Le site anartoka.com (voir un extrait intégral d'une page de ce site et son lien Internet après cette introduction) est un relais de l'organisation Alternative Libertaire, qui est elle un faux nez grossier, grotesque et comique des services spéciaux israéliens, débordant caricaturalement de haine, d'insultes et des procédés de manipulation typiquement sionistes.

L'extrait réduit qui suit immédiatement est caractéristique de la phraséologie outrancière, répétitive comme une psalmodie religieuse et révélatrice, du site Alternative Libertaire.

Alternative Libertaire est en réalité d'évidence un organe sioniste d'influence, dirigé par les services spéciaux israéliens, cela sous le masque de l'anarchisme. On peut constater à partir de l'analyse du discours tenu sur Alternative Libertaire, qu'on a à faire à des personnes fanatisées, décervelées, conditionnées, entièrement dépersonnalisées, des non-personnes, des non-êtres, des zombis, comme le deviennent les adeptes des sectes ou de certaines religions. On peut découvrir là que le sionisme est en fait une religion, et une religion extrêmiste.

Il s'agit d'étranges "anarchistes", qui ne semblent pas voir la contradiction à reprendre et à diffuser des articles des principaux médias de manipulation et de désinformation du régime qu'ils devraient combattre en tant qu'anarchistes. Libération est possédé par le banquier David de Rothschild, Le Monde est possédé par un cartel d'entreprises capitalistes françaises. Il en est de même pour l'Express et 20 minutes (voir plus bas).

Extrait du site Alternative Libertaire :

"Nous serons toujours là contre la bête immonde !

Pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les fascistes !

Le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

Alternative libertaire le 31 mai 2009".

Nota : le terme fasciste sert aux sionistes à détourner la conscience que le sionisme et l'actuelle "bête immonde".

Traduction des slogans d'Alternative Libertaire dans la langue de la vie :

"Pas de sioniste dans nos quartiers, pas de quartier pour les sionistes."

"Le sionisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on crêve".

"Nous serons toujours là contre la bête immonde", c'est à dire contre les gens qui se camouflent derrière des organisations comme Alternative Libertaire.

Alternative Libertaire diffuse littéralement des appels au meurtre. C'est une organisation d'assassins.

Nota : la plupart des appels au meurtre issus d'Alternative Libertaire et des autres sites semblables (voir le réseau des Indymedia) sont quasiment toujours anonymes. En effet, s'ils étaient réellement signés, on s'apercevrait que leurs auteurs sont israéliens, travaillant en Israël, et payés par les services israéliens, qui ont constitué des équipes qui travaillent sur l'Internet, à faire la propagande d'Israël. (On imagine l'ambiance dans ce genre d'équipe formée de sous-crétins au cerveau anémié, qui accomplissent leurs huit heures et recoivent à la fin de chaque mois leur paye et leur bulletin de salaire).

Voir aussi les sites Internet de la série indymedia : paris.indymedia.org, toulouse.indymedia.org et autres, tenus par l'Union des juifs français pour la paix (encore le mot "paix" qui est parfaitement antinomique avec Israël, à l'instar de l'eau bénite des chrétiens, réputée faire fuir le diable. Israël fuit la paix et fait fuir la paix).

Ces sites sont quadrillés par un censeur nommé Pierre Stamboul, qui est connu pour son fichage frénétique des déviants. Il édite et diffuse des listes de proscription des mal-pensants. Il se comporte en inquisiteur, en persécuteur professionnel de ceux qui ne pensent pas droit. C'est un spécialiste de l'injure et de la haine. Il a raté sa vocation de tortionnaire de la Tchéka. Il s'agit en réalité d'un obscur enseignant basé dans le sud de la France, qui compense là un appétit de puissance non assouvi. Communiste stalinien, il travaille de fait pour les services israéliens, mais bénévolement, et sans doute même spontanément, de son propre chef. Ils n'ont même pas besoin de lui passer commande. Il agit de lui-même. C'est un robot parfait. C'est typiquement ce que Staline nommait l' "idiot utile", le "compagnon de route", mais du sionisme.

 

http://www.anartoka.com/pas-dupes/viewtopic.php?t=2662&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=

 

Extrait de la page dont le lien figure au-dessus :

 

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Les étranges soutients de Dieudonné.


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Anti-K

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Posté le: Lun Juin 01, 2009 2:07 am Sujet du message: Les étranges soutients de Dieudonné.

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Le créancier du FN "s'amuse" avec la liste de Dieudonné
LE MONDE | 26.05.09 | 09h07

La "Liste antisioniste" menée par Dieudonné en Ile-de-France a fait appel pour son matériel de propagande officielle à un imprimeur bien connu à l'extrême droite, un ancien cadre du Front national devenu la bête noire du parti de Jean-Marie Le Pen, Fernand Le Rachinel. En effet, ce dernier a fait condamner le FN à lui verser près de sept millions d'euros en remboursement de diverses dettes contractées par le parti frontiste auprès de lui.

Après avoir claqué la porte du Front, M. Le Rachinel a rejoint la dissidence du Parti de la France de Carl Lang, avec qui il fait campagne dans la circonscription Nord-Ouest face à Marine Le Pen.

"Marc George [un proche d'Alain Soral et de Dieudonné] me connaissait du temps où il était au FN, du coup ils m'ont demandé des devis, ils savent que j'ai du savoir-faire et que je tiens les délais", raconte Fernand Le Rachinel. "J'ai fait les affiches pour 8 300 panneaux en Ile-de-France, ainsi que les documents officiels. Ils sont solvables, ils m'ont réglé d'avance et comptant, cela doit représenter entre 200 000 et 300 000 euros. Dans la mesure où je pense qu'ils vont faire 3 %, je vais leur rendre leur chèque et c'est l'Etat qui me paiera", ajoute l'imprimeur.

Du côté de la "Liste antisioniste", on confirme avoir fait appel aux services de M. Le Rachinel, via sa société Ulfima, domiciliée à Meudon (Hauts-de-Seine). "On a mis plusieurs imprimeurs en compétition. M. Le Rachinel a l'habitude de travailler avec des gens qui ne sont pas dans le système, indique un ancien membre du FN aujourd'hui pièce centrale du staff de campagne de Dieudonné. Il fallait quelqu'un d'expérimenté et qui nous garantisse qu'il imprimerait le matériel et qui nous offre des tarifs compétitifs."

FAIRE ENRAGER "FIFILLE"

Serait-ce une façon pour les amis de Carl Lang, qui ne se présentent pas en Ile-de-France, de donner un coup de pouce à une liste concurrente du FN ? Fernand Le Rachinel le nie. "J'imprime tous ceux qui veulent venir chez moi", tout en reconnaissant que la situation l'"amuse effectivement", car elle peut faire enrager "Dubois [tête de liste FN en Ile-de-France] et “Fifille” [Marine Le Pen]".

Celui qui fut le plus important bailleur de fonds du Front national entend plus que jamais obtenir son dû. Faute d'avoir un remboursement via la vente de l'ancien siège du FN à Saint-Cloud, M. Le Rachinel veut désormais récupérer en garantie de paiement "les parts de la SCI".
Abel Mestre et Caroline Monnot

Source CCC-Forum.

Dernière édition par Anti-K le Lun Juin 01, 2009 2:13 am; édité 1 fois

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Anti-K

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Posté le: Lun Juin 01, 2009 2:09 am Sujet du message:

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http://www.liberation.fr/politiques/010 ... -dieudonne
Le terroriste Carlos soutient Dieudonné

«Comptez sur mon vote symbolique», écrit Carlos depuis sa cellule, dans une carte adressée à l’une des colistières de Dieudonné, Ginette Hess Skandrani, co-fondatrice des Verts.


Le terroriste Carlos, emprisonné à la centrale de Poissy, apporte son soutien à Dieudonné dans une carte adressée à l’une de ses colistières, où il l’assure de son soutien et de son «vote symbolique».

L’information, confirmée à l’AFP par Alain Soral, colistier de Dieudonné en Ile-de-France pour les élections européennes, s’accompagne d’une carte adressée par Carlos à Ginette Hess Skandrani, co-fondatrice des Verts et autre colistière de Dieudonné.

Dans cette carte datée du 24 mai, le terroriste la remercie pour son «courrier du 13 avril» et ses «publications, nécessaires pour combattre l’abrutissement d’origine médiatique».

«Comptez sur mon vote symbolique, ajoute Carlos. En avant vers Strasbourg avec vos voix libres! Saluez le camarade Dieudonné de ma part.» Il conclut en disant: «Vive la Palestine libre! Amitiés révolutionnaires».

Dans son communiqué, la liste antisioniste «remercie le camarade Illich Ramirez Sanchez dit Carlos de son soutien et forme le voeu que son extradition au Vénézuela se concrétise enfin».

Illich Ramirez Sanchez, dit Carlos, né en 1949 au Venezuela, a été renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris le 4 mai 2007 par le juge Jean-Louis Bruguière pour des attentats contre le train Toulouse-Paris «Le Capitole», le 29 mars 1982 (5 morts), le siège du magazine Al-Watan Al-Arabi, rue Marbeuf à Paris le 22 avril 1982 (1 mort), la gare Saint-Charles de Marseille (2 morts) et un TGV à Tain-L’Hermitage (3 morts) le 31 décembre 1983.

La liste Dieudonné se présente seulement en Ile-de-France. Dieudonné a été condamné par le passé pour ses propos sur la Shoah, et la liste est soupçonnée d’être antisémite, ce dont elle se défend.

(Source AFP)

Source CCC-Forum.

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Anti-K

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Posté le: Lun Juin 01, 2009 2:10 am Sujet du message:

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Quant à la compagne avocate de carlos, elle est l'avocate de youssouf fofana.

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Anti-K

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Posté le: Lun Juin 01, 2009 2:12 am Sujet du message:

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Dieudonné et sa clique de fachos montrent leur vrai visage

Ce matin, Dieudonné en campagne tractait au marché Pyrénées dans le XXe arrondissement de Paris, accompagné de ses alliés politique : jeunes nationalistes, jeunes identitaires, royalistes, hooligans du PSG, skinhead du FN, cathos et musulmans fondamentalistes.

C’est là le vrai visage de cette liste dite « antisioniste », en fait un ramassis de nazillons et d’intégristes de tout poil qui n’ont pas hésité à agresser un passant qui ne voulait pas de leur tract.

A quelques pas de là, des militantes et militants antifascistes se sont faits courser et tabasser par les antisémites armés alors qu’ils tentaient d'informer les passant-es des idées véhiculées par cette liste et de s'opposer à la diffusion de ces idées immondes. Côté antifascistes, on dénombre plusieurs blessés et plusieurs interpellations. Pendant ce temps, Dieudonné et ses soldats, taxant leurs opposants de "racistes et d'islamophobes" (sic!), continuait à se donner une posture victimaire, au cœur de sa campagne et de sa relation aux médias. Pas facile d’assumer des idées aussi sales et haineuses que les siennes !

Dans la même veine, un proche du RED (Renouveau Etudiant de Droite) se faisait interviewer par une télévision, la tête ensanglantée, protégé par la police, se disant simple passant agressé par « les anarchistes ».

Le 9 mai dernier, les fachos avaient été privés de défilé annuel (croix gammées, flambeaux et autres réjouissances), notamment sous la pression des antifascistes. Frustrés, ils avaient commis des « ratonnades » (passages à tabac racistes) et des dégradations en chantant des hymnes nazis dans le XIVe arrondissement.

Les évènements de ce matin ne font que dévoiler le vrai visage de Dieudonné et de sa ligue de fascistes ultra-violents. Nous continuerons à nous battre chaque jour, sur tous les terrains, contre l’extrême droite qui n’est plus à présenter. Quelle qu’elle soit (catho, musulmane, royaliste, nationaliste…), elle n’a pas sa place dans une société qui se veut démocratique, quand bien même se cache-t-elle derrière le paravent électoral.
Nous serons toujours là contre la bête immonde !

Parce que c’est gens là se revendiquent de Franco, d’Hitler, de Pinochet, pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les fascistes !

Le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

Alternative libertaire le 31 mai 2009

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Anti-K

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Posté le: Mar Juin 02, 2009 1:25 pm Sujet du message:

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Article censuré sur Bellaciao :

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article86713

Appel a boycotter une salle d’art et d’essais parisienne qui cautione le fascisme
lundi 1er juin 2009

Appel a boycotter une salle d’art et d’essais parisienne qui cautione le fascisme

De sales manipulations fascistes a nouveau dans le 14 éme arrondissement !

Nous sommes des habitants et des habitantes, des militants associatifs, syndicaux, anti racistes, anti fascistes, anti capitalistes, communistes ou libertaires, ou de gens du quartier engagés politiquement , de ceux et celles qui sont toujours la pour soutenir les sans papier, les grévistes victimes de licenciements boursiers et spéculatifs, les luttes contre la précarité et le mal logement, du 14 éme arrondissement

Nous somme particulièrement choqués , car nous venons d’apprendre que le cinéma d’art et d’essais « l’entrepôt » qui se situe rue Francis de Pressensé dans le quartier de Pernetty, un cinéma qui a pourtant la réputation d’être un cinéma de gauche qui programme des films engagés, sera la salle qui lancera et fera le 3 juin 2009 la « première » d’un film « Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné » réalisé on est jamais aussi bien servi que par ses troupes, par un certain Francesco Condemi ex soit disant militant d’extrême gauche et libertaire qui ne cache même plus ses idées et fréquentations d’extréme droite et fascistes, qui n’est autre qu’un colistier de la liste antisémite de Dieudonné, Alain Soral et Yahia Gouasmi

Pire nous apprenons que Dieudonné et Soral serons reçus en grande pompe, avec force champagne et autre apéritifs, dans ce cinéma et qu’ils seront présents sur place ce même 3 juin pour faire leur publicité malsaine, raciste, et négationniste qu’on ne leur connait que trop, nous n’avons pas oublié la provocation ignoble de Dieudonné faisant monter et applaudir sur scène, le pseudo historien négationniste Robert Faurisson

Des fascistes et leur provocations et agressions dans notre quartier nous commençons a en avoir largement assez

Déjà dans la soirée du 9 mai 2009 dernier dans le quartier Pernetty, un concert de « rock » d’extrême droite qui avait lieu dans un patronage religieux proche des intégristes de l’église saint Nicolas du Chardonay ,avait donné lieux a des provocations racistes multiples, suivi inévitablement d’agressions racistes très violentes contre dés habitants et des habitantes du quartier, dont le seul tort était d’avoir l’air pas assez français pour cette horde de néo nazis

De plus nous ne pouvons qu’être inquiet puisque nous aprennions que ce matin du dimanche 31 mai 2009 aux alentours du métro Pyrénées dans le 20 éme arrondissement qu’environ une soixantaines de « supporters » de la mouvance Dieudonné-Soral ont commis des violences et des agressions contre une personne qui refusait de lire et de prendre leur tracts, et que ceux-ci étaient venus armés de batons et de matrtaques

http://www.20minutes.fr/article/329405/ ... connus.php

http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle2898

nous ne pouvons donc plus tolérer que notre arrondissement serve de « tête de pont » et pire de tribune pour ces fascistes

Par conséquent nous invitons et appellons les habitants et habitantes du 14 éme arrondissement a un BOYCOTT ferme et définitif de cette salle de cinéma d’art et d’essais qui ce sert de ce prétexte, pour faire l’apologie de gens et d’un groupuscule d’extrême droite ouvertement racistes , sexistes, homophobes, antisémites, et négationniste

Nous appelons également les habitants et habitantes du 14 éme arrondissement à téléphoner et faxer leurs messages d’indignation et de protestation à ce cinéma voir plus bas les contacts de celui ci L’entrepôt

http://www.lentrepot.fr/

7/9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris Metro Pernety

Général Standard 01 45 40 07 50 Fax : 01 45 40 07 51 Une suggestions ? Laissez nous un message dans la boite à idée ! : lentrepot AT lentrepot.fr

Le Cinéma Directeur de la programmation Pierre-Nicolas COMBE cinema AT lentrepot.fr Contact : 01 45 40 07 50 suivi de * 1 Fax 01 45 40 07 51

Pour le cinématribu (cinéma à la demande) et ciné mon film (projeter sa propre réalisation) et pour toute autre proposition de programmation Contacter Pierre-Nicolas Combes au numéro ci-dessus

Programmation musicale Programmatrice Laura Marquez Assistants de programmation Sarah et Flore Musique AT lentrepot.fr Contact : 01 45 40 07 50 suivi de * 3 Pour vous inscrire aux scènes ouvertes merci de contacter Sarah ou Flore le mercredi de 15h à 16h au 01 45 40 64 74

Littérature et spectacle vivants, Conférences, concerts classiques Responsable de la programmation Philippe Brizon Mail Brizon AT lentrepot.fr Tel : 01 45 40 07 50 suivi de * 6 Information Laura Marquez Mail Animation AT lentrepot.fr Tel : 01 45 40 64 75

Exposition Programmation de la galerie : Philippe Brizon Mail Galerie AT lentrepot.fr Tel : 01 45 40 07 50 suivi de * 5

Pôle événementiel, location des espaces Pour vos Evénements, séminaires, Cocktails, soirée privées, Showcase contactez : Carole Alliaume Tel : 01 45 40 07 50 suivi de * 4 mail locationATlentrepot.fr Fax : 01 45 40 07 51

Restauration Directeur de la Restauration Sami Sitouah Contact, réservation : 01 45 40 07 50 suivi de * 2

PAS DE FASCISTES ET DE GENS QUI FONT L’APOLOGIE DU FASCISME DE LA HAINE DES AUTRES ET DU NEGATIONISTE ROBERT FAURISSON DANS NOTRE QUARTIER

Notes :

Voila ce qu’on trouve sur le net et qui corrobore nos propos, contacté Serge Halimi nous a affirmé ne même pas être au courant d’avoir été invité a cette nouvelle mascarade et provocation du pathétique groupuscule fasciste de Dieudonné et Alain Soral

listeantisioniste.com/archives/733/sans-forme-de-politesse-regard-sur-la-mouvance-dieudonne/#more-733 Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné 3 juin 2009

Un film de Béatrice Pignède et Francesco Condemi, en exclusivité.

Prenez-vous une heure et regardez-le en entier, vous ne le regretterez pas.

Ce film vous donne toutes les clés pour comprendre les motivations de l’entourage de Dieudonné ainsi que les origines et la raison d’être de la Liste Antisioniste. Mercredi prochain, le 3 juin, projection de presse de ce nouveau film à L’Entrepôt à 11 heures précises, en présence de Dieudonné, Alain Soral et d’autres participants au film (Serge Halimi ?). L’Entrepôt 7 / 9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris tél. : 01 45 40 07 50

Source CCC-Forum.

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Anti-K

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Posté le: Mar Juin 02, 2009 1:30 pm Sujet du message:

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Meeting aux relents antisémites au théâtre de Dieudonné
LE MONDE | 02.06.09 | 08h55 • Mis à jour le 02.06.09 | 09h00

C'est dans une ambiance délétère que les animateurs de la liste "antisioniste" ont tenu un meeting à Paris, lundi 1er juin. Dans un Théâtre de la Main d'Or bondé, environ 250 personnes ont déboursé 8 euros pour assister à cette réunion à moins d'une semaine du scrutin européen pour lequel Dieudonné Mbala Mbala mène campagne en Ile-de-France.

Outre les principaux animateurs de la liste –M. Mbala Mbala, le polémiste Alain Soral et Yahia Gouasmi, président du Parti antisioniste (chiite radical) –, sept autres colistiers étaient présents. Chacun a pris la parole pour exposer ses motivations. L'occasion d'entendre des positions aux nets relents antisémites.

Ahmed Moualek, responsable du site Internet La banlieue s'exprime, a fustigé "ce petit lobby juif sioniste qu'[il] qualifie de juifiste" dont il affirme "qui lui a pourri la vie depuis 25 ans".

HOMMAGE AMBIGU

Maria Poumier, universitaire proche des milieux négationnistes, a rendu un hommage ambigu au président vénézuélien Hugo Chavez. C'est le premier "en Amérique latine qui a pris conscience de la présence sioniste". Et d'ajouter: "Les agents sionistes n'apparaissent pas comme des agents étrangers mais comme des Latino-Américains. Ils ont la double nationalité et obéissent aux intérêts d'un pays étranger." Avant de prendre à témoin une assistance surchauffée : "Si vous pensez que M. Sarkozy correspond à ce profil…"

Michael Guérin, ancien responsable FNJ Rhône-Alpes, s'est défini comme "nationaliste révolutionnaire", courant de l'extrême droite radicale. Se référant à François Duprat, figure fasciste des années 1970 et premier éditeur de textes négationnistes en France, M. Guérin a déclaré vouloir "se libérer des forces d'oppression qui sont toutes antinationales".

Ce meeting a aussi réservé une "surprise" : l'intervention en direct par téléphone, depuis sa centrale de Poissy (Yvelines), d'un homme présenté comme le terroriste Carlos. Saluant sa "camarade" Ginette Skandrani, il s'est indigné : "Toi qui vis avec un Arabe, on te traite de raciste" avant de s'en prendre à "cette bande de gitans et de juifs qui te taxent d'antisémitisme. Ces gens (…) sont protégés par l'anti-France, excusez-moi d'employer une expression vichyste, c'est l'anti-France". La salle s'est levée pour l'acclamer.

M.Gouasmi était en verve. D'un air satisfait, il a annoncé que les "responsables du Hamas" et ceux "du Hezbollah" soutenaient la liste "antisioniste".

Dans une séance de questions-réponses, une intervention dérange. Celle d'un électeur potentiel qui s'interroge sur le caractère "dictatorial" du régime iranien, porté aux nues par les intervenants. "Vous êtes en train de perturber la salle avec vos idées. Ce que vous dites n'est ni plus ni moins que de la désinformation sioniste", lance, menaçant M. Gouasmi. Prenant à témoin la salle tout en plissant du nez, d'un air dégoûté: "Je ne veux pas ouvrir le débat avec ce monsieur. Je sens déjà sa couleur…"

Abel Mestre et Caroline Monnot

Dieudonné joint par le terroriste Carlos en plein meeting

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 02/06/2009 08:29 - mis à jour le 02/06/2009 08:42

Le terroriste Carlos, emprisonné en France, a téléphoné au controversé Dieudonné en plein meeting électoral. Il a apporté son soutien au combat de la liste "anti-sioniste" aux européennes.

Le terroriste Carlos, emprisonné à la centrale de Poissy, a téléphoné lundi à l'humoriste controversé Dieudonné en plein meeting électoral pour apporter son soutien au combat de la liste "anti-sioniste" aux européennes, déclenchant des applaudissements enthousiastes.

Prenant brièvement la parole dès le début de réunion, Dieudonné annonçait deux "surprises" à quelque 300 partisans réunis dans son Théâtre de la Main d'or à Paris.

La première a été l'appel de Ilitch Ramirez Sanchez, dit Carlos, qui a exprimé sa "solidarité" à "la vraie France" incarnée selon lui par Dieudonné contre "l'anti-France au pouvoir". Une partie de l'assistance s'est levée en applaudissant.

"On a besoin d'une parole libre à Strasbourg", a lancé le terroriste, condamné en 1997 à perpétuité pour des meurtres en 1975 et qui doit encore être jugé pour une série d'attentats commis en France en 1982 et 1983.

Déjà, Carlos avait adressé une carte le 24 mai à la liste "anti-sioniste", l'assurant de son "vote symbolique".

La deuxième "surprise" a été annoncée par Yahia Gouasmi, dirigeant du centre chiite Zahra, colistier de Dieudonné, qui a déclaré avoir eu un contact téléphonique avec le mouvement islamiste palestinien Hamas et le mouvement chiite libanais Hezbollah, qui ont eux aussi, selon lui, apporté leur soutien à la liste controversée.

Source CCC-Forum.

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Anti-K

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Posté le: Lun Juin 08, 2009 2:00 pm Sujet du message:

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dans la série les cons ça ose tout c'est même a ca qu'on les reconnait
negationistes et menteurs un jour negationiste et menteur toujours

ou comment ce pauvre type de francesco comdemi qui est colistier et accessoirement le cinéaste officiel de Dieudonné essaye de se "justifier" politiquement sur son choix en arguant son passé d'extréme gauche , ou l'on apprend même c'est lui qui le dis qu'il aurait été proche d'Al et de la Cnt c'est lui qui le dis premiére nouvelle!!!

personellement je n'avait jamais vu sa tronche avant qu'il apparaisse aux coté de dieudonné et encore moins dans les cortéges d'Al et ceux de la CNT

trouvé sur le net attention ca vaut son pesant de connerie

"Il serait pourtant facile en se tenant aux choses essentielles de voir de quel côté il faudrait se ranger aujourd’hui."


COMMENT TAIRE SANS QU’ON M’ENTERRE, PAR FRANCESCO CONDEMI...

Je suis pas transparent, c’est pas la peine de m’ignorer...
Comment taire sans qu’on m’enterre

par Francesco CONDEMI,

J’ai été adhérent et militant depuis plus de vingt ans en France d’organisations se situant dans le giron de la gauche non réformiste : la LCR, les Verts, Agir contre le Chômage (AC !) puis sympathisant et militant de la CNT, et d’Alternative Libertaire.*1

On ma demandé souvent dans le cadre de cette campagne le pourquoi de mon engagement auprès de Dieudonné.

Je vais développer à ce propos un argumentaire, qui s’adresse à deux publics distincts mais appartenant à ce qu’il est aujourd’hui encore convenu d’appeler, mais de moins en moins plausiblement, « la gauche », et dont je suis issu.

Le premier public est composé d’une population qui pense vivre relativement bien dans cette société. Relativement seulement ; et cela uniquement si l’on fait fi des accompagnements chimiques et psychologiques, supports du bonheur virtualiste de leurs erzatz d’existences qui leur servent de vie. Cette population s’agite au sein de cette « prison ratée » qu’est notre société avec une relative désinvolture. Elle y est bien intégrée ou pense un jour pouvoir l’être, c’est en tous les cas ce qu’elle dit publiquement penser.

Le deuxième public est composé de la multitude ordonnée de personnes qui, pour la plupart, n’attend plus rien de ce système. Ni emploi, ni distraction, ni divertissement.

Je me considère, moi même, comme appartenant par intermittence à l’un et à l’autre groupe ; selon le moment, selon mes propres espoirs, selon mes propres accablements, mes propres joies. Et je pense que nous sommes beaucoup à être tiraillés entre ce que l’on peut faire et ce que l’on doit par décence faire à un moment donné.

C’est important d’opérer cette distinction, car selon qu’on soit en attente ou en rupture avec ce système on n’appréhende pas la réalité de la même manière.

Et je crains que, seuls ceux qui souhaitent vivre autrement que comme des mort vivants et comprennent ce que cela implique, puissent entendre ce que je cherche à partager ici dans ces quelques lignes. Qu’ils s’y retrouvent comme ils l’entendront le mieux.

Après ces préalables, voici mon raisonnement.

Je pense toujours que les élections sont des pièges à cons. Cette fois-ci c’est très facile de le vérifier. Voici qu’un évènement spectaculaire récurent dans la société, qu’autrefois « la gauche » (en tous cas la partie dont les opinions sont les plus avancées, l’extrême-gauche de celle-ci on va dire) appelait « la farce électorale » et qui est devenu de nos jours le seul horizon politique imaginable, se transformer dans un lynchage de tous, contre Dieudonné.

On ne recompose plus la gauche, on ne la refonde plus, on ne la radicalise plus à gauche de la gauche. On crie contre Dieudonné. Tous les « winners » de la gauche et de l’extrême gauche crient contre Dieudonné et pour l’occasion ensemble avec la droite, même la plus extrême et réactionnaire et, et, et, fachooo quoooiiii...

« L’essentiel, dans la guerre moderne, est cette “bataille des cœurs et des esprits” où tous les coups sont permis. Le procédé élémentaire, ici, est invariable : individuer l’ennemi afin de le couper du peuple et de la raison commune, l’exposer sous les atours du monstre en le chargeant des pires atrocités supposées ,le diffamer, l’humilier publiquement, inciter les plus vils à l’accabler de leurs crachats, les encourager à la haine ».

Il serait pourtant facile en se tenant aux choses essentielles de voir de quel côté il faudrait se ranger aujourd’hui.

Sans doute pas de ceux qui ont, le 24 janvier passé, pour la première fois dans l’histoire du mouvement ouvrier en France dans une manifestation de solidarité avec le peuple de Gaza littéralement volé l’exclusivité de la ratonnade à l’extrême droite... car lorsque l’on frappe des musulmans et des femmes parce qu’elles sont voilées et musulmanes, assurément on franchit le pas de ce qui sépare l’islamophobie mondaine de bon aloi et poissée de la RATONNADE !

On ne peut pas non plus quand on se prétend de gauche ou libertaire, quand on se lève comme un seul homme devant le drapeau tricolore Mexicain durant la réunion internationale convoquée par le sous-commandant Marcos, revenir ensuite en France et expliquer aux immigrés du pays que le drapeau tricolore ici c’est de la merde ! Sauf pendant le match de football bien sûr...

Bref, les griefs à ceux qui ont amené une génération politique dans une impasse totale et qu’aujourd’hui encore continuent d’exalter le champs de ruine qui a pris demeure à la place des lendemains qui chantent sont trop nombreux pour ne serait-ce que les citer.

Maintenant, concrètement, il est encore temps avant que la gauche et le mouvement libertaire ne deviennent, pour une génération issue de la décolonisation, les principaux ennemis à combattre, comme l’a été le Front National pendant le quart de siècle qui vient de s’écouler, de vous ressaisir.

Ouvrez les yeux !

La France multiethnique, multi réligeuse, multiculturelle des laissés pour compte et de ce côté ci, du côté de Dieudonné !

Hurlons notre rage contre la mondialisation américano-sioniste !

Crions ensemble notre colère contre le massacre en terre de Palestine : sionistes, racistes, assassins !

votez dieudonné

Francesco CONDEMI

*1 Vous noterez que Evidement Condemi evite de dire pendant qu'elles années il aurait soit disant milité a nos cotés , vu que ses fricotages chez les fachos au Condemi ils sont connus depuis trés longtemps par REFlexes pour citer un exemple , je pense donc pas qu'on aurait accepté la présence de ce natio-negationiste dans nos cortéges

source CCC-Forum

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Deux articles où l'on parlent entre autres de Condemi mais égazlement de Skandrani, Brière, et d'autres...

http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article260&var_recherche=condemi

Publié le 28 juin 2006, mise à jour le 30 juin 2006
par REFLEXes

Samedi 24 juin, Alain Soral dédicaçait son nouveau livre à la librairie Facta, librairie d’Emmanuel Ratier situé dans le 9ème arrondissement. Si Alain Soral s’est fabriqué depuis plusieurs années une image de provocateur invétéré, choisir la librairie d’un militant d’extrême droite et antisémite notoire pour lieu de dédicace pouvait sembler curieux. Mais en observant de plus près Soral depuis plusieurs mois, on découvre qu’il a multiplié les contacts avec les éléments les plus folkloriques de l’extrême droite française. Il avait ainsi donné une interview à « Rebellion », fanzine national-bolchevik de Toulouse en 2005. Il était ensuite passé à la soupe des identitaires à Montparnasse en janvier 2006. Enfin en juin il est invité sur radio Courtoisie (le 17) et signe l’appel des 25 : appel pour la libération de l’apprenti terroriste et militant néo nazi Michel Lajoye, aux côtés de Fabrice Robert et Richard Roudier du Bloc Identitaire, Gilles Soulas propriétaire de la Librairie Nationale...

En choisissant de signer son ouvrage à la librairie Facta, il a choisi de s’allier au fils spirituel d’Henri Coston, l’homme qui voyait des juifs et des francs-maçons partout, Emmanuel Ratier (pour un portrait complet du personnage, voir le pastiche « Méfaits et Documents » sur le site REFLEXes).

L’annonce de la séance de dédicaces fut reprise aussi bien par Novopress qu’Altermedia, preuve que Soral semble avoir de plus en plus de relais et de soutiens chez les fafs, en tout cas au niveau des leaders. Car force est de constater que le public présent ce samedi, mis à part quelques énergumènes repérables à des dizaines de mètres, était composé pour l’essentiel de lecteurs de Soral. Lecteurs qui ont eu tout le loisir de découvrir le genre de livres vendus par Ratier, tant il fallait patienter dans l’escalier amenant au premier étage où se trouvait l’écrivain. Mais visiblement le bobo amateur de Soral ne semblait pas choqué par tous ces livres à la gloire des waffen SS, d’Hitler ou toutes ces curieuses revues parlant de racines identitaires.

Parmi les clients de la librairie il y eu même quelques célébrités, puisque qu’on jurerait bien y avoir reconnu Francesco Condemi, membre du Bureau de campagne pour la présidentielle 2007 de Dieudonné (au côté de Ginette Hess-Skandrani, exclue récemment des Verts en raison de ses affinités avec les négationnistes, et collaboratrice régulière de « La Gazette du Golfe et des banlieues », périodique de Serge Thion) et réalisateur du film « Etat de guerre » (film documentaire avec Th. Meyssan, Dieudonné, P.M. Gallois, espèce de « blouguiboulga » conspirationniste). Il était venu sans doute en ami, passer le bonjour à Soral, puisque celui-ci est un proche de Dieudo depuis l’expérience « Euro-palestine » (liste aux européennes de 2004 sur laquelle il devait figurait avec Dieudonné, voir à ce sujet le communiqué de rupture d’Europalestine/CAPJPO "Dieudonné sur une pente très glissante"). Le même Dieudonné qui s’était déjà illustré au mois de mai en donnant une interview au mensuel d’extrême droite le Choc du Mois. Décidément tout ce petit monde n’est pas très regardant sur ses fréquentations.

L’ambiance était malgré tout quelque peu tendue. La faute à une possible descente de la LDJ, qui s’était à nouveau illustrée quelques jours plus tôt en attaquant une réunion publique de l’AFPS au CICP. Soral ayant déjà été la cible d’une agression de leur part lors d’une séance de dédicace en septembre 2004 (à la librairie AU PAYS DE COCAGNE à Paris), on pouvait penser qu’avec la personnalité du maître des lieux en plus, cela leur faisait 2 bonnes raisons de s’offrir une petite visite surprise. Il n’en fut rien.

Enfin malgré tout, nous ne sommes pas passés loin du drame quand une dame, embarrassée, demanda à acheter l’encyclopédie politique française (autre publication d’E. Ratier), « celle avec les pseudonymes des juifs ! » et à rencontrer Emmanuel Ratier. Ce dernier, sans doute par timidité, s’éclipsa alors dans l’arrière boutique, et la vieille dame fut toute déçue d’apprendre que son idole n’était, dixit le vendeur : « qu’un collectif d’auteurs ».

Posté le 28 juin 2006

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Publié le 24 mars 2007, mise à jour le 7 février 2009


Ce teste est un extrait d’un dossier sur le repli identitaire en France qui paraîtra dans Réflexes n°8 en avril-mai 2007.


Dieudonné appartient-il à l’extrême-droite ? D’évidence non. Dieudonné a-t-il été victime d’une cabale destinée à le briser ? Il n’y a pas le moindre doute. Cette cabale est-elle justifiée ? Elle a eu ses puanteurs. Dieudonné est-il vraiment antisémite ? De la judéomanie à l’antisémitisme, il n’y a qu’un pas que le comédien a depuis allègrement franchi. C’est d’ailleurs ce que pensent, quoiqu’en disent les naïfs, les antisémites de tout faf et de tout négationnisme qui se sont empressés de le rallier ou de l’aider, prélude à d’originales manipulations...Au bout de la route, sans grande surprise, le FN...

Un colon israélien qui hurle « Isra-Heil » à la télé, c’est Dieudonné, caricaturant à peine le discours d’une extrême-droite juive, ultra-sioniste et violemment raciste que nous traitons par ailleurs dans ce numéro. Ce n’est certes pas fin. Comme ce secteur s’est spécialisé dans l’accusation d’antisémitisme tout azimuth, la nouvelle cible est toute trouvée, d’autant que Dieudonné avait déjà dérapé auparavant !

Dans une ambiance délétère ou l’antisémitisme a connu une montée indéniable, liée au conflit en Israël-Palestine, Dieudonné se juge injuste victime d’un « lobby » représenté par le CRIF, se rebiffe et... en rajoute. Outre l’insistance avec laquelle il revient sur le phénomène « sioniste » et « les sionistes qui l’attaquent » (même si ce n’en sont pas), quand il parle des « négriers reconvertis dans la banque », quel que soit le contexte, il passe largement les limites du tolérable. Cela lui vaut procès sur procès (une vingtaine à ce jour) sur des mots plus que douteux, mais aussi, c’est sa défense, tronqués ou/et sortis de leur contexte. Comme il les a tous gagnés, sauf le dernier, actuellement en instance d’appel, il se persuade peut-être qu’il n’est pas plus antisémite que d’autres victimes de cabales anti-antisémites, carrément grotesques quant à elles, comme celles initiées contre Daniel Mermet, Pascal Boniface ou Edgar Morin...

De dérapage en outrance judéomaniaque, Dieudonné a ainsi perdu la plupart des soutiens de ceux qui espéraient que son antisionisme était une option politique, et pas une déviance antisémite. La liste EuroPalestine s’est débarrassé de lui à cause de ses mauvaises fréquentations [1] ; l’historien Louis Sala-Molins, avec lequel il avait pourtant rédigé le scénario de son projet de film Le Code Noir, pourtant une grande idée, l’a récemment lâché...

D’autres font les aveugles et les sourds, autour notamment du site internet « Les Ogres », ou de l’association « La banlieue s’exprime », que Dieudonné parraine. Il est vrai que le reste du discours dieudonniste, profondément républicain, anticommunautariste, social et ralliant les oubliés du post-colonialisme a de quoi attirer.

Mais d’autres encore ont parfaitement compris où il se dirigeait et se sont vite précipités à ses côtés, pour l’accompagner ou en rajouter. On ne peut croire que le fait soit volontaire, mais Dieudonné a réussi le tour de force d’attirer autour de lui la quasi totalité des mouvances antisionistes ultra et antisémites, auparavant éclatées.

Le phénomène de dérive vers des alliances contre-nature n’est pas nouveau et a connu ces dernières décennies quelques exemples célèbres, comme le dirigeant vert Jean Brière au début des années 90 ou le militant libertaire Fausto Giudice : des dérapages verbaux ou écrits, pas forcément révélateurs, suivi de procès politiques pas toujours de bonne foi, un refus de la personne de fermer sa grande gueule, et pendant que les portes se ferment devant lui, d’autres s’entrouvrent qui lui murmurent dans une haleine de souffre : « tu as raison ; nous, on te comprend... » Une solidarité des réprouvés qui amène rapidement sur des terrains fangeux...

Carrefour des antisémitismes

Ainsi, la petite bande du site négationniste de l’Association des anciens amateurs de récits de guerres et d’holocaustes (Aaargh) toujours en recherche d’un damné de la terre fleurant bon la haine du « sionisme », n’hésite pas à accompagner dans le même temps les communautaristes islamistes (cf article « Allah va comme je te pousse ») et à fréquenter, paradoxe, le théâtre de la Main d’Or de l’anticommunautariste Dieudonné. Officiellement, le soutien à la cause palestinienne et l’antisionisme radical sont la base de l’alliance. Ginette Skandrani, copine du facho-islamiste Latrèche, intègre même le staff de campagne présidentiel de l’ex-comique. Son bon camarade, le chercheur négationniste Serge Thion, viré pour cette raison du CNRS en 2000, intervient dans le site dieudo.net sous le pseudo peu original de Serge Noith ; Israël Shamir, alias Adam Ermash (anciennement Jöran Jermas) a fait de même, ne cachant même plus sa haine sous le vocable « sioniste », et parlant ouvertement de « juiverie » : il est vrai que le malheureux était alors sous le choc de l’emprisonnement de son ami négationniste britannique David Irving, aux sympathies néo-nazies affichées... La traduction de ses textes est de Maria Poumier, autre rédactrice du site, enseignante à l’université Paris 8-Saint-Denis et proche de Roger Garaudy, puis qu’elle est secrétaire de rédaction de sa revue A Contre Nuit. Elle est aussi responsable de l’association « Entre la plume et l’enclume », que l’on trouvait au côté de Dieudo organisatrice d’une manifestation en soutien au peuple palestinien en juin 2006. Cette manifestation avait la particularité d’être appelée par tout ce que la cause palestinienne peut compter de soutien nauséabond, à savoir La Pierre et l’Olivier de Ginette Skandrani, l’Association Zapatiste de Libération Sociale et le Collectif Guantanamo de son vieux pote Fausto Giudice, le Comité Cheik Yassine, (du nom de l’ancien chef du Hamas tué par les Israéliens) de Abdelhakim Sefrioui, membre lui aussi du bureau de campagne de Dieudonné et trésorier du Conseil des Imams de France( !!), et le Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe de Mondher Sfar, aussi bien connu de la sphère négationniste. Pas de surprise : ce petit monde travaille ensemble depuis bien longtemps.

Dieudonné lui-même ne nie pas le génocide juif. Mais il relativise la portée de la Shoah par le parallèle fait, entre autres, avec les victimes de la traite négrière. C’est regrettable puisque les deux combats pour la mémoire, aussi légitimes l’un que l’autre, ne sortent pas renforcés par ce type de stratégie de comparaison victimaire. Il fait aussi la critique de l’utilisation de la Shoah pour la justification et la défense de l’Etat israélien. Ce n’est pas forcément faux, même si l’idéologie sioniste s’en est fort bien passé avant les années 40, mais les références choisies sont plus que douteuses puisque Dieudonné fait appel au livre L’industrie de l’Holocauste de l’américain Norman Finkelstein, fortement sujet à caution à cause de son ambigüité et d’erreurs manifestes, et défendu par la plupart des négationnistes. Notons que le maladroit Finkelstein n’est pas lui-même suspect des dérives de ses « sympathisants ».

Hors groupe négationniste autour de l’Aaaargh, on retrouvera dans les mauvaises fréquentations de Dieudonné toute une clique islamisto-populiste, quasiment au grand complet, qui avait fondé le Mouvement Justice et Dignité et appelé à la manif islamiste contre la loi sur le voile du 7 févrer 2004(cf article « Allah va comme je te pousse »). On a pu croiser à plusieurs reprises Nouari Khiari et Maata-Makhlouq faisant la claque à la Main d’Or. Nouari Khiari, lors d’un rassemblement en novembre 2004 contre un gala de soutien à l’armée israélienne, s’est fendu d’un petit discours antisioniste musclé conclu par un vibrant appel à soutenir Dieudonné. Lors du spectacle « Mes excuses » au Zénith à Paris en décembre 2004, il assurait le service d’ordre aux côtés de Joss, le garde du corps du comique, avec un fort groupe de jeunes des quartiers qu’il avait mobilisé pour l’occasion. Etranges passages, étranges fusions entre des groupes et des idéaux que tout devrait opposer, à part la haine du « sioniste », pris bien entendu au sens extra-large. Dans la clique MJD soutenant Dieudonné, on notera encore la présence de Jean-Paul Cruse (voir encadré et article « Allah va comme je te pousse »)...

C’est probablement grâce à une de ces mouvances qu’on a pu voir à quelques reprises Dieudonné s’afficher avec les juifs ultra-orthoxes Naturei Karta, une scission de 1935 du mouvement Agudat israël. Profondément antisionistes par conviction religieuse, il considèrent que l’Etat israélien est une hérésie puisqu’il doit être donné par Dieu et non construit par les hommes. On les trouve principalement à New York, mais aussi dans le vieux quartier de Mea Sharim à Jerusalem, où ils font leur possible pour ne rien accepter de l’Etat hébreu. Par haine d’Israël, ils sont prêts à se compromettre avec tout mouvement antisioniste, surtout les pires ; les radicaux antisémites ne se privent pas de les utiliser. Ils étaient ainsi présents en décembre dernier à la conférence négationniste de Téhéran . Mais laquelle des tendances a payé leur venue et leur hébergement en France ?

Après les piliers de l’Aaaargh, les opportunistes d’Allah et les toqués de Yaveh, on trouve aussi les complotistes de Thierry Meyssan et du réseau Voltaire, pour qui l’avion sur le Pentagone du 11 septembre 2001 n’a jamais existé ! La dérive de ce personnage et de ses fidèles mérite un article entier que nous réservons pour un prochain numéro (avant deux ans, c’est juré !). Parmi les amis du personnage, Francesco Condemi, caution « de gauche » du staff présidentiel de Dieudo et mystérieusement disparu depuis le voyage au Liban de son boss. La découverte de l’entourage fascisant de Dieudo l’a-t-il choqué ? Ce n’était pas le cas quand il faisait le beau aux dédicaces d’Alain Soral à la très nazifiante librairie Facta d’Emmanuel Ratier.

Puisqu’on est sur les curiosités, rappelons le flirt de Dieudonné avec la surmédiatisée et groupusculaire Tribu Kâ et son leader, le fara Kémi Séba (cf article dans ce numéro). Dieudonné avait pris ses distances avec eux en 2004 pour extrémisme. Ca ne l’avait pas empêché de les inviter à faire une conférence de presse au théâtre de la Main d’Or en octobre 2005. Kémi Séba est aussi passé faire un tour au dernier spectacle de Dieudo au Zenith de Paris en décembre dernier. Est-ce réellement leur extrémisme antisémite qui l’a dérangé ? On pense plutôt à leur zèle communautariste et séparatiste racial, alors que Dieudo rêve d’une République idéale type 1793, réconciliée avec un passé qui du coup se doit d’être reconnu et revisité pour soigner tous les trous de la mémoire nationale (traite négrière, colonisation). Certains ont du coup voulu accuser Dieudonné de communautarisme noir. C’était idiot ! Le problème, c’est que réconcilier la république avec son passé ne veut pas forcément dire avec tout le monde. Et aujourd’hui, c’est avec l’extrême-droite la plus décomplexée que Dieudonné fait alliance, quoiqu’il puisse dire ou penser. En est-il vraiment conscient ?

C’est là une partie du problème. D’après ceux qui le connaissent, Dieudonné est un bon comique, un brave type, mais un parfait crétin sur le plan politique : de fait, par antisionisme, il copine avec des antisémites. Bien qu’anticommunautariste, il s’entend avec des séparatistes noirs. Par esprit de réconciliation républicaine, il est allé serrer la pince de Jean-Marie Le Pen et se fâche avec tous les autres. En attendant pire ? Pour les analyses du phénomène Dieudo par rapport à l’extrême-droite, on se reportera à l’exhaustif article sur notre site http://reflexes.samizdat.net/spip.php ?article287

Fachos sous camouflage

Mais il reste quand même intéressant de zoomer sur les deux personnages à l’origine de l’alliance Dieudonné-FN. D’abord Marc Robert, qui fut le coordinateur de campagne, s’occupant de la « mise en cohérence de l’ensemble des soutiens à Dieudo ». Marc Robert, de son vrai nom Marc George, candidat malheureux du FN en 1995 aux municipales à Eragny dans le 95, est aussi le président d’un très fantômatique Cercle République Sociale. Il aurait découvert Dieudonné lors de son spectacle à l’Olympia en 2004, débordant de blagues... « antisionistes »... Il est passé du PS au FN lors de la première guerre du Golfe, au nom de la « lutte des nations libres contre l’Empire » et parce que « le PS était passé au capitalisme ». Déjà un étrange parcours... Qu’il avoue son passé frontiste était subtil, lui donnant un certificat de repenti. Mais lors d’une interview faite par son copain Ahmed Moualek sur « La banlieue s’exprime », il déclare tout de go que « Le Pen n’est pas raciste (...) Le vrai raciste, c’est l’axe américano-sioniste ». Pour les suspicieux que nous sommes, tout celà renifle le registre nationaliste-révolutionnaire (le mélange anti-capitalisme/alliance des périphéries contre le centre, représenté par le système américano-sioniste et ses alliés/ Le Pen n’est pas raciste...). Selon le site d’informations Bakchich.Info, c’était déjà avec des anciens du GUD non-repentis que Marc Robert/George établissait ses contacts...

L’autre proche de Dieudonné que l’on voyait fricoter depuis quelques temps avec les bruns est évidemment l’essayiste Alain Soral, bien avant son outing pro-FN : cet « agitateur depuis 1976 », ancien communiste, s’est spécialisé dans la provocation politique tout azimut, et on se souviendra de sa sortie sur France 2, le 21 septembre 2004. Il avait déclaré, alors que Dieudonné était présent : »Ce n’est pas systématiquement de la faute de l’autre (...) si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds (...). Parce qu’en gros c’est à peu près ça leur histoire -des juifs-, tu vois. Ça fait quand même 2 500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans, ils se font dérouiller. » Est-ce une définition nouvelle de « l’antisionisme » ? Il y a des provocations qui ne passent pas. Soral a bien essayé de se rattraper par un correctif sur Oumma.com qui n’a convaincu que ses fans. A l’avenant, on trouvera aussi des attaques contre les homos, ce qui lui valut un zapping d’Act-Up sur sa maison d’éditions, une vision toute particulière du féminisme, etc... Sans insister plus que nécessaire sur son interview paru dans le n°d’Eléments d’été 2004 (intéressante pour mieux connaître le bonhomme), Ce marxiste revendiqué avait aussi donné une interview à « Rebellion », fanzine national-bolchevik de Toulouse en 2005. Il était également passé à la soupe des identitaires à Montparnasse en janvier 2006, après avoir entamé une correspondance, certes critique, mais fructueuse avec eux. A l’avenant, il a signé un appel pour la libération de l’apprenti terroriste et militant néo nazi Michel Lajoye, aux côtés de Fabrice Robert et Richard Roudier du Bloc Identitaire, Gilles Soulas propriétaire de la Librairie Nationale... et a beaucoup fréquenté les librairies les plus nazbroques pour signer ses livres. Curieusement, les sicaires de la LDJ préféraient l’attaquer sur des librairies moins marquées. Enfin, il est le préfacier du 1er livre d’Anne Kling [2], La France LICRAtisée (aux Editions Dualpha/Déterna de notre vieille connaissance Philippe Randa...

Pas de surprise donc quand le 27 novembre, il définit lui-même sur la webradio québecoise Rockik.com, son rôle au sein du FN depuis plus d’un an comme celui d’un « conseiller technique », produisant des idées et des concepts, « en charge des affaires sociales et des banlieues ». Il a déjà eu l’occasion de marquer le FN de son empreinte, à travers le fameux discours tenu par Le Pen à Valmy le 20 septembre dernier. La patte nationale républicaine (voir encadré Cruse-Soral) de Soral y était manifeste.

C’est nous les gars de la Marine

Avec un tel entourage, pas étonnant de voir Dieudonné se prêter à une interview très complaisante au Choc du Mois, mensuel nationaliste ou une autre interview dans Novopress (pseudo agence de presse des Identitaires) en juin 2005. Moins étonnant aussi de voir de quelle manière s’est déroulé l’été dernier le voyage au Liban et en Syrie de l’équipe Dieudonné-Soral-Robert/George-Meyssan-Moualek... Ils étaient officiellement allés se rendre compte sur place des dégâts provoqués par les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth. De fait, c’était le premier voyage international du candidat Dieudonné. L’équipe a été reçue par le Président Lahoud, le général Aoun, le Président du CNA (équivalent du CSA), un lambda de la chaîne Al Manar puisqu’ils s’y sont raboulés sans prévenir, le Président du groupe « Soutien à la résistance » (Hezbollah) au parlement, le Président du Parti National Social Syrien (PNSS), le vice ministre des affaires étrangères de Syrie... Nous avions à l’époque tiqué sur le Parti National Social Syrien (libanais par ailleurs), appelé aussi Parti Social National ou Parti National-Socialiste Syrien !! Leur bannière est sans ambiguité, la tornade remplaçant la croix gammée et le rouge et le noir du drapeau s’interchangeant avec le drapeau nazi. Le fondateur, Antoun Saadé, avait été dans les années 30 un grand admirateur des régimes fascistes européens. Le parti, rigoureusement laïc, milite pour une grande Syrie allant de Chypre ( ?!) à l’Irak en passant par la Palestine, le Sinaï et la Jordanie !! Aujourd’hui partie de la résistance libanaise, de la tendance pro-syrienne évidemment, il ne laisse pas forcément de bons souvenirs dans les mémoires libanaises (quel parti en laisse, d’ailleurs ?). Dans les années 70, le néo-nazi François Duprat, alors numéro deux du Front National, correspondait régulièrement avec eux. Pourquoi ce groupe plutôt qu’un autre ?

Il est depuis connu que le voyage et les rencontres, PNSS inclus, ont été organisées par Frédéric Chatillon, déjà cité dans Réflexes tant pour son passé comme responsable du GUD, son présent dans les mêmes sphères, son livre co-écrit avec Jack Marchal et Thomas Lagane sur l’histoire du « groupuscule des dieux » (Les Rats Maudits, épuisé) que pour ses vieilles connexions syriennes [3]. Celles-ci passaient par le canal du général Tlass, ancien ministre de la défense et l’un des principaux financeurs étrangers des négationnistes et des fascistes français, de préférence les antisémites avérés. On sait qu’une rencontre a déjà été organisé entre Dieudo et Chatillon autour d’un repas il y a plus d’un an, mais il aura fallu attendre cet été et la guerre au Liban pour que les 2 hommes s’affichent ensemble. Selon Fausto Giudice, qui se croit toujours de gauche et n’apprécie manifestement pas les nouvelles amitiés de sa vieille copine Skandrani, les Syriens eux-même auraient allongé 5000 € pour le voyage.

La présence de Dieudonné aux BBR et aux côtés de Jean-Marie Le Pen n’est donc qu’un aboutissement, quoiqu’en dise le triste bouffon qui s’obstine à vouloir « arrêter de diaboliser cet homme ». « J’ai voulu me faire une opinion par moi-même », ajoute-t-il à qui veut l’entendre, comme si le FN était sans passé, sans histoire, sans opinion... Les cris de singes saluant son passage ne l’ont apparemment pas troublé... Quant à son opinion sur les slogans FN concernant l’immigration, il se demande encore si ça concerne « les flux financiers, les matières premières, les marchandises » !!... La réconciliation nationale, base du pacte « national républicain », ne doit pas concerner les sans-papiers ou les familles mixtes. Et Dieudonné s’étonne de se faire régulièrement vider de la plupart de manifs, rassemblements ou réunions antiracistes, pour l’égalité ou pro-palestiniennes. Même quand il envoie en reconnaissance son fidèle garde du corps Joss, ce dernier a le plus grand mal à trouver des mains à serrer. Encore un coup des sionistes, sans doute... Il est vrai que Joss a longtemps bossé dans une boîte de sécurité connue comme appartenant à un cadre du FN... Décidément...

« Dépôt de bilan » ou passage vers d’autres sphères ? Le dernier spectacle de Dieudonné a permis de rassembler toute la famille dans une célébration de l’idéal « national-républicain », aux accents « antisionistes » plus que limites : étaient présents Skandrani et Faurisson pour les cousins négationnistes, Kémi Séba pour la tribu Kâ, l’ancien antifasciste Thierry Meyssan cotoyant sans vergogne les « stars » du FN comme Bruno Gollnisch, accompagné par Marc Robert, ou Jany Le Pen, Jean-Michel Dubois, Eric Iorio et Farid Smahi ; rapppelons que ce dernier est un grand copain du populo-islamiste Nouari Khiari, déjà cité. Mais on y trouvait aussi une bonne délégation des radicaux du Renouveau Français avec Thibaud de Chassey et Bruno Archier, devenus inséparables d’Alain Soral (et de Kémi Séba par ailleurs), lui même aux côtés de Frédéric Châtillon. A l’aise dans ses pompes, on a croisé aussi Roland Dumas...

L’affaire Dieudonné est-elle une manipulation réussie ou la conjonction de nouvelles forces emmenées dans une nouvelle dynamique par le Front National ? Une gageure pour Marine Le Pen, porteuse de la stratégie au sommet du parti. Les prochaines échéances électorales décideront de son succès, mais celui des spectacles sans nuances de Dieudonné montrent déjà ses fortes capacités de nuisances -même relatives- dans des milieux jusque là peu explorés et exploités par la mouvance...

Citizen Caïn

Encadré : DE CRUSE A SORAL, DU DISCOURS « BRUN-ROUGE » AU « NATIONAL-REPUBLICAIN »

Cruse est un revenant que l’on espérait coincé à jamais dans les caves poussiéreuses du souverainisme. Cet ancien mao, puis militant du PCF fut longtemps journaliste à Libération ; il dut en démissionner en 1993 après avoir publié dans L’Idiot International un article titré « vers un Front National » appelant à « un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel » contre l’ultralibéralisme mondialisé illustré par « Wall Street, le sionisme international, la bourse de Francfort et les nains de Tokyo », et à « une politique autoritaire de redressement du pays », liant les problèmes « de l’immigration, du chômage et de l’insécurité urbaine » et prônant une alliance allant des communistes aux ultra-nationalistes, en passant par Chevènement et Pasqua... « On est loin, évidemment, du perfectionnement infini de la démocratie, et de mille bavardages (...) C’est un front qui se forge, et qui se forgera, qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Dans une dynamique de redressement, de dépassement, d’efforts de citoyens lucides, contre la logique de crise, de soumission, d’avilissement et d’éclatement, qui déferle sur la planète au rythme du Sida ». C’est envoyé comme du Doriot, ce communiste passé au fascisme puis à la Collaboration sur des bases similaires ! Cruse était loin à l’époque d’être seul au PCF. Le rédac’ chef de L’Idiot International, Marc Cohen, avait participé à l’écriture du texte, et Jacques Dimet, du magazine communiste Révolution soutenait les mêmes idées... Du beau monde... le PCF avait dû s’interroger alors sur les rapprochements tout à fait officiels entre la Nouvelle Droite et l’Institut de Recherches Marxistes de Francette Lazard, membre du Bureau National, et a fait discrètement le ménage... L’affaire médiatique des « liaisons rouges-brunes » n’a duré qu’un été, et a donné naissance à des « comités de vigilance » vite disparus, comme d’habitude...

Mais cette volonté exprimée dans l’article n’est qu’une reprise de la vieille théorie du GRECE d’Alain de Benoist : la convergence des périphéries contre le centre, représentant le système en place. On lui donne alors le nom que l’on veut : discours « anti-système », « brun-rouge », « national-bolchevik » ou... « national-républicain »... Car Alain Soral, ex-communiste ré-inventeur pour le FN de ce concept, a revendiqué début décembre lors d’une conférence du FNJ niçois avoir été l’un des rédacteurs du texte signé Cruse, raison pour laquelle il a été exclus du PCF... Il avait avoué il y a quelques temps sa participation à La lettre écarlate, revue interne à la fédé de Paris du PCF qui défendait déjà ces idées... Vérité ou mensonge, Soral se pose de toute façon au sein du FN dans une continuité radicale historique qui détonne face aux rassurantes déclarations de sa copine Marine Le Pen. Le lifting ne serait donc qu’un maquillage...

[1] 1 en l’occurence Alain Soral et Ginette Skandrani (voir le communiqué d’Europalestine/CAPJPO du 29 oct. 2004)

[2] passée du RPR à « La Droite » de Charles Millon pour finir à « Alsace d’abord » de Robert Spieler...

[3] cf l’article de Reflexes paru en 1998 « Quand le GUD prend le parti de l’étranger ». Chatillon est aujourd’hui directeur de Riwal Communication, une boite très sérieuse qui bosse aussi, c’est bien normal, pour les kamarades (Nouvelle Revue d’Histoire, Fondation Brigitte Bardot...) et a gagné récemment un trophée pour son « Crazypack », le fameux étui en carton cache-paquet de cigarettes. Encore du négationnisme... Plus sur le personnage ?

Source réflexes.

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Anti-K

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Posté le: Lun Juin 15, 2009 12:44 pm Sujet du message:

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ils ont fait 1,3% des voix en île de france soit autour de 36000 voix.

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Anti-K

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Posté le: Mar Juin 23, 2009 12:02 am Sujet du message:

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http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=256


Notes antiémétiques

CÉLINE, DIEUDONNÉ, FAURISSON : TOUJOURS LES MAUX POUR RIRE

Samedi 16 mai 2009.

En organisant et en dirigeant une liste dite « antisioniste » aux élections européennes de 2009, le fantaisiste Dieudonné s’est situé délibérément sur le terrain de l’action politique d’où il feignait d’être absent, tout en affichant ses relations avec des militants d’extrême droite, soi-disant par intérêt médiatique ou goût de la provocation.

On aborde ici son discours, sketchs ou déclarations politiques, comme un mode d’intervention politique unifié, ainsi que celui des amis politiques qu’il a choisis.

Les citations que l’on trouvera reproduites sont, sauf exceptions signalées, tirées des extraits de spectacles, d’entretiens ou de conférences de presse librement consultables sur Internet (sur Dailymotion pour les sketchs).

Je précise qu’il ne m’intéresse pas de décider, dans les notes qui suivent ou dans la vie courante, qui est ou n’est pas antisémite, comme s’il s’agissait d’une essence particulière d’humains à détecter (on chercherait alors l’antisémite, comme celui-ci cherche « le juif »). Il me paraît instructif en revanche de repérer chez tel ou tel les éléments d’un discours antisémite, ses tenants et ses conséquences. J’utilise, en contrepoint des propos contemporains, quelques citations des « pamphlets » de Céline, remarquable écrivain et d’ailleurs antisémite militant, baignant dans l’aigreur misanthrope comme le cornichon dans son vinaigre.
Perversité

En faisant applaudir Robert Faurisson sur la scène du Zénith, le 26 décembre 2008 (nous y reviendrons), Dieudonné a attiré l’attention des médias et suscité de nombreux commentaires. On a moins remarqué l’enregistrement d’une vidéo mettant en scène Dieudonné et le même Faurisson, dont j’ignore si elle est antérieure ou postérieure au 26 décembre.

Au Zénith, Faurisson était invité sur scène ès qualités, si l’on peut dire ; dans la vidéo consultable sur le Net, il apparaît comme acteur d’un sketch, dans lequel il donne la réplique à Dieudonné. M. Faurisson a donc entamé une carrière inattendue de comique.

On peut étendre ici à divers catégories de personnes la remarque que faisait, dans un film célèbre, Bernard Blier, à propos des cons : « Ils osent tout... c’est même à ça qu’on les reconnaît ! »

Dans le sketch, il « joue » un juif (il porte une kippa) traqueur de nazis, Maître Simon Krokfield (entre Simon Wiesenthal et Maître Klarsfeld). Ce juif de comédie est président - ici l’on est supposé rire - de « l’association des beaux-frères et belles-sœurs de déportés » (au lieu de « fils et filles »). Dans le répertoire comique français, toutes les phrases qui commencent par « Mon beau-frère... » annoncent une charge ironique. La formule de Dieudonné veut s’inscrire dans ce répertoire (imaginons : « Mon beau-frère, il est déporté... [rires] »). Elle sous-entend que les gens qui se prévalent d’une filiation avec les déporté(e)s en jouent comme d’une recommandation, un piston, quand au fond ils n’ont qu’une relation d’alliance avec eux. On voit que tout le monde n’a pas le souci de ne pas séparer les enfants de leurs parents.

Ajoutons que Faurisson/Krokfield plaisante sur les « nègres ». Il s’agit probablement d’une « réplique » à un extrait d’émission télévisée où un intervenant critique Dieudonné, et prononce à son propos un mot, qui peut être « nègre », mais qui, dans les mauvaises conditions d’enregistrement et d’écoute, peut aussi bien être le début de nég/ationniste. Qu’importe d’ailleurs. Le fait qu’un individu particulier, à le supposer de confession ou d’origine juive, traite quelqu’un de « nègre » à raison de la couleur de sa peau, ne justifie nullement d’incarner un « juif » abstrait en raciste antinoir.

Faurisson « joue » donc, pour le ridiculiser, le rôle d’un juif, non pas « survivant », mais presque « au contraire » vivant puisqu’il n’a pas pu être victime d’un génocide qui n’a pas eu lieu. Faurisson, qui nie que les juifs aient jamais été victimes d’un génocide organisé par les nazis, crée, par la magie d’un petit théâtre, un juif supplémentaire. Du coup, il « prouve » que le génocide n’a pas eu lieu, puisque lui Fau/juif/risson est bien en vie et parle, de manière censément ridicule. Des néo-nazis ont pareillement dit de Simone Veil, par exemple, qu’elle prouve, par son existence même, l’inexistence du génocide. On entendait, pendant l’Occupation, sur Radio Paris, les bonimenteurs de la collaboration contrefaire un « accent yiddish » pour parler des juifs et de leurs « bedis » commerces. Imaginons maintenant Rudolph Hess, improvisant une scénette au procès de Nuremberg, napperon sur le crâne, accent d’Europe de l’Est, « témoignant » que les juifs n’ont pas été exterminés puisque lui est vivant...

Nous ne sommes nullement, comme le prétend Dieudonné, dès qu’il est renvoyé dans les cordes, et comme le croient de trop nombreux crétins, dans le registre de la dérision ou de la provocation, mais dans celui de la perversité, ce qui n’est pas une catégorie morale mais clinique.

Historiquement, Faurisson « jouant » au juif, pire encore, jouant « le » juif - menteur, raciste, prétentieux -, c’est la revanche des antisémites contre « le juif Chaplin » [1] ridiculisant Hitler, et à propos duquel Céline écrivait, dans Bagatelles pour un massacre : « Charlie Chaplin travaille aussi, magnifiquement, pour la cause, c’est un grand pionnier de l’Impérialisme juif » (1943 p. 43).
« Ils » sont partout !

Considérons maintenant les propos de M. Yaya Gouasmi, dirigeant d’un « parti anti-sioniste », membre de la liste « antisioniste » de Dieudonné aux européennes, lors de la présentation de celle-ci. Il est assis à la droite de Dieudonné, parle en sa présence, sans être à aucun moment repris ou démenti par lui.

[Il faut un ] « front uni contre le sionisme, qui gangrène notre société ; il gère les médias, l’éducation de nos enfants, notre gouvernement [...] tout ça pour l’entité sioniste israélienne. »

Le sionisme gère l’Éducation nationale ? ! À strictement parler vide de sens, cette affirmation évoque immédiatement le délire antisémite : ils (les juifs) sont partout, ils veulent devenir les maîtres du monde, d’ailleurs c’est déjà fait ! Dans leur concision, les propos de M. Gouasmi confirment - hélas ! - l’hypothèse selon laquelle « sionisme » est le vocable sous lequel les antisémites modernes (c’est-à-dire postérieurs à la création de l’État d’Israël) stigmatisent « les juifs », sans rapport objectif avec le sionisme en tant que mouvement d’opinion historiquement daté. [2]

Relisons un passage des Beaux Draps de Céline (1941, p. 44) :

« Plus de juifs que jamais dans les rues, plus de juifs que jamais dans la presse, plus de juifs que jamais au Barreau, plus de juifs que jamais en Sorbonne, plus de juifs que jamais en Médecine, plus de juifs que jamais au Théâtre, à l’Opéra, au Français, dans l’industrie, dans les Banques. Paris, la France plus que jamais livrées aux maçons et aux juifs plus insolents que jamais. »

La presse, la Sorbonne... ils sont partout. Mais il est logique, et commode pénalement, que les juifs soient, postérieurement à 1948, incarnés dans l’État d’Israël, d’autant que ses dirigeants affichent parfois eux-mêmes cette prétention exorbitante.

De Céline à Gouasmi, la verve en moins, le discours et la plainte sont les mêmes et visent la même population.

Demeurons un instant avec M. Gouasmi. Il fait une déclaration ahurissante, dont je reconnais qu’elle a provoqué chez moi un rire nerveux. Comme quoi il y a peut-être bien un « effet Dieudonné » contagieux.

Passons sur le fait que le personnage se présente comme « héritier du général de Gaulle », ce qui lui sert à annoncer que la France est « occupée par le sionisme » et que eux, les « antisionistes » sont là pour l’en « libérer » (en 1943, Céline écrit, dans Bagatelles : « Nous sommes en plein fascisme juif » ). C’est un des nombreux exemples de retournement que les extrémistes de droite affectionnent : on nous traite de racistes, pas du tout, ce sont des racistes anti-Français ; on nous accuse de nier un génocide, pas du tout, c’est nous qui dénonçons celui des fœtus avortés, etc.

Non, M. Gouasmi fait mieux, réécrivant l’histoire de la seconde guerre mondiale. Négationniste ? Vous n’y êtes pas ! Au moins pas de la shoah, soigneusement citée : « Il y a eu la shoah ».

Mais voyons la suite : « Les juifs malheureux [il y avait eu la shoah] sont arrivés en France. La France les a accueillis... » Et, vous l’avez compris, ils en ont honteusement profité ! Relisez cette phrase. Elle vient aux lèvres d’un homme qui déclare paisiblement que « l’antisionisme n’a rien à voir avec l’antisémitisme ». Donc, cet antisioniste dépourvu jure-t-il de tout espèce d’antisémitisme imagine, sans penser à mal oserais-je dire, que « les juifs », certes malheureux, sont « arrivés » en France, laquelle, bonne poire, les a accueillis. On comprend qu’une histoire qui commence si mal ne peut que se terminer dans la mainmise général de l’entité sioniste sur une communauté nationale aussi naïve et gourdasse.

Que les Français de confession ou d’origine juive, ou pour être plus précis, ceux parmi les Français de confession ou d’origine juive qui avaient survécu au génocide, soient rentrés chez eux, voilà une idée qui dépasse l’entendement et la culture de M. Gouasmi. Il est probable qu’il n’a jamais entendu dire non plus que nombre de ceux-là on trouvé porte close chez eux, leur domicile étant occupé plus ou moins « légalement » par d’excellents français non juifs. « Accueillis », tu parles !

Un mot encore, emprunté à M. Gouasmi, qui se dit très préoccupé par le nombre des divorces. Savez-vous pourquoi ? « À chaque divorce, il y a un sioniste derrière. Nous le croyons. »

En langage courant, ce sont les propos d’un fou, auxquels personne n’accorderait beaucoup d’attention si tenus par un pilier de comptoir. Mais ils constituent, du point de vue même de celui qui les tient, et de Dieudonné qui les écoute, un programme d’affirmation politique.

Dans ses thèmes, dans sa structure, dans les mensonges historiques qu’il véhicule, ce délire recouvre exactement le délire antisémite. Seule différence notable, adoptée par précaution ou sincèrement « pensée », le mot antisioniste.
Le fion et la quenelle : misère sexuelle de l’antisémitisme

Dans l’imaginaire antisémite, comme dans tous les imaginaires racistes (antinoir, antiarabe), le juif est fantasmé comme ayant une sexualité débridée. Ce qui est plus particulier, me semble-t-il, à l’antisémitisme c’est l’association avec la féminisation. Le juif est féminin, sous-entendu parce que pédéraste. Mais comme il est très sournois ! il est également sodomite (tandis que l’« arabe » est réputé sodomite sans que cela nuise à sa réputation virile, au contraire pourrait-on dire).

Consultons Louis-Ferdinand Céline :

« Toutes les gonzesses aux Abyssins ! La race plein les miches !... Elles ont le panier en compote ! elles peuvent plus s’asseoir tellement elles ont le fios enjuivant... Ah ! comme ils baisent fort... ces frères !... Ah ! comme ils sont brûlants ! vulcans !... C’est des vrais cœurs d’amants !... Braquemards faits hommes ! » (Bagatelles pour un massacre, e. o. 1937, Denoël, 1943 p. 228)

« Les Aryens [...] s’ils se laissent trop nombreusement enculer par les négrites, les asiates, par les juifs ils disparaîtront ignoblement » (L’École des cadavres, 1938, p. 221).

Signalons à tout hasard à Dieudonné que l’antisémitisme fait, chez Céline (et ailleurs), très bon ménage avec le racisme antinoir : « Le nègre le vrai papa du juif, qu’a un membre encore bien plus gros, qu’est le seul qui s’impose en fin de compte, tout au bout des décadences. Y’a qu’à voir un peu nos mignonnes, comment qu’elles se tiennent, qu’elles passent déjà du youtre au nègre, mutines, coquines, averties d’ondes... » (Les Beaux Draps, 1941, p. 196).

Dans l’imaginaire de Dieudonné (il n’est pas le seul !), la sodomie n’est pas une pratique érotique mais un moyen de se soumettre l’autre et/ou de l’humilier, quel que soit son sexe. Le fantaisiste recours à un vocabulaire personnel, et à une gestuelle très classique, que son public reconnaît et salue par des rires complices. Enculer, c’est dans le vocabulaire de Dieudonné « glisser une quenelle » (le sketch avec Faurisson est parfois intitulé sur le Net Glissage de quenelle) ; quant au geste il consiste toujours à remonter la main gauche le long du bras droit, pour signifier la taille de la « quenelle » que, selon les cas, on a mis à l’autre ou que l’on s’est fait mettre par lui. Dans la suite, la mention [geste] désigne cette mimique.

La référence à l’enculage, subi ou imposé, est très fréquente, relativement aux extraits de sketchs que j’ai visionnés.

Dans le sketch où il évoque le parrainage de l’une de ses filles par Jean-Marie Le Pen, président du Front national, dans la paroisse de l’abbé intégriste Laguérie (à Bordeaux), Dieudonné fait dire à Le Pen : « Si on peut leur glisser une quenelle, je suis avec vous ».

Il commente sur scène : « T’as vu comment ils ont mordu, j’leur ai mis jusque là [geste]. » Ailleurs, c’est l’adversaire qui a usé victorieusement de sa quenelle : « Julien Dray, lui, il nous l’a mis jusque là [geste]. » Le banquier « Madoff, lui aussi il en a glissé des quenelles [geste] ».

Autre pratique connue pour symboliser la soumission : lécher le cul. Elle peut se confondre avec l’idée de sodomie. Ainsi à propos de George W. Bush, dont le président de la République française Nicolas Sarkozy est supposé avoir léché le cul (il est soumis à lui) mais qu’il a peut-être enculé au passage (évocation confuse des rapports sodomitiques entre les États-Unis, Israël et « les juifs ») : « Bush est reparti avec le cul propre, avec Sarkozy dans le fion [3] ! »

Il arrive que le verbe enculer soit prononcé. Parlant de ses origines : « Je m’appelle Dieudonné, qu’est-ce que je peux faire de plus ? Me faire enculer par un curé ? » Et à propos des Pygmées : « [C’est le genre] j’tencule pour te dire bonjour ! »

De Christine Albanel, ministre de la Culture, il note que « ça rime avec quenelle ! »

À propos des européennes, enfin, il déclare qu’il espère « glisser une petite quenelle dans le fond du fion du sionisme » (Le Monde, 10-11 mai 2009 ; d’après Libération, il aurait précisé « ma petite quenelle »).

Le programme de la liste se résume donc officiellement à « enculer le sionisme ». Faut-il voir de la modestie dans la taille annoncée de la quenelle ? Sans doute pas ; d’ailleurs sur scène, le geste est démesuré. Mais le fion enjuivé (le fios enjuivant, dit Céline) est si large, déformé par les coïts sodomitiques que n’importe quelle verge/quenelle y flottera. (La déformation de l’anus du sodomite est un thème de plaisanterie obscène que l’on trouve déjà chez le latin Martial avant d’être une obsession des médecins au XIX e siècle.)

Renouant avec une longue tradition d’obscénité dans la littérature populaire et les farces, la mention récurrente de la sodomie comme domination atteste ici l’obsession paranoïaque, au sens clinique, de se faire avoir, d’être baisé, d’être abusé, trompé, - tous termes ayant un sens équivoque. Toutes les occasions historiques sont bonnes pour cela : défaite de 1940, 11 septembre 2001 et grippe porcine.

Lacan avait finement intitulé l’un de ses séminaires : « Les non-dupes errent ». On voit jusqu’où peut aller leur errance.
Le syndicat des aigris

Le caractère hétéroclite de la liste « antisioniste » n’a pas manqué d’être souligné tant il est caricatural. C’est que ces gens n’ont pas d’idées propres, et par malheur ils méprisent aussi l’histoire (« Ah ! le poids de l’histoire » ils en ricanent quand il s’agit du nazisme et de ses victimes, quitte à se barbouiller de patriotisme comme l’impayable stalino-facho-antisioniste Soral). Ils conçoivent le débat d’idées comme une compétition entre mâles dominants. Du coup leurs « engagements » peuvent subir des retournements complets, et à répétition ; ils n’en sont pas moins persuadés de suivre une route cohérente. Or, elle bifurque selon les rencontres, les affects et les échanges de phéromones. Dieudonné injurie Le Pen au milieu des années 1990, mais se rétracte après avoir « rencontré l’homme » (ah ! l’homme Goering... trop tard, hélas ! pour procéder à une réévaluation), et même s’excuse (sur Radio Courtoisie, radio catholique proche des intégristes). Soral se moque de Dieudonné, qui demande à le rencontrer, à la suite de quoi ils deviennent copains comme cochons... Tout ça sent très fort le vestiaire de stade et la chambrée : testostérone, amitié virile et estime pour l’adversaire.

Ces gens se déclarent « infréquentables » et se congratulent ! M. Faurisson se fait remettre sur la scène du Zénith le « prix de l’infréquentabilité et de l’insolence », rien moins ! Au fond, ils voudraient être à la fois proscrits, méprisés, ghettoisés... mais célèbres. Le fantaisiste se voit en Chaplin, l’écrivain rêve d’être Kafka, et le charlatan Sigmund Freud. Bref, les malheureux aimeraient tellement être juifs. Des victimes, autant dire des martyrs ! D’ailleurs, on les agresse physiquement, c’est un début ! Et rebelles avec ça, anticonformistes ! À côté d’eux, les Darien, Fénéon et Zo d’Axa, étaient des grenouilles de bénitier. Comment expliquer que le monde ne reconnaisse pas de pareils génies à leur juste valeur ?... C’est à ce problème existentiel que le complot sioniste, euphémisme moderne du complot juif ou judéo-maçonnique, sert de solution finale. Ces rêves déçus, ces ambitions rentrées, ces aigreurs d’estomac... Bon dieu mais c’est bien sûr ! Les juifs, les sionistes... Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? En fait, on y pense depuis toujours (et c’est une preuve supplémentaire, pas ?). « Socialisme des imbéciles », selon la formule du social-démocrate August Bebel, l’antisémitisme, de forme ancienne ou post-mille neuf cent quarante-huitarde, est la providence des aigris et des déclassés, qui doivent s’expliquer à eux-mêmes et expliquer au monde comment il se fait qu’ils ont été mis au ban de tout et par tous, exceptés leurs semblables, aussi éloignés qu’ils en soient par ailleurs. Et c’est ainsi que des activistes pro-palestiniens fraternisent avec des racistes d’extrême droite et d’anciens staliniens avec des islamistes.
De la « provocation » et de la « liberté d’expression » considérées comme alibis

Du latin provocatio, la provocation est un appel, lequel - dans l’acception moderne du terme - est lancé dans une forme délibérément choquante pour une partie ou pour la majorité d’une communauté (religieuse, nationale...). On peut aussi choquer pour le plaisir de choquer. Dans ce cas, la provocation n’« appelle » que la réaction émotionnelle immédiate qu’elle suscite, sans aucun message à transmettre.

Reposant sur le déclenchement d’émotions, par nature irrationnelles, la provocation est un mode de communication délicat à manier.

Dieudonné fait monter sur scène l’un de ses assistants, revêtu d’un pyjama et portant l’étoile jaune barré de la mention « Juif », lequel faux juif - c’est une curieuse manie chez ces gens de « fabriquer » des juifs quand ils estiment qu’il n’en subsiste que trop - crie « N’oubliez pas ! ». Ce sketch est censé, croit-on comprendre, tourner en ridicule l’actuelle manie mémorielle, au moins quand elle concerne la shoah (et non pas la traite des noirs, bien entendu ; à ce propos, on se bornera à dire qu’il n’en est jamais question, sans commenter les initiatives qui démentent l’affirmation). Dieudonné annonce l’assistant dans ces termes : « Jacky, dans son habit de lumière ». Associer la tenue du déporté à celle du torero, voilà ce que je ne peux comprendre que par un retournement à visée grotesque : le déporté est condamné à l’obscurité et à la saleté, il a du mal à tenir sur ses jambes, il est la risée de ses bourreaux, il vaut moins que la bête à cornes qui va mourir mais que l’on a nourrie et soignée dans cette perspective.

En criant, par dérision, ce « N’oubliez pas ! », l’assistant de Dieudonné lance en son nom un appel, une provocation si l’on veut, mais à quoi ? Non pas tant à oublier (comme on dit à quelqu’un « Oublie-moi un peu ! ») qu’à se souvenir toujours de ceux qui prétendent incarner l’histoire.

« N’oubliez pas qu’ils n’ont pas été ce qu’ils disent : ni victimes ni héros », voilà le contenu de la provocation de Dieudonné. À supposer qu’elle ait comme point de départ une critique légitime de la politique de l’État d’Israël, elle vise des gens dont la plupart n’étaient pas sionistes ou même étaient, en tant que juifs, antisionistes.

Observons qu’un louable souci de vérité historique - pour une fois ! cela mérite d’être salué - a poussé à écrire le mot « JUIF » sur l’étoile jaune que porte Jacky. Juif, pas « sioniste ». C’est un juif qui-n’a-pas-pu-être-victime-du-génocide-qui-n’a-pas-eu-lieu qui vient faire rire de lui et se faire siffler. Ces « antisionistes » ne peuvent pas se passer du juif.

Le soir où il fait monter Faurisson sur scène, Dieudonné s’exalte : « C’est la plus grosse connerie que j’ai faite. La vie est courte, déconnons et désobéissons le plus vite possible [...] liberté d’expression. »

Quand Dieudonné crie « Liberté d’expression », bras écartés, ce n’est pas un programme, c’est une incantation. Il prétend passer sur les propos qui viennent d’être tenus, par lui et Faurisson, une onction morale. « Ces propos sont couverts par la liberté d’expression » semble-t-il dire, comme on dit d’un fait qu’il est couvert par la prescription, donc impossible à juger. Or le principe, excellent dans son entièreté, de la liberté d’expression, ne s’entend qu’avec le corollaire de la responsabilité morale et politique.

Peut-être est-ce la liberté du bouffon que revendique le fantaisiste ? Mais dans ce cas, il se désigne lui-même comme bouffon, c’est-à-dire comme mauvaise conscience du monarque et se disqualifie comme critique du système.

Il est sans doute temps de dire un mot de la question de l’efficacité comique du personnage. Autrement dit : Dieudonné fait-il rire ? la réponse à cette question modifie-t-elle les données du problème ? Si je me borne au visionnage des spectacles, je constate que Dieudonné fait rire. Une spectatrice interrogée à l’entrée d’un spectacle dit : « C’est le seul qui me fait encore rire ! » Je reconnais au fantaisiste un talent de caricaturiste dans les sketchs de studio (du strict point de vue de la caricature de l’entretien télévisé, le sketch avec Faurisson est assez réussi, même s’il n’apporte rien par rapport aux prestations passées de Poiret et Serrault, par exemple) ; j’ai dit plus haut ce qu’il faut en penser quant au fond. Sur scène, devant un parterre de pro-palestiniens vociférants et de néo-nazis hilares, Dieudonné est à la fois vulgaire (ce dont il se flatte) et effrayant ; je plains infiniment les gens qui ont « besoin de ça », d’une telle dose d’affects archaïques, pour atteindre « encore » la crise de rire libératrice.

D’ailleurs, on peut être excité par une scène de viol au cinéma (on peut l’être par le viol réellement subi) : cela ne constitue pas un argument en faveur du viol, ou des violeurs, ou des cinéastes qui usent de ces pulsions pour attirer les spectateurs.

Le rire (pas plus que l’émotion génitale) ne prouve rien de la qualité ou de la légitimité des idées mises en scène. Il ne saurait constituer une excuse morale. Ajoutons que la « désobéissance » à laquelle incite Dieudonné est l’exact contraire d’un mot d’ordre libertaire quand elle adopte comme moteur psychique des réflexes sexuels archaïques. Il est vrai que, dans un registre heureusement beaucoup plus dérisoire, on trouve des jeunes gens pour ressentir l’instant besoin de fumer dans les lieux publics, « puisque c’est interdit ».

« Provocation » encore. Récusant ironiquement un « effet Dieudonné » que Julien Dray aurait évoqué à propos du meurtre du jeune Ilan Halimi, Dieudonné fait rire son public d’une inscription peinte sur les murs de son théâtre : « Ilan on ne t’oubliera jamais ». Il ajoute, à propos de l’assassin présumé : « Il est sorti de chez lui, il a rencontré Ilan, il en a fait un panini bolognaise ». La salle rit toujours, mais moins fort me semble-t-il... Un reste de pudeur humaine se cabre devant l’idée que l’on peut (que l’on devrait, peut-être) rire de tout, n’importe comment.
Quel « effet Dieudonné » ?

On a beaucoup évoqué dans les lignes qui précèdent la question de savoir de quoi Dieudonné peut être le symptôme. Ajoutons qu’il correspond à la dégradation d’une culture « contestataire » privée de ses clowns (Coluche est mort, Font au purgatoire, Val patron de presse). Au-delà de la manœuvre probable, ou au moins plausible, de militants d’extrême droite organisant un rapprochement avec des secteurs islamistes, via un antisémitisme à peine maquillé, le premier effet à redouter concerne cette partie du public contestataire qui se solidarise avec Dieudonné, par fidélité ou goût abstrait de la provocation. Là encore, les entretiens réalisés par Rue89 à l’entrée des spectacles indiquent quelque pistes. Se trouvant acculés dans une position un peu délicate (« Vraiment, rien ne vous gêne dans ses propos ? ), les spectateurs se retranchent derrière le principe d’une liberté d’expression et d’opinion qui met le signe égal entre toutes les « opinions ». Qu’importe, disent-ils ou laissent-ils entendre, le contenu et les implications de ce que je pense, dis ou ressens, puisque je considère que j’ai « le droit » d’agiter ces idées. On est tout près du propos prêté par Guy Bedos à sa mère : « Pourquoi ne serais-je pas raciste ? Il y a bien des antiracistes ! » Plus l’idéologie dominante s’affiche antiraciste - et ce peut être hypocritement ou/et maladroitement -, plus cette réaction contre elle se charge d’une signification pseudo-rebelle. Les cartes sont d’autant mieux brouillées que le locuteur peut se prévaloir d’appartenir à une communauté elle-même discriminée. D’où les difficultés d’un Faurisson, contraint, pour se présenter comme victime des juifs, d’affirmer : « Je suis traité dans ce pays en palestinien (sic) et je ne peux m’empêcher de faire cause commune avec eux ». Il faut un stupide réflexe conditionné pour faire saluer une aussi grotesque déclaration de youyous approbatifs (même s’ils visent davantage le terme « palestinien » que l’orateur lui-même).

La seconde catégorie de public, outre les sympathisants du Front national venus s’encanailler, est constitué de jeunes nés dans des famille d’origine maghrébine qui trouvent dans la dénonciation de l’ennemi sioniste un exutoire aux ressentiments causés par les discriminations sociales et policières.

« À partir du moment où il y a unanimité, il y a vérité », dit Faurisson, par dérision, dans le sketch avec Dieudonné. Il faut entendre - contre ce qui doit être, croit-on comprendre, l’esprit de mensonge des juifs - que toute unanimité dissimule un mensonge. Le génocide des juifs est reconnu, donc... Les médias parlent des « attentats » du 11 septembre, donc... Les médecins prétendent avoir découvert un virus du sida, donc... Ainsi, il y a unanimité pour constater que la terre est ronde, donc c’est une vérité officielle, donc elle est fausse. La terre est peut-être plate, ou cubique ; à moins qu’elle affecte la forme d’un chandelier à sept branches... Qu’en dit M. Thierry Meyssan ?

Citons, en guise de conclusion provisoire, un extrait, traduit par mes soins, du discours de Genève (ou Durban 2, en 2009) du président iranien M. Armaninedjav, contribution décisive comme on va voir à la définition du racisme, texte que M. Soral a décrété « incritiquable » lors de la présentation de la liste « antisioniste » aux européennes.

« M. le Président, Mesdames et messieurs, le racisme a sa source dans le défaut de connaissance de la racine de l’humain en tant que créature choisie par Dieu. Le racisme est aussi le produit de la déviation du véritable chemin de la vie humaine et des obligations du genre humain dans le monde de la création, par l’abstention délibérée de rendre un culte à Dieu, l’incapacité de penser la philosophie de la vie ou la voie de la perfection qui sont les éléments principaux des valeurs divines et humanitaires ; [cette déviation] a réduit l’horizon de l’humanité, faisant d’intérêts éphémères et limités la mesure de son action. C’est pourquoi le pouvoir du mal a pris forme et a développé son royaume en dépossédant les autres de la capacité de profiter d’occasions équitables et justes de développement [4]. »

M. Yaya Gouasmi a déjà caractérisé pour nous ce « royaume du mal », que M. Armaninedjav désigne lui-même tout au long de son discours, d’une manière qui échappe à toute critique - de M. Soral ! C’est évidemment l’État d’Israël. Il n’est peut-être pas mauvais que certains « libertaires » fanatiques de l’esprit de contradiction voient sous quelle bannière ils défilent et quels « amis » ils se sont faits.

Pendant ce temps, des jeunes Israéliens et Israéliennes refusent le service militaire, d’autres désertent une armée d’occupation, et les Anarchistes contre le mur risquent leur vie en manifestant devant les blindés. À ceux-là, comme aux palestiniens laïques, coincés entre les colons israéliens et le Hamas, une pensée de solidarité affectueuse.
Des extraits de ce texte ont été publiés dans le n° 19 (été 2009) du fanzine de contre-culture, antifasciste et libertaire Barricata.

[1] Un ami me signale que les guillemets s’imposent, et me renvoie au témoignage de Groucho Marx, auquel Chaplin aurait confié que bien que n’étant pas juif il lui avait semblé plus digne de ne pas démentir la rumeur l’affirmant.

[2] Sur les débats dans le mouvement révolutionnaire anarchiste sur sionisme et antisémitisme, voir les texte des ESRI.

[3] Ne perdons pas une occasion, aussi navrante soit-elle par ailleurs, d’apprendre quelque chose. Ici à propos du mot fion, synonyme de cul. Son origine est inconnue selon le Dictionnaire de l’argot français et de ses origines (Larousse, 1990). Mais je trouve dans le Littré cette indication : Fion. Terme populaire. Tournure, bonne façon. Il a du fion. Donner le fion, donner la dernière main. Dérivés : fionner et fionneur, Celui qui fait l’élégant, le beau. Et dans le Dictionnaire historique de la langue française : « P. Guiraud propose de reconnaître dans fion le résultat [...] de l’évolution d’un latin populaire finionem (dérivé de finis, fin) qui aboutit à fignon. » D’où troufignon ou troufion, pour anus.

[4] Mr. President, Ladies and gentlemen, Racism is rooted in the lack of knowledge concerning the root of human existence as the selected creature of God. It is also the product of his deviation from the true path of human life and the obligations of mankind in the world of creation, failing to consciously worship God, not being able to think about the philosophy of life or the path to perfection that are the main ingredients of divine and humanitarian values which have restricted the horizon of human outlook making transient and limited interests, the yardstick for his action. That is why evil’s power took shape and expanded its realm of power while depriving others from enjoying equitable and just opportunities of development.

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Anti-K

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Posté le: Mer Juil 22, 2009 12:53 pm Sujet du message:

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Quand l’extrême-droite mue : petite plongée dans la galaxie des fachos "antisionistes et anti-impéralistes"

vendredi 10 juillet 2009, par JBB

Ne pas se fier à son intitulé : le site Tout Sauf Sarko [1] n’a rien de sympathique. Il appartient à une étrange nébuleuse, celles de blogs et sites clairement d’extrême-droite mais surfant - pour avancer à couvert - sur un antisémitisme déguisé en antisionisme et sur la reprise de quelques-uns des combats de la gauche. Sans doute pour ça qu’Article11 a l’insigne déshonneur de s’y trouver placé en lien, avec cette présentation biaisée : « Site non conformiste de qualité, plutôt de gauche… » [2] À nos côtés, voisinage fantastiquement déplaisant, des liens vers Égalité&Réconciliation, « le site des amis d’Alain Soral », vers La Banlieue s’exprime, « le site de l’association du même nom », vers le site du Mouvement des damnés de l’impérialisme ou vers VoxNR, présenté comme « le site de la résistance européenne ». En haut de cette liste de liens, tous d’extrême-droite, ce petit message : « De gauche ou de droite, peu importe, ce sont des sites qui vont dans un bon sens, celui de la résistance : des faits, des analyses, des argumentaires, du matériel à télécharger etc… »
*


Par contre - et c’est là beaucoup plus intéressant - la pratique de Tout Sauf Sarko est emblématique. Parfait symbole du hold-up sur les valeurs de la gauche qu’un certain nombre d’activistes d’extrême-droite tentent de réaliser, histoire de brouiller les pistes et de ratisser large. Incarnation de ce remue-ménage qui s’opère dans la sphère facho, où de nouveaux-venus se réunissent sous la bannière de l’antisionisme et de la lutte contre ce qu’ils appellent "mondialisme". Et illustration idéale de l’étrange marigot idéologique - à base d’antisémitisme et d’anti-impérialisme - que concoctent jour après jour les sorciers-plus-du-tout-apprentis de La Banlieue s’exprime, du Centre Zahra, du mouvement de Kemi Séba ou - versus institutionnel à destination des urnes - de la liste antisioniste menée par Dieudonné aux dernières élections européennes. L’occasion, donc, d’un bref passage en revue de ces nouveaux et étranges soldats de l’extrême-droite.
*
Activisme sur internet

Qu’est-ce qui peut bien réunir l’agitateur antisémiste Dieudonné, les communautaristes extrémistes de La Banlieue s’exprime, les intégristes chiites du Centre Zahra, les nationalistes rouges-bruns d’Egalité & Réconciliation menés par Alain Soral, les "ethnodifférencialistes" banlieusards des Damnés de l’Impérialisme (anciennement Tribu Ka de Kémi Séba) et même le journaliste dévoyé et complotiste Thierry Meyssan (Réseau Voltaire) [3] ? Tous partagent un même antisémitisme, camouflé en antisionisme. Un combat commun qui leur permet de marcher main dans la main, en dépit de leurs profondes différences et contradictions. Et qui constitue un point de rupture évident avec une partie de l’extrême-droite dite traditionnelle, chez qui la peur du musulman restera toujours plus forte que celle du juif. On imagine mal, par exemple, les bas-du-front classiques, qui cultivent depuis vingt ans la haine des immigrés et de l’Islam, reprendre à leur compte cette phrase du nationaliste Alain Soral : « La culture musulmane, elle, ne produit pas des délinquants drogués et suicidaires, mais des hommes élevés dans des valeurs. Des valeurs de dignité et de respect qui ressemblent beaucoup, finalement, à celles qu’on inculquait aux hommes de France, et à moi-même, avant la déferlante du néo-matriarcat à l’américaine importé par mai 68. »

Illustration de l’alliance de fait de ces groupuscules, le débarquement d’une partie de leurs militants à la manifestation de soutien à Gaza organisée le 24 janvier dernier, à Paris. Quelques dizaines de membres d’Égalité & Réconciliation, du Centre Zahra et des Damnés de l’Impérialisme ont tenté de se joindre au cortège. Nationalistes crétins, chiites intégristes et gros bras du MDI, ils ont heureusement été virés de la manif à grands coups de pied au cul par le service d’ordre et les antifas.


Affiche de campagne de la liste Dieudonné aux dernières Européennes.

Cette cohorte de groupuscules s’est récemment trouvée une façade institutionnelle, grâce la liste antisioniste lancée par Dieudonné aux Européennes. Financée par l’ancien imprimeur du FN, Fernand Le Rachinel, désormais en rupture de ban avec le parti de Jean-Marie Le Pen après une histoire de gros sous, celle-ci réunissait notamment, outre Alain Soral et Yahia Gouasmi (directeur du Centre Zahra), quelques personnalités déviantes, façon Emmanuelle Grilli (militante du Renouveau français, organisation catholique nationaliste), Schepens Charles Alban (président de l’association Fraternité francro-serbe et habitué du Kop de Boulogne), Ginette Hess-Skrandani (exclue des Verts en 2005 pour sa proximité avec des négationnistes) ou encore Ahmed Moualek, président de La Banlieue s’exprime [4]. Tous faisant front commun pour dénoncer les « esclavagistes » du « système sioniste » et fustiger un lobby qui, affirme Yahia Gouasmi, « exerce une pression permanente sur les médias, l’enseignement, la classe politique … ».
Finalement, la liste - c’est la seule bonne surprise des Européennes - n’aura que peu séduite ces électeurs déclassés et exclus auxquels elle prétendait s’adresser : présente uniquement en Île-de-France, la Liste antisioniste n’y a obtenu que 1,30 % des suffrages, avec une pointe à 2,83 % en Seine Saint-Denis. Son meilleur score a été réalisé à Gennevilliers, avec 6,35 % des voix.
*
Une (omni)présence sur le net

Habituée à travailler ensemble, présente aux élections, cette mouvance est logiquement présente sur le net, où elle se retrouve et s’informe en des lieux très ciblés, ni sites d’extrême-droite "classiques" (c’est à dire d’abord axés sur l’identité nationale et la dénonciation de l’islam, à l’image de FdSouche ou de Novopress), ni membres de la réacosphère (dont le blog collectif CulturalGangBang - qui cite en liens aussi bien CQFD, Actu Chômage, Le Plan B, Article11, l’Observatoire du Communautarisme que toute une galaxie de blogs très très marqués à droite - est un parfait exemple).
Non. Eux fréquentent une galaxie de sites plus ou moins amateurs qui, pour une bonne part, accordent une large couverture au conflit israélo-arabe, à l’actualité iranienne, à tout ce qui peut rentrer dans la case "actualités juives", aux thèses complotistes, ainsi qu’à tous les mouvements de libération et gouvernements non-alignés sur lesquels ils pensent pouvoir faire main-basse. Une orientation parfaitement incarnée par la page d’accueil de la liste antisioniste, laquelle met en exergue des citations de Mahmoud Ahmadinejad, de Soral, de Dieudonné, de Meyssan [5] et… d’Hugo Chavez et d’Evo Morales [6].

Comme tête de ponts de cette galaxie, des sites comme Alter Info, VoxNr, qui se veut « le site quotidien de référence des nationalistes-révolutionnaires et solidaristes européens » et est animé notamment par Christian Bouchet (ancien du MNR se définissant en « référence au nationalisme révolutionnaire, au courant rouge-brun, au national-bolchévisme ») et par Philippe Randa (ancien du Parti des forces nouvelles et confodateur du bimensuel d’extrême-droite Flash infos Magazine), ainsi que le site GéoStratégie [7], le site Mecanopolis et toute une palanquée de blogs louches et plus ou moins élaborés. On y retrouve aussi tous les sites des groupuscules politiques cités plus haut, ainsi que celui du Réseau Voltaire.


Soral [8] et Dieudonné.
*
Le prétendu combat contre la mondialisation

Ce n’est pas nouveau : une partie de l’extrême-droite a toujours teinté ses discours d’un pseudo-altermondialisme. Une lutte prétendue contre le capital qui, hier comme aujourd’hui, est d’abord marquée de l’obsession antisioniste : puisque les lobbys juifs sont partout et contrôlent la finance, les médias, les institutions internationales, la "résistance" (terme utilisé à toutes les sauces au sein de cette mouvance) se teinte forcément de références plus ou moins avouées à la lutte des classes et à l’anti-impérialisme. La crise n’a fait qu’encourager cette tendance à la récupération d’une partie des thèmes traditionnels de la gauche, autant parce que les groupusculaires d’extrême-droite ont senti qu’il y avait là une opportunité de rallier de nouveaux adhérents que parce que l’écroulement partiel du système financier s’intègre parfaitement dans leur schéma d’explication du monde.

Cette récupération du combat anticapitaliste est chose d’autant plus facile qu’une partie des meneurs des groupuscules de la nouvelle extrême-droite sont passés par la gauche. Ainsi de Dieudonné qui, jusqu’à la fin des années 1990, se disait partisan de la régularisation des sans-papiers, du droit de vote des immigrés et du droit au logement, ainsi qu’artiste engagé contre le Front national qu’il considérait comme un « cancer ». Ainsi - encore bien davantage - d’un Alain Soral, qui se prétend très marqué par la lecture des œuvres marxistes et fut membre du PCF de la moitié des années 1980 à 1993 : candidat de la liste antisioniste, il affirmait il y a quelques mois défendre « les travailleurs français (…) face à l’entreprise de destruction par le capitalisme mondialisé ». Ainsi - enfin - d’une Ginette Hess-Skrandani, longtemps membre des Verts avant d’en être exclue.

Quant au Centre Zahra, à La Banlieue s’exprime et aux Damnés de l’Impérialisme, c’est la lecture communautariste de la société, la prétendue défense des exclus - banlieusards et immigrés - et la revendication d’une sensibilité tiers-mondiste, le tout combiné à une vision complotiste faisant du « lobby juif » le responsable de tous les malheurs du monde, qui explique leur flirt occasionnel avec le vocable ou les valeurs de la gauche. Révélateur à cet égard est un communiqué (en date du 8 juillet) du bureau politique des Damnés de l’Impérialisme faisant part de la nomination d’un certain Thomas Demada à la tête de « sa branche francophile » :

Un “job” taillé sur pièce pour Thomas Demada, ancien responsable Grand Est d’E&R et actuellement éducateur social dont les origines (de mère catholique-française de souche- et de père musulman d’origine bosniaque) illustrent à merveille le néo-humanisme du XXIe siècle tant prôné par le MDI, écrivent les membres du bureau politique.
Passionné des grands mouvements de libérations tiers-mondistes d’Afrique, d’Amérique-Latine ou encore du monde arabe, Demada incarne cette nouvelle génération de responsables politiques férocement attachés à l’idéal de justice et de fraternité entre les peuples.
A son image, la branche francophile s’efforcera de faire en sorte qu’amour du pays et de ses traditions ne riment plus avec détestation et sentiment de suprématie envers les autres peuples. Une éthique de l’engagement politique qui permettra désormais aux noirs, arabes et français d’ avancer à l’unisson contre l’impérialisme et le néo-colonialisme.

On s’y tromperait, n’est-ce pas ?

Oui. Et c’est bien l’intention des amis de Kémi Séba, eux qui ne souhaitent rien tant qu’entretenir la confusion. Un point que soulignent, à juste titre, les rédacteurs du dossier sur les nouveaux antisémites paru dans Barricata :

En se positionnant comme les seuls rebelles face au « système », ces mouvements renouent avec un discours teinté d’anticapitalisme et d’antisionisme qui cultive une ambiguïté malsaine. En désignant les « Juifs » comme responsables de la crise, ces associations entendent souffler sur les braises encore vivaces d’un antisémitisme historique qui ne demande qu’à reprendre corps dans la société française et sur fond de conflit israélo-palestinien parmi les populations issues de l’immigration. Le délitement des solidarités de classe remplacées dans certains quartiers par un repli communautaire ou individualiste dans un contexte de destruction des droits sociaux est un terreau propice au développement de telles idéologies.

Notes

[1] Tous les sites cités en ce billet sont linkés. Je n’ignore pas la réaction de bon nombre d’entre vous, convaincus que rien ne sert de leur faire de la publicité - même minime - en renvoyant sur leur page d’accueil. Mais il me semble indispensable de renvoyer aux sites quand on souhaite informer.

[2] « Plutôt de gauche » ? Et mon cul, c’est du poulet ?

[3] Un dossier fort complet sur ces groupuscules et sur les nouveaux antisémites a été publié dans Barricata et est consultable sur le blog antifasciste RLF-MLV : pour en lire les différentes parties, naviguez dans la liste d’articles, en bas à gauche.

[4] Ici encore, j’ai pioché dans les informations disponibles sur le site RLF-MLV. Merci à eux.

[5] Rappelons que Thierry Meyssan a notamment participé à un fort curieux voyage d’étude au Liban en 2006, organisé par Frédéric Chatillon, ancien militant du GUD, joyeuse excursion qui a vu l’animateur du Réseau voltaire arpenter les rues de Beyrouth avec Dieudonné, un conseiller régional FN et un journalisme de Minute. Oui : le complotisme mène à tout…

[6] Sacrilège des sacrilèges… Lémi, si tu lis ces lignes, tente de contenir ta fureur.

[7] Lequel propose notamment une interview du terroriste Carlos, avec cette précision en introduction : « Pour certains, c’est un terroriste condamné par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité, pour d’autres, il incarne la plus pure figure du soldat politique et du résistant antisioniste. »

[8] Et non Meyssan, comme indiqué précédemment par erreur

Source CCC-Forum.

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