, et toi t'es trop dans la forme pas assez dans le
fond, et patata, c'est à toi de t'adapter à nos méthodes qui sont des méthodes
révolutionnaires, et patalère."
En gros, voilà des gens
"bien-pensant" qui n'acceptent pas la critique, au même titre que les
extrémistes de droite, les commandos anti-IVG, les islamistes, les supporters
du pape, les hooligans etc. J'arrêterai là ma liste de gros mots, bonjour chez
vous.
Un dernier conseil, puisque je suis
quand même un donneur de leçons dans le fond. Méfiez-vous des groupuscules,
poil au nez.