Le roi et la bible

Conte d'Alain COUTTE

Extrait des « Fables, Contes et Légendes du 20° et 21° siècles » de Alain COUTTE à paraître pour Noël 2005

Voir son site Internet : http://www.mercure5s5i.com/lenouveaumonde

17 aout 2005

 

Il était une fois, c'était il y a trois mille ans,
Deux pays, quelque part au Proche et Moyen-orient,
Qui se faisaient appeler Israël et Juda, mais n'en étaient pas un,
Mais qui cependant possédaient des points communs.

L'un et l'autre avaient le même Dieu : Yaveh qu'ils vénéraient.
Leurs peuples avaient des légendes et des contes qu'ils se partageaient.
Leurs langues ou leurs dialectes hébraïques se ressemblaient,
Et, à partir du 8ème siècle avant J.C., ils utilisèrent le même alphabet.

En 640 avant J.-C., un roi de huit ans devint roi de Juda en Palestine,
Pour succéder au trône de son père, récemment assassiné,
Mais à son jeune âge, Josias ne rêvait que de choses divines :
De fables, de contes et de légendes qu'il aimait écouter.

Ce jeune roi songeait à concrétiser le rêve d'une monarchie unifiée,
De fonder un grand et puissant Etat, dans lequel se trouveraient,
Tous les Hébreux, adorant un seul Dieu dans un Temple unique,
Dominé par un roi de la lignée de David qui deviendrait mythique.

Hélas, son peuple était alors composé de païens sans foi,
D'idolâtres et d'orgiaques, initiés par le roi Salomon avec son harem.
Pour unifier ces misérables de Juda et de d'Israël sous une même Loi,
Il appela ses scribes et leur demanda d'écrire pour Jérusalem.

S'inspirant de fables, contes anciens et légendes,
C'est alors que naquit la Bible et Moïse qui, à son peuple demande,
Dont la vie et celle du roi Sargon d'Akkad se ressemblent,
Qui tous deux furent abandonnés sur un fleuve et s'assemblent.

Ainsi est né le plus beau mythe, lu par le plus grand nombre,
Celui qui s'est le plus répandu dans le monde,
Qui est devenu, dans l'histoire de l'humanité, un « best-seller »,
Et auxquels certains y croient encore dur comme fer.

Preuve que l'histoire se répète à l'infini,
Et que les hommes n'en finiront jamais avec leurs « Cohenneries »,
Cette légende est reprise plusieurs siècles après, par certains,
Qui nous font croire que cette terre leur fut promise par quelqu'un.

La morale de cette histoire, si toutefois il en existe une,
C'est qu'il faut bien se garder de l'histoire et ses lacunes,
Et ne point faire passer aux générations modernes,
Des vessies pour des lanternes !